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Nouveau revers pour les militants antiavortement
Nouveau revers pour les militants antiavortement

La Presse

time21 hours ago

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Nouveau revers pour les militants antiavortement

Les militants québécois antiavortement ne pourront manifester dans un périmètre de 50 mètres autour des cliniques d'avortement, comme ils le réclamaient. La Cour supérieure du Québec rejette leur requête d'invalider la loi québécoise prévoyant cette zone tampon. Le gouvernement québécois salue cette « victoire ». Campagne Québec-Vie (CQV), Brian Jenkins et Roseline Lebel Caron (auparavant médecin) contestaient la législation québécoise qui interdit depuis 2016 les manifestations ou « toute autre forme d'intervention » visant à « tenter de dissuader une femme » d'obtenir un avortement à moins de 50 mètres du terrain d'une installation offrant un service d'avortement. La juge Lysane Cree a publié son jugement lundi. Elle y écrit, entre autres, que « la preuve démontre qu'une zone tampon est nécessaire autour des cliniques pour assurer le respect de la vie privée dans un contexte médical et la sécurité de tous ceux qui y travaillent ou y obtiennent des soins ». « Une mesure qui cherche à garantir que les femmes obtiennent des procédures médicales sécuritaires et qu'elles ne seront pas forcées d'aller ailleurs par peur d'être accostées ou humiliées ou de voir leur vie privée atteinte est une réponse rationnelle à un sujet d'importance de santé publique », poursuit-elle. Dans son jugement, la juge reconnaît que la loi québécoise porte atteinte au droit à la liberté d'expression et au droit de réunion pacifique des membres de CQV, des droits garantis par les chartes des droits canadienne et québécoise. Toutefois, le périmètre de 50 mètres aux abords des cliniques représente une « atteinte minimale aux droits de CQV », estime-t-elle. Le Tribunal est d'avis que les effets bénéfiques d'une protection des droits à la dignité et à la vie privée dans l'accès de services médicaux l'emportent sur les effets préjudiciables qu'elle pourrait générer. Extrait du jugement de la juge Lysane Cree Un jugement salué par Québec Dans une déclaration écrite, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, s'est réjoui de ce jugement, « une victoire importante pour la protection des cliniques offrant des interruptions volontaires de grossesse [IVG] ». « Alors qu'il y a des reculs importants ailleurs dans le monde, le Québec défendra toujours le droit des femmes de disposer de leur corps, affirme-t-il. C'est une valeur non négociable de notre nation. » La ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, qualifie aussi cette décision de « victoire importante pour les Québécoises ». « Le Québec est une nation fermement pro-choix qui défendra toujours la liberté des femmes de choisir d'interrompre ou non une grossesse », déclare-t-elle. La clinique Morgentaler « satisfaite » La directrice de la clinique Morgentaler, Léa Charpentier, s'est dite « satisfaite » du jugement. Selon elle, cette décision a une « double valeur ». « La Cour confirme que les femmes qui se rendent à ces cliniques ont le droit d'y accéder pour y recevoir des soins sécuritaires, dans un contexte confidentiel, et ce, sans aucune forme de harcèlement ou d'intimidation », écrit-elle. Le personnel, lui, doit pouvoir se rendre au travail « sans aucune contrainte et sans peur ». « Nous espérons vivement que les manifestants antiavortement vont respecter ce jugement qui confirme le droit et la liberté des femmes de choisir d'accéder sans aucune contrainte aux cliniques qui offrent les services d'IVG pour y recevoir les soins les plus sécuritaires », conclut-elle. Campagne Québec-Vie n'avait pas encore réagi publiquement au jugement au moment où ces lignes étaient écrites. En entrevue avec La Presse en novembre dernier, son président Georges Buscemi avait fait valoir que ses membres faisaient « du conseil sur les trottoirs ». Selon lui, cette activité était « tout à fait légitime, pacifique », et avait pour but de « sauver l'enfant à naître et la femme d'un geste qu'elle peut regretter ».

La question référendaire examinée par un juge
La question référendaire examinée par un juge

La Presse

timea day ago

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La question référendaire examinée par un juge

(Edmonton) Une question référendaire potentielle sur la séparation de l'Alberta du Canada a été soumise à un juge afin qu'il confirme qu'elle ne viole pas la Constitution. Jack Farrell La Presse Canadienne La formulation proposée demande une réponse par oui ou par non à la question suivante : « Êtes-vous d'accord pour que la province de l'Alberta devienne un pays souverain et cesse d'être une province du Canada ? » Le directeur général des élections de l'Alberta, Gordon McClure, a indiqué dans un communiqué que les lois provinciales exigent que les questions référendaires potentielles respectent plus de 30 articles de la Constitution, dont la Charte des droits et libertés. Le communiqué de M. McClure ne précise pas les articles précis sur lesquels portent ses doutes, et son bureau n'a pas immédiatement répondu aux questions demandant des détails. La question référendaire potentielle a été soumise au directeur des élections plus tôt ce mois-ci par Mitch Sylvestre, un dirigeant de l'Alberta Prosperity Project qui a sillonné la province pour promouvoir l'indépendance. M. Sylvestre, qui n'a pas immédiatement répondu à une demande d'entrevue lundi, a déclaré qu'il pensait que l'intérêt des Albertains pour la tenue d'un référendum sur la séparation augmentait au fur et à mesure que son organisme tenait des conférences. « Plus le message sera entendu, plus il y aura de personnes qui y seront favorables », a-t-il affirmé lors d'une entrevue le mois dernier. Le communiqué du directeur des élections indique que la Cour du Banc du Roi fixera une date pour l'audience et que M. Sylvestre et le ministre provincial de la Justice ont été informés de sa décision de soumettre la question à un juge. Si elle est approuvée, M. Sylvestre devra recueillir 177 000 signatures en quatre mois pour que la question de la séparation de l'Alberta soit soumise au vote. En juin, le directeur général des élections de l'Alberta a approuvé une question concurrente visant à ce que l'Alberta officialise sa politique selon laquelle la province ne se séparera jamais du Canada. Cette pétition, présentée par l'ancien vice-premier ministre progressiste-conservateur de l'Alberta, Thomas Lukaszuk, a été approuvée avant l'entrée en vigueur de nouvelles règles provinciales abaissant le seuil d'inscription au scrutin des référendums d'initiative citoyenne. La proposition de M. Lukaszuk diffère également en ce qu'elle vise un référendum sur une politique proposée, contrairement à la proposition de M. Sylvestre, qui vise un éventuel référendum constitutionnel. M. Lukaszuk devra recueillir près de 300 000 signatures en 90 jours. L'ancien vice-premier ministre a confirmé lundi que la collecte de signatures pour son projet de référendum devrait commencer dans les prochains jours.

Qu'est-ce qu'on attend pour officialiser les aires protégées ?
Qu'est-ce qu'on attend pour officialiser les aires protégées ?

La Presse

time2 days ago

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Qu'est-ce qu'on attend pour officialiser les aires protégées ?

Alors que la protection du territoire québécois progresse à bon rythme, la majorité des aires protégées demeurent non officialisées – et donc susceptibles d'être annulées à tout moment. Ne devrait-on pas solidifier les bases de l'édifice que l'on construit ? Le Québec se targue d'avoir protégé 17 % de son territoire, un pas important vers son objectif de 30 % en 2030. C'est encourageant. Sauf que la majorité de ces aires protégées – environ 70 %, selon mes calculs – ne sont pas encore officialisées. J'obtiens ce chiffre en additionnant les catégories « réserve de biodiversité projetée », « réserve de territoire aux fins d'aires protégées », « réserve aquatique projetée » et « réserve de parc national » dans le diagramme ci-dessous. « Ce qui nous préoccupe, c'est que tant que ces aires ne sont pas officialisées, elles peuvent être annulées », s'inquiète l'écologiste Henri Jacob, président d'Action boréale. Qu'attend-on pour accorder un statut permanent à ces territoires ? Le ministère de l'Environnement répond que le processus est complexe et compte « des travaux sur le terrain, des séances d'information publiques, voire des consultations publiques (BAPE) ». Au cabinet du ministre de l'Environnement, Benoit Charette, on affirme qu'on préfère mettre les ressources en priorité sur la protection du plus de territoires possible, quitte à les officialiser plus tard. Je comprends qu'il est difficile de tout faire en même temps, mais il me semble néanmoins que pendant que l'on construit l'édifice, on devrait aussi en solidifier les bases. Le territoire québécois est sous pression actuellement avec la foresterie, les mines et le développement électrique, et on ne voudrait surtout pas assister à des reculs sur les aires protégées. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

C'est toujours une question de vie ou de mort
C'est toujours une question de vie ou de mort

La Presse

time2 days ago

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C'est toujours une question de vie ou de mort

Ne dites surtout pas à Claude Legault que ça va bien aller. Pas sur un plateau de tournage, en tout cas. Surtout pas si vous êtes réalisateur. « Quand j'entends ça, man, je deviens nerveux », lance l'acteur avec son habituel franc-parler, qui fait toujours autant de bien. « Ça veut dire qu'ils ne le savent pas plus que moi. Ils font semblant qu'ils le savent, en se croisant les doigts. C'est vraiment de la marde. » Tout le contraire de son ami Podz qui, durant le tournage de la série Minuit, le soir, lui a insufflé la confiance nécessaire à fouiller dans les recoins les moins éclairés de son âme, sans que Claude ait besoin de lui dire explicitement qu'il n'était pas convaincu d'avoir ce qu'il faut pour incarner ce personnage. Personnage qu'il avait pourtant lui-même coécrit avec son partenaire Pierre-Yves Bernard. Ne pas être sûr de son affaire ? Ça lui arrive encore, à Claude Legault, comme pendant le récent tournage de la série La collecte, elle aussi signée Podz. « Des fois, je travaille une scène et je me dis : 'Comment on va faire ça ?' Et Podz me répond : 'Je ne sais pas, mais on va trouver.' Moi, ça me suffit. Ça veut dire qu'il ne me lâchera pas en chemin. On va la faire ensemble et on va passer au travers. » PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE Claude Legault en entrevue S'il n'a pas de formation formelle en jeu, Claude Legault est diplômé d'une école où on apprend vite, celle de l'impro. « Et dès le départ, je me suis fixé un objectif : la recherche de la vérité », se souvient le gars de 62 ans, qui n'a toujours pas guéri son allergie à la bullshit – tant mieux. « Je me suis toujours enligné là-dessus en impro. Pour moi, chaque impro, c'est une question de vie ou de mort. Si je joue, c'est vrai, ce qui m'arrive. Même si je suis en train de chevaucher un cheval, dans un édifice en feu, et de me faire pourchasser par une gang de skinheads, c'est vrai. Je te le fais vrai. Je ne joue pas au gars qui joue. » Les beaux yeux tristes de Julien Dans Minuit, le soir, la série qui a donné son impulsion à la Claude Legault-mania en 2005, c'est-à-dire il y a maintenant 20 ans, il aura non seulement été épaulé par Podz, mais aussi par une distribution tout étoiles, dont le regretté Julien Poulin. Un comédien qu'on avait peu vu dans ce genre de rôle grave, tout en circonspection et en intériorité. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Julien Poulin, Louis Champagne, Julie Perreault et Claude Legault en novembre 2006 Claude Legault reconnaît avoir été étonné en apercevant son nom sur la feuille des acteurs appelés en audition. « Je vois le line-up et je fais : ah ouain ? Julien Poulin ! » Il aura même dû pousser dans ses derniers retranchements ce « gentil bonhomme » afin qu'il montre qu'il saurait, le moment venu, déployer l'agressivité dont font parfois preuve les portiers de bar. J'ai tellement eu de fun avec Julien [Poulin]. Je n'ai pas eu de vraie conversation, d'homme à homme, avec mon père. Jamais. Ce n'est pas arrivé, comme pour beaucoup de gars de mon âge. Mais avec Julien, j'en avais. C'était un peu notre paternel, à Louis [Champagne] et à moi. Claude Legault De celui qu'il qualifie de « candeur sur deux pattes », « qui ne voulait pas faire de bruit, qui ne voulait jamais déranger », Claude Legault se souvient d'une ambivalence quant à l'amour que lui portaient les Québécois. « Il avait de la misère à prendre ça, dit-il. Il n'avait pas de misère à t'en donner, parce que nous, il nous en donnait en masse, de l'amour, il était enveloppant. Mais lui, de recevoir de l'amour, c'était difficile. Je pense qu'il a toujours été mal à l'aise avec Elvis [Gratton]. C'était devenu quelque chose de bien trop gros pour lui. Il capotait, mais en même temps, quand le monde ne le reconnaissait plus, sans qu'il le dise, ça lui faisait mal. Ce n'était pas quelqu'un qui avait le bonheur facile, Julien. Je l'appelais les beaux yeux tristes. » Pas le choix de s'en occuper Claude Legault va mieux, jure-t-il. En 2020, l'acteur a dû se stationner sur l'accotement – l'accotement de la vie – afin de soigner un épuisement professionnel. « Quand c'est arrivé, il était temps que je rentre au garage. Le bouton rouge était allumé depuis longtemps. Le niveau d'essence était bas. Les pneus étaient fesse. » PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE Claude Legault, qui va mieux Son année 2025 est au contraire déjà à placer sous le signe du plaisir, pour ne pas dire du gros fun : en plus d'animer un gala Juste pour rire à Québec le 16 août prochain, il vient tout juste de déposer devant les instances de financement le scénario d'un troisième film de la franchise Dans une galaxie près de chez vous. Il sourit, visiblement fier d'avoir eu la sagesse de prendre soin de lui. « Ces moments de faiblesse là sont naturellement bons, assure-t-il au sujet de sa pause forcée, parce que tous tes problèmes que tu pellettes sur le côté depuis des années, ils te remontent en pleine face, et comme tu n'as plus la force de les rejeter dans le fossé, ils rentrent, ils font la file et t'as pas le choix de t'en occuper. » Gala Juste pour rire de Claude Legault, le 16 août au Grand Théâtre de Québec Consultez la page du spectacle

Juste entre toi et moi avec Claude Legault
Juste entre toi et moi avec Claude Legault

La Presse

time2 days ago

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Juste entre toi et moi avec Claude Legault

Dans un entretien aussi drôle qu'intense, à son image, Claude Legault revient sur la série Minuit, le soir et sur son amitié avec le regretté Julien Poulin. Il se confie aussi sur la liberté de parole des vedettes du petit écran et sur les circonstances qui ont mené à son épuisement professionnel. Épisode 4 : Claude Legault PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE L'acteur Claude Legault avec l'animateur de Juste entre toi et moi Dominic Tardif Trois citations tirées de notre entretien À propos du financement de la télé québécoise « La télé québécoise se fait ponctionner depuis des années. Elle devient de plus en plus famélique. On voudrait faire 19-2 aujourd'hui ? Oublie ça ! Parce qu'aujourd'hui, presque toutes les séries se font dans des huis clos. Ça ne sort pas beaucoup, ça ne jase beaucoup. Il y a le fameux adage « Oui, mais souvent les contraintes amènent une créativité. « Mangez de la marde ! Ça, c'est des phrases à 1000 piastres pour te faire gober que c'est correct qu'on vienne couper dans ton budget. » Au sujet de ses déclarations durant la grève étudiante de 2012 « Camille, mon agente, qui est très préoccupée par ses ouailles, m'avait dit : « Claude, il y a une affaire qu'il faut que tu comprennes : Toi, dans ta tête, t'es encore Ti-Claude, mais pour les gens, t'es Claude Legault. T'es dans le salon du monde. Ta parole, maintenant, elle est scrutée à la loupe, peu importe ce que tu vas dire. Faque il faut que tu fasses vraiment attention. « » Et c'est là que j'ai compris que je venais de perdre une partie de ma liberté. Mais c'est correct. Ça vient avec. » Au sujet du film Gas Bar Blues (2003) et de Serge Thériault « C'est sûr que Serge était particulier. Il y a des moments où il n'arrivait juste pas. On ne savait pas trop ce qui se passait, où il était, puis finalement, il arrivait. C'était toute une gestion. Mais moi, comme je savais qu'il était de même, j'avais décidé d'être dans le care avec lui. Surtout que Serge, c'était comme une idole pour moi. J'allais lui chercher des cafés, je lui jasais. Tout le monde était ben fin avec lui. Il est superbe dans le film. Formidable. »

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