
Le petit poucet canadien face aux superpuissances
Yvan Cliche
Spécialiste en énergie, fellow au Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM)
La dernière conférence des premiers ministres du Canada, tenue du 21 au 23 juillet en Ontario, marque un tournant important dans notre devenir collectif.
Le pays fait désormais face à un environnement international profondément transformé. D'un côté, une guerre commerciale ouverte menée par les États-Unis. De l'autre, une rivalité stratégique croissante avec la Chine, alors que les deux superpuissances, Washington et Pékin, s'affrontent pour l'influence mondiale.
Entre ces pôles, l'Union européenne, forte de ses quelque 450 millions d'habitants, tente de préserver sa cohésion.
Et au milieu de ce nouvel ordre mondial, le Canada, avec ses 40 millions d'habitants, doit impérativement redéfinir sa place dans un monde où la force rivalise désormais avec la coopération.
Le secteur énergétique illustre parfaitement cette dynamique de polarisation.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les États-Unis ont adopté une posture résolument favorable à leur industrie pétrolière et gazière. Le One Big Beautiful Bill, adopté début juillet par le Congrès, vise à démanteler plusieurs des principales mesures en faveur des énergies renouvelables instaurées sous la présidence de Joe Biden.
Ces industries ont pourtant connu une croissance remarquable ces dernières années. À titre d'exemple, environ 30 000 mégawatts d'énergie solaire ont été ajoutés au réseau américain en 2024, un record. Le seul Texas prévoit d'installer près de 12 000 mégawatts cette année 1. À titre comparatif, la capacité totale d'Hydro-Québec atteint quasiment 40 000 mégawatts.
Vents contraires
Les secteurs des véhicules électriques, de l'énergie solaire et de l'éolien doivent maintenant faire face à des vents contraires, avec une réduction substantielle des incitatifs fiscaux introduits à l'été 2022 par Washington. Ce recul américain ne peut qu'avantager la Chine qui, depuis les années 1990, a entrepris un vaste virage énergétique, accéléré par son essor manufacturier.
Tournée vers l'électrification de son économie, la Chine a investi massivement dans des secteurs stratégiques : véhicules électriques, batteries, énergie solaire, éolienne et nucléaire.
Si la transition énergétique mondiale est aujourd'hui techniquement possible, c'est en grande partie grâce aux Chinois, dont les efforts de production à grande échelle ont fait chuter les coûts tout en accélérant l'innovation.
À la fin de 2024, la Chine disposait d'une capacité solaire installée de plus de 800 000 mégawatts. Elle a mis sur les routes l'an dernier 10 millions de véhicules électriques et hybrides (soit 60 % des ventes mondiales). Elle a triplé ses investissements en énergies renouvelables depuis 2015. Elle surpasse désormais largement les États-Unis et l'Europe dans ce domaine 2.
Et ce virage ne se limite pas à son territoire. Grâce à son initiative Belt and Road (les nouvelles routes de la soie), lancée en 2013 et impliquant environ 150 pays, la Chine a investi 124 milliards US à l'étranger au cours des six premiers mois de l'année, plus que les 122 milliards pour toute l'année précédente, principalement dans des projets énergétiques 3.
Pendant ce temps, Washington se retire d'organisations internationales et réduit drastiquement l'aide au développement, abandonnant ainsi un rôle qu'il jouait depuis des décennies.
Par ailleurs, la suprématie chinoise s'étend aussi aux minéraux critiques nécessaires aux technologies propres : cobalt, lithium, nickel, terres rares, etc. Pékin a patiemment bâti une position dominante dans leur extraction, mais surtout dans leur raffinage, maillon crucial du processus.
Les pays riches, longtemps complaisants face à cette dépendance, ont fini par réagir. Désormais, cette dépendance est perçue comme une menace à la sécurité nationale dans plusieurs capitales occidentales.
À preuve, le département de la Défense des États-Unis a récemment investi plusieurs centaines de millions de dollars dans la firme MP Materials, exploitant la seule mine significative de terres rares du pays (à Mountain Pass, en Californie), pour bâtir une chaîne d'approvisionnement nationale en aimants de haute technologie 4.
Ces minéraux sont essentiels à des secteurs aussi critiques que la défense, l'aérospatiale ou encore les technologies vertes.
Le potentiel canadien
Le Canada et le Québec possèdent un potentiel considérable dans ces domaines, tant en ressources naturelles, énergétiques et minières qu'en savoir-faire. Nos gouvernements en sont pleinement conscients.
Mais la question demeure : comment le Canada, soucieux de diversifier ses marchés, peut-il tirer son épingle du jeu face à une Amérique qui veut exporter, voire imposer aux autres, par des menaces tarifaires, son pétrole et son gaz, et une Chine qui domine outrancièrement les marchés des énergies renouvelables et des matières premières critiques ?
Après avoir longtemps compté sur la stabilité et la bonne foi dans ses relations commerciales et diplomatiques, le Canada se trouve contraint de repenser en profondeur sa politique étrangère et son commerce intérieur.
Comme souvent dans des périodes de bouleversement, des opportunités émergent, notamment dans l'exploitation responsable de nos ressources énergétiques et minières.
Nos dirigeants politiques semblent l'avoir bien compris : les mois à venir seront déterminants pour notre avenir collectif, soit pour permettre au Canada de jeter les bases d'un nouveau positionnement stratégique. Un positionnement le plus optimal possible entre un allié traditionnel bien moins fiable et une puissance rivale aux ambitions mondiales affirmées.
1. Lisez « Solar, battery storage to lead new U.S. generating capacity additions in 2025 » (en anglais)
2. Lisez « China's energy dominance in three charts » (en anglais)
3. Lisez « China Belt and Road Initiative (BRI) Investment Report 2025 H1 » (en anglais)
4. Lisez « MP Materials Announces Transformational Public-Private Partnership with the Department of Defense to Accelerate U.S. Rare Earth Magnet Independence » (en anglais)
Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
a day ago
- La Presse
La Chine convoque Nvidia pour des « problèmes de sécurité »
La Chine convoque Nvidia pour des « problèmes de sécurité » (Pékin) La Chine a convoqué jeudi Nvidia pour discuter de « graves problèmes de sécurité » liés à ses puces d'intelligence artificielle (IA), le géant technologique américain se retrouvant au cœur des tensions commerciales entre Pékin et Washington. Peter CATTERALL Agence France-Presse L'entreprise californienne est l'un des leaders mondiaux des semi-conducteurs. Mais les États-Unis limitent strictement les produits qu'elle est autorisée à exporter vers la Chine, au nom de la sécurité nationale. L'un des points sensibles concerne l'accès par les clients chinois à la puce « H20 », spécialisée dans l'intelligence artificielle et spécialement conçue pour pouvoir être vendue sur le marché chinois. Début juillet, Nvidia avait indiqué qu'il reprendrait les ventes en Chine de ces puces, après que les autorités américaines ont levé certaines restrictions à l'exportation vers le pays asiatique. Mais l'entreprise fait toujours face à des difficultés aux États-Unis. En mai, des parlementaires américains avaient proposé que Nvidia et d'autres fabricants de puces d'IA de pointe intègrent des dispositifs de géolocalisation dans leurs produits. Dans ce contexte, l'Administration du cyberespace de Chine, le principal organe de régulation de l'internet dans le pays, a indiqué jeudi avoir convoqué Nvidia le jour même afin de discuter de « graves problèmes de sécurité » qui auraient été récemment identifiés. Marché crucial Selon le communiqué du régulateur chinois, des experts américains estiment que les technologies de « géolocalisation » et de « désactivation à distance » intégrées dans les puces Nvidia sont déjà pleinement opérationnelles. Les autorités ont ainsi demandé à Nvidia de s'expliquer sur « les risques de sécurité liés aux vulnérabilités et aux portes dérobées de ses puces H20 vendues en Chine ». Cette convocation constitue une nouvelle contrariété pour Nvidia, qui veut continuer à vendre ses produits de pointe en Chine, un marché crucial pour le groupe. En visite à Pékin début juillet, le charismatique patron de l'entreprise, Jensen Huang, avait affirmé que son groupe restait déterminé à servir les clients chinois. PHOTO KENT NISHIMURA, ARCHIVES REUTERS Jensen Huang, PDG de Nvidia De hauts responsables chinois lui avaient assuré que le pays asiatique restait « ouvert et stable », avait déclaré M. Huang. « Ils veulent savoir que Nvidia continue d'investir ici, que nous faisons toujours de notre mieux pour répondre aux besoins du marché ici », avait-il affirmé. Nvidia est devenue en juillet la première entreprise à dépasser les 4000 milliards de dollars de capitalisation boursière, montrant à quel point les marchés misent sur l'intelligence artificielle (IA), en train de révolutionner l'économie mondiale. « Plus ferme » La décision de Pékin de convoquer Nvidia n'est « pas surprenante dans la mesure où le ciblage d'entreprises américaines est devenu un outil courant dans le contexte des tensions » entre la Chine et les États-Unis, indique à l'AFP Jost Wubbeke, du cabinet de conseil Sinolytics. « Ce qui est plus surprenant, en revanche, c'est le moment choisi », souligne-t-il, car les deux puissances viennent de s'accorder sur la tenue de nouvelles discussions en vue de prolonger leur trêve commerciale. « L'initiative chinoise pourrait signaler un changement vers une posture plus ferme », ajoute l'analyste. Les nouvelles difficultés de Nvidia en Chine interviennent au moment où la deuxième économie mondiale montre des signes de faiblesse, avec notamment une crise prolongée du secteur immobilier et des tensions commerciales avec Donald Trump. Face à la pression croissante des États-Unis, le président chinois Xi Jinping a appelé à renforcer l'autosuffisance du pays dans les secteurs jugés stratégiques pour la sécurité nationale – comme les semi-conducteurs et l'IA. Les entreprises chinoises ont enregistré des progrès rapides dans ces domaines ces dernières années. Lors de son séjour à Pékin, Jensen Huang avait ainsi vanté l'innovation « ultra-rapide » de la Chine, portée par ses chercheurs, développeurs et entrepreneurs.


La Presse
2 days ago
- La Presse
Des montres connectées pour jouer dur
Le marché des montres connectées s'éclate depuis que les fabricants ont découvert qu'ils pouvaient diversifier leur catalogue et microcibler des clientèles très spécifiques. D'ailleurs, la tendance cet été semble être aux montres sportives compactes et polyvalentes, pour les gens prêts à jouer dur sans s'encombrer d'un ordinateur de poignet. Deux nouvelles montres connectées viennent de débarquer au Canada à temps pour des vacances qui, on l'imagine vu leur fiche technique, se passeront dans les bois, sur les sentiers ou sur le lac. Dans les deux cas, il s'agit d'une version réduite de modèles plus costauds devant rivaliser avec les montres Garmin les plus imposantes, ou même avec l'Apple Watch Ultra. Leur boîtier plus compact les rend plus facilement portables, et même plus chics, ce qui n'enlève rien à leurs prouesses sur les sentiers ou en hors-piste. Polar Grit X2 La Polar Grit X2 est l'équivalent chronographique d'un char d'assaut. Elle est conçue pour les aventuriers de l'extrême. Son boîtier de 45 mm à affichage AMOLED a reçu la certification militaire MIL-STD-801H. C'est sa principale différence avec la Vantage M3, également de Polar. C'est pourquoi elle coûte 780 $ plutôt que 650 $. La Grit X2 a un boîtier en inox ou en titane (pour la version Pro) et son verre en saphir résiste aux chocs, aux températures extrêmes et à l'immersion jusqu'à 100 mètres. Ses capteurs sont précis et ses données sont foisonnantes. Son GPS double fréquence est précis, mais surtout, on peut y déposer des cartes topographiques pour naviguer hors ligne. Elle mesure le rythme cardiaque, et compte sur un électrocardiogramme (ECG), un oxymètre de pouls (SpO 2 ) et un capteur de température cutanée. Pour les athlètes d'endurance, ses analyses sur la charge d'entraînement et la récupération sont d'une profondeur inégalée. Elle dure près d'une semaine entre deux charges. En revanche, ses fonctions intelligentes sont limitées. L'application Polar pourrait faire mieux pour lier la montre à son téléphone, y compris, pourquoi pas, le téléchargement de musique pour lecture hors ligne. OnePlus Watch 3 (43 mm) À l'opposé, la marque OnePlus revient à la charge avec une version réduite de sa propre montre connectée qui, elle, privilégie les fonctions intelligentes. La Watch 3 de 43 mm plaira à tous ceux qui trouvaient l'originale un peu trop grande, ou qui lorgnaient du côté de la Pixel Watch de Google, mais qui auraient préféré un cadran métallisé. IMAGE FOURNIE PAR ONEPLUS La OnePlus Watch 3 de 43 mm La montre OnePlus trouve l'équilibre entre la forme et la fonction. Son design en acier inoxydable fin et léger est passe-partout, du gym à la salle de réunion. Elle est conçue pour être avant tout une excellente montre intelligente qui offre aussi un suivi sportif très complet, y compris du sommeil, si tant est que vous désiriez porter une montre la nuit. Son principal avantage est son système d'exploitation Wear OS, qui lui donne accès à l'écosystème d'applications de Google : Google Maps, Google Wallet pour les paiements et une multitude d'autres applications téléchargeables. Son écran AMOLED est vif et fluide, et l'intégration d'un système peu énergivore parallèlement à Wear OS lui assure cinq jours d'autonomie. Un atout des produits OnePlus est l'écosystème d'accessoires, plus spécifiquement les écouteurs Buds, dont la quatrième génération a été lancée en même temps que la montre. Pour lire la musique en ligne ou hors ligne avec un service comme Spotify, c'est une combinaison dure à battre. La montre propose le suivi de plus de 100 modes sportifs et de la fréquence cardiaque et du sommeil, mais n'offre pas le niveau d'analyse scientifique de la Polar. À 400 $, c'est une montre connectée stylisée qui fait tout ce qu'on attend d'elle, à part offrir une connexion cellulaire indépendante d'un téléphone. Ces deux modèles-là prouvent qu'il est possible de trouver une bonne montre connectée pas trop imposante… et dont le cadran n'est pas nécessairement de forme carrée. Samsung Galaxy Watch 8 Samsung a dessiné sa Galaxy Watch 8 en s'inspirant de la Galaxy Watch Ultra de l'été dernier. Elle dispute à sa rivale OnePlus le titre de référence des montres Wear OS, mais elle coûte au moins 100 $ de plus. Son interface One UI est fluide et sa fameuse lunette rotative (sur le modèle Classic) rend naturelle la navigation dans son interface. Elle existe en versions de 40 ou de 44 mm, avec ou sans antenne cellulaire LTE. IMAGE FOURNIE PAR SAMSUNG CANADA La Galaxy Watch 8 de Samsung Son écosystème de santé est complet. Il inclut un capteur d'analyse de la composition corporelle (BIA), un suivi avancé du sommeil et une intégration parfaite avec l'application Samsung Health. C'est aussi la montre qui offre le plus de fonctions intelligentes : notifications, paiements, etc. Avec ou sans téléphone Samsung… Elle est le prolongement le plus puissant de votre téléphone à votre poignet.


La Presse
2 days ago
- La Presse
Réunir les générations en voiture par le jeu
Depuis mai dernier, une application de jeux est offerte aux clients de Ford/Lincoln, moyennant un forfait payant, et peut rassembler les compagnons de voyage autour d'un passe-temps commun. La plupart des automobilistes passent, en moyenne, entre cinq et vingt minutes par jour à patienter dans leur voiture pour une raison ou pour une autre. Attendre l'un des membres de la famille qui fait des emplettes, la grand-maman qu'on a conduite à la pharmacie et qui patiente devant le comptoir des ordonnances, ou l'un des enfants qui s'éternise à la patinoire après son entraînement de hockey. De cinq à vingt minutes, c'est quand même pas mal long. Voilà probablement ce qu'ont pensé les dirigeants de la firme Ford/Lincoln, qui y ont vu une bien belle occasion d'affaires. Et pourquoi ne pas occuper ce temps précieux avec un élément de détente et de divertissement ? C'est dans cet esprit que les équipes de l'entreprise ont reçu le mandat de fouiller leur imaginaire, histoire de dénicher la meilleure idée pour faire passer le temps à ceux et celles qui patientent dans le stationnement. Or, quoi de plus tendance que l'expérience numérique ? Passer du temps ensemble en s'amusant en voiture, l'idée était séduisante. Ne restait plus aux équipes qu'à sonder l'intérêt de leurs clients pour confirmer que, oui, ils aimeraient bel et bien avoir une façon amusante et simple de se connecter dans leur voiture. Quitte à en payer le prix. Le grand jeu La société Ford est donc allée de l'avant et a fixé son choix sur une application de jeux. Depuis mai dernier, cette application est offerte moyennant un forfait payant, et peut rassembler les compagnons de voyage autour d'un passe-temps commun. Les occupants de la voiture retrouvent leurs jeux sur l'écran tactile de la plateforme d'infodivertissement du véhicule, par l'entremise de Google Play. Pour contrôler le jeu, les concurrents peuvent se connecter avec leur téléphone cellulaire ou leur tablette, par WiFi. Et pour une expérience encore plus immersive, ils peuvent aussi connecter une manette de jeu Bluetooth. Pour le moment, ils ont deux possibilités, soit une partie de soccer ou une joute de shufflleboard (en vérité, le terme français est « jeu de palets », mais qui sait qu'il a déjà joué au jeu de palets ?). D'autres jeux suivront au cours de la présente année, a déjà annoncé Ford, qui mise ici sur des jeux qui peuvent rejoindre tout le monde et rallier les générations. PHOTO TIRÉE DU SITE DE FORD L'application de Ford a pour nom Arcade Sports Collection. L'application a pour nom Arcade Sports Collection et s'inspire directement des jeux qui ont accompagné la jeunesse des adultes d'aujourd'hui, histoire de titiller leur nostalgie. Évidemment, on a pensé à tout. Pas question de donner trop d'avantages aux plus jeunes qui ont grandi avec les jeux vidéo jusqu'à devenir des professionnels. Ici, l'accessibilité est au rendez-vous. Nul besoin d'être un gamer aguerri pour s'amuser. Faciles à apprendre, les jeux sont rapides à jouer, peu engageants, accessibles pour les joueurs de tous les âges, de tous les niveaux de compétence, et ils sont conçus pour rappeler les salles d'arcades des années 1980 et 1990. Attente et nostalgie Il faut avouer que le sentiment de perdre son temps à attendre en voiture n'est pas des plus agréables. Jusqu'à ce jour, un grand réflexe relie tout un chacun, celui de prendre son téléphone cellulaire et de naviguer sur les sites. Des jeux qui éveillent la nostalgie offrent une façon renouvelée de combler le vide. Selon les recherches effectuées par les entreprises, il appert que les jeux de sport sont particulièrement populaires auprès des parents des générations X et Y, voire des grands-parents baby-boomers. Évidemment, les concepteurs ont bien pris soin de s'inspirer directement des visuels et du graphisme de l'époque pour une apparence d'arcades classique. La connexion avec les enfants et les petits-enfants est de mise ici, quitte à stimuler l'esprit de compétition avec une sœur, un parent ou un papi. Pourquoi pas ? Une seule grande règle : ce système de divertissement doit être utilisé seulement lorsqu'on est stationné. Évidemment. Par ailleurs, il importe de savoir qu'à ce jour, il s'agit d'une application exclusive réservée aux clients de Ford/Lincoln, plus précisément aux clients qui optent pour l'expérience numérique sur les modèles Ford Explorer, Expedition 2025, Lincoln Aviator et Navigator 2025, de même que sur les Nautilus 2024 et 2025. Mais bon, on sait bien que ça s'imite rapidement, ces constructeurs automobiles là… L'idée risque fort d'être empruntée par la concurrence. D'autant plus que chez Ford/Lincoln, cette option n'est pas gratuite et leur permet d'aller chercher des revenus supplémentaires. Avec les vacances estivales en cours, voilà le genre d'activité qui peut donner des moments intéressants lors des escapades en famille. Il est d'ailleurs à noter que chez Ford, cette nouvelle application s'ajoute à l'application de karaoké qui existe déjà depuis l'automne 2024. Pour ceux qui préféreraient casser les oreilles de leurs voisins de siège…