
« Pour avoir des temps forts, il faut des temps faibles » : les bienfaits de la relâche sur le peloton du Tour de France
Après une semaine souvent excitante et toujours nerveuse, c'était le week-end aussi pour le peloton, qui s'est seulement animé pour préparer le sprint à Laval. Les dernières éditions du Tour ont entériné la mort des échappées qui tentent leur chance en croisant les doigts pour que les équipes de sprinteurs se réveillent trop tard, car les trains partent désormais tous à l'heure. Faute d'espoir, personne ou presque n'essaye et tout le monde peut songer à décompresser.
« On discute, on reste plus tranquilles à l'arrière, c'était nickel, confie Kévin Vauquelin. Tout est aussi plus calme aux oreillettes, mais il ne faut pas croire qu'on nous parle tant que ça en temps normal, à part pour les bidons. La nervosité était quand même présente dans le final. Quand il y avait tous les villages, ça excitait un peu le peloton et c'était relativement dangereux, on sentait des gros coups de patins, il faut donc bien se placer. »
« Même s'il y avait moins de tension, cela reste un sport de haut niveau, on fatigue »
Anthony Turgis, coureur de TotalEnergies
Sur le Tour, la détente n'est jamais totale, même si Décathlon-AG2R La Mondiale envisageait la journée sous l'angle d'une étape de repos cachée. « Carrément, on misait beaucoup sur les deux journées précédentes avec l'échappée, quand on voulait aussi protéger Felix Gall, explique le directeur sportif Cyril Dessel. On est focus sur nos objectifs et on savait qu'il n'allait pas se passer grand-chose avec le vent de face. On a juste demandé aux coureurs de rester vigilants pour ne pas tomber, parce que sur ces étapes à allure modérée, il y a des chutes un peu bêtes. Ce matin, dans les bus des équipes, 80 % ont dit "on n'attaque pas, on fait juste attention qu'il n'y ait pas une grosse échappée", mais comme on ne donne pas la consigne d'y aller, il ne risque pas d'y en avoir ! »
L'apathie générale n'a ainsi surpris personne. « Pour avoir des temps forts, il faut des temps faibles, résume Alexis Renard, qui doit soutenir chez Cofidis son sprinteur Bryan Coquard. Pour la plupart du peloton, c'était plus récupération mais on devait rester concentrés. Qu'il n'y ait pas d'échappée, c'est normal sachant qu'il n'y avait même pas de côte, donc pas d'enjeu. Beaucoup de mecs avaient besoin de récupérer et comme l'étape de lundi va être extrêmement difficile, on doit souffler. »
Elle arrive cette année au moment de la traditionnelle journée de repos. « On a une étape en plus, ce n'est pas négligeable sur un Tour où on sait que la première semaine est la plus énergivore », estime Vauquelin, tandis qu'Anthony Turgis trouve le temps long : « Il y a de la fatigue pour tout le monde, on est dans le même bateau. On fait ce qu'on peut, on essaie de souffler. On ne peut pas dire qu'on a déroulé, tout le final a été en prise. Même s'il y avait moins de tension, cela reste un sport de haut niveau, on fatigue. » Mais ce dimanche encore, ce sera moins dur.
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