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Critique de Fallait pas dire ça

Critique de Fallait pas dire ça

La Presse11-07-2025
Mariage improbable entre Bergman et Feydeau, Fallait pas dire ça est un écrin pour un duo d'interprètes de talent. Malheureusement, Denis Bouchard et Guylaine Tremblay font un retour sur scène avec une production très moyenne, et une adaptation poussive d'une comédie française à succès.
Si « le rire est le propre de l'homme », croyait Rabelais, il est aussi source de grand isolement.
Je ne me suis jamais senti aussi seul qu'à la première québécoise de Fallait pas dire ça, jeudi soir au théâtre Desjardins, à LaSalle. Alors qu'une bonne partie de la salle s'esclaffait en savourant les répliques de Diane et de Normand (le couple formé par Guylaine Tremblay et Denis Bouchard), d'autres spectateurs, comme moi, esquissaient à peine un sourire…
Voir sur scène l'excellente Guylaine Tremblay hurler une réplique comme « J'ai peut-être pas de bizoune, mais j'ai des couilles ! » dans une adaptation bancale d'une comédie française, cela me rend soudainement nostalgique de La petite vie…
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Denis Bouchard, sur la scène du théâtre Desjardins
Adaptation de la pièce Fallait pas le dire, de Salomé Lelouch, qui a tenu l'affiche plus de deux ans en France, avec Pierre Arditi et Évelyne Bouix, la version québécoise met en scène deux banlieusards venus célébrer leur 30e anniversaire de vie conjugale dans un condo de luxe loué sur Airbnb, au centre-ville de Montréal.
Or, une surprise les attend à leur arrivée : le lieu est dépouillé de tout meuble… Un quiproquo propice pour démarrer une intense joute verbale entre amoureux, assis sur leurs valises, en sirotant du vin blanc.
Du coq à l'âne
Sans filtre, l'homme et la femme vont tout se dire. Ils sautent du coq à l'âne et abordent une pléthore de sujets : l'argent, la politique, l'identité de genre, l'avortement, le VIH, le voile islamiste, la chirurgie esthétique, les masculinistes… et le gâteau des anges « trop sec » de la belle-mère.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Denis Bouchard et Guylaine Tremblay, sur la scène du théâtre Desjardins
À la fois tendres et teintés de mauvaise foi, leurs débats illustrent surtout une grande et belle complicité. Ce qui a convaincu sans doute le duo d'interprètes de se lancer dans cette production qu'il va tourner à travers le Québec, durant près d'un an. Et de signer l'adaptation et la mise en scène, en plus de jouer. En entrevue, Bouchard et Tremblay ont souligné qu'on peut parler de « réécriture », car ils ont profondément remanié l'œuvre originale. Tant dans la forme que dans le fond.
« À l'origine, c'étaient des sketchs [entrecoupés de noirs]. Pour nous, c'était sans intérêt. Ça nous semblait beaucoup plus intéressant que ce soit un couple qui lance une discussion et qui passe, comme on fait dans la vie, d'un sujet à l'autre », a confié la comédienne. À mon avis, ce choix nuit à la production. Le public est bombardé de mots durant 80 minutes sans interruption. Le spectacle ne respire pas et c'est difficile de s'attacher aux personnages.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Guylaine Tremblay signe avec Denis Bouchard l'adaptation et la mise en scène.
Bien sûr, ce spectacle (très) grand public n'est pas mauvais. On assiste à de bons numéros comiques – les amants qui discutent de leur consommation de pornographie, en feignant l'orgasme, par exemple. Or, un regard extérieur aurait sans doute aidé à nuancer le jeu, à lier les scènes entre elles, à doser l'émotion…
Dans l'état actuel, on voit sur scène deux virtuoses du jeu qui carburent à plein régime, pour livrer une partition qui tourne en rond. Dommage.
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