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Jo-Wilfried Tsonga a offert à Nyon un match dont il se souviendra longtemps

Jo-Wilfried Tsonga a offert à Nyon un match dont il se souviendra longtemps

24 Heures2 days ago
Le Français de Gingins a joué un double dans le cadre des interclubs de LNA. Nyon, club néo-promu, jouera en demi-finale, ce samedi, à Lucerne. Publié aujourd'hui à 19h35
Jo-Wilfried Tsonga, star retraitée des circuits, a fait une pige de luxe à Nyon.
Tennis Club de Nyon
En bref:
Deux mômes, 9 et 10 ans, viennent de terminer leur entraînement de tennis à Nyon avec encore une large banane et plein d'étoiles dans leurs yeux. Les gamins ont pu parler avec Jo-Wilfried Tsonga, le même, grandeur nature, qu'ils avaient vu jouer à la télé contre Roger Federer ou Rafael Nadal. C'était mardi dernier à Nyon, à l'occasion des interclubs.
Le Parisien de Gingins est venu en voisin donner un coup de main à Joss Espasandin et ses copains de l'équipe phare du Tennis-Club du Bois-Bougy, promu cette saison en LNA et désormais qualifié pour les demi-finales, ce week-end, à Lucerne, après leur succès face à Froburg Trimbach (4-3). Grâce aux deux points précieux obtenus mercredi à Zurich, malgré la défaite contre Grasshopper (5-2).
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Jo-Wilfried Tsonga impressionne encore
«Il n'a plus le tout grand niveau qui lui permettait de battre des joueurs comme Djokovic ou Alcaraz, mais c'est quand même Tsonga, et un bon niveau», s'exclame Ron, l'un des 380 juniors du club, le regard admiratif. À côté de lui, Yacine est également encore sur son nuage. «C'est vraiment sympa qu'il soit venu ici, on a pu faire des selfies avec lui. Cela fait une bonne pub pour Nyon et, surtout, cela nous donne envie d'être un jour comme lui, d'être un joueur professionnel. »
Si l'invité surprise n'a pas gagné le double avec son ami Espasandin, le Français de 40 ans, s'est fait plaisir et en a surtout donné à la centaine de personnes venues au bord du lac pour lui. «Il y avait une superbe ambiance, comme en Coupe Davis», lâche le président du club, Pierre-Alain Dupuis , qui a lui aussi apprécié la présence de l'ex-N° 5 mondial sur le central, vainqueur de 18 titres ATP sur le circuit. L'homme a toujours un nom et une aura auprès des jeunes. Et désormais, l'accent.
Pierre-Alain Dupuis, entouré de Noah Karma (à gauche), Sébastien Schneider (casquette bleue) et Noah Sauer, suit de près l'équipe du TC Nyon et ses jeunes joueurs.
Florian Cella / Tamedia
«Je suis tombé amoureux de la région et d'une Vaudoise, a-t-il avoué à la télévision de la région nyonnaise. Je suis un vrai Vaudois. D'ailleurs, quand je rentre en France, on me dit que j'ai pris l'accent.»
Ça va ou bien? La réponse est oui. Mais encore. «Avec tous ces jeunes ici, je vis dans un pays de tennis où il y a quand même eu de grands champions!» Jo-Wilfried Tsonga se plaît à Gingins, mais également dans ce décor bucolique de Bois-Bougy, entre les bâtiments de l'UEFA et le lac où il vient régulièrement avec son épouse Noura et ses trois enfants. Ou taper des balles avec des jeunes de la région.
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«Ma présence ce mardi c'était aussi une façon de remercier ce club qui m'a ouvert la porte il y a déjà plus de quinze ans en m'autorisant à m'entraîner sur ces terrains lorsque je préparais Roland Garros, a également confié Jo-Wilfried Tsonga au micro de NRTV. Comme je ne joue pratiquement plus, c'était aussi l'occasion de me jauger, de voir si j'avais beaucoup perdu ou pas. Et là, répond avec le sourire celui qui a pris sa retraite il y a trois ans: j'ai beaucoup perdu!»
C'est avec le dos en compote et le souffle court qu'il a terminé ce double sur un revers, 6-3 6-7 4-10 avec son «vieux» pote de sparring-partner, qui disputait son dernier match d'interclubs. «C'était une magnifique expérience de jouer avec Jo, a déclaré Joss Espasandin à «La Côte » . On ne s'est pas pris la tête, on voulait juste profiter.» Mission accomplie.
Les joueurs de l'équipe LNA du TC Nyon, avec de gauche à droite: Kilian Martinez, Lukas Sauer, Mirko Martinez, Noah Karma, Sébastien Schneider, Joss Espasandin, Noah Sauer, David Jorda Sanchi et Marco Trungelliti.
TC Nyon
Sébastien Schneider, capitaine d'une bande de jeunes talents bien entourés par l'Argentin Marco Trungelliti (180e mondial) et par l'Espagnol David Jordà Sanchis, a «kiffé» lui aussi le coup de pouce du Ginginois. «Quand il vient avec nous, il se sent un peu comme à la maison, constate-t-il. De l'avoir dans l'équipe, c'est un plus, parce que, même s'il n'a pas beaucoup joué, en face, les adversaires sont quand même impressionnés d'affronter un des seuls joueurs du circuit à avoir battu un big four dans sa carrière.» Nyon en demi-finale contre Genève
Après cette parenthèse enchantée, le Petit Poucet nyonnais jouera donc sans son ogre et sans renforts étrangers, ce samedi, à Lucerne , en demi-finale, face à la formation de Genève Eaux-Vives qui, elle, vise le titre national. «Notre objectif est de faire jouer nos jeunes Nyonnais avec Mirko Martinez (N2) pour qu'ils puissent vivre cette expérience, se réjouit Sébastien Schneider. Noah Karma et Noah Sauer-Jimenez n'ont que 17 ans et c'est une bonne occasion pour eux qu'ils prennent du plaisir devant des gradins bien remplis et d'acquérir ce vécu avant d'avoir peut-être des objectifs plus élevés en 2026.»
Où le Vaudois Jo-Wilfried Tsonga ne sera jamais très loin de Ron, Yacine et du Bois-Bougy.
À lire encore sur le sport à Nyon Christian Maillard est journaliste à la rubrique sportive de La Tribune de Genève, 24 Heures et Le Matin Dimanche. Polyvalent, il couvre notamment le sport local à Genève, le hockey sur glace, le basket, la boxe, la natation, mais aussi les courses de ski alpin et de cyclisme. Il a reçu le Prix Pierre Chany en 2001 récompensant un article sur le Tour de France. A couvert également les championnats de Suisse de football et de hockey, de grands événements comme les Jeux olympiques d'été et d'hiver ainsi que l'Euro foot. Auparavant, il a travaillé 3 ans à La Côte, 23 ans au Matin, 5 ans à La Tribune de Genève et 8 ans à l'agence Sport Center. De retour à la rédaction de la TdG depuis le 1ᵉʳ octobre 2024. Plus d'infos @Christi64845382
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Dans les coulisses plus que précaires du foot suisse de deuxième division
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time4 hours ago

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La Challenge League se veut professionnelle, mais sa réalité est aussi faite de précarité, d'incertitudes et de manque d'attractivité. Décryptage d'un championnat qui ne fait plus trop rêver. Publié aujourd'hui à 10h48 Max Veloso, ici avec Neuchâtel Xamax en 2019, est un joueur expérimenté de Challenge League. Le Romand a décidé de travailler à 50% à côté du football pour davantage de stabilité et s'assurer une reconversion. KEYSTONE En bref: «Des joueurs touchent de bons salaires ou un revenu correct, mais parler d'une ligue professionnelle avec certains joueurs qui gagnent 1000 francs par mois, ça me fait doucement rire.» Le constat de Max Veloso, 200 matches de Challenge League dans les pattes, est limpide. Et fait l'unanimité dans l'antichambre de la Super League. «Les salaires sont vraiment trop bas dans cette catégorie de jeu, on doit absolument trouver des solutions, comme un revenu minimal, poursuit Lucien Valloni, président du syndicat des joueurs suisses. Certains signent parfois un contrat à 100% avec un salaire de moins de 2000 francs par mois, ce n'est pas viable en Suisse.» «Il y a un problème de fond sur le fonctionnement de ce championnat, le métier de footballeur est l'un des rares jobs où l'on gagne moins bien notre vie en Suisse que dans d'autres pays européens, déplore Max Veloso. Le problème, c'est qu'il y a trop de frais pour ces clubs et pas assez de rentabilité, ce qui se répercute sur nous. Une partie des joueurs de cette ligue sont de faux professionnels: ils le sont dans l'âme et l'investissement, mais pas du tout dans l'aspect financier.» Mis à part les joueurs de Neuchâtel, Vaduz, Aarau et quelques-uns dans d'autres équipes, ceux des petits clubs galèrent financièrement. «Ils s'en sortent parce qu'ils sont jeunes, habitent chez leurs parents ou en colocation», résume le Neuchâtelois. La précarité de la Challenge League «La Challenge League se situe dans un entre-deux qui est assez difficile à appréhender pour certains joueurs, poursuit Karim Rossi. Tous les footballeurs ne sont pas millionnaires, loin de là. On fait les mêmes sacrifices qu'en Super League, mais certains ont des salaires très bas.» Selon plusieurs observateurs du milieu, la situation s'est clairement dégradée après la pandémie de Covid-19. Les clubs suisses investissent moins et cela se ressent sur la qualité du championnat. «Malgré mes très bonnes statistiques, avec des buts marqués régulièrement ces dernières années, il n'y a plus trop d'offres intéressantes en Suisse pour des profils comme le mien», analyse l'attaquant romand. Son âge (31 ans) et son expérience ont un coût. Et les clubs préfèrent souvent miser sur des profils plus jeunes dans une logique de revente. L'hiver dernier, Karim Rossi a rejoint Schaffhouse en provenance d'Indonésie, avec l'objectif de sauver le club en Challenge League. La mission a échoué et le Vaudois, comme une grande partie de l'effectif, a été licencié. Retour par la case chômage et l'équipe du syndicat des joueurs pour garder la forme et se serrer les coudes entre galériens. En attendant le coup de fil d'un agent. Et un nouveau défi. Cette situation peu confortable est devenue routinière ces derniers étés, avec la pression supplémentaire d'un mercato suisse qui commence très tôt et qui pousse les formations à constituer rapidement leurs effectifs. «D'autres profils sont recherchés et les clubs n'ont pas les moyens de me donner le salaire que je mérite», constate le joueur formé au LS. Mieux vaut des jeunes au salaire dérisoire Cette impasse a poussé Karim Rossi à se lancer dans un véritable tour du monde des clubs: Suède, Bulgarie, Luxembourg, Chypre, Indonésie et désormais l'Azerbaïdjan, où il vient de signer en juillet avec Shamakhi . S'exiler dans des destinations parfois surprenantes pour y être clairement mieux loti. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Ces championnats parfois exotiques cherchent des joueurs comme moi, expérimentés, qui ont marqué des buts dans le monde entier et savent s'adapter, détaille le Romand. Mon profil y est valorisé et ces clubs m'offrent des conditions plus intéressantes.» Dans l'antichambre de l'élite suisse, où les clubs ont la plupart du temps des budgets (très) serrés, on va ainsi plutôt économiser sur les salaires en misant sur la jeunesse. Mieux vaut deux ou trois joueurs sans expérience avec des fiches de paie dérisoires qu'un joueur aguerri qui coûtera plus cher. Une stratégie qui a des conséquences sur la qualité et l'attractivité du championnat. À 33 ans et malgré sa précieuse expérience en Challenge League, le Neuchâtelois Max Veloso est dans le flou total quant à la suite de sa carrière. Va-t-il raccrocher les crampons? Blessé au tendon la saison passée à Carouge, il n'a pas été conservé au sein de l'effectif genevois. Max Veloso a été informé assez vite de cette décision, mais les clubs jouent souvent la montre avec les prolongations de contrat. Ce sentiment d'incertitude, propre au football, est plus marqué dans cette ligue qui devient pour certains encore plus précaire. «Ici, les clubs n'anticipent pas assez la saison suivante, ils ne veulent pas prendre de risques car ils ont trop peur pour leurs finances de faire des mauvais choix, des contrats ou des prolongations d'une année sont souvent proposés, surtout pour les profils plus âgés et expérimentés, soulève Max Veloso. Cela provoque énormément de changements de joueurs à l'intersaison et ça devient compliqué au niveau de la constance de créer une bonne équipe.» Des méthodes d'amateurs dans le football suisse Ce constat est renforcé par le format du second échelon du football suisse, composé de dix équipes, où la lutte pour la promotion peut vite se transformer en une bagarre contre la relégation. Ce qui explique cette vision à court terme, tant sur le plan sportif qu'économique. 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Lassés par cet entre-deux précaire ou par l'incertitude d'un renouvellement ou non de leur contrat chaque saison, certains joueurs jettent l'éponge. «De plus en plus de footballeurs qui ont pourtant un excellent niveau optent pour la troisième division pour travailler à côté, ne plus mettre le football en priorité, analyse Karim Rossi. Jouer en Challenge League dans ces conditions, pour certains joueurs, ça ne vaut malheureusement plus la peine.» En lien avec la Challenge League Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Christian Constantin à l'affiche d'une campagne contre la violence dans les stades
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timea day ago

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Le président du FC Sion, en collaboration avec la police valaisanne et le DSIS, est la tête d'affiche d'une campagne de prévention contre la violence dans les stades. Publié aujourd'hui à 16h57 Christian Constantin est la tête d'affiche d'une campagne de prévention contre la violence dans les stades. Martin Meienberger/freshfocus Ne soyez pas surpris si, en allant sur Instagram ou Snapchat, vous tombez sur le visage à moitié lacéré de Christian Constantin. Non, il ne s'agit pas d'une arnaque, ni d'une fausse publicité: c'est bien un visuel produit par le Département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS), en collaboration avec la police valaisanne . «Choisis ton camp»: la campagne de prévention est visible sur les réseaux sociaux de la police cantonale valaisanne. Police valaisanne Au milieu de l'affiche est inscrit, en allemand, «Wähle dein Lager». À savoir: «Choisis ton camp». Entre, à gauche, des supporters cagoulés, torche à la main et, à droite, des fans souriant. Le message que la campagne souhaite passer: un appel à cesser la violence dans les stades, «au profit d'un comportement sportif et fair-play», informe la police valaisanne. «Ils m'ont contacté il y a quelques mois, et j'ai dit oui. Je découvre le résultat à l'instant», nous confie Christian Constantin. Alors, quelle réaction? «Déjà, je dirai que le gars à une belle gueule, plaisante le président du FC Sion. Plus sérieusement, c'est important de lutter contre ces violences. Le dialogue est important.» Aussi une vidéo Au niveau du timing, ce visuel arrive alors que la thématique des violences est au cœur des débats, notamment du côté de Genève . «Je pense en effet qu'ils voulaient le sortir juste avant notre match à Tourbillon contre Servette», prédit Christian Constantin. Mais vu que Servette est engagé en Coupe d'Europe, la rencontre a été déplacée à une date ultérieure. Outre ce visuel surprenant, une vidéo, plus classique cette fois, met également en avant le président du FC Sion. Histoire d'avoir la complète panoplie. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. LIRE AUSSI SUR LE FC SION Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Frisson à la 52e édition: un triathlète romand a fait trembler les Kényans à Sierre-Zinal
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timea day ago

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Frisson à la 52e édition: un triathlète romand a fait trembler les Kényans à Sierre-Zinal

Adrien Briffod, aligné en triathlon aux JO de Paris 2024, a mené la course durant deux heures samedi. La Valaisanne Oria Liaci a aussi fait parler d'elle. Publié aujourd'hui à 17h11 Au panache, Adrien Briffod a animé la 52e édition de Sierre-Zinal. Il «échoue» à une 4e place magnifique à ses yeux. Keystone À chacun sa façon de se reposer avant Sierre-Zinal. Certains optent pour une coupure totale à quelques jours de l'échéance. D'autres allègent progressivement leur charge de sport. Adrien Briffod, lui, a nagé 16 km cette semaine. Il a aussi roulé pas loin de 200 km à vélo. Et puisqu'il fallait encore régler la foulée aux sentiers du val d'Anniviers, il s'est offert quelques sorties de course à pied. Ça pourrait paraître excessif. Sauf qu'Adrien Briffod a mené la course durant deux heures samedi. Lorsque les premières têtes ont émergé de la forêt menant à Ponchette, sommet de la montée initiale, surprise: c'était un triathlète vaudois qui menait le bal. Mieux: le Veveysan avait déposé la concurrence. Comme s'il se trouvait en territoire conquis. «Mais on peut quand même dire que je me sens chez moi! Ma famille a un chalet à Thyon, je viens souvent en Valais. J'habite tellement près d'ici que, ce matin, j'ai encore pu boire le café sur ma terrasse avant de partir», a savouré l'homme qui a fait parcourir le seul frisson de suspense d'une journée caniculaire. Mais quel frisson! À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. À l'Hôtel Weisshorn, le héros du jour, ingénieur civil de formation, comptait encore une minute d'avance sur ses poursuivants. Adrien Briffod est certes olympien depuis les Jeux de Paris, mais dans sa discipline reine, le triathlon. Il y a dix jours, il vidait d'ailleurs son sac quant à cette expérience sur ses réseaux. Avouant qu'il lui avait fallu près d'une année pour se sentir fier d'avoir participé à des Jeux olympiques. Ce poids enfin déposé, il s'est surpris à voler entre Sierre et – presque – Zinal. La quête du fun a remis Adrien Briffod dans le droit chemin «J'ai compris que j'avais besoin de changer d'air, de mettre du fun dans mes entraînements, de m'éclater sur des côtes verticales ou en montagne si j'en ai envie.» Du fun, le Vaudois en a eu un paquet samedi. Il remplissait sa jauge à chaque fois qu'il croisait l'un de ses proches disséminés sur le parcours, qui n'ont pas manqué de lui faire comprendre la teneur de son exploit à chaque occasion. C'est que Sierre-Zinal attend un vainqueur suisse depuis 2013 chez les hommes. À une demi-heure près, Adrien Briffod aurait pu rafraîchir le palmarès national. Mais une demi-heure, c'est énorme. C'est au moment d'atteindre le point culminant du parcours, à 9 km de l'arrivée, que ses jambes ont commencé à grimacer. En un instant, le trio kényan qui s'apprêtait à monter sur les trois marches du podium l'avait doublé. Une issue certes prévisible, mais que le Veveysan s'est plu à bousculer. Son coup de panache restera l'un des chapitres majeurs de cette 52e édition. «Et dire que j'espérais simplement terminer en moins de 2 h 40.» Son chronomètre s'est arrêté à 2 h 32, à trois minutes d'un vainqueur dont le nom commence à résonner dans la vallée: Philemon Kiriago. Déjà gagnant en 2023, deuxième à quelques foulées de Kilian Jornet l'an dernier, le Kényan a promis qu'il reviendrait à Zinal tant qu'il n'y aura pas remporté au moins cinq fois la victoire. Et si Oria Liaci finissait par gagner Sierre-Zinal? Philemon Kiriago, coureur de la vallée du Grand Rift, aura relevé son défi au plus tôt en 2028. Et dans le val d'Anniviers, une question se pose quant à cette échéance. 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