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«La faiblesse d'Emmanuel Macron avec l'Algérie a un coût humain et sécuritaire», estime Sébastien Chenu

«La faiblesse d'Emmanuel Macron avec l'Algérie a un coût humain et sécuritaire», estime Sébastien Chenu

Le Figaro3 days ago
L'élu du nord et vice-président du Rassemblement national estime que la demande de suspension de l'accord de 2013 émise par Emmanuel Macron est insuffisante.
Sur le dossier brûlant de l'Algérie, Emmanuel Macron promet «d'adopter une approche de plus grande fermeté» avec l'objectif de retrouver «des relations efficaces et ambitieuses avec l'Algérie». Un tournant qui devrait passer notamment par une notification aux autorités algériennes de la «suspension officielle de l'accord de 2013» concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques.
Toutefois, cette volte-face du président de la République - jusqu'alors relativement souple vis-à-vis de l'Algérie - ne convainc pas le député du Nord et vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, invité d'Europe 1 ce matin. Selon lui, «la faiblesse d'Emmanuel Macron» sur ce dossier a un double coût, humain - avec l'incarcération de Boualem Sansal - et sécuritaire - avec le refus par l'Algérie de reprendre ses ressortissants condamnés. «Emmanuel Macron a peur, Emmanuel Macron est un trouillard», assène-t-il.
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Quant à la demande de suspension de l'accord de 2013 émise par le chef de l'État, Sébastien Chenu la juge insuffisante. «Ce qu'on réclame, nous au RN, c'est la suspension des accords de 1968 qui offrent des conditions très favorables pour s'installer en France», affirme-t-il. Il évoque aussi la nécessité d'une rediscussion de l'accord entre l'Union européenne et l'Algérie. «On demande de la fermeté sur des choses concrètes pas sur des bouts d'accords !»
La lettre qu'Emmanuel Macron a adressée à François Bayrou à propos de l'Algérie ne devrait pas contribuer à renouer les liens entre Alger et Paris, en situation de quasi-rupture diplomatique depuis le printemps. Par ailleurs, l'accord de 2013 évoqué dans le courrier de l'Élysée est en réalité déjà suspendu depuis la mi-mai. À cette période, les autorités algériennes avaient demandé le rapatriement immédiat de quinze agents français envoyés en mission de renfort temporaire en Algérie. Plus récemment, Paris a annulé l'affectation de ses agents qui devaient prendre leur poste dans le pays en septembre.
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Royaume-Uni : des centaines de personnes défilent à Londres pour réclamer la libération des otages à Gaza
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Royaume-Uni : des centaines de personnes défilent à Londres pour réclamer la libération des otages à Gaza

Des centaines de personnes, dont des proches d'otages israéliens retenus par le Hamas à Gaza, ont manifesté ce dimanche 10 août à Londres, demandant leur libération et dénonçant la reconnaissance envisagée d'un État Palestinien par Londres, a constaté l'AFP. Baptisée «Marche nationale pour les otages», cette dernière a traversé le centre de la capitale britannique pour finir au 10 Downing Street, la résidence du premier ministre Keir Starmer. L'objectif de la marche était de demander au dirigeant travailliste de faire de la libération des otages une priorité, a indiqué le collectif «Stop the hate», organisateur de cet événement avec des organisations juives. Parmi les 251 otages capturés lors de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël en 2023, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont 27 sont décédés, selon l'armée israélienne. Publicité «Laissez-les partir» Certains des manifestants brandissaient des drapeaux israéliens, d'autres portaient sur leurs vêtements des rubans jaunes, symbole de solidarité avec les captifs. «Laissez-les partir», pouvait-on encore lire sur de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. Adam Ma'anit, le cousin de Tsachi Idan, otage mort en captivité, était présent. «Le monde veut oublier les otages. Ils ont disparu des gros titres, le silence est assourdissant», a-t-il accusé sur scène. «Le gouvernement se trompe dans sa politique étrangère», a-t-il ajouté en référence à la décision de Londres d'envisager une reconnaissance de l'État de Palestine en septembre. À la tribune, Ayelet Stavitsky, sœur de Nadav Popplewell, autre otage décédé, a affirmé que «reconnaître l'État [palestinien] sans le retour de tous les otages revient à récompenser le Hamas». Trois personnes, présentées comme des contre-manifestants par la police de Londres, ont été arrêtées. Deux d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de violence, a précisé la même source. Un rassemblement massif à Tel-Aviv la veille Cette marche intervient au lendemain d'une manifestation massive à Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre dans la bande de Gaza et la libération des otages, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire palestinien. Après 22 mois de guerre, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est confronté à une très forte pression interne et internationale sur le sort des otages et pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une «famine généralisée», selon l'ONU. Publicité L'attaque du 7-Octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. L'opération israélienne à Gaza a déjà fait 61.430 victimes, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

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Les évêques de France invitent à « reconsidérer » la promotion du prêtre Dominique Spina condamné pour viol

Leur réaction était attendue par une large partie des catholiques français. Les évêques de France souhaitent que l'archevêque de Toulouse revienne sur sa décision de promouvoir Dominique Spina, un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006, estimant que cette nomination ne peut que « raviver des blessures » et « déconcerter » les fidèles. « Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l'invitant à reconsidérer la décision qu'il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse » indique dimanche la présidence de la Conférence des évêques de France dans un communiqué. « En effet, une telle nomination à un poste aussi important, canoniquement et symboliquement, ne peut que raviver des blessures, réveiller des soupçons et déconcerter le peuple de Dieu », souligne l'organisation. « Le parti de la miséricorde » Début juin l'archevêque de Toulouse a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d'un lycéen de 16 ans en 1993. À voir aussi L'archevêque a expliqué avoir « pris le parti de la miséricorde » pour nommer ce prêtre à qui il n'a « rien à reprocher » dans une « fonction administrative » - le chancelier établit les actes administratifs et endosse un rôle de conseil. Une décision qui a suscité l'incompréhension. En réaction, plusieurs collectifs de victimes d'établissements catholiques dont Notre-Dame de Bétharram ont fait part de leur « colère » face à une situation « inacceptable ».

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Ce voyage est organisé dans un contexte de «tragédie humanitaire» à Gaza et d'«interminable attente» de la libération des otages israéliens, a déclaré la Conférence des évêques de France. La présidence de la Conférence des évêques de France (CEF) se rendra «en Terre Sainte» du 16 au 20 août dans un contexte de «tragédie humanitaire» à Gaza et d'«interminable attente» de la libération des otages israéliens, a-t-elle annoncé ce dimanche 10 août. Cette visite entend «manifester le soutien de notre Église, non seulement aux communautés chrétiennes mais aussi à tous les amis de la paix, quelles que soient leurs convictions ou leurs religions, dans une période extrêmement douloureuse et incertaine», selon le communiqué. Publicité Assurer un «soutien matériel et spirituel» Les responsables de la CEF, présidée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, veulent faire de cette visite «à l'Église qui vit à Jérusalem et dans toute la région», le «premier geste» de leur mandat, entamé en juillet. Leur ambition est d'«assurer aux peuples de cette terre, spécialement aux plus pauvres, le soutien matériel et spirituel dont ils ont besoin», affirment-ils dans leur communiqué. Le pape Léon XIV a assuré le 3 août que l'Église et la jeunesse du monde étaient solidaires avec ceux vivant dans des régions déchirées par la guerre lors de la messe de clôture du Jubilé des jeunes à Rome qui a attiré des catholiques du monde entier. L'offensive israélienne, qui dure depuis 22 mois, a tué au moins 61.430 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, des chiffres que l'ONU juge fiables. La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023, qui a fait 1219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

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