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À l'origine de la menace de Trump d'une «prise de contrôle» de Washington, l'agression d'un ex-membre du DOGE

À l'origine de la menace de Trump d'une «prise de contrôle» de Washington, l'agression d'un ex-membre du DOGE

Le Figaro3 days ago
L'attaque d'un jeune ingénieur dimanche matin a poussé le président américain à renouveler sa menace de prise de contrôle fédéral de Washington, en proie, selon lui à une délinquance explosive.
Après avoir envoyé la garde nationale à Los Angeles lors des émeutes, Donald Trump serait tenté de récidiver... mais cette fois à Washington, la capitale. Selon lui, la délinquance est telle que «la prise de contrôle» par l'État fédéral de cette ville, qu'il qualifie d'«horrible», deviendra bientôt incontournable. Ce qui a déclenché cette nouvelle déclaration n'est autre qu'une agression survenue ce dimanche matin, dont a été victime un membre éminent du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), à moins de 3 kilomètres de la Maison-Blanche.
Ce lundi 5 août, Donald Trump a publié sur Truth Social une photo d'un jeune homme blond, torse nu, allongé dans la rue en sang. Il dénonce en légende les attaques aléatoires commises par des bandes de jeunes sur d'«innocentes victimes». S'il ne précise pas les circonstances de l'incident, un rapport de police qui a été rendu public, raconte que cet homme nommé Edward Coristine était en compagnie de sa compagne près de sa voiture, lorsque dix jeunes se sont approchés d'eux. Le jeune homme aurait incité sa petite amie à entrer dans le véhicule, alors que le groupe commençait à l'encercler. Il aurait ensuite été violemment attaqué.
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Les autorités ont affirmé que des policiers, en patrouille dans ce quartier de Logan Circle, ont interrompu l'agression. Ils en ont profité pour arrêter deux suspects mineurs de 15 ans, un garçon et une fille, originaires du Maryland. Ces derniers ont été inculpés pour vol de voiture, non armé. Les autres personnes impliquées sont toujours recherchées par la police.
Des liens étroits avec Elon Musk
Selon plusieurs médias américains, la victime, Edward Coristine est un ingénieur logiciel de 19 ans, connu sous son surnom en ligne, «Big Balls», et, pendant un temps, membre du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE). Il aurait notamment œuvré au démantèlement de l'agence américaine de développement USAID en ce début d'année. Après avoir exercé diverses fonctions au sein du gouvernement fédéral, le journal affirme que le jeune homme travaille désormais à la Sécurité sociale. Elon Musk a relaté cette agression sur son compte X, affirmant que le jeune homme a été «sévèrement battu au point de subir une commotion cérébrale». En mai dernier, Coristine était apparu à ses côtés dans une émission de Fox News, faisant intervenir plusieurs employés de DOGE.
Malgré ses liens étroits avec le propriétaire de Tesla, ayant occupé une place importante au sein du gouvernement Trump avant de claquer la porte avec un maigre bilan, Edward Coristine n'aurait pas été attaqué pour cette raison. Il n'existe à ce stade aucune preuve que le groupe connaissait ses fonctions. Toutefois, c'est certainement en raison de sa relative notoriété, que Donald Trump a réagi, utilisant cet événement pour dénoncer la délinquance galopante dans la capitale américaine. Selon lui, le taux de criminalité y est désormais «hors de contrôle», en grande partie causé par «de jeunes locaux et des membres de gangs, de 14, 15 ou 16 ans pour certains».
«Il est temps de fédéraliser Washington DC»
Le président américain n'a pas tardé à tirer des conclusions de cette affaire. «Si DC ne se ressaisit pas rapidement, nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre le contrôle fédéral de la ville», a-t-il déclaré sur Truth Social. Elon Musk s'est exprimé dans le même sens sur X. «Il est temps de fédéraliser Washington DC», a-t-il écrit. Cette menace d'une «prise de contrôle» de la métropole est une antienne trumpiste. Il l'avait évoqué dès les premières semaines de son mandat et a même déjà pris quelques mesures pour restreindre l'autonomie de Washington. En mars dernier, le président a en effet signé un décret baptisé «DC Safe and Beautiful» (Pour rendre DC sûre et magnifique), visant à renforcer l'application de la loi fédérale à Washington. De son côté, la maire démocrate de la capitale, Muriel E. Bowser subit des pressions de la part du gouvernement. Pour conserver son financement fédéral, la mairie a ordonné la démolition d'une place Black Lives Matter, peinte en hommage au meurtre de George Floyd en 2020.
La capitale américaine bénéficie d'une autonomie fragile, que lui confère une loi de 1973. En vertu de cette loi sur l'autonomie locale, la ville conserve son propre gouvernement local avec un maire et un conseil municipal. Toutefois, le Congrès conserve l'autorité suprême et peut annuler les lois locales. Il pourrait même théoriquement décider de l'abrogation de cette autonomie de la ville, datant de 52 ans.
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Là aussi des barrières réglementaires sont baissées, et le Département de l'Énergie offrira des prêts et garanties de prêts aux projets nucléaires, mais surtout, le gouvernement mise beaucoup sur la nouvelle génération de technologies, y compris les petits réacteurs, microréacteurs, et réacteurs modulaires, sur lesquels la France est très en retard. Le résultat ? Une ruée vers l'or annoncée. Le nombre de projets énergétiques lancés aux États-Unis va très certainement augmenter de manière significative : forage, exploitation, pipelines, nouvelles centrales de tous types, solaire, et ainsi de suite. Une explosion de la production énergétique qui pourrait mener à une explosion de la croissance, qui en dépend. À lire aussi Donald Trump annonce un «âge d'or» à l'Amérique La baisse prévisible des coûts énergétiques outre-Atlantique renforcera l'attractivité industrielle américaine au détriment du Vieux Continent, déjà handicapé par un euro plus fort, une fiscalité plus pesante et des réglementations plus tatillonnes. Elle pourrait également accroître la dépendance géopolitique de l'Europe, si elle permet aux États-Unis de creuser encore plus leur avantage dans le domaine de l'IA, et d'autres domaines industriels clés qui demandent de l'énergie, tels la chimie et les métaux. Le contraste avec le Green Deal européen est saisissant. Là où l'Europe s'enlise dans un écologisme de décroissance qui confond vertu morale et efficacité, Trump mobilise l'énergie au service d'ambitions géopolitiques et technologiques (dominer l'IA, réindustrialiser, défier la Chine) majeures. Face à ce nouveau défi, la France et l'Europe devront vite choisir entre le déclin et l'ambition.

WNBA : les lancers de sex-toys lors de matchs de basket féminin revendiqués par un groupe de cryptomonnaies
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WNBA : les lancers de sex-toys lors de matchs de basket féminin revendiqués par un groupe de cryptomonnaies

Objectif : faire de la promo à moindres frais, et susciter un « buzz viral ». Les promoteurs d'une cryptomonnaie, Green Dildo Coin, ont affirmé ce vendredi être le groupe derrière les mystérieux lancers de sex-toys sur des parquets de la WNBA. Ils assurent avoir voulu se faire de la publicité, selon le quotidien USA Today. Depuis le 29 juillet, des sex-toys ont été lancés à six reprises lors de matchs de la WBNA, ligue professionnelle de basket-ball féminin aux États-Unis. Plusieurs matchs avaient dû être brièvement interrompus. Le dernier « lancer » en date, le 5 août dernier, avait heurté un homme et sa nièce de 9 ans. VidéoEtats-Unis : des sex-toys lancés sur les terrains de baskets féminins « Nous savions que pour nous faire entendre (…) nous devions créer l'événement et faire un buzz viral, afin de ne pas avoir à payer tous ces influenceurs en sacrifiant notre âme et le sort du projet », a dit ce porte-parole, cité par USA Today. « Pour l'avenir, nous avons beaucoup d'autres plaisanteries en réserve, mais elles seront beaucoup plus légères et de meilleur goût », a ajouté la source anonyme.

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