
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes évoquent un « projet » et non pas un « accord définitif »
Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS)
, lors d'une conférence de presse. Alors que des voix se sont élevées pour critiquer le texte, le député indépendantiste a insisté sur le caractère évolutif du
document signé début juillet
dans
les Yvelines
, qu'il considère comme « une étape dans le processus (…) qui nous amène vers la souveraineté ».
Citant le ministre des Outre-mer
Manuel Valls
, il a ajouté que le document était encore « susceptible d'être amendé ».
Le projet doit désormais être présenté aux différentes composantes du
FLNKS
. Un passage devant le bureau politique du mouvement est prévu mardi, avant un congrès élargi fixé au 2 août.
« Tout compromis a un prix », a reconnu Emmanuel Tjibaou, en jugeant que le texte contenait « des éléments qui sont positifs, d'autres moins bons ».
Parmi les points clés du projet, le député cite notamment la création d'un État de
la Nouvelle-Calédonie
, le transfert immédiat de la compétence des relations extérieures, et la possibilité d'en transférer d'autres. Le texte prévoit aussi une reconnaissance internationale et une double nationalité française et calédonienne.
Roch Wamytan, signataire des accords de Nouméa en 1998 et membre de la délégation, a estimé que le projet n'était « pas tout à fait équilibré ». Il a qualifié
les discussions de Bougival
d'« horriblement difficiles ».
Pour « vérifier la pertinence de ce qui nous est proposé », les indépendantistes comptent solliciter des experts internationaux, dont des représentants des Nations unies et du Comité spécial de décolonisation de l'ONU.
Plusieurs membres de la délégation ont mis en garde contre les « lectures partisanes » du texte et appelé à « clarifier les termes du débat ». « Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïté sur l'engagement des uns et des autres », a prévenu Emmanuel Tjibaou.
Cette prise de parole, la première depuis leur retour en Nouvelle-Calédonie, intervient dans un climat très tendu. Des menaces de mort ont été adressées aux signataires, poussant les autorités à mettre en place un dispositif de protection policière.
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