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François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau

François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau

La Presse3 days ago
François Legault est ouvert à un projet de GNL à Baie-Comeau
Le premier ministre François Legault ne ferme pas la porte au projet de gazoduc et d'usine de liquéfaction de gaz naturel liquéfié (GNL) qui pourrait voir le jour sur la Côte-Nord.
Le projet, mené par l'entreprise d'origine norvégienne Marinvest Energy Canada, prévoit la construction d'un terminal flottant de GNL à Baie-Comeau. La structure serait alimentée par un nouveau gazoduc mesurant une centaine de mètres, à même le fleuve Saint-Laurent, afin d'exporter du gaz naturel albertain vers l'Europe. Le Devoir a rapporté la nouvelle vendredi, relatant des informations fournies par plusieurs sources.
Le premier ministre François Legault, qui était à Sept-Îles pour une annonce sur l'aluminium, a confirmé que des membres de son équipe ont déjà rencontré les promoteurs du projet. « Si c'est payant pour les Québécois, on va le regarder. Si ce n'est pas payant pour les Québécois, on ne le regardera pas », a-t-il tranché
Marinvest Energy Canada a approché la MRC de Manicouagan au début de l'année, selon le préfet Marcel Furlong. « Quand quelqu'un vient te voir pour te dire qu'ils veulent investir des millions de dollars chez vous, t'as pas le choix de les écouter », a-t-il précisé.
Les échanges entre la MRC et l'entreprise se sont résumés à « deux appels d'environ vingt minutes », selon M. Furlong.
« On n'est pas des spécialistes dans le domaine, donc on enregistre ce qu'on peut, mais ils nous ont dit que c'était un beau projet pour décarboner certaines activités industrielles », a-t-il expliqué.
« C'est un projet qui s'inscrit dans les changements économiques qu'on est en train de vivre présentement avec nos voisins du sud », a affirmé Karine Otis, présidente-directrice générale du Port de Baie-Comeau.
Les démarches de Marinvest Energy auprès du Port de Baie-Comeau ont débuté environ deux mois plus tôt, selon Mme Otis. Le projet n'a pas encore démarré, mais « s'il y a un projet de cette envergure-là qui se réalise, on va travailler avec cette entreprise-là pour aller chercher un aménagement optimal », a-t-elle ajouté.
Lobbying
Marinvest Energy, fondée en Norvège en 2020, se décrit sur son site web comme une compagnie de développement de projets de terminaux de GNL « durables ».
L'entreprise travaille depuis le printemps à convaincre les décideurs politiques. Marinvest Energy Canada a enregistré deux lobbyistes-conseils du cabinet de relations publiques National au registre des lobbyistes du Québec en avril dernier.
Leur mandat consiste à faire des « démarches et représentations auprès des autorités gouvernementales afin de connaitre les conditions applicables pour la mise en place d'un projet énergétique structurant et avantageux pour l'avenir du Québec et du Canada », peut-on y lire. Ils œuvrent notamment auprès du Bureau du premier ministre, de la Chambre des communes, de Ressouces naturelles Canada et de Transports Canada.
Au niveau fédéral, quatre lobbyistes-conseils du cabinet de relations publiques National sont associés à l'entreprise, selon le registre des lobbyistes du Canada. L'un d'eux a communiqué en juin dernier avec le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre et le député conservateur Pierre Paul-Hus à propos d'« énergie », d'« environnement », et de « ressources naturelles », selon le registre.
Retour d'une ressource controversée
Le gaz naturel gagne des points au sein de la classe politique au Canada, depuis que la guerre tarifaire a provoqué des changements tectoniques dans les chaines d'approvisionnement mondiales.
En février, le gouvernement Legault s'était montré intéressé par une nouvelle itération du projet GNL Québec proposé pour la première fois en 2015. Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilevre, a promis de réanimer le projet durant sa campagne électorale.
Or, le plus récent rapport d'Investisseurs pour l'Accord de Paris qui analyse la rentabilité de cet investissement conclut que le Canada arrive aujourd'hui trop tard pour espérer tirer profit de l'exportation de gaz naturel, en raison de coûts trop élevés.
Le projet pourrait être « dévastateur » aux yeux de Greenpeace Canada, qui a incité les gouvernements fédéral et provincial à rejeter tout nouveau projet de GNL, dans un communiqué.
« Dans un monde qui se tourne vers les énergies renouvelables, ressusciter des projets d'infrastructures fossiles relève de la folie : ces projets morts-vivants n'ont plus leur place dans notre avenir énergétique et ne devraient jamais voir le jour », a déclaré Louis Couillard, responsable de la campagne climat-énergie chez Greenpeace Canada.
Le gaz naturel libère moins de dioxyde de pétrole lorsqu'il est brûlé, un argument fréquemment utilisé pour promouvoir le développement de cette ressource au Canada. Or, il génère tout de même une importante quantité de pollution. Selon une étude de l'Université Cornell révisée par des pairs, l'empreinte carbone du gaz naturel devient pire que celle du charbon lorsqu'on prend en compte l'ensemble de son cycle de vie.
GNL Québec prévoyait la construction d'un gazoduc de 750 kilomètres du nord de l'Ontario jusqu'au Saguenay, une usine de liquéfaction du gaz et un terminal d'exportation. Le projet a été abandonné en 2021 après la publication d'un rapport du BAPE défavorable.
La nouvelle arrive après que le Sénat a adopté à la fin juin le controversé projet de loi C-5 visant à accélérer la réalisation de grands projets jugés d'intérêt national, comme des oléoducs et des mines.
Avec Hélène Baril, La Presse, La Presse Canadienne
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