
À Ibiza, la colère des urgentistes contre les boîtes de nuit et leurs clients en consommation abusive de drogues
Le syndicat local des urgentistes affirme ainsi qu'un tiers de leurs appels d'urgence viennent de ces établissements nocturnes. Et en très grande partie des abus de leurs clients consommant des drogues récréatives, et nécessitant une intervention médicale.
Plus particulièrement, les urgentistes d'Ibiza reprochent aux boîtes de nuit d'Ibiza d'avoir recours à leurs services, et non à des ambulances privées, malgré les bénéfices qu'ils génèrent. « Il est inconcevable que des entreprises générant des millions d'euros de revenus annuels ne puissent pas financer un service qui sature les secours publics au détriment de la population locale », a déclaré au média espagnol El Diario José Manuel Maroto, président du syndicat local des services de santé.
« Les boîtes de nuit sont obligées d'employer des infirmiers et d'autres professionnels de santé, mais pas d'ambulances, dont le coût est pris en charge par les services publics. Nous finissons tous par payer les ambulances de ces entreprises qui brassent des milliards. C'est insoutenable », ajoute-t-il. Affirmant qu'il est injuste que les 161 000 habitants d'Ibiza disposent d'un service de santé dégradé à cause des 3,6 millions de touristes annuels.
« Nous régressons »
Le syndicat des urgentistes affirme également que ce type d'interventions, liées aux abus de stupéfiants, est souvent beaucoup plus complexe que les autres. « Dans de nombreuses situations, nous devons immobiliser les personnes prises en charge parce que leur état est instable. Nous subissons des agressions, nous faisons face à des situations très dangereuses. La situation est complètement bloquée : le nombre de personnes sur l'île augmente, les établissements de loisirs aussi, et nous, au lieu d'avancer, nous régressons », poursuit José Manuel Maroto, dénonçant également le manque de moyens et la nécessité d'augmenter les effectifs.
58 personnes sont mortes en raison de consommation de drogues à Ibiza entre 2010 et 2016, avait montré une étude publiée dans la revue European Psychiatry, dont la plus grande proportion (36 %) concernait de jeunes Britanniques.
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