
L'entraîneuse Bev Priestman a craint pour sa sécurité
La Presse Canadienne
« Je ne me sentais pas en sécurité, pour être bien franche avec vous, a dit l'ex-entraîneuse de l'équipe canadienne de soccer féminin. Ç'a été très difficile pour ma famille et moi. Je dois vivre avec ça. »
Elle n'a pas élaboré sur la source de ses préoccupations, sinon pour dire que ce fut « un véritable cirque médiatique ».
« Des gens sont venus cogner à ma porte et tout, a ajouté Priestman. Et j'ai un petit garçon. Sans entrer dans les détails, ç'a été très difficile. Pour ma famille, et c'est ce qui est le plus important à mes yeux, nous savions que nous devions quitter ce pays, pour être une famille et nous concentrer sur nous-mêmes. »
Priestman est de retour dans le monde du soccer, après avoir accepté le poste d'entraîneuse de l'équipe féminine du Phoenix FC de Wellington, en Nouvelle-Zélande.
« J'ai hâte de me mettre au boulot, a dit Priestman en conférence de presse mercredi. C'est une belle journée, aujourd'hui. »
Priestman a refusé de dire ce qui s'était produit à Paris, mais a indiqué qu'elle avait pris sa pause de 12 mois pour « réfléchir, apprendre et progresser.
« Ç'a été très difficile, et je suis juste excitée de pouvoir plonger la tête la première dans le travail, travailler sans relâche et faire ce que j'adore chaque jour », a-t-elle poursuivi.
Questionnée à savoir si elle éprouvait des regrets, elle a répondu : « Je crois que tout le monde aura de toute évidence des regrets, c'est certain ».
On lui a aussi demandé si elle avait tiré des leçons du scandale avec le Canada, et Priestman a répondu qu'elle doit s'en « tenir à ses principes ».
« Et, malheureusement, certaines choses autour de moi ont altéré mon jugement à ce moment-là », a-t-elle dit.
Son embauche, pour deux ans, coïncide avec l'arrivée à échéance de sa suspension d'un an imposée par la FIFA en lien avec le scandale d'espionnage.
La femme âgée de 39 ans connaît bien l'équipe de Wellington à cause de sa femme, Emma Humphries, une ex-joueuse néo-zélandaise qui est directrice de l'Académie du club. Priestman a également occupé un poste d'entraîneuse responsable du développement à Wellington il y a 16 ans.
Le Phoenix FC a fini neuvième parmi les 12 clubs de la Ligue A australienne la saison dernière, en vertu d'une fiche de 7-13-3.
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