
Nouvelle-Calédonie : les Kanaks Emmanuel Tjibaou et Alcide Ponga, deux adversaires au cœur des négociations politiques
PORTRAITS - Réunis en sommet par Emmanuel Macron depuis mercredi, le député indépendantiste, fils de Jean-Marie Tjibaou, et le président LR du gouvernement local sont devenus deux hommes forts de l'archipel, qu'ils tentent de rebâtir après les violences du printemps 2024.
Les deux hommes sont assis côte à côte dans la salle des fêtes de l'Élysée, ce mercredi 2 juillet, quand Emmanuel Macron ouvre le sommet sur la Nouvelle-Calédonie. Le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou, 49 ans, barbe noir et blanc, et le dirigeant loyaliste Alcide Ponga, 50 ans, en sobre costume-cravate, expliquent au chef de l'État leurs priorités : retisser les liens d'une société clivée et relancer une économie exsangue, dans cet archipel meurtri par les violences du printemps 2024.
Malgré leurs rêves différents pour la Nouvelle-Calédonie - l'un l'imagine souveraine, l'autre ancrée dans la France -, les deux Kanaks assurent vouloir trouver un « chemin » pour sortir leur territoire de l'impasse. Lundi, au sixième jour de négociations politiques avec une vingtaine d'élus, à l'hôtel Hilton de Bougival (Yvelines), ils ont une nouvelle fois discuté de la proposition du président de la République : une « transition » de 15 à 20 ans pour stabiliser la société calédonienne
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« C'est une belle récompense pour les enquêteurs », se félicite la colonelle Christelle Tarrolle, cheffe de la section de recherche d'Orléans ( Loiret ) de la gendarmerie. Derrière elle, ce 26 juin 2025, se trouvent 13 camping-cars qui viennent d'être offerts aux forces de l'ordre par la Macif. Ces véhicules ne se retrouvent pas là par hasard. Ils font partie d'un plus groupe plus important qui a été retrouvé par des gendarmes à la suite d'une opération de démantèlement d'un large réseau de trafiquants, actif sur l'ensemble du territoire national. Partant d'un signalement, les enquêteurs orléanais ont concentré leurs « efforts sur les camping-cars, même si le réseau blanchissait également des véhicules utilitaires ou particuliers », précise la colonelle Tarrolle. Les malfaiteurs réutilisaient des accès légaux au système d'immatriculation des véhicules (SIV) pour immatriculer des véhicules volés, tout en modifiant physiquement les numéros de série sur les châssis. Au total, les enquêteurs ont pu identifier 151 camping-cars volés et maquillés, représentant un préjudice de 8,4 millions d'euros. Deux opérations judiciaires ont été menées. « Dans un premier temps, nous avons interpellé les têtes du réseau, composées de personnes françaises ou binationales », détaille la cheffe de section. « Ensuite, une opération nationale de démaquillage a permis de retrouver 58 véhicules, parfois localisés à l'étranger. » Sur les 58 véhicules saisis, 13 étaient devenus la propriété de la Macif, les assurés ayant déjà été indemnisés. L'assureur a alors choisi de les offrir à la gendarmerie nationale. Un don estimé à plus de 700 000 euros. « Ce don de 13 camping-cars illustre un engagement de longue date pour la Macif », explique Ingrid Salvayre, responsable de la lutte antifraude à la Macif. « En effet, nous faisons régulièrement des dons de véhicules aux unités de la gendarmerie, que ce soit pour des missions de proximité ou pour des unités d'élite comme le GIGN. » Plutôt que d'être détruits ou cédés à bas prix, ces véhicules seront ainsi utilisés à bon escient. « Pour un assureur mutualiste comme la Macif, ce don exceptionnel à la gendarmerie est un moyen d'exploiter durablement ces véhicules qui ne peuvent plus être utilisés ou vendus sur le marché, tout en soutenant les missions de proximité et de sécurité de la gendarmerie », conclut Ingrid Salvayre. Les camping-cars seront principalement affectés aux brigades mobiles, afin de renforcer la présence des gendarmes en zone rurale. D'autres serviront à l'aide aux victimes ou encore à la sécurité routière sur les aires d'autoroute. En revanche, pour ceux qui avaient acheté les véhicules de bonne foi aux receleurs, l'affaire est loin d'être terminée. « Pour certains, il ne pouvait pas y avoir de doute : quand on achète un véhicule à 20 000 euros au lieu de 60 000 ou 80 000, avec très peu de kilomètres, on sait qu'il y a un problème », indique la colonelle Tarrolle, avant d'ajouter : « De toute façon, ces véhicules ne peuvent plus rouler, car les numéros de série sont faux. » Si le propriétaire initial est systématiquement indemnisé par l'assureur, les acquéreurs de bonne foi devront ainsi se tourner vers leur assurance ou les tribunaux pour tenter d'obtenir réparation.


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