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« Je suis content de mon legs jusqu'à présent », dit François Legault
« Je suis content de mon legs jusqu'à présent », dit François Legault

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time6 hours ago

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« Je suis content de mon legs jusqu'à présent », dit François Legault

(Québec) « Quand je regarde l'économie du Québec, je suis content de mon legs jusqu'à présent et ça s'annonce bien pour les prochaines années, incluant pour un troisième mandat », a déclaré le premier ministre François Legault. Patrice Bergeron La Presse Canadienne Au cours d'une entrevue avec La Presse Canadienne diffusée dimanche, il a ainsi laissé entendre qu'il était fier de l'héritage économique qu'il était en train de laisser au Québec, à un an à peine des élections générales de 2026. En chute constante dans les sondages depuis 2023, critiqué pour un resserrement budgétaire en éducation, menacé par un ralentissement économique, ébranlé par l'effondrement de Northvolt, M. Legault a néanmoins assuré qu'il allait livrer bataille au prochain scrutin. « L'économie d'abord » Appelé à discuter du legs qu'il aimerait que les Québécois retiennent, il a immédiatement évoqué son bilan économique, avant même d'autres engagements électoraux qu'il avait formulés, par exemple les maternelles 4 ans, les Maisons des aînés, etc. « C'est l'économie d'abord », a-t-il répondu. Puis il a rappelé qu'il avait négocié une nouvelle entente de 50 ans avec Terre-Neuve-et-Labrador, en décembre dernier, pour l'exploitation de la centrale hydro-électrique de Churchill Falls et l'augmentation de la production d'électricité par divers projets connexes. « C'est un grand legs pour moi », a déclaré le premier ministre, en rappelant aussi les 200 milliards de projets de production d'énergie dans les cartons d'Hydro-Québec. Il n'a toutefois pas parlé de la filière batterie, qui a pourtant attiré des milliards de dollars en investissements privés au Québec, mais qui a été entachée par le fiasco du projet d'usine de Northvolt en Montérégie. Le chef du gouvernement caquiste a cependant abordé la question des « minéraux critiques », un des atouts du Québec, essentiels à la fabrication des batteries et appareils électroniques. Défense Et il a mentionné le nouveau filon potentiel pour le Québec, la défense, une industrie en forte croissance, en raison du réarmement annoncé par le gouvernement fédéral, mais aussi des investissements massifs de l'Union européenne, notamment en raison de la menace russe, de l'exigence de l'OTAN d'augmenter à 5 % du PIB de chaque État membre les dépenses dans ce secteur, des pressions américaines en ce sens, mais aussi des signaux du président Trump en faveur d'un désengagement US de la défense commune. La toute récente mission de quatre jours du premier ministre à Paris, en juin, s'est révélée être en plus grande partie une prospection du secteur défense, une filière encore peu développée au Québec. Il a notamment passé toute une journée au Salon aéronautique du Bourget, le grand rendez-vous biennal de l'industrie de l'aviation et de la défense. Il n'y a toutefois pas eu d'annonces ou de signature de contrats majeurs, comme c'est souvent la coutume dans ce type de mission économique du premier ministre. Semer des graines Mais M. Legault a rappelé qu'il a rencontré des dirigeants de Thales, de Dassault, de Safran et d'Airbus, quatre géants industriels de la défense en France et dans le monde. « Je leur ai demandé : pourquoi vous ne venez pas vous installer un peu plus au Québec ? » a-t-il résumé. Ça reste ma priorité de créer des emplois bien payés au Québec François Legault Plus tôt en juin, Ottawa a annoncé une enveloppe de 9 milliards supplémentaires par année en défense. M. Legault compte bien en faire profiter le Québec. « Il faut s'assurer d'avoir des retombées », insiste-t-il. De même, si les grands joueurs français de la défense veulent décrocher des contrats du fédéral, il faudra qu'ils s'installent au Québec et qu'ils embauchent, laisse entendre le premier ministre. Il fait écho à la ministre fédérale de l'Industrie, Mélanie Joly, qui veut instaurer une stratégie industrielle de la défense, à l'image de la Stratégie nationale de construction navale, un plan présenté en 2010 visant à rebâtir l'industrie maritime du Canada, ses chantiers, par l'attribution de contrats de construction de bâtiments destinés à la flotte ou à la garde côtière. « Avant de leur passer des commandes (aux joueurs comme Thales, Dassault, etc.), il faut s'assurer d'avoir des engagements de créer des emplois payants, a exigé M. Legault. Moi, je suis optimiste. » Le premier ministre estime que par sa démarche, il engage le Québec dans une activité industrielle qui portera ses fruits à long terme. « On a semé des graines qui risquent de pousser dans les prochains mois, les prochaines années », a-t-il conclu.

Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ?
Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ?

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timea day ago

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Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ?

Le réseau scolaire a dépensé près de 1 milliard de dollars de plus que prévu l'an dernier. Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ? Le gouvernement refuse de dire qu'il fait des coupes dans les écoles. La semaine dernière, le premier ministre François Legault a même affirmé qu'il trouvait « un peu ésotériques » ceux qui parlaient de compressions. Qu'en est-il vraiment ? La commande passée par Québec aux écoles de réduire leurs dépenses de 570 millions de dollars a suscité une levée de boucliers dans le réseau scolaire. Directions, enseignants et parents font front commun contre ce qu'ils qualifient de « coupes » dévastatrices en éducation. Mais le gouvernement refuse d'employer ce terme, préférant parler d'« effort budgétaire » ou encore de « mesure d'économie ». Techniquement, il est vrai qu'il n'a pas diminué le budget du ministère de l'Éducation. Les sommes allouées ont augmenté de 5 % par rapport à l'an dernier. Pour arriver à ce chiffre, le gouvernement a comparé le budget de mars dernier pour l'année 2025-26, soit 23,5 milliards de dollars, à celui de mars 2024 pour l'année 2024-25, soit 22,4 milliards de dollars. Mais dans les faits, il s'est dépensé beaucoup plus que prévu en 2024-2025. Selon un rapport du ministère des Finances publié la semaine dernière, les dépenses réelles en éducation ont atteint 23,4 milliards de dollars l'an dernier. C'est un milliard de plus que ce qui avait été prévu. En considérant ce qui a été réellement dépensé en éducation en l'an dernier (23,4 milliards) et le budget prévu cette année (23,5 milliards), on obtiendrait donc une hausse budgétaire bien moindre que 5 %. Certes, les dépenses réelles de l'an dernier incluaient des sommes non récurrentes (par exemple, le programme d'aide aux élèves touchés par les grèves), qui nuisent à la comparaison. En retranchant ces dépenses non récurrentes, qui représenteraient 400 millions de dollars, selon Québec, la hausse nette avoisinerait 2,5 %. Quand même, cela donne une idée de la hauteur du défi imposé au réseau. Depuis 2018, les cibles budgétaires sont « presque systématiquement » dépassées, souligne le cabinet du ministre de l'Éducation, Bernard Drainville. « On ne peut plus accepter ça », fait-il valoir. C'est précisément le message qu'il a transmis aux centres de services scolaires il y a quelques semaines. Pour respecter leur budget, ils devront trouver une façon de réduire leurs dépenses. Car si elles continuaient d'augmenter au même rythme, Québec projetait un dépassement des dépenses de 570 millions de dollars en 2025-2026. Et il a bien prévenu le réseau scolaire : dans le contexte financier difficile, aucun déficit ne sera autorisé. Choix difficiles En leur demandant de réduire leurs dépenses, Québec place les centres de services scolaires devant des choix difficiles. Après avoir payé les augmentations salariales, il reste peu de gras puisque les salaires représentent la majorité de l'enveloppe budgétaire. Conséquence : on mentionne des coupes dans les postes d'éducatrices spécialisées, de psychologues et d'orthophonistes, dans les activités parascolaires, l'aide alimentaire et les cours d'été. « Il n'y a pas d'autre façon de faire, il faut couper dans les services », affirme Ève-Lyne Couturier, chercheuse à l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), qui analyse les politiques publiques et l'économie du Québec. Le moment où l'annonce a été faite n'a pas aidé non plus. Les centres de services scolaires ont reçu leurs règles budgétaires quelques jours avant les vacances scolaires. « Il n'était pas minuit moins une, il était 2 h du matin », illustre Natalie Huchette, directrice de l'école secondaire Ozias-Leduc, à Mont-Saint-Hilaire. Pris par surprise, des membres de son personnel ont fondu en larmes en apprenant la mauvaise nouvelle. « Promettre des investissements pour ensuite annoncer des compressions, sans stratégie claire ni dialogue avec les leaders du réseau, témoigne d'un déficit de planification préoccupant », affirme Mme Huchette. Visions opposées Alors, est-ce ésotérique de parler de coupes ? Ça dépend de qui parle et de ce qu'on considère. Le gouvernement se défend en disant avoir augmenté les investissements en éducation chaque année, y compris cette année. Et il affirme que le nombre d'enseignants a augmenté plus vite (+21 %) que le nombre d'élèves (+8 %) depuis 5 ans. « Une augmentation moyenne du budget de plus de 7 % [annuellement] depuis qu'on est au gouvernement, c'est majeur et c'est surtout factuel », souligne le cabinet de Bernard Drainville. Mais sur le terrain, ce n'est pas ce qu'on ressent. Quand des écoles n'ont plus les moyens de leurs engagements financiers, on est « loin de l'ésotérisme », estime Nathalie Huchette. Avec la collaboration de Francis Vailles, La Presse

Nos jeunes paient le prix de la mauvaise gestion
Nos jeunes paient le prix de la mauvaise gestion

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timea day ago

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Nos jeunes paient le prix de la mauvaise gestion

« Le gouvernement Legault vit dans un monde imaginaire s'il croit que les services aux élèves ne seront pas touchés dès la rentrée de septembre », écrivent les auteurs. Lorsqu'il s'est adressé à la Chambre de commerce en tant que ministre de l'Éducation, le 30 mai 2000, François Legault a déclaré : « L'éducation doit donc devenir encore plus concrètement le projet de société du Québec parce que je veux que nous soyons ambitieux pour notre système d'éducation. Je veux que nous ayons le meilleur système, les meilleures écoles, les meilleurs cégeps et les meilleures universités. Je veux que tout le Québec partage cette ambition, mais je veux surtout que nous soyons ambitieux pour chacun de nos élèves. » Alain Fortier Dernier président de la fédération des commissions scolaires du Québec Joe Ortona Président de l'association des commissions scolaires anglophone du Québec Deux décennies plus tard, le 28 novembre 2018, dans son discours inaugural à l'Assemblée nationale en tant que premier ministre, il a critiqué le précédent gouvernement libéral pour avoir réduit les dépenses en éducation tout en promettant d'améliorer le système éducatif de la province. Il a déclaré : « Même si le Québec devait traverser un ralentissement économique, le financement de l'éducation sera protégé. L'avenir de nos enfants, l'avenir du Québec sera protégé. » Il est clair que le premier ministre a changé son discours : il a renié son engagement de longue date envers les Québécois de protéger et de renforcer le réseau public d'éducation. Le 12 juin 2025, sans consultation ni avertissement préalable, le gouvernement a relégué les besoins de nos jeunes au deuxième plan en modifiant unilatéralement les règles budgétaires, annonçant des compressions massives totalisant 570 millions de dollars. Pour aggraver la situation, le gouvernement refuse de permettre aux commissions scolaires d'utiliser leurs surplus accumulés afin d'atténuer l'impact de ces mesures. Cette décision est imposée sans réelle considération des conséquences sur le terrain, alors que la planification des effectifs est déjà déterminée et les processus d'embauche complétés pour la prochaine année scolaire. Cette manœuvre a été motivée par le désir de combler un déficit record, de réagir à la dégradation de la cote de crédit du Québec et de compenser des erreurs coûteuses, notamment l'échec de l'investissement dans Northvolt et la somme de plus de 1 milliard de dollars gaspillée dans le projet SAAQclic. Il est crucial de rappeler que ces coupes s'ajoutent aux compressions de 200 millions de dollars annoncées en décembre dernier ainsi qu'au gel d'embauche déguisés en mesures d'optimisation en vigueur depuis novembre 2024. 1 milliard en moins pour le système scolaire Ainsi, force est de constater que l'ensemble des coupes budgétaires imposées par le gouvernement représente près de 1 milliard de dollars retranchés du système scolaire. Le gouvernement Legault vit dans un monde imaginaire s'il croit que les services aux élèves ne seront pas touchés dès la rentrée de septembre. Toutes les activités parascolaires, le tutorat, les programmes d'arts et de musique sont sur la sellette. Des budgets plus restreints signifient moins d'enseignants, des classes surchargées, davantage d'élèves en difficulté et possiblement la fermeture d'écoles. Les enfants en difficulté seront les premiers touchés, ces compressions entraîneront une réduction du nombre de psychologues, de techniciens en éducation spécialisée, d'orthophonistes, d'ergothérapeutes et de travailleurs sociaux. Le résultat final, c'est que nos jeunes, l'avenir du Québec, comme le déclarait le premier ministre Legault il y a près de sept ans, vont en souffrir à cause de la mauvaise gestion de son gouvernement. Le fait que les centres de services scolaires dans le secteur francophone ne soient plus composés de personnes élues représente un sérieux désavantage. Étant nommées par le gouvernement, ces personnes ne peuvent pas s'exprimer publiquement ; en réalité, elles ont été réduites au silence. Nous appelons chaque Québécois à prendre position et à se faire entendre. Signez la pétition. Contactez vos députés et députées. Participez aux rassemblements qui sont organisés. Il est impératif que le premier ministre Legault entende, une fois pour toutes, que nous rejetons fermement ces coupes en éducation. Sacrifier l'avenir de nos enfants pour camoufler la mauvaise gestion économique de son gouvernement compromet tragiquement l'avenir de toute une génération. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ? Non, mais…
Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ? Non, mais…

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timea day ago

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Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ? Non, mais…

Le réseau scolaire a dépensé près de 1 milliard de dollars de plus que prévu l'an dernier. Est-ce « ésotérique » de parler de coupes en éducation ? Non, mais… Le gouvernement refuse de dire qu'il fait des coupes dans les écoles. La semaine dernière, le premier ministre François Legault a même affirmé qu'il trouvait « un peu ésotériques » ceux qui parlaient de compressions. Qu'en est-il vraiment ? La commande passée par Québec aux écoles de réduire leurs dépenses de 570 millions de dollars a suscité une levée de boucliers dans le réseau scolaire. Directions, enseignants et parents font front commun contre ce qu'ils qualifient de « coupes » dévastatrices en éducation. Mais le gouvernement refuse d'employer ce terme, préférant parler d'« effort budgétaire » ou encore de « mesure d'économie ». Techniquement, il est vrai qu'il n'a pas diminué le budget du ministère de l'Éducation. Les sommes allouées ont augmenté de 5 % par rapport à l'an dernier. Pour arriver à ce chiffre, le gouvernement a comparé le budget de mars dernier pour l'année 2025-26, soit 23,5 milliards de dollars, à celui de mars 2024 pour l'année 2024-25, soit 22,4 milliards de dollars. Mais dans les faits, il s'est dépensé beaucoup plus que prévu en 2024-2025. Selon un rapport du ministère des Finances publié la semaine dernière, les dépenses réelles en éducation ont atteint 23,4 milliards de dollars l'an dernier. C'est un milliard de plus que ce qui avait été prévu. En considérant ce qui a été réellement dépensé en éducation en l'an dernier (23,4 milliards) et le budget prévu cette année (23,5 milliards), on obtiendrait donc une hausse budgétaire bien moins moindre que 5 %. Certes, les dépenses réelles de l'an dernier incluaient des sommes non récurrentes (par exemple, le programme d'aide aux élèves touchés par les grèves), qui nuisent à la comparaison. En retranchant ces dépenses non récurrentes, qui représenteraient 400 millions de dollars, selon Québec, la hausse nette avoisinerait 2,5 %. Quand même, cela donne une idée de la hauteur du défi imposé au réseau. Depuis 2018, les cibles budgétaires sont « presque systématiquement » dépassées, souligne le cabinet du ministre de l'Éducation, Bernard Drainville. « On ne peut plus accepter ça », fait-il valoir. C'est précisément le message qu'il a transmis aux centres de services scolaires il y a quelques semaines. Pour respecter leur budget, ils devront trouver une façon de réduire leurs dépenses. Car si elles continuaient d'augmenter au même rythme, Québec projetait un dépassement des dépenses de 570 millions de dollars en 2025-2026. Et il a bien prévenu le réseau scolaire : dans le contexte financier difficile, aucun déficit ne sera autorisé. Choix difficiles En leur demandant de réduire leurs dépenses, Québec place les centres de services scolaires devant des choix difficiles. Après avoir payé les augmentations salariales, il reste peu de gras puisque les salaires représentent la majorité de l'enveloppe budgétaire. Conséquence : on mentionne des coupes dans les postes d'éducatrices spécialisées, de psychologues et d'orthophonistes, dans les activités parascolaires, l'aide alimentaire et les cours d'été. « Il n'y a pas d'autre façon de faire, il faut couper dans les services », affirme Ève-Lyne Couturier, chercheuse à l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), qui analyse les politiques publiques et l'économie du Québec. Le moment où l'annonce a été faite n'a pas aidé non plus. Les centres de services scolaires ont reçu leurs règles budgétaires quelques jours avant les vacances scolaires. « Il n'était pas minuit moins une, il était 2 h du matin », illustre Natalie Huchette, directrice de l'école secondaire Ozias-Leduc, à Mont-Saint-Hilaire. Pris par surprise, des membres de son personnel ont fondu en larmes en apprenant la mauvaise nouvelle. « Promettre des investissements pour ensuite annoncer des compressions, sans stratégie claire ni dialogue avec les leaders du réseau, témoigne d'un déficit de planification préoccupant », affirme Mme Huchette. Visions opposées Alors, est-ce ésotérique de parler de coupes ? Ça dépend de qui parle et de ce qu'on considère. Le gouvernement se défend en disant avoir augmenté les investissements en éducation chaque année, y compris cette année. Et il affirme que le nombre d'enseignants a augmenté plus vite (+21 %) que le nombre d'élèves (+8 %) depuis 5 ans. « Une augmentation moyenne du budget de plus de 7 % [annuellement] depuis qu'on est au gouvernement, c'est majeur et c'est surtout factuel », souligne le cabinet de Bernard Drainville. Mais sur le terrain, ce n'est pas ce qu'on ressent. Quand des écoles n'ont plus les moyens de leurs engagements financiers, on est « loin de l'ésotérisme », estime Nathalie Huchette. Avec la collaboration de Francis Vailles, La Presse

François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau
François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau

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time2 days ago

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François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau

François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau Le premier ministre François Legault ne ferme pas la porte au projet de gazoduc et d'usine de liquéfaction de gaz naturel liquéfié (GNL) qui pourrait voir le jour sur la Côte-Nord. Le projet, mené par l'entreprise d'origine norvégienne Marinvest Energy Canada, prévoit la construction d'un terminal flottant de GNL à Baie-Comeau. La structure serait alimentée par un nouveau gazoduc mesurant une centaine de mètres, à même le fleuve Saint-Laurent, afin d'exporter du gaz naturel albertain vers l'Europe. Le Devoir a rapporté la nouvelle vendredi, relatant des informations fournies par plusieurs sources. Le premier ministre François Legault, qui était à Sept-Îles pour une annonce sur l'aluminium, a confirmé que des membres de son équipe ont déjà rencontré les promoteurs du projet. « Si c'est payant pour les Québécois, on va le regarder. Si ce n'est pas payant pour les Québécois, on ne le regardera pas », a-t-il tranché Marinvest Energy Canada a approché la MRC de Manicouagan au début de l'année, selon le préfet Marcel Furlong. « Quand quelqu'un vient te voir pour te dire qu'ils veulent investir des millions de dollars chez vous, t'as pas le choix de les écouter », a-t-il précisé. Les échanges entre la MRC et l'entreprise se sont résumés à « deux appels d'environ vingt minutes », selon M. Furlong. « On n'est pas des spécialistes dans le domaine, donc on enregistre ce qu'on peut, mais ils nous ont dit que c'était un beau projet pour décarboner certaines activités industrielles », a-t-il expliqué. « C'est un projet qui s'inscrit dans les changements économiques qu'on est en train de vivre présentement avec nos voisins du sud », a affirmé Karine Otis, présidente-directrice générale du Port de Baie-Comeau. Les démarches de Marinvest Energy auprès du Port de Baie-Comeau ont débuté environ deux mois plus tôt, selon Mme Otis. Le projet n'a pas encore démarré, mais « s'il y a un projet de cette envergure-là qui se réalise, on va travailler avec cette entreprise-là pour aller chercher un aménagement optimal », a-t-elle ajouté. Lobbying Marinvest Energy, fondée en Norvège en 2020, se décrit sur son site web comme une compagnie de développement de projets de terminaux de GNL « durables ». L'entreprise travaille depuis le printemps à convaincre les décideurs politiques. Marinvest Energy Canada a enregistré deux lobbyistes-conseils du cabinet de relations publiques National au registre des lobbyistes du Québec en avril dernier. Leur mandat consiste à faire des « démarches et représentations auprès des autorités gouvernementales afin de connaitre les conditions applicables pour la mise en place d'un projet énergétique structurant et avantageux pour l'avenir du Québec et du Canada », peut-on y lire. Ils œuvrent notamment auprès du Bureau du premier ministre, de la Chambre des communes, de Ressouces naturelles Canada et de Transports Canada. Au niveau fédéral, quatre lobbyistes-conseils du cabinet de relations publiques National sont associés à l'entreprise, selon le registre des lobbyistes du Canada. L'un d'eux a communiqué en juin dernier avec le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre et le député conservateur Pierre Paul-Hus à propos d'« énergie », d'« environnement », et de « ressources naturelles », selon le registre. Retour d'une ressource controversée Le gaz naturel gagne des points au sein de la classe politique au Canada, depuis que la guerre tarifaire a provoqué des changements tectoniques dans les chaines d'approvisionnement mondiales. En février, le gouvernement Legault s'était montré intéressé par une nouvelle itération du projet GNL Québec proposé pour la première fois en 2015. Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilevre, a promis de réanimer le projet durant sa campagne électorale. Or, le plus récent rapport d'Investisseurs pour l'Accord de Paris qui analyse la rentabilité de cet investissement conclut que le Canada arrive aujourd'hui trop tard pour espérer tirer profit de l'exportation de gaz naturel, en raison de coûts trop élevés. Le projet pourrait être « dévastateur » aux yeux de Greenpeace Canada, qui a incité les gouvernements fédéral et provincial à rejeter tout nouveau projet de GNL, dans un communiqué. « Dans un monde qui se tourne vers les énergies renouvelables, ressusciter des projets d'infrastructures fossiles relève de la folie : ces projets morts-vivants n'ont plus leur place dans notre avenir énergétique et ne devraient jamais voir le jour », a déclaré Louis Couillard, responsable de la campagne climat-énergie chez Greenpeace Canada. Le gaz naturel libère moins de dioxyde de pétrole lorsqu'il est brûlé, un argument fréquemment utilisé pour promouvoir le développement de cette ressource au Canada. Or, il génère tout de même une importante quantité de pollution. Selon une étude de l'Université Cornell révisée par des pairs, l'empreinte carbone du gaz naturel devient pire que celle du charbon lorsqu'on prend en compte l'ensemble de son cycle de vie. GNL Québec prévoyait la construction d'un gazoduc de 750 kilomètres du nord de l'Ontario jusqu'au Saguenay, une usine de liquéfaction du gaz et un terminal d'exportation. Le projet a été abandonné en 2021 après la publication d'un rapport du BAPE défavorable. La nouvelle arrive après que le Sénat a adopté à la fin juin le controversé projet de loi C-5 visant à accélérer la réalisation de grands projets jugés d'intérêt national, comme des oléoducs et des mines. Avec Hélène Baril, La Presse, La Presse Canadienne

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