
La banque italienne Unicredit annonce retirer son offre sur Banco BPM
L'annonce surprise - à la veille de la publication des résultats trimestriels d'UniCredit - met fin à une lutte prolongée entre UniCredit, Banco BPM et le gouvernement italien, qui s'opposait à la prise de contrôle potentielle. Cela intervient également quelques heures après que le régulateur des marchés financiers italiens, la Consob, a suspendu l'offre de rachat d'Unicredit sur Banco BPM pendant 30 jours, invoquant une «situation d'incertitude», «autour de l'offre».
Publicité
«Le processus d'offre normal a été impacté par la disposition du golden power prônée avec insistance par la direction de BPM», écrit UniCredit dans son communiqué. «En conséquence, la direction de BPM a privé ses actionnaires du dialogue qui se déroule normalement pendant une période d'offre pour comprendre la valeur créée par le regroupement et déterminer les conditions qui leur seraient acceptables pour aller de l'avant», ajoute le texte. UniCredit a lancé son offre de rachat pour Banco BPM fin novembre, valorisant la troisième banque italienne à 10,1 milliards d'euros.
À lire aussi Dans la bataille des banques européennes, UniCredit accentue son offensive sur Commerzbank
Le gouvernement italien opposé au projet
Alors que Banco BPM considérait la décision comme hostile et l'offre comme insuffisante, le gouvernement italien du premier ministre Giorgia Meloni s'y est également opposé, en exerçant sa clause de «golden power», qui fixait des restrictions à l'accord potentiel. En avril, le gouvernement italien avait exercé sa disposition de «golden power», qui invoquait des préoccupations de sécurité nationale dues aux opérations d'UniCredit en Russie. Elle lui permet de fixer certaines conditions restrictives aux prises de contrôle dans des secteurs stratégiques, tels que le secteur bancaire, en particulier une obligation de maintenir le niveau des prêts accordés en Italie pendant une certaine période, et de cesser toute activité en Russie.
Mais la Commission européenne avait averti l'Italie que la disposition était en violation potentielle du droit de l'UE. «L'incertitude persistante autour de l'application des prescriptions du golden power ne profite pas» aux actionnaires d'UniCredit, a déclaré le PDG d'Unicredit Andrea Orcel dans le communiqué. En juin, la Commission avait donné son feu vert au projet, Unicredit s'engageant à céder 209 succursales dans des régions où la fusion des deux réseaux bancaires aurait pu soulever des problèmes de concurrence. Le tribunal administratif de Rome (TAR) avait de son côté partiellement statué en faveur d'Unicredit, éliminant deux des quatre exigences que Rome avait imposées dans le cadre de ses restrictions sur la prise de contrôle.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
5 hours ago
- Le Figaro
3 actions sur lesquelles agir, une valeur «jeux vidéo» à potentiel, l'avenir du secteur auto... Consultez La lettre des placements du 23 juillet
Réservé aux abonnés L'édition du mercredi 23 juillet de La lettre des placements, l'hebdomadaire de conseils boursiers du Figaro, vient de paraître. Découvrez le sommaire de ce numéro et consultez le PDF de La lettre. Chers lecteurs, Pas de Trump, pas de droits de douane et encore moins de déficit abyssal mais un drôle de voyage dans le temps. La traditionnelle série de l'été vous emmène, cette année, dans les archives de La lettre des placements. Cette série de quatre épisodes vous fera revivre les grandes crises de ces quarante dernières années en regardant comment l'hebdomadaire les traitait dans ses pages. À découvrir Suivez Le Figaro Bourse sur WhatsApp Cet été, un voyage dans le temps avec La lettre des placements Mais avant d'aborder ces événements et leur traitement par les journalistes de l'époque, première étape — obligée — de votre voyage dans le temps : l'année 1983, date de naissance de La lettre des placements. À l'orée des années 80, l'hebdomadaire parlait certes de Bourse mais aussi d'immobilier, de placements obligataires, de matières premières, et même d'objets d'art ! En épluchant les numéros de cette année-là, la rédaction s'est arrêtée sur des pépites : il est en effet question de l'action Moët Hennessy quatre ans avant que Bernard Arnault n'en fasse le MH de LVMH. Qu'en disaient…


Le Figaro
8 hours ago
- Le Figaro
Assurance-vie, Livret A, PEL, actions… Où les Français placent-ils vraiment leur argent ?
Une étude de la Banque de France publiée il y a quelques jours donne un aperçu de la répartition du patrimoine financier des Français, qui a atteint plus de 6356 milliards d'euros fin 2024. Quels sont les placements préférés des Français ? Une étude de la Banque de France, publiée il y a quelques jours, donne un aperçu de l'épargne des ménages et de leurs choix en la matière. Elle montre notamment que, fin 2024, l'encours total des placements financiers des foyers tricolores a atteint 6356,4 milliards d'euros. L'assurance-vie reste la première composante de ce patrimoine, avec une part de près de 33% (24,4% en euros et 8,5% en unités de compte, soit des placements dont la valeur, soumise aux fluctuations du marché, peut augmenter mais aussi diminuer). Avec l'épargne retraite, elle totalise ainsi près de 2090 milliards d'euros d'encours. Arrivent ensuite les actions (cotées et non cotées) et assimilées (27%), qui représentent 1715 milliards d'euros. L'épargne réglementée n'arrive qu'en troisième position (955,7 milliards d'euros, soit 15% du total) : c'est dans cette catégorie-là que l'on retrouve les produits d'épargne bien connus des Français, comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le plan épargne logement (PEL). Parmi ceux-là, «le livret A reste l'indétrônable produit d'épargne réglementée préféré des Français», note la Banque de France. Publicité Au 31 décembre 2024, on comptait 58 millions de livrets A ouverts en France, «quasi intégralement détenus par des personnes physiques». Plus de huit Français sur dix (83%) en possèdent un. En moyenne, un livret A abrite 7482 euros. Un montant «en constante augmentation» depuis 2015, observe la Banque de France. L'encours total du livret A représente, lui, 432 milliards d'euros. Son petit frère, le LDDS, pèse 159,8 milliards d'euros. On en compte 26,3 millions en France, pour un encours moyen de 6086 euros, en progression continue depuis 2009. Plus de 25.000 euros en moyenne sur les PEL Entre le livret A et le LDDS, on retrouve le PEL, qui totalise 222,3 milliards d'euros d'encours. Comme le rappelle la Banque de France, ce produit «a été pensé comme un outil d'épargne de moyen terme, destiné à compléter le financement d'un projet immobilier, après une phase d'épargne». Il n'est donc pas illogique de voir que son encours moyen est largement supérieur à celui du livret A et du LDDS, à 25.017 euros. D'autant que son plafond est fixé à 61.200 euros, contre 22.950 euros pour le livret A et 12.000 euros pour le LDDS. Comme le note la Banque de France, leur nombre est en baisse depuis plusieurs années, et est tombé à 9 millions en 2024. Une évolution inverse à celle du livret d'épargne populaire (LEP), un placement d'épargne réservé aux ménages modestes, et qui a fait l'objet d'intenses campagnes de communication de la part du gouvernement et du fisc ces dernières années. On compte désormais 12 millions de LEP ouverts, contre 6,9 millions en 2021. Son taux de détention atteint ainsi près de 22% de la population majeure. L'encours total s'élève à 82,1 milliards d'euros fin 2024, pour un montant moyen par livret de 6912 euros. Pour rappel, son plafond est fixé à 10.000 euros. Après l'assurance-vie, les actions et l'épargne réglementée, les dépôts à vue représentent 11,7% du patrimoine financier des ménages. Ce qui signifie que près de 12% de l'épargne des Français est détenue sur des comptes bancaires non rémunérés. En moyenne, 7701 euros dorment sur les 85 millions de comptes courants comptabilisés en France. Soit près de 743 milliards d'euros au total. Un chiffre toutefois en baisse par rapport à 2023 (747,2 milliards).


Le Figaro
8 hours ago
- Le Figaro
Rentabilité, croissance, perspectives annuelles en hausse... Thales porté par la demande sur le marché de la défense
Réservé aux abonnés Peu exposé aux droits de douane américains, le groupe français a revu à la hausse ses objectifs de ventes pour 2025. Thales, champion de la croissance rentable et de la résilience aux crises. Le groupe de défense et de hautes technologies démontre, une fois de plus, sa capacité à naviguer par gros temps. Malgré un contexte de tensions géopolitiques et de guerre commerciale, tous les indicateurs économiques sont restés bien verts au cours du premier semestre 2025. Le chiffre d'affaires de Thales a progressé de 8,1 % sur la période, à 10,26 milliards d'euros, légèrement supérieur au consensus des analystes. La rentabilité opérationnelle (Ebit ajusté) s'est améliorée à 12,2 % (11,5 % au premier semestre 2024). Et le résultat net a atteint 664 millions, bien que grevé à hauteur de 60 millions par la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés (IS) instaurée en 2025 en France. Un premier semestre qualifié de « solide » par Patrice Caine, PDG du groupe. À lire aussi Guerre des mines robotisée: Thales décroche un premier contrat à l'international Confiant, Thales a même revu à la hausse ses perspectives annuelles. Il anticipe une augmentation de 6 % à 7 % de son chiffre d'affaires, soit entre 21,8 et 22 milliards…