
Marlen Reusser cible Pauline Ferrand-Prévôt et sa perte de poids avant le Tour de France femmes : « On espérait secrètement qu'elle ne gagne pas »
Pour préparer son Tour de France, qu'elle remportera avec beaucoup d'autorité dès sa première participation, Pauline Ferrand-Prévôt a assumé avoir perdu quatre kilos. Si bien que le poids que la Rémoise a affiché sur la Grande Boucle a un brin été commenté, dans un contexte de vif débat autour de la maigreur dans le peloton.
« Il y a des gens qui sont inquiets, ce qui est normal. Je ne le prends pas personnellement », assurait, en conférence de presse, la championne olympique de VTT après son sacre. Rappelant avoir été accompagnée par une nutritionniste dans son cheminement, et que cette exigeante routine alimentaire n'était que temporaire.
« Elle a établi une nouvelle norme et lorsque des coureuses connaissent le succès, ça nous met la pression »
Marlen Reusser
Seulement, les coureuses élèvent leur voix depuis le départ du Tour, de Cédrine Kerbaol à Demi Vollering, pour dénoncer, justement, la perte de poids de certaines de leurs collègues. Dans les colonnes du quotidien suisse Tages-Anzeiger ce mercredi, la Suissesse Marlen Reusser, titulaire d'un doctorat en médecine et triple championne d'Europe du contre-la-montre, a directement ciblé Pauline Ferrand-Prévôt : « On espérait secrètement qu'elle ne gagne pas. Elle a établi une nouvelle norme et lorsque des coureuses connaissent le succès, ça nous met la pression. »
Reusser a vécu le sacre de « PFP » de loin, ayant abandonné dès la première étape de la Grande Boucle - dont elle lorgnait le général - en raison d'une intoxication alimentaire. La rouleuse de 33 ans se fait du souci pour ce que la victoire de la Française renvoie aux plus jeunes : « Lorsqu'elle exhibe son nouveau maillot et est visiblement fière qu'il soit trop grand, cela envoie un message ».
Ce mercredi, le syndicat des coureuses professionnelles a alerté l'UCI dans un communiqué, réclamant un test obligatoire de dépistage du syndrome Red-S (déficit énergétique relatif dans le sport) - qui survient quand un sportif n'adapte pas sa nutrition à sa charge d'entraînement - pour tous les cyclistes professionnels.
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Vicente Del Bosque, l'ancien sélectionneur de l'Espagne, décrypte la claque infligée par sa Roja à l'Italie en finale de l'Euro 2012, dernier épisode d'une formidable trilogie, après les succès espagnols à l'Euro 2008 et au Mondial 2010. À 74 ans, la passion demeure intacte. L'APPROCHE DE LA COMPETITION « Iker Casillas et Xavi ont fait un pas l'un vers l'autre » « Certes on venait de gagner la Coupe du monde, deux ans après l'Euro remporté sous les ordres de Luis Aragonés, mais on avait injecté pas mal de sang neuf dans le groupe pour rester compétitif et le maintenir en haleine. Entre 2008 et 2012, la moitié de l'effectif a été renouvelée (10 joueurs sur 23), avec de jeunes éléments tels que Juan Mata ou Javi Martinez. Gérer le succès est toujours plus délicat que de gérer l'échec, cela peut être dangereux. D'ailleurs, je me souviens, lorsque j'ai pris l'équipe en main en 2008 après la victoire à l'Euro, les gens dans la rue me disaient que c'était le pire moment pour devenir sélectionneur, comme si l'Espagne était en crise ! Nous avions un groupe d'excellents joueurs, un système de jeu bien huilé et ce brin de chance propre aux grandes équipes, malgré deux forfaits majeurs : celui de Carles Puyol, notre leader de vestiaire, et de David Villa, notre buteur. Les mois précédents, il y avait eu une série de matches tendus entre le Barça et le Real et cela a perturbé le groupe, même si les turbulences venaient principalement de l'extérieur. Ce n'était agréable pour personne, que - et je donne juste un exemple - un joueur comme Alvaro Arbeloa puisse avoir un mauvais geste envers Sergio Busquets lors d'un Clasico, ou l'inverse. Si votre vestiaire est divisé, c'est très difficile de gagner. Il y a donc eu des discussions pour apaiser la situation et nous en sommes sortis renforcés, notamment car Iker Casillas, l'un des leaders du Real Madrid, et Xavi, le capitaine du FC Barcelone, ont fait un pas l'un vers l'autre. Ils ont même reçu le prix Prince des Asturies cette année-là, très reconnu en Espagne, pour avoir agi en faveur de l'union du vestiaire. Je me souviens aussi avoir dit à Sergio Ramos et Gerard Piqué, nos deux défenseurs centraux, que s'ils se comportaient bien tous les deux, nous serions champions. C'est amusant car devant eux il y avait une autre paire Real-Barça, avec Busquets et Xabi Alonso, qui étaient aussi très complémentaires. » LE PLAN DE JEU « Fabregas en faux 9 pour gêner la relance de Pirlo » « Lors de notre entrée dans la compétition en phase de groupes, l'Italie nous a dominés (1-1). Honnêtement, je pense qu'ils auraient mérité de gagner, même si nous avons miraculeusement égalisé. Le joueur adverse qui me préoccupait le plus, c'était Andrea Pirlo, le métronome de cette équipe. J'ai donc décidé de jouer à chaque fois contre eux avec Fabregas en faux 9, pour gêner sa relance. Tout le monde disait qu'on jouait avec six milieux, sans attaquant, mais si vous regardez l'équipe, hormis les centraux - et encore ! - et Alvaro Arbeloa, tous les autres étaient des joueurs portés vers l'avant. Jordi Alba, qui n'était pas là au Mondial 2010, a joué un rôle vital côté gauche. Devant, Fabregas, Silva et Iniesta permutaient en permanence, avec intelligence. Les gens pensaient qu'on ne pouvait pas jouer sans 9, comme on ne peut pas jouer sans gardien, mais je savais que Fabregas était capable de nous faire marquer. Vous remarquerez que nous avons marqué quatre buts le jour où nous avons joué avec seulement des milieux, sans vrai attaquant ! 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Ces joueurs naturalisés qui ont brillé à l'Euro sous leurs nouvelles couleurs
Finaliste de l'Euroligue avec Monaco, Jordan Loyd représentera la Pologne à l'Euro. Avant lui, d'autres joueurs ont brillé dans cette compétition sous leurs nouvelles couleurs même si la naturalisation express peut poser question. Loyd prend la relève de Slaughter Co-organisatrice de l'Euro du 27 août au 14 septembre, la Pologne a à coeur de faire bonne figure devant son public, c'est normal. Problème, il lui manquait un scoreur, un joueur « capable de créer » et surtout, explique son sélectionneur Igor Milicic, d'être « agressif en défense ». Alors elle a (encore) choisi la voie de la naturalisation express : après dix ans de bons et loyaux services, A.J. Slaughter a laissé sa place à son compatriote américain Jordan Loyd. L'arrière de Monaco n'avait manifestement pas d'autre lien avec son pays d'adoption que son amitié avec le capitaine Mateusz Ponitka, mais la FIBA n'est pas regardante : un naturalisé maximum par équipe, voilà la seule règle en la matière. Et la Pologne n'est pas la première à s'engouffrer dans la brèche. Brown serein dans la tempête Sans lui, la Roja n'aurait probablement pas remporté son quatrième Euro en 2022. Et pourtant, Lorenzo Brown n'était pas le bienvenu en Espagne : parce qu'il n'y avait jamais joué, contrairement à Serge Ibaka ou Nikola Mirotic avant lui, la naturalisation de cet Américain qui baragouinait à peine quelques mots d'espagnol avait fait l'objet de vives critiques, le capitaine Rudy Fernandez manifestant même publiquement son désaccord. Mais les champions d'Europe avaient cruellement besoin d'un meneur et l'ex-joueur des Raptors était l'homme de la situation. Au moins sur le terrain en tout cas, en témoigne sa place méritée dans le meilleur cinq de la compétition (15,2 points et 7,6 passes de moyenne). Randolph en lieutenant de luxe de Doncic Du triomphe surprise de la Slovénie à l'Euro 2017, on se souvient surtout des débuts tonitruants du prodige Luka Doncic, 18 ans, sur la scène internationale. De ses 27 points contre la Lettonie en quarts de finale et de son quasi triple-double face à l'Espagne en demies (11 points, 10 rebonds, 8 passes). Ce qu'on oublie plus facilement, c'est que le maestro comptait parmi ses plus fidèles lieutenants un Américain qu'il côtoyait aussi au Real Madrid, Anthony Randolph. Un intérieur moderne et polyvalent - représenté par la même agence que Doncic et le sélectionneur Igor Kokoskov - qui finira lui aussi par se rendre indispensable (11,7 points et 5,2 rebonds de moyenne en 24,3 minutes). Holden, l'Américain qui fait gagner la Russie Quand le président Vladimir Poutine le naturalise par décret en octobre 2003, bien avant qu'il ne devienne une icône du CSKA Moscou (2002-2011), JR Holden est encore inconnu du grand public. Mais le meneur américain ne va pas le rester longtemps. Un an après avoir soulevé l'Euroligue, c'est lui, le natif de Pittsburgh, qui offre à la Russie son premier (et dernier) titre depuis l'éclatement de l'URSS, en marquant le panier de la victoire contre les champions du monde espagnols à deux secondes du buzzer final de l'Euro 2007. Attaché à ce qu'il appelait sa « deuxième maison », Holden représentera encore son pays d'adoption aux Jeux de Pékin l'année suivante. Et y prendra sa retraite en héros en 2011.