
Les gardiennes ont plus qu'un défi de taille
Encore souvent considérées comme le maillon faible des équipes féminines de football, les gardiennes ont fortement réduit l'écart avec les joueuses, mais les chantiers sont encore nombreux. Publié aujourd'hui à 11h06
L'Allemande Ann-Katrin Berger s'est illustrée en quart de finale, samedi face à la France, avec notamment une parade spectaculaire en prolongations pour éviter un but contre son camp. De quoi tordre le cou du cliché sur le niveau des gardiennes?
AFP
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24 Heures
4 hours ago
- 24 Heures
Un homme retrouvé en croix et éviscéré près d'Amiens – L'enquête s'annonce hors norme
Le cadavre d'un trentenaire a été retrouvé sur une aire de sport près d'Amiens, dans une sordide mise en scène. Publié aujourd'hui à 17h21 D'après l'AFP, une voiture de police a bloqué l'accès de la scène de crime aux médias. EPA Ce lundi 4 août près d'Amiens (FR), le corps d'un homme de 32 ans a été découvert dans des conditions macabres: le cadavre était «exposé» en position de croix sur une aire de sport, rapporte «Le Parisien» . Depuis, l'AFP a confirmé l'information via une source policière. C'est vers 7 heures que le corps a été retrouvé par une promeneuse au Pont-de-Metz, un village au sud-ouest d'Amiens. La victime semble avoir été éviscérée et égorgée, présentant des coups de couteau au niveau du dos et du cou. Sollicité par l'APF, le Parquet d'Amiens n'a jusqu'ici pas donné cours aux requêtes. L'enquête revient à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de la ville. Crime en France et ailleurs Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
4 hours ago
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Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression
La direction a pris la décision qui s'imposait en limogeant son entraîneur. Cela n'affranchit ni le club, ni le staff, ni les joueurs de leurs responsabilités. Publié aujourd'hui à 16h39 Clap de fin ce lundi matin pour Thomas Häberli: il n'est plus l'entraîneur du Servette FC après un début de saison raté. Chronique d'un limogeage et responsabilités pour ceux qui restent. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO En bref: Implacable, la décision était inéluctable. Depuis ce lundi matin, Thomas Häberli n'est plus l'entraîneur du Servette FC , l'a-t-il jamais vraiment été, au fond? Parachuté à la tête de l'équipe par René Weiler – éphémère directeur sportif pour une saison –, il a creusé le sillon d'un prédécesseur devenu son supérieur hiérarchique. Vertige du funambule, malgré lui, une deuxième place au classement oui, un espoir de titre jusqu'en mars, oui, mais surtout, les limites de l'exercice: les siennes, celles du club aussi. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La séquence fatale pour Häberli en ce début de saison ( élimination si frustrante face à Plzen , deux défaites en championnat, dont la gifle déjà rédhibitoire contre Saint-Gall samedi soir, 1-4 ) ne dit pas une incompétence, juste une incapacité. Une difficulté à convaincre ses joueurs autour d'une ligne qui est toujours restée floue. Comme on en laissait entendre l'issue, hier déjà, ici . Origine du mal? Sans la décision unilatérale de René Weiler l'été dernier, jamais Servette ne serait allé chercher, sur le banc de l'équipe nationale d'Estonie, un entraîneur avec pour seule expérience en club dix mois à la tête du FC Lucerne. Le titre en trompe-l'œil de vice-champion dit à la fois un bonheur et ses regrets: derrière l'accomplissement et les espoirs déçus, à l'ombre de cette réalité qui a indiqué le potentiel dans une saison où l'occasion était grande de rafler la mise, une force et sa propre fragilité. Hervé Broch, président du Servette FC, a tranché avec la commission sportive. FRANK MENTHA Ce qui a conduit la direction du Servette FC à actionner le couperet ce lundi? «Un constat, explique le président, Hervé Broch . Celui que Thomas Häberli n'était plus en mesure de faire réagir l'équipe et de trouver des solutions. La commission sportive a pris cette décision.» Principalement, donc, Gérard Bonneau, Alain Geiger et Hervé Broch lui-même. Dimic et Alphonse ad interim au Servette FC En attendant, Bojan Dimic et Alexandre Alphonse sont en charge ad interim de l'équipe: l'adjoint (au club depuis près de dix ans) et l'entraîneur des attaquants prépareront le groupe à la venue d'Utrecht jeudi, pour le troisième tour qualificatif à l'Europa League. Bojan Dimic et Alexandre Alphonse en grande discussion avant le match retour contre Plzen. Ils sont désormais en charge, ad interim, du Servette FC. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO Ils ont l'avantage de connaître la maison de la cave au grenier. Ils ont l'inconvénient d'y habiter depuis longtemps. Dans un premier temps, c'est rassurant et c'est l'objectif. Dans un second temps, Servette se cherche, bien sûr, un nouvel entraîneur. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Les Grenat ont-ils perdu du temps? Autrement dit, les raisons qui poussent aujourd'hui les dirigeants à se séparer d'Häberli n'étaient-elles pas déjà présentes à la fin de la saison passée? Weiler était déjà parti, le levier aurait pu être actionné. Une perte de temps d'avoir prolongé Thomas Häberli? «L'équipe, sous la direction de Thomas Häberli, a terminé à la deuxième place du championnat, devant YB, qui participait à la Ligue des champions, rappelle Hervé Broch. L'objectif ayant été atteint, l'option de prolongation d'un an a été logiquement activée. Nous avons été corrects et cohérents à ce moment. Comme nous le sommes aujourd'hui dans d'autres circonstances.» Manque de vision en fin de saison passée, avec les doutes qui cernaient déjà Häberli quant à sa capacité à saisir les opportunités? Au printemps 2023, Servette n'avait pourtant pas reconduit le contrat d'Alain Geiger, lui aussi deuxième du classement. Thomas Häberli n'est plus là désormais. Transfert des responsabilités: vers les joueurs, le staff, les dirigeants. Respectivement: plus moyen de se dissimuler derrière les hésitations tactiques d'un entraîneur en délicatesse avec ses choix; plus moyen d'encadrer mollement le groupe dans une routine sans avenir; plus moyen de se cacher derrière une deuxième place qui a fait illusion. «Nous sommes tous coupables» Häberli n'est pas le seul coupable. Hervé Broch le sait bien. «Oui, tout le monde a sa part de responsabilité, du conseil d'administration et de la direction, au staff et aux joueurs, assume-t-il. Si la décision du jour ne touche qu'un seul homme, la réaction doit être collective. Nous sommes tous coupables et la solution viendra du groupe.» Le fameux choc psychologique, la notion la plus éculée du football, sans doute. Par-delà son effet supposé, une nécessité de briser un modèle qui ne fonctionne plus, c'est vrai. Mais une obligation morale, surtout, pour ceux qui regardent Thomas Häberli faire ses bagages. Les joueurs (qui ont forcément été consultés): s'ils valent mieux que ce début de saison avec Häberli, ils doivent le montrer. Le staff, Dimic et Alphonse en tête: rompre d'avec ce qui a existé, quand on en a fait partie, c'est une chance et une obligation. La direction: première grande décision du président Broch et de la commission sportive, une gestion de crise logique jusque-là, mais qui engage aussi les dirigeants du Servette FC. Portrait-robot du futur entraîneur grenat Quel doit être le profil du futur entraîneur du Servette FC? Tout le monde souhaite forcément le meilleur au duo Dimic-Alphonse, désormais en charge de l'équipe. Si leur Servette élimine Utrecht, avec, au milieu des deux matches, un succès net face à GC dimanche à la Praille, peut-être qu'il faudra se poser certaines questions, mais ils sont à la base en responsabilité ad interim. Servette se cherche un nouvel entraîneur, c'est logique. Le portrait-robot est le suivant: un technicien qui connaît le championnat de Suisse, qui a déjà entraîné en première division et qui est sensible à l'ADN de jeu des Grenat. Plusieurs noms se murmurent déjà. Raphaël Wicky. Il coche toutes les cases, il est libre. Il est proche de Massimo Lombardo, le directeur technique de l'académie: la saison passée, il a failli s'engager en deuxième division anglaise et Lombardo l'aurait vraisemblablement suivi. Massimo Lombardo. Il est le boss de l'académie, mais il n'a pas caché par le passé ses envies de franchir un cap. Il est proche de Didier Fischer, grand patron de la maison grenat. Il coche presque toutes les cases lui aussi, même s'il n'a pas été en charge d'une première équipe. Gaël Clichy. Il vient de quitter son poste d'entraîneur adjoint de l'équipe de France Espoirs. Il habite Genève, il est un ex-joueur de Servette, avec un haut seuil d'exigence. Comme Lombardo, il n'a pas encore entraîné d'équipe première. D'autres noms peuvent allonger la liste, à commencer par celui d'Alain Geiger, présent au Servette FC au sein de la commission sportive, mais surtout ex-entraîneur de 2018 à 2023. Urs Fischer, libre, mais a-t-il le profil pour Servette? Voire encore d'autres noms, bien sûr. La direction ne doit pas se tromper. Elle le sait. En lien avec le Servette FC: Daniel Visentini est journaliste pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Il a été durant sept ans le chef de la rubrique Sports de la Tribune de Genève. Il suit de près l'actualité du football, notamment celle du Servette FC et de l'équipe de Suisse. Il est juré du Ballon d'or pour la Suisse. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
4 hours ago
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Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka
Football et business – Kyril Louis-Dreyfus, 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka À 27 ans, ce fils de milliardaire dirige l'AFC Sunderland. Promu en première division, il frappe fort en recrutant Granit Xhaka pour 20 millions d'euros. Quentin Schlapbach , Christian Zürcher Depuis la semaine dernière, Kyril Louis-Dreyfus est l'employeur de Granit Xhaka. Urs Judas-Imago-Getty images-Montage Tamedia-M.T. Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Kyril Louis-Dreyfus dirige l'AFC Sunderland depuis 2021. À 27 ans, ce Suisse est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. À Zurich, il cumule les rôles de joueur et d'entraîneur au FC Seefeld. Au final, c'est le patron lui-même qui a dû intervenir. Kyril Louis-Dreyfus s'est rendu en personne à Düsseldorf pour conclure le plus grand transfert de sa carrière. Une fois les formalités bouclées, direction l'Angleterre: le Suisse a rejoint sa base à bord d'un jet privé Dassault Falcon 7X, comme le veut l'usage dans ce milieu. Il voyageait en compagnie de Granit Xhaka, fraîchement transféré pour 20 millions d'euros depuis le Bayer Leverkusen. gé de 27 ans, le Suisse Kyril Louis-Dreyfus est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. Et depuis cette semaine, il est aussi le nouveau patron de Granit Xhaka. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos C'est l'aboutissement d'une histoire incroyable qui a débuté en 1989 avec le rêve d'une télévendeuse zurichoise: voler une fois à bord du Concorde. Elle s'appelait Margarita. Comptable de formation, originaire de Russie, elle venait de divorcer d'un Suisse, son premier mari. Pour réaliser son rêve de voler au sein du célèbre avion franco-britannique, elle s'est rendue à Londres. À bord, elle s'est retrouvée assise à côté d'un homme mal rasé, en jeans déchirés. Les deux ont engagé la conversation et sont tombés amoureux. Il s'est alors avéré que cet homme était l'un des plus riches de France: Robert Louis-Dreyfus, milliardaire, entrepreneur, dandy et passionné de football. C'est une légende souvent racontée, bien qu'impossible à vérifier. Comme Margarita Louis-Dreyfus l'a elle-même racontée, elle est régulièrement relayée. En 2021, le fils achète Sunderland De cette union sont issus trois fils, dont Kyril Louis-Dreyfus, qui a hérité de son père de la passion du football. En 2021, à 23 ans, il a d'abord acquis des parts de l'AFC Sunderland, avant d'en devenir actionnaire majoritaire. Kyril avait 11 ans lorsque son père, Robert Louis-Dreyfus, est décédé. Les Français, friands d'abréviations, l'avaient surnommé RLD. Sa veuve, Margarita, a repris les rênes de l'empire familial, et il n'a pas fallu longtemps avant qu'on l'appelle MLD. Aujourd'hui, alors que leur fils Kyril fait parler de lui, il a hérité à son tour d'un surnom: KLD. Kyril Louis-Dreyfus assiste à un match de l'Olympique de Marseille avec sa mère, Margarita, en 2016. Getty Images KLD a grandi à Zollikon, sur la rive droite du lac de Zurich. Sa mère, très exigeante avec ses fils, leur parlait principalement en russe. Elle avait notamment envoyé Kyril et son frère jumeau, alors âgés de 14 ans, dans un internat à Singapour «pour qu'ils acquièrent de nouvelles perspectives», comme elle l'avait expliqué dans une interview. KLD a su très tôt ce qu'il voulait: une carrière dans le football professionnel. Son père avait dirigé l'Olympique de Marseille pendant des années, au prix de lourdes pertes financières. Après sa mort, sa mère Margarita a repris le club, et l'avenir de Kyril semblait tout tracé. Encore scolarisé, il y a effectué un stage. L'une de ses missions aurait été de conduire les joueurs en voiturette de golf sur le terrain d'entraînement. Vincent Labrune, alors président de l'Olympique de Marseille, fut durant cette période un mentor pour KLD, et même une sorte de père de substitution, comme le rapportait le «New York Times» en 2020 dans un portrait qui lui était consacré. C'est auprès de Labrune qu'il apprend les subtilités du métier: la gestion des joueurs et de leurs agents, les négociations avec les sponsors, le rythme effréné d'un téléphone qui sonne sans cesse. Kyril Louis-Dreyfus voulait devenir professionnel En 2016, le rêve de Kyril Louis-Dreyfus de prendre un jour la tête de l'Olympique de Marseille, à l'image de son père, a subi un coup d'arrêt. Le décès de Robert plonge la société Louis Dreyfus Company dans une guerre de succession, marquée par des désaccords profonds sur l'avenir du groupe. Pour garder le contrôle de l'entreprise, Margarita Louis-Dreyfus a dû racheter les parts des autres actionnaires familiaux. Par la suite, les parts majoritaires de l'Olympique de Marseille ont été vendues pour des raisons économiques. KLD poursuivait avec détermination son ambition de devenir un acteur majeur du monde des affaires. En 2017, il s'installe à Leeds, ville ouvrière typique du nord de l'Angleterre. Il entame alors un bachelor en sport, business et management à la Richmond International Academic & Soccer Academy. Nombre de jeunes hommes suivent cette formation avec l'espoir d'une carrière professionnelle. Pour KLD, ce rêve s'est rapidement évanoui. Son entraîneur de l'époque expliquait en 2021 au «Guardian» qu'il possédait un bon niveau technique et une forte ambition. Cependant, les blessures répétées l'ont freiné. Après deux ans, il a finalement quitté prématurément son cursus. Il a alors racheté l'AFC Sunderland, un club de troisième division anglaise, riche d'une grande histoire, mais tombé en déclin. Sous la direction de Louis-Dreyfus, le club a rapidement connu une nette amélioration. Lorsque Sunderland a accédé à la Premier League cet été, KLD a publié une photo de son père sur Instagram avec ce message: «Premier League. Celle-ci est pour toi. Ton amour pour le jeu continue de vivre. Tu nous manques.» Le 24 mai, Kyril Louis-Dreyfus a été promu en Premier League avec Sunderland. Getty Images Scott Wilson, rédacteur en chef des sports au «Northern Echo», évoque le jeune dirigeant du club avec son accent geordie du nord de l'Angleterre: une voix à la fois marquée et pleine d'entrain. Et le standing de KLD à Sunderland? «Très, très élevé.» La transformation du club sous sa direction? «Absolument énorme.» KLD a tiré avantage de l'échec de son prédécesseur, incapable de tenir ses promesses ou d'assurer des résultats sur le terrain. Les supporters de football supportent mal ce genre de déception. Lui, en revanche, est arrivé avec des moyens financiers importants, mais a su dépenser cet argent de manière réfléchie. Il a aussi su s'entourer des bonnes personnes. Pour Scott Wilson, c'est même la plus grande qualité de Louis-Dreyfus: «Il place les bonnes personnes aux bons postes.» Un succès reconnu à Sunderland Le Britannique décrit KLD comme quelqu'un d'intelligent et de réservé, particulièrement face aux médias. Le propriétaire du club a d'ailleurs fait savoir à la rédaction qu'il n'accordait pas d'interviews. Scott Wilson s'est entretenu avec lui à deux reprises et a été surpris par sa façon de répondre aux questions. «Il réfléchit longuement, puis donne sa propre réponse. Pas une réponse creuse, comme d'autres le font dans le milieu du football.» Il arrive même qu'il demande aux journalistes leur point de vue sur la situation. KLD a racheté Sunderland pendant la pandémie de Covid-19, à l'époque où les clubs jouaient devant des tribunes vides. Scott Wilson raconte que le jeune propriétaire s'est rendu à tous les matches à l'extérieur, jusqu'à Morecambe, Accrington ou Fleetwood, autrement dit, au fin fond de la province anglaise. «Cela a beaucoup impressionné les gens.» Il a aussi marqué les esprits en participant à des événements caritatifs locaux et en assistant aux entraînements de l'équipe. Des gestes loin d'être anodins dans un pays où de nombreux clubs appartiennent à des investisseurs étrangers souvent très éloignés du terrain. Cette implication personnelle passe aussi par l'achat d'une maison dans la région de Sunderland, où il séjourne lorsqu'il vient superviser le club sur place. Une fois pourtant, le propriétaire du club anglais a mis ses supporters en rage, et c'est peu dire. Lors d'un derby de Coupe d'Angleterre face au rival historique Newcastle, Sunderland avait accordé à ses adversaires un large secteur, incluant le mythique Black Cats Bar, sanctuaire des fans locaux. Les supporters de Newcastle se sont approprié les lieux, décorant le bar en noir et blanc, aux couleurs de leur club. Les fans de Sunderland étaient furieux, la situation est devenue embarrassante pour le club, et KLD a dû présenter ses excuses. Kyril Louis-Dreyfus, Suisse sans le paraître? Bien que KLD parle le suisse allemand et ait fait l'essentiel de sa scolarité ici, Scott Wilson, journaliste sportif, estime qu'à Sunderland, il n'est pas vraiment perçu comme un Suisse. Aux yeux des habitants, il reste avant tout le fils d'un riche Marseillais. Son lieu de résidence principal reste toutefois Zurich, où il évolue parmi ses pairs. Même au sein du club local, le FC Seefeld, où KLD est joueur et entraîneur en 4e ligue, il est bien intégré et ne fait pas figure d'étranger. Louis-Dreyfus avec ses collègues footballeurs de Seefeld, au deuxième rang, tout à droite. FC Seefeld Il joue aux côtés de nombreux coéquipiers issus, eux aussi, de familles aisées et exerçant des professions bien rémunérées. Dans l'entourage du club, on raconte que ces derniers arrivent les jours de match au volant de voitures de luxe, tandis que KLD repart avec sa mère dans une Fiat 500. Ces épisodes participent sans doute à forger la légende familiale des Louis-Dreyfus, ou servent peut-être à le protéger. Quoi qu'il en soit, le président du club, Marc Caprez, le décrit comme «très discret, extrêmement gentil et totalement sociable». Le jeune propriétaire de Sunderland reste très discret sur les réseaux sociaux. Autrefois, il partageait avec ses 38'000 abonnés Instagram des rencontres avec des stars du sport comme Lewis Hamilton ou Floyd Mayweather. Aujourd'hui, sa page ne montre plus qu'une seule photo: les petits pieds de sa fille, née il y a un an. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Quentin Schlapbach est rédacteur à la rubrique Berne. Il a fait un apprentissage de commerce et a étudié à l'école suisse de journalisme MAZ à Lucerne. Plus d'infos @qscBZ Christian Zürcher est journaliste à la rédaction Tamedia à Zurich. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.