
La présence d'une délégation russe à Genève choque
La présence de Valentina Matvienko (ici le mardi 29 juillet, mais aussi de Piotr Tolstoï et Leonid Sloutski, à l'assemblée de l'Union interparlementaire tenue à Genève fait réagir.
EPA/SALVATORE DI NOLFI
Des délégations des parlements russe et ukrainien ont participé mardi à l'assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) des Nations Unies à Genève, sans qu'une rencontre soit à l'ordre du jour.
La Suisse, pays hôte, a temporairement levé les sanctions afin de faciliter la participation de Valentina Matvienko, présidente de la chambre haute du parlement russe, à cette sixième conférence internationale des présidents de parlements prévue de mardi à jeudi.
Olena Kondratiouk, vice-présidente du parlement ukrainien, s'est dite «choquée» que la délégation russe soit également présente à Genève. «Les représentants sanctionnés ne peuvent pas assister librement à des réunions internationales!» a-t-elle protesté sur Facebook.
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L'UIP, qui organise cette réunion de trois jours tous les cinq ans, avait exhorté les deux parties à se rencontrer, mais en vain. «Nous encourageons une telle rencontre car notre organisation est fondée sur le dialogue», a déclaré le secrétaire général de l'UIP, Martin Chungong.
Olena Kondratiouk a exhorté «les participants à la conférence à boycotter tout événement public» impliquant son homologue russe, «toute photo ou poignée de main avec elle revient à se ranger du côté de l'agresseur».
«Nous ne devons pas oublier de rappeler à la Russie qu'il est inacceptable d'occuper illégalement et d'attaquer un pays souverain», a déclaré Lindsay Hoyle, le président de la Chambre des communes britannique. Lettre ouverte aux autorités genevoises et suisses
Via un communiqué de presse diffusé ce mercredi, les associations Future Russia – Switzerland et Russie-Libertés ont également dénoncé la présence des responsables russes à Genève. Soutenues par des représentants de la société civile russe et internationale «opposés à la guerre», elles ont publié une lettre ouverte adressée à l'UIP, «au gouvernement et au parlement suisses, ainsi qu'aux autorités cantonales de Genève».
«La présence en Suisse de hauts représentants du régime de Vladimir Poutine – impliqués dans des crimes de guerre et visés par des sanctions internationales pour leur rôle dans l'agression contre l'Ukraine – constitue une insulte aux valeurs des droits humains, de la démocratie et de l'État de droit», lit-on dans le communiqué.
«Le fait qu'ils aient pu se rendre en Suisse sans opposition visible remet en question l'intégrité des autorités impliquées dans l'admission sur le territoire suisse et européen de personnes figurant sur les listes de sanctions internationales, ainsi que celle des institutions internationales basées à Genève», tonnent les associations. Ce mercredi, la lettre comptait plus de 200 signataires.
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Autres newsletters Lea Gloor est journaliste au sein de la cellule digitale depuis février 2025. Elle est titulaire d'un Master en journalisme de l'Université de Neuchâtel depuis 2014. Plus d'infos @LeaGloor
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