Gérald Darmanin repousse sa visite à la prison de Nîmes après avoir appris l'existence d'une «table de massage» dans l'établissement
C'était une visite très attendue. Alors que le ministre de la Justice devait se rendre mercredi à la maison d'arrêt de Nîmes afin d'inaugurer une extension de l'établissement, Gérald Darmanin a reporté sa venue, indique l'entourage du ministre au Figaro, confirmant les informations du Midi Libre . En cause : la découverte d'une table de massage.
Initialement, le Garde des Sceaux devait se rendre ce mercredi d'abord au palais de justice de Nîmes, avant d'aller à la prison de la ville. L'objet de la visite était d'inaugurer une extension de la maison d'arrêt. Les travaux ont été lancés en 2021, afin de construire 130 places supplémentaires. Avec 497 détenus pour 192 places au mois de mars, la prison de Nîmes est l'une des plus surpeuplées de France.
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Mettre la table de massage à disposition des surveillants
Mais le ministre a finalement choisi de reporter d'une semaine l'inauguration de cette extension après avoir appris «l'existence d'une table de massage dans une salle de l'établissement», nous précise-t-on. Gérald Darmanin demande à la direction de l'établissement que cette infrastructure «soit retirée de la zone de détention et mise à disposition des personnels pénitentiaires.»
Dans le sillage d'une polémique autour de soins du visage prodigués à des détenus à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, le Garde des Sceaux avait demandé en février l'arrêt de toutes les «activités ludiques» en prison qui ne concernent pas l'éducation, la langue française ou le sport.
Saisi par des associations et des syndicats, le Conseil d'État a estimé en mai que les activités «provocantes» de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes pouvaient être légalement interdites, mais pas les activités «ludiques». Cela serait alors contraire au Code pénitentiaire, selon la plus haute juridiction de l'ordre administratif.
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