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3 hours ago
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Un cochon qui dérange
Timmy, un cochon miniature de 11 ans, est devenu en deux ans la mascotte d'un quartier de LaSalle. Jusqu'à ce que sa propriétaire reçoive un avis de l'arrondissement lui intimant de s'en départir sous 14 jours. « Timmy, viens, mon bébé ! » D'abord un peu timide, Timmy pointe finalement le bout de son groin dans la cour arrière et se met à remuer joyeusement la queue en furetant dans l'herbe, à la recherche de granules dispersées ici et là par sa maîtresse, Sandra Propetto. Cela fait depuis 2014 que Mme Propetto s'occupe de ce cochon domestique miniature, qu'elle a adopté alors qu'il n'était encore qu'un bébé. Timmy a bien grandi depuis et pèse maintenant près de 130 livres. Il a même un compte Instagram à son nom, @timothy_the_mini_pig, où plus de 40 000 abonnés le suivent dans son quotidien. Mais la visite d'une inspectrice de l'arrondissement, le 18 juillet dernier, a jeté un voile d'incertitude sur l'avenir de Timmy. « Elle m'a dit que la Ville avait reçu des plaintes », raconte Sandra Propetto. « Elle m'a dit que comme je n'avais pas de permis, je n'avais pas le droit de le garder. Elle m'a donné 14 jours pour m'en séparer. » Des confusions au sujet du règlement ? L'arrondissement de LaSalle a confirmé à La Presse avoir reçu des « signalements et questionnements concernant la présence d'un cochon sur son territoire », sans donner plus de détails. « L'arrondissement est actuellement en discussion avec la résidente, dans un esprit d'écoute et de collaboration, afin d'analyser la situation tout en veillant au respect de la réglementation municipale en vigueur », a précisé son chargé de communication, Philippe St-Aubin, dans un courriel adressé à La Presse. Les cochons sont soumis à un règlement spécifique de la Ville de Montréal : seules les personnes qui avaient déjà un cochon avant l'été 2018, qui se sont procuré le permis requis et l'ont renouvelé annuellement peuvent conserver leur animal. Mme Propetto a demandé à l'inspectrice s'il était possible de lui accorder une période de grâce afin de régulariser sa situation, mais celle-ci lui aurait indiqué que c'était impossible, puisqu'elle n'avait pas demandé un permis dans le mois suivant l'entrée en vigueur du règlement, en 2018. Pourtant, l'ordonnance transmise à La Presse par la Ville de Montréal n'est pas si catégorique à ce sujet. Après avoir détaillé la procédure pour faire la demande et le renouvellement du permis, il y est spécifié qu'« à défaut de le faire dans le délai imparti, des frais supplémentaires seront ajoutés au coût du permis ». Autrement dit, les retardataires devraient pouvoir conserver leur cochon de compagnie en payant simplement plus cher leur permis. Reste à savoir si cela peut éventuellement s'appliquer aux personnes ayant oublié de faire la demande initiale de permis en 2018 – ou n'ayant simplement pas eu connaissance de la mise en place d'un tel règlement, comme c'est le cas de Mme Propetto. L'arrondissement de LaSalle n'a pas répondu aux relances de La Presse à ce sujet. La mascotte du quartier Mme Propetto a vécu à Repentigny de 2018 à 2023, avant de devoir partir en urgence de son logement. Après de longues recherches infructueuses, elle a fini par dénicher un appartement en demi-sous-sol, mais avec l'accès à une cour, dans ce quartier calme de LaSalle. Depuis, Timmy est devenu la mascotte du quartier. Pendant la visite de La Presse, des écoliers, quelques badauds et même des employés de la Ville de Montréal se sont arrêtés pour demander à prendre des photos avec le cochon. « Tout le monde l'aime tellement », lance Mme Propetto en souriant. La propriétaire de son logement, qui vit au-dessus de chez elle, le confirme : le cochon est propre, très calme et ne fait pas de bruit hormis quelques petits « groin-groin » ponctuels – et bien moins sonores que des aboiements. « À la base, je ne voulais pas que mon locataire ait un animal de compagnie, pas même un poisson rouge. Mais finalement, c'est la meilleure décision que j'aie prise ! », dit-elle en offrant une pomme de terre à Timmy. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Timmy, un cochon miniature de 11 ans À court de solutions Depuis qu'elle a reçu l'avis d'infraction, Sandra Propetto remue ciel et terre, sans trouver d'issue. Après avoir demandé la liste des plaintes à l'arrondissement, elle a reçu jeudi une lettre indiquant que « l'arrondissement de LaSalle ne détient pas ces documents ». Elle a lancé mardi un appel sur le groupe Facebook de l'arrondissement de LaSalle afin de mieux comprendre l'origine des plaintes mentionnées par l'inspectrice. En retour, elle a reçu plus de 400 réactions et 250 commentaires bienveillants appelant à garder le cochon dans le quartier. Elle a également lancé une pétition pour inciter la Ville à changer d'avis. À quelques jours de l'échéance, elle commençait jeudi à envisager, à contrecœur, de placer Timmy en pension dans une ferme. À 11 ans, son cochon miniature vit actuellement ses dernières années et ne passe que peu de temps dehors chaque jour. Sinon, il reste à l'intérieur où il a ses habitudes, avec son propre lit et ses jouets, et où il passe la majeure partie de son temps à dormir, souvent pelotonné contre sa maîtresse. « Je ne peux pas imaginer le mettre dans une ferme. C'est mon bébé, je suis la seule personne qu'il connaît vraiment », soupire cette dernière. « J'aimerais tellement qu'il puisse passer avec moi les deux ou trois années qu'il lui reste à vivre. »


La Presse
3 days ago
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Une jeune femme « prise au piège » chez la mère d'une tiktokeuse
Pendant des mois, Maya* a vécu sous l'emprise de la mère de son amie, une populaire tiktokeuse. Elle était « prise au piège ». Condamnée à six mois de détention lundi, Sonia Abbruzzo risque une peine beaucoup plus sévère pour un dossier similaire d'esclavage moderne. « Les faits révèlent un contexte préoccupant d'emprise exercée sur la [victime], alors vraisemblablement en situation de vulnérabilité », a résumé le juge Matthew Ferguson lundi au palais de justice de Montréal, en entérinant la recommandation commune de peine des avocats. Sonia Abbruzzo, 48 ans, a plaidé coupable lundi à des accusations de harcèlement criminel, de menaces et de vol de moins de 5000 $. Le chef le plus grave de traite de personnes – considérée comme une forme d'esclavage moderne – a été abandonné par la Couronne. Toutes les accusations visant la fille de l'accusée, Bryanna Abbruzzo, une tiktokeuse de 23 ans, ont été retirées par le ministère public. PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE Les accusations de traite de personnes visant Bryanna Abbruzzo, une femme de 23 ans, ont été retirées par la Couronne lundi. Elle est toutefois en attente de recevoir sa peine dans un dossier de proxénétisme. Fin 2019. Maya se rapproche de son amie Bryanna Abbruzzo. Pour une raison non précisée, elle commence à habiter avec la famille Abbruzzo dans leur maison de l'arrondissement de La Salle. Au début, la cohabitation se passe bien, mais très vite, la dynamique change entre Maya et son hôtesse. « Sonia Abbruzzo avait un comportement menaçant et demandant envers la victime. Elle dictait ce qu'elle pouvait faire et ne pas faire », a relaté le procureur de la Couronne, Me Antonio Parapuf, en exposant les faits au juge. Sonia Abbruzzo fait alors preuve de « manipulation » : elle dit à Maya que sa famille ne veut plus la voir, et dit l'inverse à la famille de Maya. Ce mensonge mène à l'isolement de la jeune femme. L'emprise de Sonia Abbruzzo s'accentue. Maya cesse de travailler. Son cellulaire lui est même confisqué. Elle perd de 20 à 30 livres en quelques mois. « [Maya] se sentait prise au piège. Elle avait peur de Mme [Sonia] Abbruzzo », a décrit Me Parapuf. Les menaces de Sonia Abbruzzo sont très claires : « Si tu quittes maintenant, tu es morte, fille. Il y a des gens dehors qui veulent te tuer », lui lance-t-elle. La victime profite finalement d'une sortie à l'aréna avec les Abbruzzo pour prendre la fuite, alors que l'accusée parle avec d'autres personnes. « C'est comme ça qu'elle s'est déprise de cette emprise », a expliqué Me Parapuf, qui fait équipe avec Me Sarah-Audrey Daigneault. Pour ces crimes, Sonia Abbruzzo a été condamnée à six mois de prison. En avril dernier, elle a écopé de neuf mois de détention pour un dossier de vol qualifié. Interdit de se laver et d'aller à la toilette Surtout, Sonia Abbruzzo attend de recevoir sa peine dans une affaire extrêmement grave pour laquelle elle a plaidé coupable, en mai 2024, à des chefs de traite de personnes, de proxénétisme et de fraude. Sa fille, Bryanna, avait plaidé coupable à un chef de proxénétisme. Cette troublante affaire comporte plusieurs similarités avec le présent dossier. En 2022, Vicky* emménage chez sa nouvelle amie, Bryanna, rencontrée sur TikTok. Comme Maya deux ans plus tôt, les Abbruzzo accueillent Vicky dans leur maison de LaSalle. Mais de fil en aiguille, Sonia Abbruzzo et sa fille traitent Vicky en esclave. Son cellulaire est saisi. Ses cartes d'identité disparaissaient. Vicky doit dormir dans le garage ou dans la cour arrière, peu importe la météo. Elle a seulement le droit de porter des costumes sexy et n'a pas le droit de se laver. À l'occasion, Sonia Abbruzzo nettoie la victime au boyau d'arrosage à l'extérieur. On lui refuse d'aller à la toilette. Ses tortionnaires l'empêchent même de dormir. Vicky est affamée. Elle perd 30 kilos en quelques mois. En plus, elle est forcée de se prostituer à de nombreuses reprises, surtout dans les véhicules des « clients ». La mère gère les services sexuels offerts par la victime, mais sa fille participe aussi. Pour l'empêcher de partir, Sonia Abbruzzo lui fait croire qu'elle est recherchée par la police. Les audiences sur la peine sont prévues en octobre prochain. Bryanna Abbruzzo est toujours en liberté. Son TikTok est toujours actif.


La Presse
11-07-2025
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Critique de Fallait pas dire ça
Mariage improbable entre Bergman et Feydeau, Fallait pas dire ça est un écrin pour un duo d'interprètes de talent. Malheureusement, Denis Bouchard et Guylaine Tremblay font un retour sur scène avec une production très moyenne, et une adaptation poussive d'une comédie française à succès. Si « le rire est le propre de l'homme », croyait Rabelais, il est aussi source de grand isolement. Je ne me suis jamais senti aussi seul qu'à la première québécoise de Fallait pas dire ça, jeudi soir au théâtre Desjardins, à LaSalle. Alors qu'une bonne partie de la salle s'esclaffait en savourant les répliques de Diane et de Normand (le couple formé par Guylaine Tremblay et Denis Bouchard), d'autres spectateurs, comme moi, esquissaient à peine un sourire… Voir sur scène l'excellente Guylaine Tremblay hurler une réplique comme « J'ai peut-être pas de bizoune, mais j'ai des couilles ! » dans une adaptation bancale d'une comédie française, cela me rend soudainement nostalgique de La petite vie… PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Denis Bouchard, sur la scène du théâtre Desjardins Adaptation de la pièce Fallait pas le dire, de Salomé Lelouch, qui a tenu l'affiche plus de deux ans en France, avec Pierre Arditi et Évelyne Bouix, la version québécoise met en scène deux banlieusards venus célébrer leur 30e anniversaire de vie conjugale dans un condo de luxe loué sur Airbnb, au centre-ville de Montréal. Or, une surprise les attend à leur arrivée : le lieu est dépouillé de tout meuble… Un quiproquo propice pour démarrer une intense joute verbale entre amoureux, assis sur leurs valises, en sirotant du vin blanc. Du coq à l'âne Sans filtre, l'homme et la femme vont tout se dire. Ils sautent du coq à l'âne et abordent une pléthore de sujets : l'argent, la politique, l'identité de genre, l'avortement, le VIH, le voile islamiste, la chirurgie esthétique, les masculinistes… et le gâteau des anges « trop sec » de la belle-mère. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Denis Bouchard et Guylaine Tremblay, sur la scène du théâtre Desjardins À la fois tendres et teintés de mauvaise foi, leurs débats illustrent surtout une grande et belle complicité. Ce qui a convaincu sans doute le duo d'interprètes de se lancer dans cette production qu'il va tourner à travers le Québec, durant près d'un an. Et de signer l'adaptation et la mise en scène, en plus de jouer. En entrevue, Bouchard et Tremblay ont souligné qu'on peut parler de « réécriture », car ils ont profondément remanié l'œuvre originale. Tant dans la forme que dans le fond. « À l'origine, c'étaient des sketchs [entrecoupés de noirs]. Pour nous, c'était sans intérêt. Ça nous semblait beaucoup plus intéressant que ce soit un couple qui lance une discussion et qui passe, comme on fait dans la vie, d'un sujet à l'autre », a confié la comédienne. À mon avis, ce choix nuit à la production. Le public est bombardé de mots durant 80 minutes sans interruption. Le spectacle ne respire pas et c'est difficile de s'attacher aux personnages. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Guylaine Tremblay signe avec Denis Bouchard l'adaptation et la mise en scène. Bien sûr, ce spectacle (très) grand public n'est pas mauvais. On assiste à de bons numéros comiques – les amants qui discutent de leur consommation de pornographie, en feignant l'orgasme, par exemple. Or, un regard extérieur aurait sans doute aidé à nuancer le jeu, à lier les scènes entre elles, à doser l'émotion… Dans l'état actuel, on voit sur scène deux virtuoses du jeu qui carburent à plein régime, pour livrer une partition qui tourne en rond. Dommage. Consultez la page de la pièce


La Presse
03-07-2025
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Fillette de LaSalle, nouvelle victoire pour Trump et l'ONU égratigne la Caisse de dépôt
La journée passe vite. Voici les trois nouvelles qui ont marqué l'actualité jusqu'ici. Au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield La mère de l'enfant de 3 ans abandonnée sur le bord d'une autoroute fait face à une nouvelle accusation de négligence criminelle. L'enquête sur remise en liberté de celle-ci s'est amorcée jeudi au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. Fillette de LaSalle : la mère accusée de négligence criminelle Les membres du Congrès américain au Capitole, à Washington Donald Trump a remporté jeudi la première victoire législative majeure de son second mandat après l'adoption au forceps par le Congrès américain d'un grand projet de loi budgétaire, clé de voûte de son programme économique. One Big Beautiful Bill : le Congrès adopte le vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump Gaza : la Caisse de dépôt épinglée dans un rapport de l'ONU Avec des investissements de plus de 9,6 milliards dans ce qui est qualifié d'« économie du génocide » à Gaza, la Caisse de dépôt et placement du Québec est directement visée par le plus récent rapport des Nations unies. PHOTO PATRICK SANFACON, LA PRESSE La Caisse de dépôt et placement du Québec Lisez l'article