
Mille secrets mille dangers et Amour apocalypse dans la sélection officielle
Jake Coyle
Associated Press
Le Festival de Toronto (TIFF) a dévoilé lundi la sélection de ses galas et présentations spéciales, qui constituent l'essentiel des premières mondiales du plus grand festival de cinéma en Amérique du Nord.
Parmi les films qui y seront projetés en première mondiale figurent Good Fortune de l'humoriste Aziz Ansari (Master of None), avec Keanu Reeves dans le rôle d'un ange qui tente de donner une leçon à un homme en difficulté ; Christy de David Michôd (Animal Kingdom), avec Sydney Sweeney dans la peau de la boxeuse Christy Martin ; et Couture d'Alice Winocour, avec Angelina Jolie dans le rôle d'une cinéaste américaine participant à la Semaine de la mode de Paris.
PHOTO FOURNIE PAR LE TIFF
Sydney Sweeney dans Christy
Ces films s'ajoutent aux premières mondiales déjà annoncées au TIFF, dont Wake Up Dead Man : A Knives Out Mystery de Rian Johnson.
Seront également projetés à Toronto Roofman de Derek Cianfrance, avec Channing Tatum dans le rôle d'un père en difficulté devenu voleur, et Hedda de Nia DaCosta, une adaptation de la pièce de théâtre d'Henrik Ibsen mettant en vedette Tessa Thompson.
Des films primés attendus
Toronto constitue l'une des vitrines privilégiées pour les sorties cinématographiques de l'automne, même si de nombreux long métrages phares sont présentés d'abord à Venise ou à Telluride, deux festivals qui n'ont pas encore levé le voile sur leur sélection.
Retenu par le TIFF, Frankenstein de Guillermo del Toro y est désigné comme une première nord-américaine, tandis que Hamnet de Chloe Zhao et Ballad of a Smaller Player d'Edward Berger seront des premières canadiennes. Cela laisse entendre que Frankenstein sera lancé à la Mostra de Venise, tandis que les deux autres pourraient être dévoilés à Venise et à Telluride.
Parmi les autres films notables présentés en première à Toronto, citons Nuremberg, le drame sur le procès de Nuremberg réalisé par James Vanderbilt, avec Rami Malik et Russell Crowe ; Swiped de Rachel Lee Goldenberg, avec Lily James dans le rôle de Whitney Wolfe Herd, la fondatrice de Bumble ; Franz, le drame sur Franz Kafka d'Agnieszka Holland ; The Choral de Nicholas Hytner, film sur la Première Guerre mondiale mettant en vedette Ralph Fiennes, et The Christophers, de Steven Soderbergh.
Plusieurs premiers films seront projetés à Toronto, notamment ceux de la vedette de Succession Brian Cox (Glenrothan) et de la comédienne Maude Apatow (Poetic License). Parmi les autres films sélectionnés se trouvent Bad Apples, avec Saoirse Ronan dans le rôle d'une enseignante aux prises avec un élève mal élevé ; Easy's Waltz, un drame se déroulant à Las Vegas, avec Vince Vaughn et Al Pacino dans les rôles principaux ; ainsi que Adulthood d'Alex Winter.
De nombreux films phares du dernier Festival de Cannes seront également projetés à Toronto, notamment Un simple accident, lauréat de la Palme d'or de Jafar Panahi, Valeur sentimentale de Joachim Trier, Sirat d'Oliver Laxe et Nouvelle Vague de Richard Linklater.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
18 hours ago
- La Presse
Le désir de réussir
Théodore Pellerin a eu 28 ans quelques jours avant notre rencontre en juin dans un café du Mile End, un quartier dont il conserve plusieurs souvenirs d'enfance. Il avait 20 ans la première fois que je l'ai interviewé. Il s'apprêtait à s'installer plusieurs semaines à Los Angeles après avoir décroché un rôle dans la populaire série de Netflix The OA. Le premier long métrage de Sophie Dupuis, Chien de garde, qui a pris l'affiche deux mois plus tard, allait lui valoir le prix Écran canadien du meilleur acteur et l'Iris de la révélation de l'année. Aujourd'hui, on réclame le comédien québécois sur les plateaux de tournage français et américains. Après avoir incarné l'an dernier Jacques de Bascher dans la minisérie française Becoming Karl Lagerfeld, puis Lafayette dans la minisérie américaine Franklin, il voit les propositions affluer plus que jamais. Théodore Pellerin a trois agents aux États-Unis, deux agents en France (dont un seulement pour l'image) et lit jusqu'à quatre scénarios de film ou de série par semaine. Il a remporté en mai le Prix de la révélation de la Semaine de la critique du Festival de Cannes pour Nino de Pauline Loquès et tient le rôle principal de Lurker d'Alex Russell, qui sera présenté le 1er août au festival Fantasia, après une réception enthousiaste aux plus récents festivals de Sundance et de Berlin. A-t-il l'impression que sa carrière est à la croisée des chemins et qu'il est sur le point d'exploser sur la scène internationale ? « Je n'ai pas vraiment ce rapport au travail, dans le sens où ça m'est arrivé plusieurs fois de penser que quelque chose allait être très gros et que finalement, non », dit-il, en faisant référence à la série On Becoming a God in Central Florida, produite par George Clooney et Kirsten Dunst, dans laquelle il tenait l'affiche aux côtés de Kirsten Dunst. « C'était énorme, à 21 ans, d'aller faire ce show-là avec eux. Ç'aurait pu être un show énorme aux États-Unis. Ça n'a pas été le cas. C'est sûr que c'était un peu une déception. Je pensais que ça allait être plus gros que ça. » La comédie satirique, diffusée en 2019 sur Showtime aux États-Unis, avait été renouvelée pour une deuxième saison qui n'a jamais vu le jour en raison de la pandémie de COVID-19. En 2017, Pellerin avait décroché un rôle dans le film Boy Erased de Joel Edgerton… alors qu'à peine deux ans plus tôt, il ne parlait pas vraiment l'anglais. « Je ne suis pas quelqu'un qui n'est pas ambitieux, dans le sens où je n'aurais pas appris à parler anglais à 18 ans avec l'accent parfait si je n'avais pas un peu d'ambition, admet le comédien. Mais j'ai une relation bizarre avec l'idée de la carrière… » Il prend son temps avant de poursuivre sa phrase, ce qui ajoute à l'impression que ce jeune homme plus réservé que timide, d'un calme énigmatique, est bien réfléchi. Avec ses grands yeux en amande et sa silhouette élancée, Théodore Pellerin a l'air mélancolique d'un personnage sorti d'un tableau de Pablo Picasso. Il parle doucement. Aussi, nous fuyons la terrasse et ses clients bruyants pour nous réfugier à une table isolée. « C'est un énorme privilège de pouvoir travailler dans plusieurs endroits, finit-il par ajouter, mais je n'ai pas vraiment en tête de faire carrière dans un lieu ou un autre. J'ai l'ambition de faire des films que j'aime, des films que j'aurais envie de voir, qui m'émeuvent et qui vont m'apporter quelque chose de profond. C'est rare ! Avoir plusieurs agents, travailler dans différents endroits, ça aide à élargir les possibilités de tomber amoureux d'un projet. C'est juste ça, l'intérêt, il n'y en a pas d'autre. » PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Théodore Pellerin, en entrevue avec notre chroniqueur Le mot « amoureux » resurgira à quelques reprises dans la conversation. Ce qui guide manifestement Théodore Pellerin, c'est l'amour qu'il porte à une proposition artistique et l'urgence d'incarner un rôle. « Aujourd'hui, j'essaie d'être dans un état d'esprit où je me dis que je ne veux plus jouer, que je veux travailler le moins possible, pour me sentir obligé d'aller vers un projet quand c'est une évidence. Avant, j'étais un peu plus dans l'apprentissage et l'évolution, où tout était utile pour moi comme humain et comme acteur. » Cet état d'esprit, rassure-t-il, n'est pas du tout lié à une forme de lassitude. Théodore n'est pas las. Au contraire. Il cherche la perle rare et compte s'en tenir à un ou deux films par année dans un avenir rapproché. Quand c'est un projet que j'aime, l'amour est encore plus fort qu'avant. Mais j'apprends à vivre en dehors du travail alors qu'avant, je ne vivais qu'à travers la fiction. Pour pouvoir être acteur, il faut que je sois amoureux d'un texte. Théodore Pellerin « Je n'ai pas envie d'être dans la répétition ou l'automatisme, dans le jeu pour le jeu. Je suis plus patient qu'avant. C'est un privilège que tout le monde ne peut pas se permettre, mais je préfère ça à faire des choses qui ne sont pas pour moi… vitales. » Le parcours de Théodore Pellerin, révélé à 17 ans dans la série quotidienne 30 vies, puis par le film Les démons de Philippe Lesage, est jalonné d'œuvres à la fois populaires et pointues, à la télévision comme au cinéma, au Québec comme à l'étranger. On le retrouve au générique de la comédie québécoise Complètement lycée ainsi que dans tous les longs métrages de son amie Sophie Dupuis, de Chien de garde à Solo, pour lequel il a obtenu l'Iris du meilleur acteur en 2024, en passant par Souterrain, qui lui a valu l'Iris du meilleur acteur de soutien en 2021. Pellerin précise qu'il ne renie aucun des projets qui ont fait de lui l'acteur qu'il est aujourd'hui. Et il est conscient que le succès qu'il a connu n'est pas étranger au privilège qu'il a désormais de se faire offrir des rôles intéressants. « Pour avoir accès à des choses que j'aime, il faut que j'aie un peu de reconnaissance comme acteur. Tu ne peux pas faire financer un film si ton nom n'est pas un peu connu. C'est une question d'équilibre. » Il en convient lui-même, il n'est pas très porté sur les révélations ou les confidences. Lorsque je lui ai demandé de m'envoyer des photos qui le décrivent bien, il n'a choisi que des photos tirées de son parcours professionnel… J'ai envie qu'on réponde à ce que je fais comme acteur, mais je n'ai pas un grand désir d'exposition de moi. J'ai encore un besoin de validation, qui est presque maladif, à travers le travail. Théodore Pellerin « Je suis très bon élève. Je veux que le professeur me donne une bonne note. J'ai envie que le réalisateur avec qui je travaille soit heureux, que la production soit contente. Et j'ai envie que les gens aiment ça. Je trouve ça dur quand ce n'est pas regardé, quand on n'en parle pas ou quand je lis quelque chose de négatif. J'ai un désir de réussite, mais je n'ai pas un désir de célébrité. » Malgré l'appel des sirènes hollywoodiennes et européennes – il a passé beaucoup de temps à Paris depuis trois ans, même si la plupart des scénarios qu'on lui propose sont américains –, Théodore Pellerin a toujours envie de faire sa marque dans le cinéma, la télévision et le théâtre québécois. Comme acteur et, pourquoi pas un jour, à titre de metteur en scène. « J'habite ici et j'ai quand même un désir très égoïste de jouer dans ma langue, avec mon accent. C'est moi qui ai demandé à jouer dans Complètement lycée et j'étais très heureux qu'on m'ouvre la porte ! J'ai envie de participer à la culture québécoise. Je suis bien chez moi. » Qu'en pensez-vous ? Exprimez votre opinion


La Presse
a day ago
- La Presse
Théodore Pellerin en trois photos
Une image vaut mille mots, paraît-il. En voici trois, choisies par Théodore Pellerin parce qu'elles jettent un éclairage sur son parcours et sur sa personnalité. « Je l'aime beaucoup, cette photo-là. C'est une photo qui raconte vraiment ma relation avec Sophie, puis comment elle dirige. Sa proximité, son intimité avec ses acteurs. J'ai toujours aimé ça, comment Sophie dirige, parce que parfois, elle s'adresse à tous les acteurs, mais souvent, elle va venir me dire quelque chose à l'oreille. Je me sens très intime dans la communication avec elle, à plusieurs niveaux. Premièrement, c'est parce qu'on a une amitié, on est proches, mais aussi parce que je sais qu'elle a une véritable compréhension de comment les acteurs fonctionnent entre eux. Je sais qu'elle aime que l'acteur en face de moi ne sache pas la note qu'elle m'a donnée, pour pouvoir être surpris. » PHOTO FOURNIE PAR THÉODORE PELLERIN Avec Philippe Lesage sur le plateau de Genèse (2018) « J'ai fait deux films avec Philippe, Les démons et Genèse, et je vais en faire d'autres. Avec lui, c'est tellement un processus différent, parce qu'avec Philippe, on fait de 20 à 40 prises. Il y a très peu de découpage et il ne nous dirige pas entre les prises. Sauf parfois pour un petit truc. Ça peut à la fois être frustrant et nous mettre dans un état d'endurance qui permet d'explorer vraiment beaucoup de choses. C'est presque comme faire une petite pièce de théâtre chaque jour. Tu la fais, tu la refais. C'est une façon de travailler que je trouve vraiment intéressante aussi. Et je trouve que ça se reflète aussi dans ses films. Je trouve toujours que ses acteurs sont tous bons. Il y a un univers qu'il maîtrise très bien à travers sa mise en scène. » PHOTO FOURNIE PAR THÉODORE PELLERIN À la Berlinale pour la séance photo de Lurker (2025) avec le réalisateur Alex Russell et l'acteur Archie Madekwe « C'était un moment particulier parce que c'était la première fois que j'allais à la Berlinale. On avait déjà fait Sundance et le film avait déjà été vendu. On était vraiment moins dans un état de stress. On était comme à une grande première, mais on avait déjà eu notre première. C'est toujours un peu, en tout cas chez moi, un état dissociatif à la première. Parce que tu as trop d'attentes. Tu découvres le film, les gens découvrent le film. Ça fait un peu trop peur, même si, évidemment, de voir ton film à un gros festival, c'est toujours ce que tu souhaites. Pas à Berlin. J'étais avec Alex [Russell] et Archie [Madekwe] et il y avait vraiment l'effet d'un enthousiasme, d'une légèreté et d'un plaisir à aller présenter le film, ce qui n'est pas souvent le cas. »


La Presse
a day ago
- La Presse
La mairesse de Toronto remet les clés de la ville à The Weeknd
La mairesse de Toronto remet les clés de la ville à The Weeknd (Toronto) Toronto a offert à The Weeknd, l'interprète de Can't Feel My Face, les clés de la Ville, alors que le chanteur revient donner quatre concerts dans sa ville natale. Cassidy McMackon La Presse Canadienne Samedi matin, la mairesse de Toronto, Oliva Chow, a remis cette distinction au chanteur originaire de Scarborough, reconnaissant la façon dont il a « refaçonné la musique moderne » et soutenu des causes humanitaires et sanitaires à Toronto comme à l'étranger. The Weeknd – Abel Tesfaye, de son vrai nom – se dit honoré de recevoir les clés de l'endroit où il a trouvé sa voix, ajoutant qu'il s'engage à aider la prochaine génération à trouver la sienne. En plus d'avoir remporté quatre Grammy Awards, le chanteur est également reconnu pour ses contributions philanthropiques à des organismes de bienfaisance torontois et internationaux. Il a reçu le Quincy Jones Humanitarian Award de la Black Music Action Coalition pour son engagement. The Weeknd donnera quatre concerts au Centre Rogers de Toronto au cours des deux prochaines semaines.