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Le gouvernement impose un retour au travail

Le gouvernement impose un retour au travail

La Presse12 hours ago
À peine la grève lancée, la ministre fédérale de l'Emploi, Patty Hajdu, a forcé samedi les agents de bord d'Air Canada à retourner au travail. Mais ni cette annonce ni la chaleur n'ont empêché les employés, rassemblés par centaines, de manifester devant l'aéroport Montréal-Trudeau.
« C'est vraiment un manque de respect », a réagi une manifestante sur le piquet de grève, samedi après-midi, qui a requis l'anonymat puisque les agents de bord d'Air Canada ont reçu la directive de ne pas s'adresser directement aux médias.
Lisez « Reprises des vols Air Canada : quelles options pour les voyageurs ? »
« Je ne comprends pas ce que le gouvernement vient faire là-dedans », a dit un autre participant. Dans la foule, des pancartes portaient notamment l'inscription « Hajdu, hands off our negotiations ! [Hajdu, ne touche pas à nos négociations !] ».
En mars, le précédent contrat entre la compagnie aérienne et la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), en vigueur depuis 2015, a expiré. Faute d'avoir pu conclure une entente de dernière minute, le syndicat, qui représente plus de 10 000 agents de bord, a déclenché une grève peu avant 1 h samedi. En réponse, Air Canada a annoncé un lock-out.
Mais voilà qu'à la mi-journée, la ministre Patty Hajdu est intervenue.
PHOTO KYLE DUGGAN, LA PRESSE CANADIENNE
La ministre de l'Emploi et des Familles, Patty Hajdu
En conférence de presse, elle a officiellement ordonné à Air Canada et à ses agents de bord de reprendre leurs activités, et a du même coup imposé un arbitrage exécutoire entre les deux parties. « Les Canadiens ont déjà fait beaucoup de sacrifices dans cette économie incertaine, et cette perturbation du travail ajoute à leurs inquiétudes et à leur fardeau financier », a-t-elle déploré.
La vice-présidente du syndicat, Julie Potvin, n'a pas souhaité commenter cette annonce, qu'elle a toutefois qualifiée de « mauvaise nouvelle », lorsque La Presse l'a rencontrée sur les lieux du piquetage, en fin d'après-midi. « On pense qu'Air Canada se fie à l'intervention du gouvernement », a-t-elle toutefois affirmé.
La directive de la ministre est rendue possible par l'article 107 du Code du travail, qui confère au gouvernement le droit de renvoyer le dossier au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI).
Le CCRI déterminera un échéancier pour la reprise des vols d'Air Canada dans les 24 à 48 prochaines heures, explique Mme Hajdu.
Les activités du transporteur, quant à elles, pourraient reprendre dans 5 à 10 jours, a-t-elle estimé. Selon la ministre, un arbitrage est la façon la plus « stable » d'arriver à une entente entre Air Canada et son syndicat affilié au SCFP.
Ce nouveau rebondissement a redoublé les ardeurs des manifestants, qui revendiquaient de meilleures conditions au moyen de cris, de trompettes et de sifflements, appuyés par les klaxons incessants des automobilistes. Au plus fort de la journée, vers midi, ils étaient environ 400 devant l'aéroport montréalais, armés de leurs bouteilles d'eau et de leurs chapeaux, en cette chaude journée d'août. La priorité : la rémunération.
« Étant donné qu'on est un milieu majoritairement féminin, ça fait en sorte qu'on se demande pourquoi les pilotes, eux, ont réussi si rapidement à avoir des conditions qu'on considère comme équitables », a évoqué Mme Potvin.
Les manifestants comptaient rester jusqu'à 21 h, et reprendre le piquet de grève ce dimanche.
Une « violation » de la Charte
Dans une déclaration, le SCFP Air Canada a condamné l'usage de l'article 107. Ce dernier existe depuis les années 1980, mais n'avait jamais été utilisé avant l'été 2024 pour mettre fin aux grèves et aux lock-out.
Selon David Doorey, professeur de droit du travail à l'Université York, le gouvernement libéral en a fait un usage « sans précédent » dans la dernière année. Cette méthode constitue « très certainement » une violation de la liberté d'association prévue dans la Charte, à son avis.
L'ex-ministre de l'Emploi Steve MacKinnon y a notamment eu recours à deux reprises. D'une part, pour mettre un terme à un lock-out affectant les ports de Vancouver, Québec et Montréal ; et d'autre part, pour reporter une grève de plusieurs semaines des travailleurs de Postes Canada jusqu'en mai.
Dans le passé, les politiciens adoptaient des lois de retour au travail, qui devaient passer par le processus démocratique. Mais aujourd'hui, « les libéraux contournent le Parlement et accordent essentiellement à un seul ministre le pouvoir de mettre fin aux arrêts de travail en envoyant simplement un courriel au CCRI », explique David Doorey.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Manifestants brandissant des drapeaux du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
Par ailleurs, le gouvernement a été beaucoup plus enclin à imposer l'arbitrage lorsque les employeurs le demandaient, ce qui « donne l'impression que les libéraux se rangent du côté des employeurs dans ces conflits », ajoute l'expert.
L'arbitrage tend à entraîner une entente plus conservatrice, « donc si une partie souhaite des changements plus importants, elle sera moins encline à soutenir l'arbitrage », souligne David Doorey. C'est notamment le cas du SCFP, qui demande un changement majeur de la manière dont les travailleurs sont rémunérés, souligne-t-il.
Questionnée par des journalistes sur les effets de sa décision sur les droits des travailleurs, la ministre Patty Hajdu a rejeté « l'affirmation comme quoi [son] gouvernement est antisyndical ».
Dans l'incompréhension
Pendant ce temps, à l'intérieur de l'aéroport, c'est un sentiment d'impuissance qui habitait les détenteurs de billets du transporteur aérien, qui se présentaient par dizaines devant le grand tableau des vols d'Air Canada pour connaître l'issue de leur voyage.
« Une chance que j'ai appelé notre agente de voyage, c'est elle qui m'a dit de me présenter », raconte Annie Robert, résidante de Mont-Saint-Grégoire.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Avions d'Air Canada à l'arrêt
« Je ne serais probablement pas venue à cause de ce qu'on avait entendu aujourd'hui, ce n'était vraiment pas clair », ajoute Mme Robert, dont le vol en direction d'Athènes a été reporté en soirée.
Sur le site de l'aéroport Montréal-Trudeau, un avertissement indique qu'en raison d'un conflit de travail, tous les vols d'Air Canada ou Rouge à destination et au départ de YUL sont « annulés ». En fin de soirée, samedi, l'établissement recommandait toujours de ne pas se déplacer à l'aéroport à moins d'avoir un vol confirmé « avec un autre transporteur ». Or, ce ne sont pas tous les vols qui sont annulés, indique clairement Air Canada sur son site web, et les voyageurs doivent se rendre à l'aéroport s'ils n'ont pas reçu d'indication contraire.
D'autres voyageurs, assis dos au mur, se demandaient comment ils rentreraient à la maison, alors qu'un retour au travail s'impose lundi. Deux Montréalais se rendaient d'ailleurs à des funérailles, auxquelles ils ne pourront peut-être pas assister lundi.
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Les agents de bord défient le retour au travail
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La Presse

time2 hours ago

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Les agents de bord défient le retour au travail

Des syndiqués sur un piquet de grève à l'aéroport Montréal-Trudeau, samedi. Les agents de bord défient le retour au travail Le syndicat qui représente les agents de bord d'Air Canada va défier l'ordre de retour au travail du gouvernement fédéral. La Presse Canadienne Ce qu'il faut savoir Les agents de bord d'Air Canada ont déclenché une grève samedi matin, la compagnie aérienne a répliqué avec un lock-out ; La ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, a ordonné aux deux parties de reprendre leurs activités ; Le syndicat a indiqué dimanche qu'il allait défier l'ordre d'Ottawa ; Air Canada avait annoncé que les premiers vols reprendraient en soirée. Air Canada avait annoncé son intention de reprendre ses vols dimanche, après l'intervention d'Ottawa qui a ordonné un arbitrage exécutoire pour mettre fin à la grève des agents de bord déclenchée la veille. La compagnie aérienne avait indiqué, dans un communiqué diffusé en matinée, que les premiers vols reprendraient dimanche soir, mais qu'il faudrait plusieurs jours avant que ses activités ne reviennent à la normale. « Au cours de ce processus, certains vols seront annulés au cours des sept à dix prochains jours, jusqu'à ce que l'horaire soit stabilisé », avait précisé l'entreprise. Air Canada affirme avoir reçu l'ordre du Conseil canadien des relations industrielles de reprendre ses activités et de faire en sorte que les agents de bord reprennent leurs fonctions avant 14 h. La ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, a ordonné samedi à la compagnie aérienne et à ses agents de bord de reprendre leurs activités, mettant fin à une grève et à un lock-out après moins de 12 heures. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Air Canada affirme avoir reçu l'ordre du Conseil canadien des relations industrielles de reprendre ses activités et de faire en sorte que les agents de bord reprennent leurs fonctions avant 14 h. Air Canada rapporte que l'arrêt de travail a entraîné la suspension de plus de 700 vols. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les agents de bord, a accusé la ministre Hajdu d'avoir cédé aux demandes d'Air Canada. La composante d'Air Canada du SCFP, qui représente plus de 10 000 agents de bord de la compagnie aérienne, avait annoncé samedi que ses membres se rendaient sur les lignes de piquetage après avoir été incapables de conclure une entente de dernière minute avec l'employeur. Air Canada a mis ses agents de bord en lock-out environ 30 minutes plus tard en raison de la grève.

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En mars, le précédent contrat entre la compagnie aérienne et la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), en vigueur depuis 2015, a expiré. Faute d'avoir pu conclure une entente de dernière minute, le syndicat, qui représente plus de 10 000 agents de bord, a déclenché une grève peu avant 1 h samedi. En réponse, Air Canada a annoncé un lock-out. Mais voilà qu'à la mi-journée, la ministre Patty Hajdu est intervenue. PHOTO KYLE DUGGAN, LA PRESSE CANADIENNE La ministre de l'Emploi et des Familles, Patty Hajdu En conférence de presse, elle a officiellement ordonné à Air Canada et à ses agents de bord de reprendre leurs activités, et a du même coup imposé un arbitrage exécutoire entre les deux parties. « Les Canadiens ont déjà fait beaucoup de sacrifices dans cette économie incertaine, et cette perturbation du travail ajoute à leurs inquiétudes et à leur fardeau financier », a-t-elle déploré. La vice-présidente du syndicat, Julie Potvin, n'a pas souhaité commenter cette annonce, qu'elle a toutefois qualifiée de « mauvaise nouvelle », lorsque La Presse l'a rencontrée sur les lieux du piquetage, en fin d'après-midi. « On pense qu'Air Canada se fie à l'intervention du gouvernement », a-t-elle toutefois affirmé. La directive de la ministre est rendue possible par l'article 107 du Code du travail, qui confère au gouvernement le droit de renvoyer le dossier au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI). Le CCRI déterminera un échéancier pour la reprise des vols d'Air Canada dans les 24 à 48 prochaines heures, explique Mme Hajdu. Les activités du transporteur, quant à elles, pourraient reprendre dans 5 à 10 jours, a-t-elle estimé. Selon la ministre, un arbitrage est la façon la plus « stable » d'arriver à une entente entre Air Canada et son syndicat affilié au SCFP. Ce nouveau rebondissement a redoublé les ardeurs des manifestants, qui revendiquaient de meilleures conditions au moyen de cris, de trompettes et de sifflements, appuyés par les klaxons incessants des automobilistes. Au plus fort de la journée, vers midi, ils étaient environ 400 devant l'aéroport montréalais, armés de leurs bouteilles d'eau et de leurs chapeaux, en cette chaude journée d'août. La priorité : la rémunération. « Étant donné qu'on est un milieu majoritairement féminin, ça fait en sorte qu'on se demande pourquoi les pilotes, eux, ont réussi si rapidement à avoir des conditions qu'on considère comme équitables », a évoqué Mme Potvin. Les manifestants comptaient rester jusqu'à 21 h, et reprendre le piquet de grève ce dimanche. Une « violation » de la Charte Dans une déclaration, le SCFP Air Canada a condamné l'usage de l'article 107. Ce dernier existe depuis les années 1980, mais n'avait jamais été utilisé avant l'été 2024 pour mettre fin aux grèves et aux lock-out. Selon David Doorey, professeur de droit du travail à l'Université York, le gouvernement libéral en a fait un usage « sans précédent » dans la dernière année. Cette méthode constitue « très certainement » une violation de la liberté d'association prévue dans la Charte, à son avis. L'ex-ministre de l'Emploi Steve MacKinnon y a notamment eu recours à deux reprises. D'une part, pour mettre un terme à un lock-out affectant les ports de Vancouver, Québec et Montréal ; et d'autre part, pour reporter une grève de plusieurs semaines des travailleurs de Postes Canada jusqu'en mai. Dans le passé, les politiciens adoptaient des lois de retour au travail, qui devaient passer par le processus démocratique. Mais aujourd'hui, « les libéraux contournent le Parlement et accordent essentiellement à un seul ministre le pouvoir de mettre fin aux arrêts de travail en envoyant simplement un courriel au CCRI », explique David Doorey. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Manifestants brandissant des drapeaux du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Par ailleurs, le gouvernement a été beaucoup plus enclin à imposer l'arbitrage lorsque les employeurs le demandaient, ce qui « donne l'impression que les libéraux se rangent du côté des employeurs dans ces conflits », ajoute l'expert. L'arbitrage tend à entraîner une entente plus conservatrice, « donc si une partie souhaite des changements plus importants, elle sera moins encline à soutenir l'arbitrage », souligne David Doorey. C'est notamment le cas du SCFP, qui demande un changement majeur de la manière dont les travailleurs sont rémunérés, souligne-t-il. Questionnée par des journalistes sur les effets de sa décision sur les droits des travailleurs, la ministre Patty Hajdu a rejeté « l'affirmation comme quoi [son] gouvernement est antisyndical ». Dans l'incompréhension Pendant ce temps, à l'intérieur de l'aéroport, c'est un sentiment d'impuissance qui habitait les détenteurs de billets du transporteur aérien, qui se présentaient par dizaines devant le grand tableau des vols d'Air Canada pour connaître l'issue de leur voyage. « Une chance que j'ai appelé notre agente de voyage, c'est elle qui m'a dit de me présenter », raconte Annie Robert, résidante de Mont-Saint-Grégoire. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Avions d'Air Canada à l'arrêt « Je ne serais probablement pas venue à cause de ce qu'on avait entendu aujourd'hui, ce n'était vraiment pas clair », ajoute Mme Robert, dont le vol en direction d'Athènes a été reporté en soirée. Sur le site de l'aéroport Montréal-Trudeau, un avertissement indique qu'en raison d'un conflit de travail, tous les vols d'Air Canada ou Rouge à destination et au départ de YUL sont « annulés ». En fin de soirée, samedi, l'établissement recommandait toujours de ne pas se déplacer à l'aéroport à moins d'avoir un vol confirmé « avec un autre transporteur ». Or, ce ne sont pas tous les vols qui sont annulés, indique clairement Air Canada sur son site web, et les voyageurs doivent se rendre à l'aéroport s'ils n'ont pas reçu d'indication contraire. D'autres voyageurs, assis dos au mur, se demandaient comment ils rentreraient à la maison, alors qu'un retour au travail s'impose lundi. Deux Montréalais se rendaient d'ailleurs à des funérailles, auxquelles ils ne pourront peut-être pas assister lundi.

Quelles options pour les voyageurs ?
Quelles options pour les voyageurs ?

La Presse

time20 hours ago

  • La Presse

Quelles options pour les voyageurs ?

Il faut attendre que votre vol soit annulé pour réclamer un remboursement. Et il est possible que ce soit à la dernière minute. De nombreux voyageurs ont poussé un soupir de soulagement en apprenant le retour au travail des agents de bord d'Air Canada, mais les opérations du transporteur ne reprendront pas en un claquement de doigts. À quoi s'attendre ? Est-ce que je peux me présenter à l'aéroport, si mon vol avec Air Canada devait décoller dans les prochains jours ? Pour l'instant, Air Canada demande à ses clients de ne pas se rendre à l'aéroport à moins d'avoir une réservation confirmée et qu'il soit indiqué que leur vol va décoller. Ces informations sont disponibles sur le site et l'application d'Air Canada, ainsi que sur le site de l'aéroport local des passagers. Quand est-ce que les opérations d'Air Canada vont revenir à la normale ? Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) déterminera un échéancier pour la reprise des vols d'Air Canada dans les 24 à 48 prochaines heures, selon la ministre. En conférence de presse, la ministre de l'Emploi Patty Hajdu a estimé que les opérations du transporteur pourraient reprendre dans cinq à dix jours. Est-ce que je peux reporter mon vol ? Oui. Il est possible de reporter votre vol à une date comprise entre le 21 août et le 12 septembre, et ce, sans frais. Air Canada offre cette option à tous ceux qui ont réservé un vol prévu entre le 15 et le 18 août. S'il est impossible de reporter votre vol, vous pouvez toujours acheter un billet d'avion auprès d'une autre compagnie aérienne, mais attendez-vous à payer votre billet au prix fort. La majorité des prix des vols ont augmenté d'au moins 50 %, selon Moscou Côté, président de l'Association des agents de voyages du Québec. Or, cette option est plus risquée : pour se protéger, les compagnies aériennes ont interrompu la vente de billets remboursables et partiellement remboursables. Quand réclamer un remboursement ? Il faut attendre que votre vol soit annulé pour réclamer un remboursement. Et il est possible que ce soit à la dernière minute. Pour éviter ce genre de problèmes à l'avenir, Moscou Côté encourage fortement les gens à acheter leur billet d'avion directement auprès d'un agent de voyages. « Ce n'est pas plus cher, c'est le même prix. On a accès en temps réel à tout l'inventaire des compagnies aériennes. On est en mesure de protéger les clients aussitôt que leur vol est annulé », dit-il. En faisant affaire avec une agence de voyages, les consommateurs sont aussi couverts par le Fonds d'indemnisation des clients des agents de voyages, qui peut rembourser les dépenses, comme le transport et l'hébergement, occasionnées par des problèmes des transporteurs aériens. Avec Léa Carrier, La Presse

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