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«On n'attend rien du RN» : comment François Bayrou veut faire avaler sa potion budgétaire

«On n'attend rien du RN» : comment François Bayrou veut faire avaler sa potion budgétaire

Le Figaro3 days ago
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ANALYSE - Le premier ministre a présenté mardi son plan pour rétablir les comptes publics. Il souhaite notamment geler retraites et prestations, supprimer deux jours fériés et mettre à contribution les plus fortunés.
Depuis qu'il a été nommé premier ministre en décembre, François Bayrou est régulièrement accusé de lenteur ou d'immobilisme. En présentant son plan pour rétablir les comptes publics, mardi, il a tenté de changer de dimension. « C'était courageux, précis et propre, à contre-pied de ce qu'on reproche habituellement à Bayrou », se réjouissait l'un de ses amis en sortant de la conférence de presse. Mais le risque est grand, puisque l'ambition des annonces est inversement proportionnelle à leurs chances de concrétisation, compte tenu de l'absence de majorité pro-gouvernement dans une Assemblée nationale fragmentée.
Reste que François Bayrou a tenu à mettre sur la table des pistes politiquement explosives pour réaliser près de 44 milliards d'économies en 2026 par rapport à la trajectoire qui se dessinait. Lui qui avait d'abord annoncé le chiffre de 40 milliards y a en effet ajouté un « effort inédit de réarmement » en matière de défense, à la demande d'Emmanuel Macron, qui a annoncé…
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La ministre de l'Écologie confirme le maintien de l'Ademe et de l'Office français de la biodiversité
La ministre de l'Écologie confirme le maintien de l'Ademe et de l'Office français de la biodiversité

Le Figaro

time24 minutes ago

  • Le Figaro

La ministre de l'Écologie confirme le maintien de l'Ademe et de l'Office français de la biodiversité

Alors que François Bayrou souhaite réorganiser les agences de l'État, Agnès Pannier-Runacher a indiqué que l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie ainsi que l'Office français de la biodiversité étaient «maintenus» «car très utiles». La ministre se bat pour ses agences. Dans un entretien à Télématin le 18 juillet, la ministre de la Transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques a confirmé le maintien de l'Ademe et de l'OFB, des agences d'État qu'elle juge «très utiles». Elles sont, depuis plusieurs mois, dans le collimateur du gouvernement et de certains parlementaires à la recherche d'économies budgétaires. Cette annonce intervient alors que le Premier ministre François Bayrou a annoncé en début de semaine la réorganisation des opérateurs et multiples agences de l'État - par le moyen de réinternalisations ou de fusions. La ministre a confirmé que l'Ademe et l'OFB seront conservées. «Elles sont maintenues car très utiles», a t-elle assuré. «L'Ademe permet de payer moins cher la facture d'énergie quand on accompagne une collectivité locale qui souhaite s'équiper d'un réseau de chaleur», a-t-elle donné comme exemple. Cette agence a fait l'objet de violentes critiques par diverses personnalités LR comme Valérie Pécresse et le président du Sénat Gérard Larcher, pour son coût et un supposé manque d'efficacité. Elle est passée d'un budget opéré de 800 millions d'euros en 2020 avec 935 ETP à 3,4 milliards en 2024 pour 1300 ETP selon son président Sylvain Waserman. L'OFB, chargé de la protection et la restauration de la biodiversité, est aussi sur la sellette, avec ses 625 millions d'euros de budget et ses 3 0000 agents. «L'agence permet de lutter contre la pollution de l'eau», a défendu la ministre. Publicité Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs affirmé que le budget du ministère de l'écologie «augmente légèrement». «Je fais des efforts comme tous les autres ministères.» Mais «on a besoin de moyens pour lutter contre les incendies, la montée des eaux, a rénovation des maisons». «La dette financière n'efface pas la dette écologique » a-t-elle campé. Ma Prime Rénov, le bonus écologique et le leasing social maintenus «L'essentiel des dispositifs Ma PrimeRénov' sont clairement maintenus», a par ailleurs affirmé la ministre. Ce dispositif d'aide à la rénovation énergétique des logements a fait l'objet de nombreux remous. Le 4 juin 2025, le ministre de l'économie avait confirmé sa suspension, à cause «d'un encombrement» et «d'un excès de fraudes» tout en indiquant espérer le rétablir «d'ici la fin de l'année». Mais la ministre des comptes publics a annoncé quelques jours plus tard que MaPrimeRénov' redémarrera le 15 septembre après une suspension cet été pour permettre d'identifier les dossiers frauduleux. «Nous finalisons des textes pour lutter contre la fraude», a confirmé Agnès Pannier-Runacher sur Télématin. Elle a aussi assuré le maintien du bonus écologique et du leasing social: «Je confirme que le bonus écologique sera maintenu l'année prochaine. Il n'est pas question de revenir sur son niveau». Il a été remplacé le 1er juillet par une aide à l'acquisition d'une voiture électrique, sous forme d'un certificat d'économie d'énergie. Quant au leasing social, le gouvernement avait déjà annoncé la reconduction du dispositif pour 2025. Il «sera également maintenu». Ce dispositif permet d'avoir accès à un véhicule électrique sous condition de ressource. «Ces dispositifs restent en l'état, je souhaite qu'on les concentre sur classe moyenne et classes populaires».

Comment le pantalon blanc est devenu l'uniforme du cavalier (et était-ce une bonne idée ?)
Comment le pantalon blanc est devenu l'uniforme du cavalier (et était-ce une bonne idée ?)

L'Équipe

time24 minutes ago

  • L'Équipe

Comment le pantalon blanc est devenu l'uniforme du cavalier (et était-ce une bonne idée ?)

En compétitions officielles de sauts d'obstacles, dont les Championnats d'Europe qui ont lieu en ce moment en Espagne, de dressage et de concours complet, les cavaliers tant hommes que femmes sont obligés de porter un pantalon blanc, vestige d'une tradition... salissante au contact des chevaux. C'est un choix vestimentaire que les puristes de la mode qualifieraient de faute de goût ». D'autres y verront un choix peu flatteur, voire totalement illogique. Mais presque tous les cavaliers, ceux qui sont vraiment concernés, vous diront que ce semblant d'uniforme est très élégant. Le pantalon blanc - ou crème parfois - est obligatoire, ou très fortement recommandé, dans toutes les compétitions officielles d'équitation en France et à l'international dans les trois disciplines olympiques : sauts d'obstacles, dressage et concours complet, peu importe le niveau du cavalier et de son cheval. Difficile de remonter la trace historique de son apparition. Certains la relient au développement du polo et la création des "jodhpurs" en référence à la ville Jodhpur, bastion de l'équitation en Inde au XIXe siècle. L'idée était de créer des pantalons qui permettaient au cavalier de ne pas être dérangé dans ses mouvements, et surtout renforcés au niveau des genoux pour éviter les frottements. Météo oblige, ces jodhpurs étaient blancs pour garder autant que possible les cavaliers au frais. Couleur de l'aristocratie et de l'armée La colonisation et la mondialisation sont passées par là, et ces pantalons blancs ont été exportés au Royaume-Uni. La légende raconte que Sir Pratap Singh, l'un des fils du Maharadja de Jodhpur, s'est rendu outre-Manche pour le jubilé de la Reine Victoria en 1887, encore Impératrice des Indes. Accompagnés de son équipe de polo, le prince et ses cavaliers ont conquis les Britanniques avec leurs jodhpurs. Le blanc, couleur de l'aristocratie, des gens qui ne travaillent pas et donc qui ne se salissent pas, tout comme le polo en était le sport, est alors resté. Le pantalon blanc était aussi utilisé par les militaires - notamment sous le Premier Empire en France - pour des raisons pratiques : il est plus facile à repérer sur un champ de bataille. Il n'est désormais plus question de guerre à cheval, et moins question de polo, mais le pantalon blanc moulant est resté. Et s'il est désormais devenu acceptable, voire carrément tendance, de porter un pantalon blanc l'été, les experts de la mode vous orienteront plutôt vers un pantalon coupe droite ou évasée, en jean ou en lin... bien loin du pantalon blanc en coton épais ou tissu technique porté par les cavaliers. « Quand il faut se trimballer son pantalon blanc toute la journée, il y a la boue, il y a la bave... » Lola, cavalière amateur depuis plus de 18 ans L'équitation est un sport qui demande de passer du temps avec son cheval : le brosser, le nourrir, lui curer les sabots, nettoyer son box... Et peut-être voyez-vous où l'on veut en venir avec les nôtres, de gros sabots : ce sport et les pantalons blancs font rarement bon ménage. Le blanc reste rarement blanc après une journée de concours sous la pluie qui a démarré à 5 heures du matin et s'est terminée à 20 heures - c'est arrivé au moins une fois à tous les cavaliers amateurs. « C'est très élégant, je trouve ça très esthétique, mais en concours à petit niveau, ce n'est absolument pas pratique, assène Lola, 23 ans, cavalière amateur depuis plus de 18 ans. Quand il faut se trimballer son pantalon blanc toute la journée, il y a la boue, la bave... » « Je n'ai jamais regretté d'être propre à cheval » Si les cavaliers que vous avez croisés aux Jeux Olympiques ou sur de prestigieux terrains de concours, affichaient un pantalon d'un blanc étincelant, c'est souvent parce que ce ne sont pas eux qui s'occupent de leurs chevaux avant d'entrer en piste, mais leur groom, la personne en charge de tous les soins du cheval, y compris les plus salissants. « Notre problème, c'est qu'on se met vite en tenue de compétition, ironise Thierry Rozier, cavalier professionnel, ancien membre de l'équipe de France de sauts d'obstacles. Alors que je n'ai jamais rencontré un judoka en kimono dans la rue en allant à ses combats. Mon pantalon blanc, je le mets dix minutes avant de monter, je me change dans ma voiture. » Le fils de Marcel Rozier, champion olympique par équipe de sauts d'obstacles à Montréal en 1976, tient à ce que cette tenue reste. « Quel est le plus beau tournoi de tennis ?, interroge-t-il. Wimbledon. Parce qu'ils ont gardé cette tenue blanche qui est classe et belle. Je crois qu'il faut rester un peu dans le classicisme, je n'ai jamais regretté d'être en blanc et propre quand je montais et je trouve que ça reflète aussi le cheval », assène-t-il. « La tradition, ça a du bon, on apprend à être soigné, c'est une discipline dans le sens où à cheval on apprend aussi à se tenir droit, à être fiers, à prendre soin de son pantalon immaculé, développe Violeta, 29 ans, cavalière amateur depuis 25 ans, elle aussi partagée sur le sujet. Mais d'un autre côté, l'uniforme par définition contraint, et ne laisse aucune expression personnelle. » Et les complexes ? Et la cavalière de souligner que « des tas de cavalières et surtout en compétition ont développé des complexes et des troubles du comportement alimentaire », pas uniquement à cause du pantalon blanc, elle le concède. Elle s'interroge cependant sur le lien avec cette tenue qui a tendance à souligner les aspérités du corps, celles que l'on aimerait que personne ne voie alors qu'elles sont toutes normales. Les experts vous répéteront que contrairement au noir qui amincit la silhouette, le blanc, lui, la grossit. « Je comprends que les femmes se sentent parfois mal à l'aise parce que le blanc, ce n'est pas une couleur qui met en valeur, ça ne fait pas un beau corps. J'en ai remis un il y a quelques jours, et je me suis dit : ''Ça ne me fait pas du tout de belles jambes'' », soupire Lola. Et si vous êtes une cavalière, combien de fois, pendant cette semaine du mois, vous êtes-vous tournée vers une autre cavalière en lui montrant discrètement vos fesses et votre pantalon blanc pour lui demander si tout va bien de ce côté-là ? « Effectivement, c'est super casse-bonbons quand on a nos règles. Ce n'est vraiment pas pratique », abonde Lola. « Il y a mille choses qu'il faudrait changer avant ça je trouve », conclut pourtant Violeta. Les deux cavalières ont trouvé la parade : un jogging large et foncé qu'elles enfilent par-dessus, puis qu'elles enlèvent juste avant de se mettre en selle. Le couturier Karl Lagerfeld qualifierait sûrement ça de « signe de défaite » mais ainsi, le blanc reste presque blanc.

Pour ou contre les espadrilles compensées, si chères aux vacancières dans le Sud-Ouest ?
Pour ou contre les espadrilles compensées, si chères aux vacancières dans le Sud-Ouest ?

Le Figaro

time24 minutes ago

  • Le Figaro

Pour ou contre les espadrilles compensées, si chères aux vacancières dans le Sud-Ouest ?

Si elles mettent rarement d'accord, ces chaussures reviennent pourtant chaque été. Aussi bien sur les plages que dans les rues des grandes villes. Les espadrilles compensées, bonne idée ou faute de goût ? À la rédaction de Madame Figaro, deux journalistes mode ont tranché. Pour quelques-uns, ces chaussures ne sont portées que par les professeures d'espagnol. Pour d'autres, elles incarnent la vacancière du Sud-Ouest de la France. Quand certains jurent qu'elles ont toujours été, qu'elles sont et qu'elles resteront ringardes. L'espadrille, cette chaussure traditionnelle d'Espagne (ou du Pays basque défendront les plus chauvins) fait partie de ces souliers qui divisent le plus chaque été. Notamment son modèle à talon, popularisé par Yves Saint Laurent lors d'un défilé en 1971, avant d'être fabriqué à la chaîne et vendu à foison dans les grandes enseignes dès les années 1980. Chaussure de plage, chaussure de en 2025, l'espadrille compensée divise, jusqu'à la rédaction de Madame Figaro. Pour : l'avis de la journaliste mode Emma Martin «Je remercie encore Yves Saint Laurent d'avoir osé soumettre cette brillante idée, d'espadrille à semelle compensée donc, à la maison Castañer, lors d'un défilé en 1971. Et je ne m'étonne pas de les voir et revoir partout depuis, signant l'arrivée de l'été. Leur atout ? Un confort à toute épreuve alors même que le pied est cambré, et une élégance décontractée versus les escarpins aux talons de la même hauteur. À mon sens, elles sont de véritables icônes du vestiaire estival, pouvant être portées avec absolument tout : du jean flare à la jupe midi, en passant par le short ou la robe longue. Et la paire culte de ces femmes souvent originaires du Sud-Ouest, la quarantaine ou la cinquantaine, qui la portent le matin au marché et le soir au resto. Et puis ces espadrilles sont aussi une affaire royale : de Lady Diana à Kate Middleton, en passant par la reine Letizia d'Espagne, elles en ont toutes portées.» Lady Diana et ses espadrilles Castañer à Gloucestershire. (Le 12 juillet 1981.) Anwar Hussein / Getty Images Publicité Contre : l'avis du journaliste mode Augustin Bougro «Je ne suis pas spécialement contre. J'ai connu beaucoup de femmes dans mon entourage qui ont fièrement porté ces chaussures pendant des années, à la ville comme à la plage, parfois jusqu'à détruire la semelle tressée rendant le soulier importable. Ça m'a longtemps amusé, et j'avoue que certaines combinaisons étaient plutôt réussies, notamment lorsqu'elles étaient chaussées avec ces longues robes fluides, colorées et imprimées qui annonçaient l'arrivée des beaux jours. Seulement, à quoi bon rajouter un talon à cette chaussure imaginée pour des raisons de confort et de praticité, comme pouvoir marcher sur le sable chaud en évitant de tanguer et de se brûler les pieds. Au-delà de dénaturer le propos premier de l'espadrille, il faut aussi admettre que la version compensée a mal vieilli. Malgré les (rares) efforts de certaines marques pour la remettre au goût du jour, leur design très reconnaissable les empêche de se réinventer convenablement. Finalement, peut-être que la femme en espadrille compensée est celle qui préfère joindre l'utile à l'agréable plutôt que de perdre son temps à réfléchir un look. Comme si elle avait un jour trouvé refuge dans une zone de confort mode sans issue de secours, elle, qui n'a que faire des tendances. Il existe pourtant d'autres alternatives largement plus modernes : les sabots en daim, les tongs en cuir ou les spartiates. Et puis, en grand amateur de mode, j'ai toujours adoré le bruit des talons sur le sol. Avec l'espadrille compensée, c'est comme marcher sur de la moquette toute la journée. Décevant, donc.»

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