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La banque italienne Unicredit annonce retirer son offre sur Banco BPM

La banque italienne Unicredit annonce retirer son offre sur Banco BPM

Le Figaro5 days ago
Unicredit, la deuxième banque italienne, a déclaré mardi qu'elle retirait son offre sur la troisième, Banco BPM, en blâmant le recours au «golden power» par le gouvernement italien, imposant des conditions contraignantes à l'opération. «Le conseil d'administration d'UniCredit annonce le retrait de son offre pour BPM car la condition relative à l'autorisation golden power n'est pas satisfaite», a déclaré Unicredit dans un communiqué, qualifiant cela d'«opportunité manquée» pour les actionnaires de Banco BPM.
L'annonce surprise - à la veille de la publication des résultats trimestriels d'UniCredit - met fin à une lutte prolongée entre UniCredit, Banco BPM et le gouvernement italien, qui s'opposait à la prise de contrôle potentielle. Cela intervient également quelques heures après que le régulateur des marchés financiers italiens, la Consob, a suspendu l'offre de rachat d'Unicredit sur Banco BPM pendant 30 jours, invoquant une «situation d'incertitude», «autour de l'offre».
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«Le processus d'offre normal a été impacté par la disposition du golden power prônée avec insistance par la direction de BPM», écrit UniCredit dans son communiqué. «En conséquence, la direction de BPM a privé ses actionnaires du dialogue qui se déroule normalement pendant une période d'offre pour comprendre la valeur créée par le regroupement et déterminer les conditions qui leur seraient acceptables pour aller de l'avant», ajoute le texte. UniCredit a lancé son offre de rachat pour Banco BPM fin novembre, valorisant la troisième banque italienne à 10,1 milliards d'euros.
À lire aussi Dans la bataille des banques européennes, UniCredit accentue son offensive sur Commerzbank
Le gouvernement italien opposé au projet
Alors que Banco BPM considérait la décision comme hostile et l'offre comme insuffisante, le gouvernement italien du premier ministre Giorgia Meloni s'y est également opposé, en exerçant sa clause de «golden power», qui fixait des restrictions à l'accord potentiel. En avril, le gouvernement italien avait exercé sa disposition de «golden power», qui invoquait des préoccupations de sécurité nationale dues aux opérations d'UniCredit en Russie. Elle lui permet de fixer certaines conditions restrictives aux prises de contrôle dans des secteurs stratégiques, tels que le secteur bancaire, en particulier une obligation de maintenir le niveau des prêts accordés en Italie pendant une certaine période, et de cesser toute activité en Russie.
Mais la Commission européenne avait averti l'Italie que la disposition était en violation potentielle du droit de l'UE. «L'incertitude persistante autour de l'application des prescriptions du golden power ne profite pas» aux actionnaires d'UniCredit, a déclaré le PDG d'Unicredit Andrea Orcel dans le communiqué. En juin, la Commission avait donné son feu vert au projet, Unicredit s'engageant à céder 209 succursales dans des régions où la fusion des deux réseaux bancaires aurait pu soulever des problèmes de concurrence. Le tribunal administratif de Rome (TAR) avait de son côté partiellement statué en faveur d'Unicredit, éliminant deux des quatre exigences que Rome avait imposées dans le cadre de ses restrictions sur la prise de contrôle.
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