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Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka

Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka

24 Heures2 days ago
Football et business

Kyril Louis-Dreyfus, 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka
À 27 ans, ce fils de milliardaire dirige l'AFC Sunderland. Promu en première division, il frappe fort en recrutant Granit Xhaka pour 20 millions d'euros.
Quentin Schlapbach
,
Christian Zürcher
Depuis la semaine dernière, Kyril Louis-Dreyfus est l'employeur de Granit Xhaka.
Urs Judas-Imago-Getty images-Montage Tamedia-M.T.
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En bref : Kyril Louis-Dreyfus dirige l'AFC Sunderland depuis 2021.
À 27 ans, ce Suisse est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League.
À Zurich, il cumule les rôles de joueur et d'entraîneur au FC Seefeld.
Au final, c'est le patron lui-même qui a dû intervenir. Kyril Louis-Dreyfus s'est rendu en personne à Düsseldorf pour conclure le plus grand transfert de sa carrière.
Une fois les formalités bouclées, direction l'Angleterre: le Suisse a rejoint sa base à bord d'un jet privé Dassault Falcon 7X, comme le veut l'usage dans ce milieu. Il voyageait en compagnie de Granit Xhaka, fraîchement transféré pour 20 millions d'euros depuis le Bayer Leverkusen.
gé de 27 ans, le Suisse Kyril Louis-Dreyfus est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. Et depuis cette semaine, il est aussi le nouveau patron de Granit Xhaka.
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C'est l'aboutissement d'une histoire incroyable qui a débuté en 1989 avec le rêve d'une télévendeuse zurichoise: voler une fois à bord du Concorde.
Elle s'appelait Margarita. Comptable de formation, originaire de Russie, elle venait de divorcer d'un Suisse, son premier mari. Pour réaliser son rêve de voler au sein du célèbre avion franco-britannique, elle s'est rendue à Londres. À bord, elle s'est retrouvée assise à côté d'un homme mal rasé, en jeans déchirés. Les deux ont engagé la conversation et sont tombés amoureux. Il s'est alors avéré que cet homme était l'un des plus riches de France: Robert Louis-Dreyfus, milliardaire, entrepreneur, dandy et passionné de football.
C'est une légende souvent racontée, bien qu'impossible à vérifier. Comme Margarita Louis-Dreyfus l'a elle-même racontée, elle est régulièrement relayée.
En 2021, le fils achète Sunderland
De cette union sont issus trois fils, dont Kyril Louis-Dreyfus, qui a hérité de son père de la passion du football. En 2021, à 23 ans, il a d'abord acquis des parts de l'AFC Sunderland, avant d'en devenir actionnaire majoritaire.
Kyril avait 11 ans lorsque son père, Robert Louis-Dreyfus, est décédé. Les Français, friands d'abréviations, l'avaient surnommé RLD. Sa veuve, Margarita, a repris les rênes de l'empire familial, et il n'a pas fallu longtemps avant qu'on l'appelle MLD. Aujourd'hui, alors que leur fils Kyril fait parler de lui, il a hérité à son tour d'un surnom: KLD.
Kyril Louis-Dreyfus assiste à un match de l'Olympique de Marseille avec sa mère, Margarita, en 2016.
Getty Images
KLD a grandi à Zollikon, sur la rive droite du lac de Zurich. Sa mère, très exigeante avec ses fils, leur parlait principalement en russe. Elle avait notamment envoyé Kyril et son frère jumeau, alors âgés de 14 ans, dans un internat à Singapour «pour qu'ils acquièrent de nouvelles perspectives», comme elle l'avait expliqué dans une interview.
KLD a su très tôt ce qu'il voulait: une carrière dans le football professionnel. Son père avait dirigé l'Olympique de Marseille pendant des années, au prix de lourdes pertes financières. Après sa mort, sa mère Margarita a repris le club, et l'avenir de Kyril semblait tout tracé. Encore scolarisé, il y a effectué un stage. L'une de ses missions aurait été de conduire les joueurs en voiturette de golf sur le terrain d'entraînement.
Vincent Labrune, alors président de l'Olympique de Marseille, fut durant cette période un mentor pour KLD, et même une sorte de père de substitution, comme le rapportait le «New York Times» en 2020 dans un portrait qui lui était consacré. C'est auprès de Labrune qu'il apprend les subtilités du métier: la gestion des joueurs et de leurs agents, les négociations avec les sponsors, le rythme effréné d'un téléphone qui sonne sans cesse.
Kyril Louis-Dreyfus voulait devenir professionnel
En 2016, le rêve de Kyril Louis-Dreyfus de prendre un jour la tête de l'Olympique de Marseille, à l'image de son père, a subi un coup d'arrêt. Le décès de Robert plonge la société Louis Dreyfus Company dans une guerre de succession, marquée par des désaccords profonds sur l'avenir du groupe.
Pour garder le contrôle de l'entreprise, Margarita Louis-Dreyfus a dû racheter les parts des autres actionnaires familiaux. Par la suite, les parts majoritaires de l'Olympique de Marseille ont été vendues pour des raisons économiques.
KLD poursuivait avec détermination son ambition de devenir un acteur majeur du monde des affaires. En 2017, il s'installe à Leeds, ville ouvrière typique du nord de l'Angleterre. Il entame alors un bachelor en sport, business et management à la Richmond International Academic & Soccer Academy.
Nombre de jeunes hommes suivent cette formation avec l'espoir d'une carrière professionnelle. Pour KLD, ce rêve s'est rapidement évanoui. Son entraîneur de l'époque expliquait en 2021 au «Guardian» qu'il possédait un bon niveau technique et une forte ambition. Cependant, les blessures répétées l'ont freiné. Après deux ans, il a finalement quitté prématurément son cursus.
Il a alors racheté l'AFC Sunderland, un club de troisième division anglaise, riche d'une grande histoire, mais tombé en déclin. Sous la direction de Louis-Dreyfus, le club a rapidement connu une nette amélioration.
Lorsque Sunderland a accédé à la Premier League cet été, KLD a publié une photo de son père sur Instagram avec ce message: «Premier League. Celle-ci est pour toi. Ton amour pour le jeu continue de vivre. Tu nous manques.»
Le 24 mai, Kyril Louis-Dreyfus a été promu en Premier League avec Sunderland.
Getty Images
Scott Wilson, rédacteur en chef des sports au «Northern Echo», évoque le jeune dirigeant du club avec son accent geordie du nord de l'Angleterre: une voix à la fois marquée et pleine d'entrain. Et le standing de KLD à Sunderland? «Très, très élevé.» La transformation du club sous sa direction? «Absolument énorme.»
KLD a tiré avantage de l'échec de son prédécesseur, incapable de tenir ses promesses ou d'assurer des résultats sur le terrain. Les supporters de football supportent mal ce genre de déception. Lui, en revanche, est arrivé avec des moyens financiers importants, mais a su dépenser cet argent de manière réfléchie. Il a aussi su s'entourer des bonnes personnes. Pour Scott Wilson, c'est même la plus grande qualité de Louis-Dreyfus: «Il place les bonnes personnes aux bons postes.»
Un succès reconnu à Sunderland
Le Britannique décrit KLD comme quelqu'un d'intelligent et de réservé, particulièrement face aux médias. Le propriétaire du club a d'ailleurs fait savoir à la rédaction qu'il n'accordait pas d'interviews. Scott Wilson s'est entretenu avec lui à deux reprises et a été surpris par sa façon de répondre aux questions. «Il réfléchit longuement, puis donne sa propre réponse. Pas une réponse creuse, comme d'autres le font dans le milieu du football.» Il arrive même qu'il demande aux journalistes leur point de vue sur la situation.
KLD a racheté Sunderland pendant la pandémie de Covid-19, à l'époque où les clubs jouaient devant des tribunes vides. Scott Wilson raconte que le jeune propriétaire s'est rendu à tous les matches à l'extérieur, jusqu'à Morecambe, Accrington ou Fleetwood, autrement dit, au fin fond de la province anglaise. «Cela a beaucoup impressionné les gens.» Il a aussi marqué les esprits en participant à des événements caritatifs locaux et en assistant aux entraînements de l'équipe. Des gestes loin d'être anodins dans un pays où de nombreux clubs appartiennent à des investisseurs étrangers souvent très éloignés du terrain.
Cette implication personnelle passe aussi par l'achat d'une maison dans la région de Sunderland, où il séjourne lorsqu'il vient superviser le club sur place.
Une fois pourtant, le propriétaire du club anglais a mis ses supporters en rage, et c'est peu dire. Lors d'un derby de Coupe d'Angleterre face au rival historique Newcastle, Sunderland avait accordé à ses adversaires un large secteur, incluant le mythique Black Cats Bar, sanctuaire des fans locaux. Les supporters de Newcastle se sont approprié les lieux, décorant le bar en noir et blanc, aux couleurs de leur club.
Les fans de Sunderland étaient furieux, la situation est devenue embarrassante pour le club, et KLD a dû présenter ses excuses.
Kyril Louis-Dreyfus, Suisse sans le paraître?
Bien que KLD parle le suisse allemand et ait fait l'essentiel de sa scolarité ici, Scott Wilson, journaliste sportif, estime qu'à Sunderland, il n'est pas vraiment perçu comme un Suisse. Aux yeux des habitants, il reste avant tout le fils d'un riche Marseillais.
Son lieu de résidence principal reste toutefois Zurich, où il évolue parmi ses pairs. Même au sein du club local, le FC Seefeld, où KLD est joueur et entraîneur en 4e ligue, il est bien intégré et ne fait pas figure d'étranger.
Louis-Dreyfus avec ses collègues footballeurs de Seefeld, au deuxième rang, tout à droite.
FC Seefeld
Il joue aux côtés de nombreux coéquipiers issus, eux aussi, de familles aisées et exerçant des professions bien rémunérées. Dans l'entourage du club, on raconte que ces derniers arrivent les jours de match au volant de voitures de luxe, tandis que KLD repart avec sa mère dans une Fiat 500.
Ces épisodes participent sans doute à forger la légende familiale des Louis-Dreyfus, ou servent peut-être à le protéger. Quoi qu'il en soit, le président du club, Marc Caprez, le décrit comme «très discret, extrêmement gentil et totalement sociable».
Le jeune propriétaire de Sunderland reste très discret sur les réseaux sociaux. Autrefois, il partageait avec ses 38'000 abonnés Instagram des rencontres avec des stars du sport comme Lewis Hamilton ou Floyd Mayweather. Aujourd'hui, sa page ne montre plus qu'une seule photo: les petits pieds de sa fille, née il y a un an.
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Quentin Schlapbach est rédacteur à la rubrique Berne. Il a fait un apprentissage de commerce et a étudié à l'école suisse de journalisme MAZ à Lucerne. Plus d'infos
@qscBZ
Christian Zürcher est journaliste à la rédaction Tamedia à Zurich. Plus d'infos
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S'il était une personne physique, le club kazakhstanais aurait à peine l'âge légal pour boire une bière au stade. Fondé en 2009, c'est un nouveau-né en comparaison de l'institution lausannoise vieille de 129 ans et qui porte l'appellation de Lausanne-Sport(s) depuis 1920. Le FK Astana, une naissance mouvementée Mais plus que sa jeunesse, ce qui interpelle c'est la rocambolesque création du Foûtbol Kloûby Astana. «Les dirigeants ont fusionné deux équipes, les ont déplacées de 1200 kilomètres plus au nord, puis ils ont changé les couleurs des maillots pour celles du drapeau national», raconte Lukas Aubin. Pour le directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques de Paris (IRIS), le FKA est «club-état», qui «doit faire rayonner la capitale et le pays bien au-delà des frontières». 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La capitale du Kazakhstan, une oasis dans les steppes Le chef-lieu du pays a suivi plus ou moins le même destin que son principal club de football. «À la fin des années 90, l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev a déplacé la capitale d'Almaty à Astana, situe Lukas Aubin, responsable de l'Observatoire géopolitique de l'espace postsoviétique à l'IRIS: Cette ville – qui n'existait quasi pas avant 1998 – est une sorte de vitrine, une oasis dans la steppe. On y a construit des gratte-ciel, des allées et des bâtiments de formes fantastiques, qui allient la culture nomade et musulmane. C'est l'apanage des puissances autoritaires où les pouvoirs sont centralisés. Les décisions peuvent être prises sans forcément consulter la population.» L'Astana Arena a coûté 185 millions de dollars. IMAGO/Newspix Le FKA a été lancé en même temps que la rutilante Astana Arena, un stade de 30'000 places construit en 2009 pour 185 millions d'euros . Après une saison de rodage, les «turquoise et or» dominent rapidement le football national: trois coupes du Kazakhstan (2010, 2012 et 2016) et sept titres de champions, dont six sacres consécutifs entre 2014 et 2019. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Même si le club historique du Kaïrat Almaty lui donne du fil à retordre. Comme dans les pays du nord de l'Europe, la saison s'étend sur l'année, d'avril à octobre. Après 19 journées, Astana compte trois points de retard (et un match à rattraper) sur le champion en titre. Le FK Astana a battu Manchester United Si le Lausanne-Sport ne s'est plus qualifié pour le tour principal d'une compétition européenne depuis quatorze ans , son futur adversaire a joué dans la cour des grands. 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La réponse se cache dans les réserves naturelles de la République, riche notamment en pétrole et autre uranium. De quoi alimenter le fonds souverain, Samrouk-Kazyna, dont le portefeuille comprend «130 projets d'une valeur de 100 milliards de dollars américains», selon l' agence de presse nationale . «Les moyens du fonds souverain kazakh sont très importants, pour ne pas dire illimités. C'est un pays en pleine expansion qui veut entrer dans une nouvelle ère, conclut Lukas Aubin. Mais on est encore très loin de ce que fait l'Arabie saoudite ou le Qatar.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le recrutement kazakh est moins clinquant, misant sur un alliage de mercenaires peu connus mais aguerris: venant d'Afrique, comme le Nigérian Geoffrey Chinedu (onze buts cette saison) ou d'Europe de l'Est à l'image de l'ailier croate Marin Tomasov (douze réussites en 28 matches) ou de l'international bosnien Ivan Bashic. Bien que plus âgé, le Lausanne-Sport ne pourra pas prendre de haut son ambitieux et riche cadet. La Ligue Conférence Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. Il réalise aussi des articles plus magazine sur le sport en général et ses liens étroits avec le reste de la société. Plus d'infos @UgoCurty Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Gianni Infantino et Donald Trump aiment se montrer ensemble. En mai, ils se sont rencontrés à Riyad lors d'un forum sur les investissements. L'Arabie saoudite organisera la Coupe du monde de football en 2034 , les États-Unis l'an prochain. Le président américain était à Riyad pour obtenir des engagements économiques pour son pays, à hauteur de plusieurs centaines de milliards de dollars. Le dirigeant du football mondial, parce que la FIFA est aussi dans la course pour des milliards. «Allez, Gianni, lève-toi!» a lancé Trump dans la salle à l'homme qui, par le football, a offert aux puissants dirigeants une tribune internationale pour se montrer et valoriser leur pays. «Gianni, merci Gianni. Excellent travail, Gianni. Excellent travail.» Ce schéma caractérise la relation entre les deux hommes: Gianni Infantino flatte Trump, Trump récompense Gianni Infantino. Lorsque Trump a annoncé en mars la création d'une task force pour la Coupe du monde 2026, Gianni Infantino se tenait à ses côtés dans le bureau ovale. «Gianni, je pense que tu vas dire quelques mots», a lancé Trump. «Tout le monde connaît cet homme de droite. C'est une sorte de roi du football». Infantino ne l'a pas contredit et a simplement répondu: «Merci. Merci beaucoup, Monsieur le Président». Il n'a pas non plus corrigé l'erreur de Trump, qui affirmait à tort que la Coupe du monde de l'année prochaine serait la première organisée aux États-Unis. À la place, il lui a présenté le trophée du Mondial, dont la prochaine édition se tiendra bientôt aux États-Unis. «Oh, wow!» s'est exclamé Trump. En juillet, lors de la remise du trophée de la Coupe du monde des clubs, Trump ne s'est pas contenté de la cérémonie officielle. Au lieu de quitter le podium, il s'est attardé sous les projecteurs, savourant l'instant sous le regard surpris des joueurs en fête. 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Autres newsletters Sabrina Bundi travaille depuis 2023 à la rubrique Zurich Politique & Economie. La journaliste grisonne a étudié la germanistique et le romanche aux universités de Berne et de Fribourg. Plus d'infos @sabrina_bundi Philipp Muschg ist Blattmacher im Ressort Sport. Er arbeitet seit 2008 bei Tamedia und ist Redaktor mit langjährigem Schwerpunkt Schweizer Eishockey. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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