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« Cette réouverture, c'est beaucoup d'émotion » : comment la rousquille catalane a sauvé les sucettes à l'anis de la Cure Gourmande

« Cette réouverture, c'est beaucoup d'émotion » : comment la rousquille catalane a sauvé les sucettes à l'anis de la Cure Gourmande

Le Parisien16-07-2025
Depuis ce samedi 12 juillet 2025, les gourmands des vastes zones de chalandise de Sète et de Pézenas (Hérault) se pourlèchent les babines. À juste titre, puisqu'ils ont à nouveau accès aux deux boutiques de la Cure Gourmande, emblématique maison des tentations sucrées sous toutes les formes possibles. Guimauves bananes, croquants aux amandes… Sans oublier les sucettes à l'anis, bien sûr, ou les fameuses choupettes, en particulier celles goût cerise. Autant de friandises qui attirent toutes les convoitises après plusieurs semaines de fermeture et de frustration, suite à la liquidation judiciaire du groupe le 7 avril dernier.
« Cette réouverture des deux premières boutiques, cela tient presque du miracle, puisque nous avons signé le plan de reprise d'une partie de l'activité de la Cure Gourmande, placée en liquidation judiciaire, le 30 juin dernier », indique Xavier Danjou, le patron de la Confiserie du Tech, l'un des deux repreneurs partiels. « En douze jours, il nous a fallu fabriquer les produits de Cure Gourmande sur nos machines de la Confiserie à Cabestany (
Pyrénées-Orientales
). Les équipes ont travaillé en deux-huit pour y parvenir. C'est une véritable performance industrielle pour mettre en rayon en si peu de temps 40 références avec leurs packagings. »
Des références qui viennent ainsi compléter le catalogue du roi incontestable de la rousquille.
Cette authentique et addictive confiserie catalane
, développée par les grands-parents de Xavier Danjou, a fait de la Confiserie du Tech un empire à 9,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024, et qui emploiera bientôt une centaine de personnes.
Si les Catalans ont très vite produit leurs nouvelles friandises, une fois sortis du tribunal de commerce, c'est pour ne pas manquer la saison d'été et les touristes nombreux qui repartent avec des sacs entiers de souvenirs succulents pour toute la famille. « On ne pouvait pas se permettre de manquer la saison d'été. Ces deux mois, c'est 30 % de notre chiffre d'affaires, que ce soit pour la Confiserie ou pour la Cure », analyse Xavier Danjou.
Dans la boutique de la résurrection, quai de la Résistance à Sète, ce 12 juillet, point de chiffres, mais des dégustations à pleines dents avec l'évident plaisir partagé de retrouver ce qui avait manqué. « Cette réouverture, c'est beaucoup d'émotion à commencer par ce matin, notre premier client, un américain, un voyageur venu de l'Indiana » poursuit Xavier Danjou.
Un Sétois barbu fait irruption dans la boutique pour réclamer ce qu'il aime par-dessus tout glisser sur la table des vacances : des pavois, petits biscuits
en forme de pavois de jouteurs, emblématique de la ville
. Mais il lui faudra attendre encore deux semaines, le temps de remettre en route la machine.
« On apprécie, on se délecte. C'est tellement bon ! », s'exclame de son côté Chantal, arrivée d'Istres (Bouches-du-Rhône) avec sa fille Audrey et ses deux petits-fils. Dehors, trois jeunes filles venues des Philippines s'extasient et se prennent en photos devant la vitrine de la Cure Gourmande, qu'elles considèrent comme le modèle typique d'un petit commerce français.
Tous les clients partagent l'instant, encouragés qu'ils sont par des prix devenus plus doux depuis que les Catalans ont repris la Cure en main. « On a globalement réduit les tarifs de 10 à 15 % pour gagner des parts de marché », souligne Xavier Danjou.
Le chef d'entreprise explique qu'il était impressionné par le savoir-faire de ces concurrents languedociens. Pour la réouverture de la boutique de Sète, il a donc enfilé avec fierté le tablier de la Cure Gourmande, avec la bénédiction de son grand-père. La Confiserie du Tech a récupéré deux boutiques, mais pas le centre de production historique de Frontignan (Hérault), jugé obsolète, soit la reprise de 10 salariés sur les 70, notamment les vendeurs de Sète et de Pézenas.
Le Comptoir de Mathilde, groupe spécialisé dans l'épicerie fine et la chocolaterie, a en parallèle repris les boutiques de Paris, Marseille, Nice et Aix-en-Provence, ainsi que 15 emplois. Le sort de la vingtaine de boutiques en franchise et de leurs salariés reste suspendu à de nouveaux contrats commerciaux à établir.
Pour sa part, la Confiserie du Tech prépare déjà ses prochains projets gustatifs à Cabestany, comme cette rousquille fourrée à l'abricot qui vient de faire son apparition sur les rayons de La Cure Gourmande. Symbole du savoureux mariage entre les sucettes et les friandises catalanes.
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Samedi 9 août, plusieurs dizaines de voitures ont dû être dépannées simultanément sur l'autoroute A75, au Pas-de-l'Escalette dans l'Hérault. Et ce n'est pas lié à un problème de carburant, ni même à la canicule. Explications. «C'est la vallée de la panne», selon un automobiliste qui filme la scène sur TikTok et qui a le sens de la formule. Samedi dernier, sur l'A75, l'autoroute qui relie Clermont-Ferrand à Montpellier, une scène peu commune se joue alors. Au Pas-de-l'Escalette, à environ 70 kilomètres au nord de la préfecture héraultaise, des dizaines de véhicules sont alors à l'arrêt sur le bas-côté, raconte France 3 Occitanie. Quatre sociétés de dépannage sont appelées en urgence. Même celles qui n'étaient pas d'astreinte. Les images en effet sont peu communes. Alors quelle est la raison de cette panne collective ? Certains internautes parient sur un problème d'essence dans une station en contrebas. D'autres pensent que c'est lié à la pente très élevée (7%) ou encore à la canicule : «La côte est rude et les gens gardent la clim pour monter alors...», pense Anaïs, une internaute. Publicité Le scénario noir Mais la raison est tout autre. Selon les informations recueillies par France 3 Occitanie, tout commence le matin très tôt (6h30) par une panne de l'alimentation électrique du tunnel du Pas de l'Escalette, qui a conduit à passer la circulation à une seule voie dès le matin. En cette journée de vacances chargée sur les routes, des bouchons se créent rapidement. «La surchauffe s'est faite car les voitures étaient toutes les unes derrière les autres et donc les moteurs ont surchauffé», raconte Franck, de la société Franck Dépanage, située à Gignac, à nos confrères de France 3. Selon lui, cela n'a donc «rien à voir avec la canicule» non plus. «Nous n'avons pas les chiffres exacts mais à peu près 90% des pannes étaient dues à des problèmes d'embrayage», estime de son côté Angélique de Top Garage Sarl Theron, une société basée au Caylar, toujours à nos confrères. Dans la montée les automobilistes ont fait surchauffer les embrayages en passant de la 1ère à la seconde constamment», explique-t-elle. L'incident a été résolu en début d'après-midi. Au total, une cinquantaine de véhicules ont été remorqués.

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