
L'Union européenne propose de mobiliser 100 milliards d'euros pour l'Ukraine
Agence France-Presse
« Nous réservons également jusqu'à 100 milliards d'euros en dehors des plafonds du CFP pour l'Ukraine, notre partenaire le plus stratégique », a déclaré M. Serafin devant le Parlement européen à Bruxelles.
« C'est un engagement à long terme pour la reprise et la reconstruction de l'Ukraine », a-t-il assuré.
Ces montants serviront également à aider l'Ukraine sur son « chemin vers l'adhésion à l'Union européenne », a indiqué de son côté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
L'UE est le principal bailleur de fonds de l'Ukraine, avec près de 165 milliards d'euros d'aide déjà versés, depuis son invasion par la Russie en février 2022, a rappelé la semaine dernière à Rome Mme von der Leyen.
L'Ukraine est officiellement candidate à l'entrée dans l'UE, une adhésion que beaucoup d'États membres voudraient effective d'ici 2030. Les discussions sont toutefois rendues très difficiles par la Hongrie de Viktor Orban qui oppose jusqu'à présent son veto.
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La Presse
a day ago
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Des rapports à l'argent différents
On aime se reconnaître à travers les histoires des autres. D'ailleurs, ma boîte courriel s'est remplie de « merci de m'avoir décrit, je suis exactement pareil comme vous », après ma chronique énumérant mes habitudes financières dignes d'un écureuil. Je m'attendais aux critiques classiques du genre « vous pourriez mourir demain matin, Madame », mais non. Autre grand absent : les récits d'anti-écureuils, ces personnes dépensières qui s'assument… ou pas. Pourtant, j'avais envie d'explorer l'autre réalité. Celle où les chiffres effraient, où l'argent file entre les doigts, où l'on achète pour se réconforter, pour oublier, ou simplement pour se sentir vivant. L'argent, ce n'est pas seulement des colonnes dans un budget. C'est un reflet de notre histoire personnelle, de nos besoins affectifs, de nos insécurités parfois bien enfouies, des aléas d'une vie remplie de mauvaises surprises, parfois. C'est un terrain miné de contradictions où les mauvaises habitudes s'installent vite… et s'accrochent longtemps. C'est exactement ce que démontrent les trois témoignages très personnels que j'ai recueillis. Trois personnes m'ont confié leur histoire, avec des détails et des réflexions qu'elles n'oseraient pas toujours admettre à leurs amis, à leur famille, parfois même à leur conjoint. L'argent est tabou, encore plus lorsqu'on a l'impression de mal le gérer. C'est pourquoi j'ai accepté de changer leur prénom. Sarah, d'abord. Une mère de famille avec une dette de consommation écrasante. Son problème ressemble à une dépendance aux achats en ligne. Les colis qui s'accumulent à sa porte sont devenus, au fil du temps, une source de plaisir et un piège redoutable. Antoine, ensuite. Il a acheté une maison l'an dernier, tout juste avant que la vie ne lui envoie une série de claques financières. Résultat : une spirale d'endettement à laquelle il tente d'échapper avec des offres spéciales de cartes de crédit et un tableau Excel. Et Julie. Même si elle n'a aucune dette, elle dépense tout. Chaque dollar qu'elle gagne y passe. Restaurants, vêtements, voyages, électroménagers de luxe, filet mignon à prix courant. Elle vit comme si elle était très riche… sans l'être. Comme si elle était perpétuellement en vacances. Trois histoires. Trois rapports à l'argent. Dans leurs récits, vous reconnaîtrez peut-être votre propre relation à l'argent, vos habitudes, vos contradictions, vos angles morts. Personne n'y échappe, même ceux qui font partie du club des écureuils.


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2 days ago
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Pourquoi est-ce difficile d'acheter des actions étrangères ?
Siège de la Bourse de Francfort, en Allemagne Chaque samedi, un de nos journalistes répond, en compagnie d'experts, à l'une de vos questions sur l'économie, les finances, les marchés, etc. « Pourquoi n'est-il pas possible d'acheter des actions sur les marchés boursiers européens ou asiatiques sur plusieurs plateformes de courtage à escompte ? » – Martin Avoir accès aux marchés étrangers peut paraître attrayant. Ça entraîne cependant une complexité pour les firmes de courtage et les petits investisseurs. Il ne s'agit pas d'un caprice si votre plateforme de courtage à escompte ne vous permet pas d'acheter des actions étrangères. C'est davantage une question de coûts et de lourdeur administrative par rapport à une demande qui serait selon toute vraisemblance très faible. « On n'a pas tant de demandes de la part de nos membres et clients », convient Laurence Amann, vice-présidente et directrice générale chez Desjardins Courtage en ligne. Une demande plus forte amènerait la direction à avoir une réflexion sur le sujet. PHOTO FOURNIE Laurence Amann est vice-présidente et directrice générale chez Desjardins Courtage en ligne. Laurence Amann explique que simplement pour offrir un accès à la Bourse de New York et au NASDAQ, un courtier a des conventions à remplir, des ententes et une réglementation à respecter, et qu'il y a aussi des implications sur le plan fiscal pour les investisseurs. Imaginez la complexité s'il fallait ajouter un accès au marché européen et au marché asiatique (des places boursières comme Francfort, Londres et Tokyo, par exemple), qui ont leurs règles fiscales et leurs propres exigences, souligne-t-elle. « Ce n'est pas d'une grande simplicité à offrir pour un courtier », dit Laurence Amann. Elle note aussi une complexité technologique et la gestion de différentes devises. D'autres solutions La porte-parole de la Banque Nationale, Thi Tran, abonde dans le même sens en mentionnant que les coûts associés à l'infrastructure entourant le courtage international sont très élevés et le service complexe. La Banque Nationale fait aussi remarquer que de manière générale, les frais de courtage et les frais accessoires liés à un achat sur une Bourse en Asie ou en Europe sont prohibitifs, à moins que vous n'envisagiez d'investir de très grosses sommes d'argent. Des solutions de remplacement existent toutefois pour simplifier la vie des investisseurs qui cherchent à investir à l'extérieur de l'Amérique du Nord de façon autonome. Les fonds négociés en Bourse (FNB) permettent une exposition à des marchés émergents et étrangers en devises canadiennes, c'est-à-dire sans les inconvénients de la conversion de devises. Si des fonds communs de placement peuvent être une autre solution, les investisseurs peuvent aussi se tourner vers les certificats américains d'actions étrangères (CAE), communément appelés ADR (American Depositary Receipts), et leurs équivalents canadiens CDR (Canadian Depositary Receipts). Ces instruments financiers permettent d'investir en devises canadiennes dans des actions étrangères précises, par exemple Nintendo et Nestlé. Ces certificats d'actions étrangères sont des moyens pour une société domiciliée à l'étranger de faire coter ses actions sur une bourse américaine ou canadienne. Ils sont généralement réservés aux sociétés de premier ordre à forte capitalisation. Exposition internationale Le trader boursier professionnel François Dubois indique qu'il est néanmoins possible d'acheter directement des titres étrangers via certaines plateformes de négociation comme Interactive Brokers, notamment. Il ajoute toutefois que la demande reste effectivement faible pour des titres à l'étranger « puisque la majorité des investisseurs préfèrent s'exposer à l'international à travers des FNB négociés ici ». Les petits investisseurs d'ici semblent donc possiblement mieux servis par les autres solutions offertes. Les FNB offerts sur les bourses nord-américaines offrant une exposition internationale sont nombreux. On peut par exemple penser aux fonds dont les symboles sont VXC, VEU, VXUS, ZID, ZEA et ZEM. Si ces autres solutions ne répondent pas à vos besoins ou attentes et que vous tenez absolument à avoir un accès pour acheter des titres internationaux, la meilleure chose à faire demeure de contacter le service à la clientèle de votre plateforme de courtage.


La Presse
2 days ago
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Un « S » pour « sécurité »
Il est de plus en plus question de sécurité quand vient le temps de parler des critères d'investissement ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), fait remarquer l'ex-PDG de la Banque Nationale Louis Vachon, également observateur attentif de la chose militaire. La transformation considérable du portrait géopolitique mondial depuis quelques années rend assurément l'attitude du public plus favorable à l'égard des dépenses dans le secteur de la défense, estime celui qui est aujourd'hui associé chez J.C. Flowers & Co, une firme d'investissement de New York. Les politiques et restrictions ont changé, croit-il. « Un deuxième 'S' s'est ajouté pour 'sécurité' dans les discours sur l'aspect social de la gestion de portefeuille en Europe et en Amérique du Nord », dit celui qui a été intronisé à titre de lieutenant-colonel honoraire par les Fusiliers Mont-Royal en 2016. Le réinvestissement massif de l'Europe, mais aussi du Canada, dans la défense a fait en sorte qu'on parle plus de « ESSG ». PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE Louis Vachon Ça veut dire que les pourvoyeurs de capitaux ont un rôle à jouer dans la sécurité nationale. C'est récent. Et le tournant a clairement été l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Louis Vachon L'occasion de créer un « champion » L'engagement du Canada à augmenter les dépenses en matière de défense à 5 % du produit intérieur brut d'ici 10 ans est à son avis une occasion pour élaborer une stratégie industrielle dans le secteur de la défense qui permettra de diversifier l'économie et de créer des « champions ». C'est l'occasion de développer un fournisseur privilégié de services et de produits militaires, dit Louis Vachon. « Les Français ont Thales et Dassault. Les Anglais ont BAE et Babcock. Les Suédois ont Saab. Les Allemands ont Rheinmetall. Les Américains en ont plusieurs », précise-t-il. Ça prend au moins un « defense contractor » au Canada. Cette compagnie-là n'existe pas actuellement. On a des entreprises impliquées en défense, mais leurs activités commerciales sont plus importantes. Des entreprises qui carburent majoritairement au militaire, on n'en a pas. Louis Vachon Louis Vachon estime aussi que le Canada doit bâtir un secteur « defense tech », ce qui inclut une certaine expertise en capital de risque lié aux enjeux de sécurité nationale. « Et pas uniquement en approvisionnement militaire », dit-il. La sécurité, ce n'est pas que la défense, souligne-t-il, ça touche les infrastructures névralgiques, la cybersécurité, l'informatique quantique, l'intelligence artificielle et le matériel militaire. « Passer à 5 % du PIB, ce n'est pas des peanuts. Ça va prendre plus que de la dette bancaire », lance Louis Vachon. De multiples sources de capitaux seront requises. « Les banques joueront leur rôle. Le marché boursier aussi. Le capital de risque doit jouer son rôle. Les fonds privés aussi », dit Louis Vachon. Exportation et développement Canada, la Banque de développement du Canada et d'autres organismes comme Investissement Québec, par exemple, devront aussi contribuer. Et une politique fiscale pour le secteur de la défense pourrait s'avérer une bonne idée, selon lui. « C'est un vieux truc utilisé durant la Seconde Guerre mondiale. » L'expansion des activités de défense au Canada a été financée en mettant en place un programme accéléré d'amortissement, dit-il. « Les compagnies qui construisaient de nouvelles usines et achetaient de l'équipement pouvaient amortir leurs achats de façon très rapide en quelques années au lieu de le faire sur 10 ou 20 ans. Ça leur permettait de générer beaucoup de cash flow. » Pour avoir une industrie de la défense soutenable à 5 % du PIB, le Canada doit s'assurer d'avoir des fournisseurs locaux et la capacité de produire au pays, soutient Louis Vachon. « Idéalement, une partie de ces compagnies doivent être de propriété canadienne et une partie étrangère qui fabrique au pays. C'est un défi d'augmenter l'infrastructure physique. » Le grand patron du fabricant de trains d'atterrissage Héroux-Devtek, Martin Brassard, abonde dans le même sens. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Martin Brassard, PDG d'Héroux-Devtek On a besoin d'une stratégie fédérale sur mesure spécifiquement pour les besoins dans le secteur de la défense. Martin Brassard, PDG d'Héroux-Devtek Il faut développer des programmes de financement qui nous rendent plus compétitifs, précise-t-il. Plusieurs sous-segments de l'industrie de la défense sont déjà ou seront d'intérêt pour La Caisse (CDPQ), comme le secteur de l'aéronautique et celui des technologies de pointe. « Nos exclusions en matière d'armement sont conformes aux conventions internationales d'Oslo et d'Ottawa », dit la porte-parole Marjaurie Côté-Boileau en précisant que les bombes à sous-munitions et les mines antipersonnel sont exclues du périmètre d'investissement. Marjaurie Côté-Boileau rappelle que le secteur de la défense est hautement réglementé et appelé à croître, et que les enjeux de droits de la personne et d'éthique, et évidemment le respect des obligations légales de La Caisse, sont systématiquement pris en compte dans les processus de revue diligente et les décisions d'investissement. Investissement Québec n'a pas souhaité dévoiler les détails de la directive élaborée pour guider ses décisions dans le secteur de la défense. « Essentiellement, l'esprit de nos interventions dans le secteur de la défense est de soutenir les entreprises qui œuvrent directement et indirectement dans le secteur de la défense, dont les activités sont alignées sur les intérêts stratégiques du Canada et réalisés dans le cadre de ses alliances internationales », indique le porte-parole Mathieu Rouy. Investissement Québec entend contribuer à diversifier l'économie et faciliter l'intégration des entreprises de la province dans des chaînes d'approvisionnement stratégiques au sein des économies alliées. Tout investissement lié aux armes controversées (armes chimiques, biologiques, nucléaires, mines antipersonnel, armes à sous-munitions, systèmes entièrement autonomes, etc.) – et à leurs composantes – et toute entreprise dont les produits liés à la défense sont vendus à des pays qui ne font pas partie de l'OTAN ou ses partenaires privilégiés continuent toutefois d'être exclus par Investissement Québec. Mathieu Rouy souligne que la hausse des dépenses militaires engendrera des occasions pour les entreprises québécoises en aérospatiale, dans le secteur naval, le secteur des drones et autres systèmes aériens télépilotés, les systèmes terrestres, l'intelligence artificielle, l'optique-photonique, les communications et la cybersécurité.