
« Nous travaillons toute l'année » : des écogardes payés par l'écotaxe protègent les espaces naturels de l'île de Ré
pour vérifier si les dimensions sont conformes à la loi
. À savoir 4 cm pour la palourde européenne et 3,5 cm pour la japonaise. Encore faut-il savoir les distinguer.
L'agent l'aide à les différencier, mais Huguette va devoir « en jeter la moitié » qui ne « font pas la maille ». Les palourdes retournent dans la vase. La pêcheuse à pied conserve son enthousiasme. « C'est très rare que ce soit tendu. Généralement, tout se passe bien », relève Jean-Alexandre Fortier. En cette matinée du mois de juin, il participe à une action de sensibilisation en binôme avec sa consœur Laura Michenaud. Durant quatre heures, ils rappellent la réglementation en vigueur aux pêcheurs, à titre préventif.
La prévention sur le littoral auprès des pêcheurs ne représente qu'une de leurs nombreuses missions : ils en ont recensé 128 ! L'équipe de dix écogardes a pour rôle principal de gérer, préserver et entretenir les 800 ha d'espaces naturels de l'île appartenant au Conservatoire du littoral. « Nous travaillons toute l'année », répond Laura Michenaud à des pêcheurs à pied pensant qu'ils sont saisonniers.
Employés par la communauté de communes rétaise, ils organisent également de multiples animations à destination du grand public et des scolaires : chantiers participatifs, balades commentées en pleine nature, ateliers, interventions dans les jardins des particuliers, etc.
Implantés depuis 2009 sur ce territoire composé de 80 % d'espaces naturels, leurs salaires sont payés grâce à l'écotaxe. Selon les chiffres de la communauté de communes,
les recettes du pont s'élèvent à 13,5 millions d'euros par an en moyenne
. Parmi ce total, 6 millions d'euros sont dédiés aux travaux d'entretien et aux frais de gestion de l'ouvrage.
Le reste, 7,5 millions d'euros, constitue cette fameuse écotaxe et est partagé entre le département, la communauté de communes et les communes elles-mêmes, pour financer des mesures de préservation de l'île, comme la protection des espaces naturels ou la mise en place de transports propres. Pas moins de 4,1 millions d'euros reviennent ainsi aux collectivités locales rétaises pour, entre autres, financer les écogardes.
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Après sept ans de pouvoir, ils sont incapables de se réformer. L'impasse macroniste est totale Jean-Philippe Tanguy Publicité Le camp nationaliste n'avait de toute façon pas attendu la prise de parole du premier ministre pour mettre la pression et placer haut la barre des exigences. « Ce ne sera pas comme avec Michel Barnier, ni même le premier budget de Bayrou », expliquait, plus tôt dans la journée de mardi, un proche de la patronne des députés RN, avant d'enchérir : « Cette fois-ci, il va falloir que le premier ministre fasse réellement des économies là où nous le demandons. Cela veut dire, des économies sur l'immigration, sur la dépense de l'État, la contribution à l'Union européenne. Nos lignes rouges seront plus dures qu'avant. » En coulisses, un stratège lepéniste relève en fait un changement de paradigme depuis la fin du conclave sur la réforme des retraites : « Depuis que les socialistes se sont remis à vouloir censurer le gouvernement, cela nous replace au centre du jeu. François Bayrou n'aura pas d'autre choix que de nous écouter, ou il tombera. » Et le même d'ajouter : « Et s'il reprend nos propositions, il aura des problèmes avec sa coalition. » « Il y a dix fois plus d'impôts et de spoliations diverses sur les Français que d'économies structurelles, c'est inadmissible. Après sept ans de pouvoir, ils sont incapables de se réformer. L'impasse macroniste est totale », point Jean-Philippe Tanguy, le « M. Finances » du RN, auprès du Figaro. Quand le maire de Perpignan, Louis Aliot, n'a pas pu s'empêcher de citer Albert Einstein : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème ! » « Discours sans concession » Une fois n'est pas coutume, le Rassemblement national et la gauche ont presque parlé d'une même voix. 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