
Critiquée, Pia Sundhage prouve que la Suisse est plus que prête pour l'Euro 2025
Les critiques des internationales suisses envers leur sélectionneuse ont occupé une large place avant l'Euro 2025. Face à la Norvège, le terrain a parlé: la Suisse semble plus que prête. Publié aujourd'hui à 11h15
Pia Sundhage et les Suissesses nourrissent un sentiment ambivalent. Leur début d'Euro était excellent, mais s'est achevé sur une défaite.
KEYSTONE
Il est 19 h 30 à Saint-Jacques mercredi, M-90 avant le lancement de la fusée suisse à l'Euro 2025. Il s'agit alors d'espérer qu'elle démarrera mieux que le véhicule centenaire emprunté au Musée Tinguely, supposé escorter le cortège des fans suisses jusqu'au stade mais tombé en panne après quelques dizaines de mètres d'une avancée toussotante. La machine a tracé sa route dans la liste des quelques rares couacs observés lors du premier jour de compétition.
Le véhicule du Musée Tinguely n'a jamais quitté la place d'où sont partis des centaines de fans suisses en direction du stade.
DR
Pour Pia Sundhage , pas question d'ajouter la performance de l'équipe de Suisse à la liste des ratés. À une heure et demie du coup d'envoi, la sélectionneuse apparaît dans un nuage de décontraction bluffant. Comme si elle cherchait à chasser la pression qui menace de s'empiler sur les épaules de ses joueuses, à devenir le symbole d'une Suisse qui ne doute pas.
La Suédoise grimpe quelques marches de tribune pour poser pour un selfie, serre les mains de spectateurs étonnés de la croiser en de telles circonstances, échange quelques mots çà et là. Quelques mètres plus bas sur le terrain, le coordinateur sportif de l'équipe nationale, Johan Djourou, se charge, lui, de partager les derniers instants de calme avant la tempête avec des joueuses qui, pour l'immense majorité d'entre elles, s'apprêtent à jouer pour la première fois devant 34'000 personnes. La polémique qui a secoué l'équipe de Suisse
Deux questions s'entremêlent alors, vestiges d'un début d'année 2025 manqué. Les internationales suisses peuvent-elles supporter la pression d'un tournoi à domicile qui accapare leurs pensées depuis des semaines, parfois des mois? Et surtout, sont-elles au point sur le plan du jeu et du physique?
La dernière interrogation n'est pas anodine. L'avant-Euro a été marqué par une polémique majeure en équipe de Suisse: Pia Sundhage pousserait trop loin le curseur de l'exigence, prônant un niveau d'intensité et d'autorité qui ne serait pas du goût de toutes ses joueuses. Comme pour appuyer ces critiques, l'infirmerie se remplit à vue d'œil, au cœur d'une très longue phase de préparation pour le tournoi.
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Au plaisir de voir l'équipe nationale dominer la Norvège dès lors que le coup d'envoi est donné mercredi, s'ajoute donc la surprise. Les Suissesses en ont sous la semelle. Iman Beney et Nadine Riesen multiplient sans compter les allers-retours sur leur couloir, le pressing à la récupération est bon, les efforts consentis par les joueuses n'empiètent pas sur leur lucidité. La Suisse est-elle en train de réaliser la plus belle première mi-temps de son histoire? Certains en jureraient. Pia Sundhage: «Je veux être une leader»
Le verdict, cruel, dit que l'équipe nationale a fini par s'incliner 2-1. Pia Sundhage sait que son discours aurait gagné en crédibilité si ses protégées avaient au moins obtenu un point. Quoique: tout le monde a bien vu le visage étincelant de la Suisse pendant quarante-cinq minutes, et ce match globalement très rassurant. Toujours est-il que la sélectionneuse est revenue sur les critiques internes qui ont miné l'avant-tournoi.
«Je veux être une leader. Et je veux que les joueuses me voient et m'acceptent comme telle, a martelé celle qui a conquis deux fois l'or olympique avec les États-Unis. Les discussions sur le leadership sont importantes à avoir dans une équipe. Quand on lit ce qui est sorti dans les journaux à ce sujet, ce n'est qu'une partie de l'histoire. Tout n'a pas été dit. Il existe tellement de discussions dans une sélection, avec les médecins, les préparateurs physiques… Ce que je vois, c'est que la Suisse était prête pour son premier match.» 34'000 témoins sur place peuvent en attester.
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Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos
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