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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes évoquent un « projet » et non pas un « accord définitif »
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes évoquent un « projet » et non pas un « accord définitif »

Le Parisien

time18-07-2025

  • Politics
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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes évoquent un « projet » et non pas un « accord définitif »

« Nous avons signé un projet, pas un accord définitif », a déclaré Emmanuel Tjibaou, chef de la délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) , lors d'une conférence de presse. Alors que des voix se sont élevées pour critiquer le texte, le député indépendantiste a insisté sur le caractère évolutif du document signé début juillet dans les Yvelines , qu'il considère comme « une étape dans le processus (…) qui nous amène vers la souveraineté ». Citant le ministre des Outre-mer Manuel Valls , il a ajouté que le document était encore « susceptible d'être amendé ». Le projet doit désormais être présenté aux différentes composantes du FLNKS . Un passage devant le bureau politique du mouvement est prévu mardi, avant un congrès élargi fixé au 2 août. « Tout compromis a un prix », a reconnu Emmanuel Tjibaou, en jugeant que le texte contenait « des éléments qui sont positifs, d'autres moins bons ». Parmi les points clés du projet, le député cite notamment la création d'un État de la Nouvelle-Calédonie , le transfert immédiat de la compétence des relations extérieures, et la possibilité d'en transférer d'autres. Le texte prévoit aussi une reconnaissance internationale et une double nationalité française et calédonienne. Roch Wamytan, signataire des accords de Nouméa en 1998 et membre de la délégation, a estimé que le projet n'était « pas tout à fait équilibré ». Il a qualifié les discussions de Bougival d'« horriblement difficiles ». Pour « vérifier la pertinence de ce qui nous est proposé », les indépendantistes comptent solliciter des experts internationaux, dont des représentants des Nations unies et du Comité spécial de décolonisation de l'ONU. Plusieurs membres de la délégation ont mis en garde contre les « lectures partisanes » du texte et appelé à « clarifier les termes du débat ». « Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïté sur l'engagement des uns et des autres », a prévenu Emmanuel Tjibaou. Cette prise de parole, la première depuis leur retour en Nouvelle-Calédonie, intervient dans un climat très tendu. Des menaces de mort ont été adressées aux signataires, poussant les autorités à mettre en place un dispositif de protection policière.

Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes parlent d'un «projet» et non d'un «accord définitif»
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes parlent d'un «projet» et non d'un «accord définitif»

Le Figaro

time18-07-2025

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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes parlent d'un «projet» et non d'un «accord définitif»

Les représentants du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ont assuré vendredi à Nouméa que le texte signé sur l'avenir du territoire était «une étape» et un «projet» à discuter, face aux critiques d'une partie des indépendantistes. Les représentants du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ont assuré vendredi 18 juillet à Nouméa que le texte signé à Bougival (Yvelines) sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie devait être considéré comme «une étape» et un «projet» à discuter, alors qu'une partie des indépendantistes ont émis des critiques. «Nous avons signé un projet, pas un accord définitif», a affirmé au cours d'une conférence de presse le député Emmanuel Tjibaou, le chef de la délégation du FLNKS à Bougival, évoquant «une étape dans le processus (...) qui nous amène vers la souveraineté». Il a ajouté, disant citer les mots du ministre des Outre-mer Manuel Valls, que le texte était encore «susceptible d'être amendé». Publicité Des négociations «horriblement difficiles» Le projet d'accord sera soumis dans les jours à venir aux différents mouvements indépendantistes qui composent le FLNKS et sera présenté mardi au bureau politique du Front puis, de manière plus large, lors d'un congrès du FLNKS le 2 août. «Tout compromis a un prix», a ajouté Emmanuel Tjibaou, estimant que le projet comporte «des éléments qui sont positifs, d'autres moins bons». Parmi les avancées, il a cité la création d'un État de la Nouvelle-Calédonie, le transfert immédiat d'une compétence régalienne (les relations extérieures) et la possibilité d'en transférer d'autres, la reconnaissance internationale et l'instauration d'une double nationalité française et calédonienne. Roch Wamytan, membre de la délégation et signataire en 1998 des accords de Nouméa qui avaient instauré une autonomie progressive pour la Nouvelle-Calédonie, a évoqué un projet d'accord «pas tout à fait équilibré» et qualifié les négociations de Bougival d'«horriblement difficiles». Des spécialistes consultés au cours des négociations Pour «vérifier la pertinence de ce qui nous est proposé» et s'assurer que le projet respecte «le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes», des spécialistes nationaux et internationaux, dont ceux des Nations unies et du Comité spécial de décolonisation de l'ONU, seront sollicités. Au cours de la conférence de presse, plusieurs membres de la délégation ont souligné la nécessité de «clarifier les termes du débat» et mis en garde contre «les lectures partisanes» du texte. «Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïté sur l'engagement des uns et des autres», a prévenu Emmanuel Tjibaou. Publicité Cette prise de parole, la première depuis le retour de la délégation en Nouvelle-Calédonie, intervient dans un climat tendu et était très attendue alors que de nombreux militants indépendantistes se disent en colère. Des menaces de mort ont visé les signataires, et un dispositif de protection policière a été mis en place.

Guillaume Tabard : « L'accord sur la Nouvelle-Calédonie, un succès évident, une vigilance nécessaire »
Guillaume Tabard : « L'accord sur la Nouvelle-Calédonie, un succès évident, une vigilance nécessaire »

Le Figaro

time13-07-2025

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Guillaume Tabard : « L'accord sur la Nouvelle-Calédonie, un succès évident, une vigilance nécessaire »

Réservé aux abonnés CONTRE-POINT - La solution trouvée est un objet institutionnel inédit, donc inévitablement ambigu. C'est sur place maintenant que tout se joue. La satisfaction n'implique pas la naïveté, et le soulagement n'interdit pas la prudence. Croire que l'accord de Bougival règle la crise en Nouvelle-Calédonie et lève toutes les inquiétudes sur l'avenir de l'influence française dans le Pacifique serait une illusion. Mais le principe même de l'accord est un succès. D'autant que, jusqu'au bout, l'échec a semblé proche. Ce risque a pesé dans la décision des indépendantistes et des loyalistes d'apposer leur signature au bas d'un même texte. Car, si l'accord n'est pas une garantie pour l'avenir, repartir sur un constat d'échec était la certitude d'un scénario catastrophe, pour la paix civile autant que pour l'économie, fatal à l'archipel. Il faut donc saluer le courage des députés Emmanuel Tjibaou et Nicolas Metzdorf, dont la capacité à trouver un compromis n'est pas sans évoquer le souvenir de Jean-Marie Tjibaou et de Jacques Lafleur, signataires des accords de Matignon de 1988. Manuel Valls est-il dans le rôle de Michel Rocard, parrain de ce…

Nouvelle-Calédonie : pourquoi l'accord signé est « historique », même si « tout reste à faire »
Nouvelle-Calédonie : pourquoi l'accord signé est « historique », même si « tout reste à faire »

Le Parisien

time12-07-2025

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Nouvelle-Calédonie : pourquoi l'accord signé est « historique », même si « tout reste à faire »

La photo symbolique a été postée vers 7h30 du matin. On y voit le député loyaliste Nicolas Metzdorf checker du poing le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou. L' avenir de la Nouvelle-Calédonie s'est ainsi noué au lever du jour, samedi 12 juillet, dans une salle épuisée d'un hôtel sans âme de Bougival (Yvelines). À 17 000 km de Nouméa, c'est là que les représentants politiques de l'archipel et de l'État ont écrit un nouvel épisode de cette histoire tourmentée, plus d' un an après les violences insurrectionnelles de mai 2024 qui ont mis l'économie à terre sur le Caillou. Sous les yeux du ministre des Outre-mer, Manuel Valls , accompagné de conseillers de l'exécutif, les forces politiques calédoniennes ont toutes signé un accord « historique » , salué par Emmanuel Macron , qui a reçu les acteurs de cette folle nuit de tractations samedi en fin de journée à l'Élysée. C'est sous son impulsion que le dialogue avait repris depuis une semaine et demie, après l'échec d'une séquence de négociations au mois de mai. Au terme d'une ultime nuit tendue, au cours de laquelle la négociation a failli capoter, les rédacteurs ont acté la création d'un « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution, selon une organisation institutionnelle « sui generis » (« de son propre genre »). Autrement dit : une trouvaille juridique et sémantique inédite, suffisamment floue et originale pour que chacun des camps y trouve son compte. D'un côté, elle donne aux indépendantistes plus d'autonomie, mais maintient, de l'autre, le lien avec la France chère aux loyalistes. Le Caillou pourra donc être reconnu par la communauté internationale sans bénéficier automatiquement d'un siège à l'ONU. Intitulé le « pari de la confiance », ce projet de 13 pages crée également une nationalité calédonienne, les habitants répondant aux critères de citoyenneté bénéficiant de la double nationalité française et calédonienne. Il offre aussi la possibilité au Congrès de Nouvelle-Calédonie de demander quand il le veut, à la majorité des trois cinquièmes, un transfert des compétences régaliennes suivantes : la défense, la monnaie, la sécurité et l'ordre public, la justice et le contrôle de légalité, qui demeurent, pour l'heure, dans le giron de l'État. Dans un autre point clé, l'accord ouvre le corps électoral local aux résidents de Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans à partir des élections provinciales de 2031. C'est précisément le projet de « dégel » de ce corps électoral qui avait mis le feu aux poudres et déclenché les violences des soutiens des indépendantistes. Il s'accompagne d'un futur « pacte de refondation économique et financière » qui prévoit un « plan stratégique » pour le nickel, et une trajectoire pour la « relance et la diversification économique », sans aucun chiffrage. S'il offre un horizon de sortie à la grave crise qui touche l'archipel, cet accord doit encore passer de multiples étapes risquées. Le texte prévoit d'abord l'adoption cet automne d'une loi organique reportant les élections provinciales à juin 2026, avant un projet de loi constitutionnelle, modifiant le titre XIII de la Constitution, qui devra être adopté par le Parlement réuni en Congrès. Les Calédoniens seront ensuite appelés à se prononcer sur l'accord lors d'un référendum, prévu en février 2026. Ses signataires ont désormais la lourde charge de le faire adopter par leurs « bases », chauffées à blanc. Une gageure, d'autant plus qu'une bonne partie de la population, usée par des années d'affrontement de la classe politique calédonienne, exprime de plus en plus son rejet, tous bords confondus. « Là, on se fait déchirer à Nouméa », soufflait l'une des parties, après la conclusion de l'accord. « Avec un accord politique, tout reste à faire », convenait un Manuel Valls aux yeux tirés, dans son bureau de la rue Oudinot, samedi à la mi-journée. « Maintenant, il faut le défendre. Aux délégations calédoniennes de convaincre, avec conviction. On connaît les risques, poursuit le ministre, qui veut rester « confiant », mais aussi « prudent », car la Nouvelle-Calédonie peut nous réserver de bonnes et de mauvaises surprises… »

Nouvelle-Calédonie : les Kanaks Emmanuel Tjibaou et Alcide Ponga, deux adversaires au cœur des négociations politiques
Nouvelle-Calédonie : les Kanaks Emmanuel Tjibaou et Alcide Ponga, deux adversaires au cœur des négociations politiques

Le Figaro

time07-07-2025

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Nouvelle-Calédonie : les Kanaks Emmanuel Tjibaou et Alcide Ponga, deux adversaires au cœur des négociations politiques

Réservé aux abonnés PORTRAITS - Réunis en sommet par Emmanuel Macron depuis mercredi, le député indépendantiste, fils de Jean-Marie Tjibaou, et le président LR du gouvernement local sont devenus deux hommes forts de l'archipel, qu'ils tentent de rebâtir après les violences du printemps 2024. Les deux hommes sont assis côte à côte dans la salle des fêtes de l'Élysée, ce mercredi 2 juillet, quand Emmanuel Macron ouvre le sommet sur la Nouvelle-Calédonie. Le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou, 49 ans, barbe noir et blanc, et le dirigeant loyaliste Alcide Ponga, 50 ans, en sobre costume-cravate, expliquent au chef de l'État leurs priorités : retisser les liens d'une société clivée et relancer une économie exsangue, dans cet archipel meurtri par les violences du printemps 2024. Malgré leurs rêves différents pour la Nouvelle-Calédonie - l'un l'imagine souveraine, l'autre ancrée dans la France -, les deux Kanaks assurent vouloir trouver un « chemin » pour sortir leur territoire de l'impasse. Lundi, au sixième jour de négociations politiques avec une vingtaine d'élus, à l'hôtel Hilton de Bougival (Yvelines), ils ont une nouvelle fois discuté de la proposition du président de la République : une « transition » de 15 à 20 ans pour stabiliser la société calédonienne

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