
Un bagage qui n'a « pas de prix » pour Elliott Mondou
Le ciel est bleu, les enfants pataugent dans la piscine, le barbecue chauffe. Vous cherchez un sujet de conversation en attendant que les saucisses de tofu soient à point ? Demandez à vos convives de vous nommer les trois plus jeunes membres d'Équipe Canada à la Confrontation des 4 nations.
Seth Jarvis, nommeront tout de go ceux qui ont suivi le tournoi. Les plus allumés se souviendront de Thomas Harley, venu en relève à la ligne bleue. Les deux patineurs, nés respectivement en 2002 et en 2001, étaient effectivement les benjamins du Canada.
C'est ici que le plaisir commence. Ils nomment Cale Makar, Travis Konecny ou Brandon Hagel ? Faites-les marcher sur des charbons ardents, c'est ce qu'ils méritent. Car le plus jeune visage d'Équipe Canada, après Jarvis et Harley, était en fait Elliott Mondou, coordonnateur vidéo de 24 ans.
La Confrontation des 4 nations était une expérience inoubliable pour Mondou, et en février, il en ajoutera une nouvelle : les Jeux olympiques de Milan. Ce sera donc une autre chance de côtoyer les meilleurs joueurs, mais surtout, l'élite des entraîneurs et des gestionnaires de la LNH, de Jon Cooper à Bruce Cassidy, en passant par Julien BriseBois et Doug Armstrong.
« Les coachs, je travaille avec eux tous les jours, on va souper ensemble. J'apprends beaucoup des joueurs, mais aussi des entraîneurs. À mon âge, un bagage comme ça, ça n'a pas de prix ! », lance le Shawiniganais à La Presse.
Du vécu
Mondou, rappelons-le, est ce surdoué qui gravit les échelons à une vitesse folle. Dès l'âge de 15 ans, il héritait d'un mandat de remplacement que les Cataractes de Shawinigan, club dont son père, Martin Mondou, est directeur général. De fil en aiguille, il s'est fait remarquer par Hockey Canada, puis par les Blues.
Lisez l'article « La folle ascension d'Elliott Mondou »
Les expériences s'accumulent pour lui, même s'il est plus jeune que 762 des 1023 joueurs qui ont œuvré dans la LNH la saison dernière. Outre les 4 nations, il compte déjà à son actif les mandats suivants :
Entraîneur vidéo pour le Canada aux Jeux olympiques de 2022 ;
Entraîneur vidéo pour le Canada au Championnat du monde sénior ;
Entraîneur vidéo pour le Canada au Championnat du monde des moins de 20 ans ;
Entraîneur vidéo pour le Canada au Championnat du monde des moins de 18 ans ;
Entraîneur vidéo, puis coordonnateur vidéo, pour les Blues de St. Louis depuis 2022 ;
Entraîneur vidéo des Cataractes de Shawinigan de 2016 à 2021.
Ces mandats l'ont mené à rencontrer des titans du hockey, particulièrement aux 4 nations et au Championnat du monde, auxquels ont participé entre autres Sidney Crosby et Nathan MacKinnon.
Sans dire qu'il a été ébloui devant ces grosses pointures, il se dit « surpris » de l'humilité de ces joueurs qui ne semblent pas s'arrêter à son âge. « Ils te voient comme n'importe qui d'autre, comme un collègue de travail, témoigne Mondou. Ce n'est pas que ça m'a surpris, mais j'étais juste content de voir à quel point ils sont humbles, de voir que j'ai eu des interactions normales avec eux. Peu importe mon âge : si le travail est fait, ils te respectent. »
Et le travail est fait, confirme Julien BriseBois, un des assistants DG du Canada.
« Ce que j'ai vu de lui, c'est ce que j'ai toujours entendu : il est professionnel, assidu, à son affaire, évalue BriseBois. C'est impressionnant qu'il ait gagné la confiance de tout le monde à son âge. Ce sont de grosses responsabilités ! Mais quand on interagit avec lui, on voit qu'il connaît son hockey. »
Étant donnés les succès du Canada, son retour allait de soi. De plus, il a développé une bonne complicité avec David Alexander, entraîneur des gardiens des Blues, qui sera consultant pour les gardiens aux JO.
Tâches différentes
Un responsable de la vidéo, ça mange quoi en hiver ? Les tâches peuvent varier d'une équipe à l'autre.
Le rôle le plus connu, et dont il est souvent question pendant la saison, consiste à signaler toute situation où une contestation est possible, afin de faire invalider un but. Mais le mandat est bien plus large.
Avec les Blues, je travaille individuellement avec les joueurs, je monte des plans de développement pour les joueurs, pour les trios. Je découpe les séquences vidéo pour les coachs. Souvent, on va partir 30 ou 40 séquences, et il faut ramener ça à 20 pour la rencontre d'équipe.
Elliott Mondou
Avec Équipe Canada, le mandat est forcément différent. Disons que les Crosby, MacKinnon et Connor McDavid ne sont pas exactement invités dans la sélection nationale pour parfaire leur développement.
« Quand tu fais un plan sur 82 matchs, la mentalité est différente. Tu veux développer des joueurs, étudier les tendances de la ligue. Aux Jeux, on se retrouve avec des joueurs qui n'ont à peu près jamais joué ensemble. Le but, c'est d'accomplir le travail et de se concentrer sur le groupe. Le tournoi est tellement court. »
En revanche, Mondou peut poursuivre son propre développement, en attendant de déterminer s'il se dirige davantage vers le coaching, la direction ou l'analyse de données.
« C'est spécial de travailler avec des joueurs et des coachs de ce niveau. Mon but reste d'apprendre. Quand j'ai travaillé aux 4 nations, j'ai pris des éléments que j'ai ensuite amenés avec les Blues. »
L'apprentissage, c'est bien. Mais Mondou aimerait bien aussi en profiter pour ramener une petite récompense. Il a beau en être à sa deuxième expérience olympique, il est loin d'avoir atteint tous ses objectifs.
« Les Jeux olympiques sont différents d'une fois à l'autre, rappelle-t-il. La dernière fois, je n'ai pas gagné, et mon but, c'est de gagner. Donc en y retournant, c'est une chance de plus de gagner ! »
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