logo
De 27°C à 15°C : pourquoi la mer Méditerranée est plus froide que la Manche ces derniers jours ?

De 27°C à 15°C : pourquoi la mer Méditerranée est plus froide que la Manche ces derniers jours ?

Le Figaro15 hours ago
Après l'épisode de canicule du début du mois de juillet, les températures ont drastiquement chuté dans la Méditerranée. Un phénomène qui devrait durer quelque temps.
Après avoir connu une canicule marine fin juin, ces derniers jours, la Méditerranée est étonnamment fraîche, plus encore que la Manche. Habitués à nager dans une eau à plus de 25°C, les vacanciers barbotent désormais dans une mer dont les températures sont comprises entre 15 et 17°C, entre Béziers et Marseille, comme l'indique le relevé de températures de l'Ifremer. Un constat surprenant, qui n'a pourtant rien d'inédit : il arrive que durant l'été, le mercure chute drastiquement dans l'eau, en raison du phénomène d'upwelling.
Un anglicisme qui pourrait se traduire par une «remontée des eaux». Pour être plus précis, l'eau des profondeurs, plus froide, regagne la surface pour remplacer l'eau chaude. D'après la Chaîne Météo*, un tel épisode peut se produire en raison du Mistral et de la Tramontane : les vents soufflent alors de la terre vers la mer, repoussant ainsi au large l'eau chauffée par le soleil qui stagne en surface. «La nature ayant horreur du vide, l'eau de surface se trouve alors remplacée par celle, plus froide, située en profondeur. Plus l'endroit est profond, plus l'eau qui remonte est froide, les rayons du soleil étant absorbés par les couches supérieures», expliquent les météorologues.
Publicité
Un phénomène positif pour la faune
Si l'upwelling n'enchante pas les touristes, les animaux marins, eux, en sont ravis. «Le point positif est pour la faune marine, pour qui le refroidissement de la mer est une aubaine», indiquait le prévisionniste Alexandre Isgro de la Chaîne Météo au Figaro en 2023. Car le golfe du Lion est régulièrement exposé à ce phénomène durant l'été, bien qu'il concerne aussi parfois le golfe de Gascogne, dans l'océan Atlantique, sous l'influence des vents d'ouest.
À l'inverse, un autre phénomène du même genre peut se produire : celui du downwelling, comprendre «baisse des eaux». Assez logiquement, il correspond à la plongée des eaux de surface vers les profondeurs. «Le downwelling se produit lorsque les vents poussent les eaux de surface vers la côte, provoquant l'afflux d'eau de surface vers le fond marin. Bien que moins riche en nutriments, le downwelling est essentiel pour la redistribution de l'oxygène et des nutriments dans les océans», conclut la Chaîne Météo.
Ce qui n'est, pour l'heure, pas du tout d'actualité. En effet, le phénomène d'upwelling que traverse actuellement la Méditerranée, devrait se poursuivre pour encore quelques jours.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

De 27°C à 15°C : pourquoi la mer Méditerranée est plus froide que la Manche ces derniers jours ?
De 27°C à 15°C : pourquoi la mer Méditerranée est plus froide que la Manche ces derniers jours ?

Le Figaro

time15 hours ago

  • Le Figaro

De 27°C à 15°C : pourquoi la mer Méditerranée est plus froide que la Manche ces derniers jours ?

Après l'épisode de canicule du début du mois de juillet, les températures ont drastiquement chuté dans la Méditerranée. Un phénomène qui devrait durer quelque temps. Après avoir connu une canicule marine fin juin, ces derniers jours, la Méditerranée est étonnamment fraîche, plus encore que la Manche. Habitués à nager dans une eau à plus de 25°C, les vacanciers barbotent désormais dans une mer dont les températures sont comprises entre 15 et 17°C, entre Béziers et Marseille, comme l'indique le relevé de températures de l'Ifremer. Un constat surprenant, qui n'a pourtant rien d'inédit : il arrive que durant l'été, le mercure chute drastiquement dans l'eau, en raison du phénomène d'upwelling. Un anglicisme qui pourrait se traduire par une «remontée des eaux». Pour être plus précis, l'eau des profondeurs, plus froide, regagne la surface pour remplacer l'eau chaude. D'après la Chaîne Météo*, un tel épisode peut se produire en raison du Mistral et de la Tramontane : les vents soufflent alors de la terre vers la mer, repoussant ainsi au large l'eau chauffée par le soleil qui stagne en surface. «La nature ayant horreur du vide, l'eau de surface se trouve alors remplacée par celle, plus froide, située en profondeur. Plus l'endroit est profond, plus l'eau qui remonte est froide, les rayons du soleil étant absorbés par les couches supérieures», expliquent les météorologues. Publicité Un phénomène positif pour la faune Si l'upwelling n'enchante pas les touristes, les animaux marins, eux, en sont ravis. «Le point positif est pour la faune marine, pour qui le refroidissement de la mer est une aubaine», indiquait le prévisionniste Alexandre Isgro de la Chaîne Météo au Figaro en 2023. Car le golfe du Lion est régulièrement exposé à ce phénomène durant l'été, bien qu'il concerne aussi parfois le golfe de Gascogne, dans l'océan Atlantique, sous l'influence des vents d'ouest. À l'inverse, un autre phénomène du même genre peut se produire : celui du downwelling, comprendre «baisse des eaux». Assez logiquement, il correspond à la plongée des eaux de surface vers les profondeurs. «Le downwelling se produit lorsque les vents poussent les eaux de surface vers la côte, provoquant l'afflux d'eau de surface vers le fond marin. Bien que moins riche en nutriments, le downwelling est essentiel pour la redistribution de l'oxygène et des nutriments dans les océans», conclut la Chaîne Météo. Ce qui n'est, pour l'heure, pas du tout d'actualité. En effet, le phénomène d'upwelling que traverse actuellement la Méditerranée, devrait se poursuivre pour encore quelques jours. *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

Bouches-du-Rhône : 15 hectares brûlés dans un incendie à Maussane-les-Alpilles
Bouches-du-Rhône : 15 hectares brûlés dans un incendie à Maussane-les-Alpilles

Le Figaro

time17 hours ago

  • Le Figaro

Bouches-du-Rhône : 15 hectares brûlés dans un incendie à Maussane-les-Alpilles

Les pompiers des Bouches-du-Rhône ont lutté une partie de la nuit contre un feu virulent à Maussane-les-Alpilles. Quinze hectares sont partis en fumée. La nuit n'a pas été synonyme de répit pour les soldats du feu des Bouches-du-Rhône. Après avoir lutté toute la journée de lundi contre plusieurs départs de feu dans le département, dont certains très virulents en raison de conditions météorologiques défavorables, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés une partie de la nuit de lundi à mardi à Maussane-les-Alpilles, où un feu s'est déclaré. Au petit matin, l'incendie a été fixé. Il a parcouru 15 hectares. L'intervention rapide des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône a permis de protéger la végétation attenante non touchée ainsi que les habitations. Publicité Mistral Lundi après-midi, un violent incendie au nord de Marseille a perturbé la circulation durant plusieurs heures, provoquant la fermeture dans les deux sens des autoroutes A7 et A51 et perturbant au passage le trafic aérien de la deuxième ville de France. L'incendie, qui a totalement détruit les bâtiments d'une société de caravaning, générant un énorme nuage de fumée noire, était parti vers 16h40 au niveau de l'échangeur 517, sur les communes de Septèmes-les-Vallons et des Pennes-Mirabeau, à une vingtaine de kilomètres au nord de Marseille. Il a brûlé 11 hectares. En vigilance rouge aux feux de forêts, lundi, pour la troisième journée consécutive, le département des Bouches-du-Rhône était frappé par un important mistral, avec des rafales atteignant parfois les 90 km/h.

Sécheresse : quelle est la situation de la France après ces épisodes caniculaires et pluvieux successifs ?
Sécheresse : quelle est la situation de la France après ces épisodes caniculaires et pluvieux successifs ?

Le Figaro

time20 hours ago

  • Le Figaro

Sécheresse : quelle est la situation de la France après ces épisodes caniculaires et pluvieux successifs ?

Les premiers jours du mois de juillet ont été particulièrement chauds, avec un épisode de canicule intense à travers la France. Depuis, de nombreux orages et averses ont sévi dans certaines régions, permettant de rafraîchir les sols. Il a fait (trop) chaud en ce début d'été. Du 19 juin au 6 juillet, quasiment toute la France a souffert de la canicule, avec près de 42°C dans l'Aude. Une chaleur qui a conduit à l'assèchement des sols. Jusqu'à ce que les orages et la pluie prennent le relais dans plusieurs régions de l'Hexagone. Mais ces précipitations ont-elles permis de remplir les réserves d'eau dans les sols ? En regardant le dernier bulletin du 15 juillet du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l'on constate que dans le Nord, en Normandie et dans le Loiret, les nappes phréatiques sont suffisamment remplies. En revanche, en Bretagne, dans le Pas-de-Calais, dans le Grand Est mais aussi dans le Centre, la situation est plus tendue, avec des nappes très asséchées. Le BRGM fait le point sur la situation des nappes phréatiques au 15 juillet. Site du BRGM Publicité Des sols secs au sud-est du pays Ce qui n'a rien d'étonnant pour Cyrille Duchesne, météorologue pour La Chaîne Météo*, qui constate que les données des précipitations de ce mois de juillet correspondent à celles des nappes phréatiques. «Les sols restent très secs au sud du pays, notamment au Sud-Est, le long de la Côte d'Azur, mais aussi en Corse », avance-t-il. Pour cause : à Nice, seul 0,8 mm de pluie est tombé ce mois-ci, alors que la normale à cette période est de 13,6 mm. «Les vents de la Méditerranée ont encore plus asséché les sols», complète Cyrille Duchesne. Même constat du côté de la Nièvre, de l'Allier et du Puy-de-Dôme, où la pluie n'était déjà pas au rendez-vous ce printemps. Mais aussi de l'autre côté de la France, à Bordeaux, Agen ou Toulouse. Beaucoup de pluie à Paris, Orléans et Nantes En revanche, la situation s'est quelque peu améliorée ces derniers jours dans le Languedoc, le Roussillon et près du golfe du Lion. Ainsi que le constate le BRGM avec les nappes phréatiques, les météorologues constatent également qu'au nord du pays, la situation est davantage rassurante. À Paris, en juillet, 88 mm de pluie sont tombés, contre les 59 mm normalement attendus. Idem à Orléans, où 101 mm d'eau ont été enregistrés contre les 55 mm espérés, et à Nantes, où il a plu 96 mm contre 44 mm habituellement recensés. Si les feux semblent au vert sur la moitié nord du pays, tout peut encore basculer d'ici à la fin de l'été. Fabio d'Andrea, climatologue au CNRS et directeur du département de géosciences de l'ENS, rappelle que plus les températures sont élevées, plus l'eau s'évapore des sols et des nappes phréatiques. Ainsi, «si la canicule revient ces prochaines semaines, il y a un véritable risque de voir la sécheresse s'étendre à travers le pays», conclut-il. *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store