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Le rétablissement complet prendra plusieurs mois

Le rétablissement complet prendra plusieurs mois

La Presse4 days ago
Dix jours après le sinistre, les autorités ont fait le point de presse sur la situation vendredi.
Durement touché par un incendie qui a nécessité son évacuation complète, l'hôpital de Rouyn-Noranda devra faire l'objet de travaux durant « plusieurs mois ». Entre-temps, des patients continueront d'être transférés dans d'autres établissements de la région, où la pression se fait déjà sentir, et plus loin encore.
Dix jours après le sinistre, les autorités ont fait le point de presse sur la situation vendredi.
Le brasier, dont la cause exacte fait toujours l'objet d'une enquête, mais qui serait d'origine accidentelle, a laissé des dégâts majeurs au 2e étage de l'édifice, où il s'est déclaré.
La suie, la fumée et l'eau utilisée pour éteindre l'incendie ont eu des impacts importants aux étages 1, 3 et 4 tandis qu'ils sont plus modérés aux étages supérieurs.
« Il s'agit vraiment d'un sinistre majeur », a témoigné la PDG du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue, Caroline Roy.
Certains services ont toutefois pu reprendre, notamment l'urgence, les rendez-vous avec un médecin spécialiste ainsi que l'unité de médecine-chirurgie, bien que cette dernière fonctionne à capacité réduite.
Pour suivre au jour le jour l'état des services à l'hôpital de Rouyn-Noranda, il est possible de consulter le site internet du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue.
Consultez le site internet du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue
L'établissement travaille de concert avec des experts pour évaluer l'état des équipements médicaux touchés et déterminer s'ils peuvent être nettoyés ou s'ils doivent être remplacés.
« Notre volonté très ferme, c'est de reprendre les services tels qui étaient à l'hôpital de Rouyn-Noranda », a insisté pour sa part la vice-présidente aux opérations et à la coordination santé et services sociaux de Santé Québec, Maryse Poupart.
Mais il est « vraiment trop tôt » pour donner un échéancier plus détaillé, a expliqué Caroline Roy. « Je nomme plusieurs mois, je ne suis pas capable d'être plus précise, mais dès qu'on a plus d'information, on va le transmettre à la population ».
Entre-temps, des patients devront toujours être transférés ailleurs.
Vendredi, quelque 45 patients se trouvaient ainsi dans des installations hospitalières de la région tandis que trois autres personnes qui auraient pu être hospitalité en Abitibi-Témiscamingue ont dû être exilées dans une autre région.
Quelques usagers se trouvent également en Maison des aînés ou en CHSLD.
La PDG Caroline Roy ne s'en est pas caché : « l'impact est sur l'entièreté, ou presque, des équipes qui travaillent à l'Hôpital de Rouyn-Noranda actuellement, mais également sur les équipes puis les installations qui sont ailleurs dans notre région ».
« Cet impact, notre population peut très bien le constater et on demande d'être indulgent », a-t-elle ajouté.
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Un immeuble du centre-ville ravagé par un incendie majeur
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Un immeuble du centre-ville ravagé par un incendie majeur

Le feu s'est déclaré vers 2 h 10 dans un édifice de deux étages situé à l'intersection des rues Sainte-Catherine Ouest et Towers, à Montréal. Un immeuble du centre-ville ravagé par un incendie majeur (Montréal) Plus d'une centaine de pompiers sont mobilisés mardi matin à Montréal pour tenter d'éteindre un incendie qui ravage un immeuble du centre-ville depuis le milieu de la nuit. La Presse Canadienne Le feu s'est déclaré vers 2 h 10 dans un édifice de deux étages situé à l'intersection des rues Sainte-Catherine Ouest et Towers. Le Service de sécurité incendie de Montréal a déclenché une cinquième alarme pour répondre à cet incendie et a prévenu qu'une coupure de courant est possible dans le secteur. Environ 150 pompiers sont mobilisés sur le terrain. Le bâtiment en question est un vieil édifice, ce qui complique le travail des pompiers. Des commerces sont situés au rez-de-chaussée, tandis que des logements se trouvent à l'étage. Les personnes qui se trouvaient à l'intérieur ont toutes pu sortir saines et sauves, de sorte que l'on ne rapporte aucun blessé. La Croix-Rouge s'est déplacée sur les lieux. Mardi matin, la cause de l'incendie était toujours inconnue.

Les trous
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La Presse

time6 hours ago

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Les trous

« Il n'y a pas que les routes qui soient constellées de trous. Notre mémoire collective est une passoire », écrit notre collaboratrice. Je t'imagine, cher lecteur, au beau milieu de tes vacances d'été. Sur le balcon de ton chalet loué, ou sur le terrain du motel, tu lis ta Presse avec ton deuxième café. En contrebas, ton auto se repose d'avoir été bardassée sur la 40, la 55, la 132 ou la 138. Peut-être es-tu même tombé dans un trou, un de ces nids-de-poule emblématiques du Québec ? Bref, pour te rendre à ton lieu de villégiature, tu as constaté – vécu, même – l'état lamentable des routes du Québec, des autoroutes jusqu'aux petits chemins de gravelle. Les trous dans la chaussée sont une spécialité locale, on s'en rend compte dès qu'on roule un peu en Ontario. Spécificité à tel point que les touristes nous questionnent sur cet état de délabrement, comme si c'était une attraction ! Les trous dans nos routes, dorénavant en toute saison, sont si répandus qu'on devrait modifier la devise du Québec. Nos plaques d'immatriculation parleraient plus vrai avec un pragmatique Québec, trou partout sur fond de rocher Percé, plutôt que le sibyllin Je me souviens. Le trou, ennemi du cycliste et hantise de l'automobiliste, colonise nos esprits, plus encore que l'iconique cône orange, dont il est indissociable. Il est partout. Il nous définit. Il est devenu une métaphore du Québec moderne, d'un Québec dans le trou. Petit exercice de mauvaise foi estivale… Regarde autour de toi, lecteur. Il n'y a pas que les routes qui soient constellées de trous. Notre mémoire collective est une passoire. Stéphane Laporte publiait ici récemment un texte sur la fracture générationnelle qui fait qu'une partie de la population ignore qui était Serge Fiori. On pourrait répéter cet exemple, l'appliquer au monde politique, sportif, à plein de champs de connaissances. Des cohortes entières ne connaissent ni René Lévesque ni Robert Bourassa, pas plus que Wolfe et Montcalm. Ce sont des rues (pleines de trous). Il y a un mouvement de transmission vers les plus jeunes et vers les nouveaux arrivants qui ne se fait pas, ou mal. Ou qui n'est plus désirable. À l'ère de ChatGPT (mais même avant), on se demande à quoi rime l'effort d'apprendre. Qu'est-ce que ça donne, de connaître les noms de politiciens révolus, de faits historiques, l'Histoire en général ? Personne n'est mort de honte d'ignorer la rébellion des Patriotes, ou ce qui grouillait culturellement pendant la Grande Noirceur : on peut donc s'en foutre… À quoi sert d'apprendre ce qui est survenu avant nous quand Google t'explique tout ? À quoi bon la profondeur de champ si elle n'est pas instagrammable ? Nous avançons, bardés de certitudes, mais la tête pleine de trous. Résultat, nous réinventons socialement la roue tous les 15 ans, incapables de miser sur nos acquis, ou d'apprendre de nos erreurs. C'est épuisant, démotivant et improductif. Les trous sont partout. La crise du logement illustre combien notre tissu urbain se délite. On le voit : tous n'arrivent plus à trouver un logement à prix décent. Pendant ce temps, des tours de condos de luxe émergent dans les centres-villes et en banlieue. Des campements d'itinérants côtoient les triples embourgeoisés. L'embourgeoisement tutoie la misère. Les trames de nos villes sont de moins en moins cohérentes. Des pans de plus en plus larges de la société sont laissés pour compte, flirtent avec la précarité. « Habiter un trou » n'aura jamais été une image aussi forte… Il est devenu commun d'affirmer que notre filet social s'étiole : coupes dans les services publics, dans l'aide aux élèves en difficulté. Places de garderie manquantes, accès aléatoire à un médecin de famille. Disponibilité des soins de santé variable selon les régions, temps d'attente sidéraux pour des examens urgents, accès chimérique aux professionnels de la santé mentale, la liste est longue. L'ensemble des services et des moyens mis en place depuis la Révolution tranquille pour assurer le bien commun, ce qu'on appelle le filet social, se détricote année après année. On peut encore dire qu'il existe, que c'est un des traits qui nous distinguent des États-Unis. Mais ne soyons pas naïfs : le filet est de plus en plus lousse. Cette étoffe est rapiécée avec ardeur et dévouement. Dans notre société individualiste, de nombreuses communautés se forment, tiennent à bout de bras des projets dans leurs quartiers, leurs villages. Des initiatives citoyennes fleurissent, redonnent foi, reprisent de petits bouts du filet, défient les trous. Saluons la détermination et la résilience de ces empêcheurs de trouer en rond : ils sont l'espoir. Car les trous du tissu social isolent, nous éloignent les uns des autres. Et du trou à la fracture sociale, il n'y a souvent que quelques fils à tirer… Nous avons déjà été tissés serré – peut-être trop. Un peu d'aération et de légèreté dans notre fibre collective ne font pas de tort. Mais gardons-nous de trop de trous dans notre tissu, comme sur nos routes. Ça ne retiendrait plus rien, ne nous protégerait de rien. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Saint-Wenceslas : une église et ses secrets…
Saint-Wenceslas : une église et ses secrets…

La Presse

time8 hours ago

  • La Presse

Saint-Wenceslas : une église et ses secrets…

Le Québec compte plus de 500 municipalités avec des noms de saints ou saintes. Mais qui se souvient des personnages qui ont inspiré ces toponymes ? Dans cette série estivale, La Presse va sur les traces de cet héritage catholique. Saint-Wenceslas Année de fondation : 1864 1864 Population : 1200 1200 Point d'intérêt : Fondé par un agronome et un biologiste moléculaire, le vignoble Riparia se spécialise dans la vigne indigène du Québec. Le lieu est aussi reconnu pour l'observation des oiseaux, avec sa grande diversité d'espèces. On pourrait vous parler de la bibliothèque municipale, qui a été la première en Mauricie et au Centre-du-Québec à offrir la location d'un télescope professionnel. On pourrait parler des nombreuses fermes de la région et du fait qu'ici, c'est encore l'agriculture qui fait vivre : lait, bovins, grains et volaille, surtout. On pourrait revenir sur le projet d'éoliennes qui a causé pas mal de remous sur le plan politique et qui est toujours en veilleuse. Ou rappeler que le village compte une nouvelle station-service depuis deux ans, ce qui facilite pas mal la vie des locaux. On pourrait noter que Saint-Wenceslas a une population vieillissante, 50 % de ses 965 adultes ayant plus de 50 ans. Mais que la municipalité a pris cet enjeu à bras le corps, en proposant une foule d'activités pour les personnes âgées : marches, bingos, soupers pizza, films et contacts intergénérationnels. PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE Martine Bechtold, mairesse de Saint-Wenceslas On pourrait ajouter qu'ici, ça reste assez traditionnel. « Je vous dirais qu'on est un peu figés dans le temps, note Martine Bechtold, mairesse depuis 2021. Les familles ont trois ou quatre enfants. Les grands-parents cultivateurs s'occupent de leurs petits-enfants. Il y a beaucoup de bénévolat. C'est vraiment à l'ancienne. » Un architecte et deux sépultures Mais si on devait choisir un seul sujet pour parler de Saint-Wenceslas, ce serait probablement l'église du village, sur la route principale. D'abord parce qu'elle a été conçue par un architecte oublié, Louis Bourgeois (1856-1930). PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS L'architecte Louis Bourgeois Le bâtiment, qui date de 1892, ressemble à beaucoup d'églises de la région. Mais son concepteur, lui, est certainement digne de mention, puisqu'on lui doit aussi le temple baha'i de Wilmette, en Illinois, sorte de Taj Mahal version nord-américaine, qui se distingue clairement de l'architecture de son temps. « Un étonnant bâtiment et une étonnante carrière », résume France Vanlaethem, professeure émérite à l'École de design de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). PHOTO TIRÉE DU SITE WEB Louis Bourgeois a conçu la « Maison du culte » baha'i de Wilmette, en Illinois. L'autre raison de s'intéresser à l'église, c'est que, pendant notre visite, on apprend que deux anciens prêtres de la paroisse (Albert Désilets et Thomas Boucher) seraient inhumés sous le bâtiment. Une présence pour le moins insolite, dont il faudra tenir compte si un jour l'église devait changer de statut. Il y a quelques années, la fabrique a voulu vendre le bâtiment à la municipalité pour 1 $. Le conseil a refusé de l'acheter à cause de ces deux sépultures. « Trop de problématiques, résume Mme Bechtold. On ne veut pas débourser pour déterrer les corps sans savoir ce qu'on va trouver d'autre. Le danger est que ça devienne un site archéologique. » PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE L'église de Saint-Wenceslas La municipalité a pensé un moment utiliser des radars pour « voir à travers » le sol. Mais sans garantie de pouvoir identifier des ossements, on s'est abstenu. « Finalement, on s'est dit qu'on était peut-être mieux de laisser ça comme ça », conclut Mme Bechtold. Cette histoire laisse une drôle d'impression. On savait que les basiliques et les cathédrales européennes abritaient parfois des sépultures de rois ou de personnalités religieuses. Mais au Québec ? « C'est assez fréquent ici, répond Jocelyn Groulx, directeur général du Conseil du patrimoine religieux du Québec. Si ça fait plus de 100 ans que l'église est là, elle peut abriter des sépultures de prêtres ou de notables qui avaient été généreux avec la paroisse. » M. Groulx confirme que cette réalité vient avec ses complexités, que ce soit sur le plan archéologique ou sanitaire. Dans les cas où des corps doivent être exhumés, il faut en effet une autorisation de la Santé publique. « Ça peut occasionner des délais. On préfère souvent les garder là, quitte à couler une dalle de béton par-dessus », dit-il. PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE L'église de Saint-Wenceslas Assassiné par son frère Avec tout ça, on allait presque oublier de vous parler de notre saint du jour, dernier de cette série estivale. Un cas atypique, puisque celui-ci nous vient d'Europe de l'Est, et qu'il est relativement récent. Wenceslas était prince de Bohême (République tchèque). On le disait bon et courageux. Mais son frère, l'infâme Boleslav, jaloux et désireux de prendre sa place, le fera lâchement assassiner en 935 après Jésus-Christ, après lui avoir tendu un piège. Le pauvre Wenceslas tentera de se réfugier dans une église, mais le prêtre, de mèche avec les conspirateurs, lui en interdira l'entrée. IMAGE TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS L'assassinat de Wenceslas. Le futur saint tente d'échapper au piège que lui tend son frère. Mais au moment de se réfugier dans l'église, le prêtre ferme la porte. Malgré son nom exotique, saint Wenceslas est loin d'être un inconnu. Son martyre et de nombreuses biographies lui ont valu une réputation de vertu héroïque, qui a fini par conduire à sa canonisation. Il a été déclaré roi et saint patron de l'État tchèque à titre posthume. Il est aussi connu dans la culture anglo-saxonne, qui lui consacre une chanson de Noël, Good King Wenceslas, popularisée sur disque par Bing Crosby en 1949. Cet honneur ne surprend pas Robin Jensen, professeure au département de théologie de l'Université Notre-Dame, en Indiana. « Je pense qu'il était très généreux et gentil, et attentif aux pauvres, dit-elle. Cette histoire relève sans doute de la légende. Mais au fil des siècles, on a tellement brodé autour qu'elle est devenue une chanson de Noël. Je ne vais pas la chanter pour vous, mais je peux vous dire que c'est un Christmas carol [chant de Noël] très apprécié. » Pour la petite histoire, Saint-Wenceslas s'appellerait ainsi parce que la recherche d'un nom pour le village aurait eu lieu autour du 28 septembre, date de sa fête dans le calendrier des saints. Dans la région, on dit surtout « Saint-Wen », parce que c'est plus court et que ça sonne bien.

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