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Le Figaro
4 days ago
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Euro féminin : «Cela faisait partie du plan», rigolent les Anglaises au sujet de la défaite inaugurale face à l'équipe de France
Les joueuses de l'Angleterre, championnes d'Europe ce samedi soir contre l'Espagne en Suisse, se sont amusées de la défaite lors de la phase de poules contre les Bleues. À peine championnes d'Europe après leur victoire contre l'Espagne aux tirs au but (1-1, 3 t.a.b. 1), les Anglaises n'oublient pas leurs débuts laborieux. Dans les vestiaires à l'issue de leur deuxième sacre européen, les Lionnes ont tourné en autodérision la défaite inaugurale face aux Bleues (2-1) lors du premier match des phases de poules. «Perdre le premier match, comme ça tout le monde nous sous-estime. Tout ça faisait partie du plan pour de nouveau la ramener à la maison. Championnes d'Europe pour la deuxième fois de suite. Allez l'Angleterre», ont rigolé les joueuses Lucy Bronze et Esme Morgan, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Publicité «On n'abandonne jamais» «Je pense que c'est le tournoi le plus chaotique et absurde qu'on a disputé. À chaque fois, on se disait qu'on pouvait revenir. On a joué avec du talent, l'union de cette équipe est incroyable tout comme la foi qu'on avait. On n'abandonne jamais», a, elle, réagi la sélectionneuse Sarina Wiegman. Il faut dire qu'Outre-Manche, la défaite face à l'équipe de France avait été mal digérée, notamment pour les tabloïds. «Les Lionnes ont été décevantes et ont été punies face à une impressionnante équipe de France », soufflait notamment The Guardian quand The Sun s'inquiétait de cette défaite.


24 Heures
4 days ago
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La capitaine Lucy Bronze a joué l'Euro 2025 avec un tibia fracturé
Accueil | Sports | Euro 2025 | La défenseure de l'Angleterre a soulevé le trophée dimanche à Bâle, mais a serré les dents durant tout le tournoi. Publié aujourd'hui à 22h53 Lucy Bronze incarne la résilience des Anglaises qui auraient pu sortir de cet Euro 2025 à plusieurs reprises. AFP En bref: L'Angleterre est encore championne d'Europe, trois ans après son sacre à domicile. Les joueuses de Sarina Wiegman ont résisté à l'Espagne en finale dimanche à Bâle . Un succès arraché aux tirs au but. «Comment est-ce que ça a pu arriver?», a demandé la sélectionneuse en conférence, une petite heure après la tentative victorieuse de Chloe Kelly. «J'ai encore de la peine à y croire. Mais honnêtement, je n'ai jamais douté dans cette finale. Je suis fière de l'équipe et du staff.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Si les chats ont sept vies, les Anglaises ont en eues au moins autant de cet Euro 2025. Les «Lionnes» étaient menées de deux goals contre la Suède en quarts, puis ont éliminé les Italiennes au bout des prolongations de la demi-finale, après avoir déjà encaissé le premier goal. «C'est le tournoi le plus chaotique que je n'ai jamais vécu, a reconnu Sarina Wiegman. On a à chaque fois pu revenir grâce à notre unité, et cette conviction d'y arriver. On n'a jamais abandonné. Même en finale, on a dû se battre pour rester dans le jeu.» Lucy Bronze, cette dure au mal La Néerlandaise de 55 ans entre dans l'histoire du football en fêtant un troisième titre européen sur le banc: après 2017 avec les Pays-Bas et 2022 avec l'Angleterre à Wembley. Pour l'instant, la Coupe du monde se refuse encore à elle avec deux finales perdues, en 2019 avec les Oranje et les Lionnes contre l'Espagne en 2023. L'heure de la revanche avait sonné ce dimanche à Bâle. Sarina Wiegman a aussi été interrogée sur sa capitaine Lucy Bronze. Cette dernier a révélé au micro de la BBC , juste après le sacre des Anglaises, qu'elle avait joué tout l'Euro 2025 avec une fracture au tibia. «Lucy avait un souci à la jambe qu'on a essayé de gérer, a confirmé la coach. Même si c'est difficile en la faisant jouer 90 minutes. Mais ça résume bien sa mentalité, elle a un mental fou. Elle incarne bien l'équipe.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «C'était très douloureux, avait expliqué un peu plus tôt Lucy Bronze sur le service public britannique, depuis le terrain du Parc Saint-Jacques. J'ai reçu beaucoup d'éloges de la part des filles après le match contre la Suède, car j'ai beaucoup souffert. Mais si c'est ce qu'il faut pour jouer pour l'Angleterre, c'est ce que je ferai.» Surnommée «Tough», qu'on pourrait traduire par «dure» ou «coriace», Lucy Bronze (33 ans) a serré les dents en Suisse, depuis la défaite initiale de son équipe contre la France jusqu'à cette finale à l'issue hitchcockienne. Bâle a été le théâtre d'une grande finale Juste après le sacre des Anglaises, la joueuse de Chelsea a aussi eu une pensée empreinte de classe pour les finalistes malheureuses. Elle qui a évolué au Barça entre 2022 et 2024. «Gagner aux tirs au but, c'est une sensation incroyable, mais c'est aussi une façon horrible de perdre une finale, a reconnu Lucy Bronze. Je connais beaucoup de joueuses du Barça et c'est difficile. Cette année, c'était pour l'Angleterre. Nous avons fait preuve de résilience. Nous avons montré à tout le monde qu'il faut croire en soi, quoi qu'on dise.» En conférence de presse, Montserrat Tomé a incarné toute la tristesse des Espagnoles. Les championnes du monde en titre, favorites de cette finale, avaient même ouvert le score par Mariona Caldentey (25e). «Cette équipe méritait plus, a regretté la sélectionneuse de la Roja. Nous étions les meilleures sur le terrain, mais les meilleures ne gagnent pas toujours au football. Nous devons apprendre à perdre.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Cet Euro 2025 de tous les records en Suisse a donc souri aux tenantes du titre. Des Anglaises qui auraient dû être éliminées à plusieurs reprises. Mais qui ont tenu bon, à l'image de leur courageuse capitaine Lucy Bronze. A lire sur l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. Il réalise aussi des articles plus magazine sur le sport en général et ses liens étroits avec le reste de la société. Plus d'infos @UgoCurty Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
4 days ago
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L'Anglaise Lucy Bronze a joué l'Euro 2025 avec un tibia fracturé
Accueil | Sports | Euro 2025 | La défenseure de l'Angleterre a soulevé le trophée dimanche à Bâle, mais a serré les dents durant tout le tournoi. Publié aujourd'hui à 22h53 Mis à jour il y a 6 minutes Lucy Bronze incarne la résilience des Anglaises qui auraient pu sortir de cet Euro 2025 à plusieurs reprises. BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO En bref: L'Angleterre est encore championne d'Europe, trois ans après son sacre à domicile. Les joueuses de Sarina Wiegman ont résisté à l'Espagne en finale dimanche à Bâle . Un succès arraché aux tirs au but. «Comment est-ce que ça a pu arriver?», a demandé la sélectionneuse en conférence, une petite heure après la tentative victorieuse de Chloe Kelly. «J'ai encore de la peine à y croire. Mais honnêtement, je n'ai jamais douté dans cette finale. Je suis fière de l'équipe et du staff.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Si les chats ont sept vies, les Anglaises ont en eues au moins autant de cet Euro 2025. Les «Lionnes» étaient menées de deux goals contre la Suède en quarts, puis ont éliminé les Italiennes au bout des prolongations de la demi-finale, après avoir déjà encaissé le premier goal. «C'est le tournoi le plus chaotique que je n'ai jamais vécu, a reconnu Sarina Wiegman. On a à chaque fois pu revenir grâce à notre unité, et cette conviction d'y arriver. On n'a jamais abandonné. Même en finale, on a dû se battre pour rester dans le jeu.» Lucy Bronze, cette dure au mal La Néerlandaise de 55 ans entre dans l'histoire du football en fêtant un troisième titre européen sur le banc: après 2017 avec les Pays-Bas et 2022 avec l'Angleterre à Wembley. Pour l'instant, la Coupe du monde se refuse encore à elle avec deux finales perdues, en 2019 avec les Oranje et les Lionnes contre l'Espagne en 2023. L'heure de la revanche avait sonné ce dimanche à Bâle. Sarina Wiegman a aussi été interrogée sur sa joueuse Lucy Bronze. Cette dernier a révélé au micro de la BBC , juste après le sacre des Anglaises, qu'elle avait joué tout l'Euro 2025 avec une fracture au tibia. «Lucy avait un souci à la jambe qu'on a essayé de gérer, a confirmé la coach. Même si c'est difficile en la faisant jouer 90 minutes. Mais ça résume bien sa mentalité, elle a un mental fou. Elle incarne bien l'équipe.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «C'était très douloureux, avait expliqué un peu plus tôt Lucy Bronze sur le service public britannique, depuis le terrain du Parc Saint-Jacques. J'ai reçu beaucoup d'éloges de la part des filles après le match contre la Suède, car j'ai beaucoup souffert. Mais si c'est ce qu'il faut pour jouer pour l'Angleterre, c'est ce que je ferai.» Surnommée «Tough», qu'on pourrait traduire par «dure» ou «coriace», Lucy Bronze (33 ans) a serré les dents en Suisse, depuis la défaite initiale de son équipe contre la France jusqu'à cette finale à l'issue hitchcockienne. Bâle a été le théâtre d'une grande finale Juste après le sacre des Anglaises, la joueuse de Chelsea a aussi eu une pensée empreinte de classe pour les finalistes malheureuses. Elle qui a évolué au Barça entre 2022 et 2024. «Gagner aux tirs au but, c'est une sensation incroyable, mais c'est aussi une façon horrible de perdre une finale, a reconnu Lucy Bronze. Je connais beaucoup de joueuses du Barça et c'est difficile. Cette année, c'était pour l'Angleterre. Nous avons fait preuve de résilience. Nous avons montré à tout le monde qu'il faut croire en soi, quoi qu'on dise.» En conférence de presse, Montserrat Tomé a incarné toute la tristesse des Espagnoles. Les championnes du monde en titre, favorites de cette finale, avaient même ouvert le score par Mariona Caldentey (25e). «Cette équipe méritait plus, a regretté la sélectionneuse de la Roja. Nous étions les meilleures sur le terrain, mais les meilleures ne gagnent pas toujours au football. Nous devons apprendre à perdre.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Cet Euro 2025 de tous les records en Suisse a donc souri aux tenantes du titre. Des Anglaises qui auraient dû être éliminées à plusieurs reprises. Mais qui ont tenu bon, à l'image de leur courageuse Lucy Bronze. A lire sur l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. 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Le Parisien
4 days ago
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Angleterre-Espagne : aux tirs-au-but et au bout du suspense, les Anglaises prolongent leur domination européenne
Immortelles, increvables, invulnérables. Les Anglaises sont championnes d'Europe ce dimanche soir, conservant le trophée acquis à domicile en 2022, au bout d'un parcours complètement dingue. Dominée par la France au premier tour , menée 2-0 par la Suède en quarts de finale, menée 1-0 à une minute du terme de la demi-finale, l'Angleterre a cette fois survécu à la domination technique espagnole. Résistant jusqu'au bout d'une troisième prolongation de suite et l'emportant aux tirs au but (1-1 a.p., 3-1 t.a.b.) . Pays habitué à toréer, l'Espagne a pourtant d'abord su maîtriser les Lionnes anglaises, transformées en félins de compagnie. Cata Coll, gardienne du Barça, s'est déployée à deux reprises devant Alessia Russo (3e) et Lauren Hemp (20e). Pour le reste, place à une domination sans égal, portée par le maître à jouer et double Ballon d'or en titre, Aitana Bonmati. C'est de la milieu de terrain qu'est venue la libération après une action initiée côté droit. Le ballon circule parfaitement pour finir sur la tête de Mariona Caldentey, qui le propulse dans la lucarne d'Hannah Hampton (25e, 1-0). La meilleure buteuse du tournoi, Esther Gonzalez, a par ailleurs multiplié les occasions (10e, 41e). Mariona Caldentey, vainqueure de la Ligue des champions avec Arsenal, est passée proche du doublé (22e). Mais les « Lionesses » ont rugi à nouveau après la pause. Dans une rencontre plus débridée, Chloe Kelly, héroïne depuis les quarts de finale (3 buts), a adressé un parfait ballon sur la tête d'Alessia Russo (57e, 1-1). Candidate au Ballon d'or, la buteuse d'Arsenal a donné une autre tournure à cette finale. Et on a revu Cata Coll, du moins le bout de son gant gauche, repousser une nouvelle frappe de Chloe Kelly (69e). Une mi-temps partout, place à la prolongation. La 3e de suite pour l'Angleterre, la 2e de suite pour l'Espagne. Aidée par les entrées de Salma Paralluelo ou Vicky Lopez, la Roja a conservé la domination dans le jeu mais sans se procurer d'énormes opportunités. La séance de tirs au but, tirée devant le kop anglais et démarrée par l'Angleterre, a tourné en faveur des joueuses de Sara Wiegman. La sélectionneuse néerlandaise remporte son troisième Euro de suite (un avec les Pays-Bas, deux avec l'Angleterre). Sans doute pas un hasard. Arsenal avait dominé le FC Barcelone en finale de la Ligue des champions, fin mai. L'Angleterre domine ce dimanche l'Espagne en finale de l'Euro et prend sa revanche sur la finale du Mondial 2023. Signe d'un léger changement de paradigme. Le style de la Roja reste le plus plaisant. Mais n'est plus aussi efficace.

L'Équipe
09-07-2025
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Lucy Bronze : « Je me suis sentie incomprise »
Avant la rencontre de l'Angleterre face aux Pays-Bas ce soir à 18 h pour le compte de la 2e journée de l'Euro 2025, la latérale de Chelsea aux 135 sélections, deuxième du Ballon d'Or en 2019, évoque le diagnostic tardif de son autisme et de son TDAH, replonge dans ses vacances d'enfance au Portugal et sa vie de globe-trotteuse. Ma seconde patrie, le Portugal. « J'aurais aimé pouvoir jouer pour les deux pays » « Mon père est portugais, ma mère anglaise. C'est pourquoi je me prénomme Lucia Roberta. Mon frère aîné est né à Faro. À deux semaines près, moi aussi. Mes parents sont revenus en Angleterre à cause du décès de mon grand-père, survenu juste avant ma naissance. Mes premiers souvenirs de foot, c'est un sentiment de liberté, à jouer sous le soleil au Portugal, où nous retournions voir la famille à chaque vacance scolaire. On était tout le temps dehors, c'était un endroit sûr pour les enfants. J'étais plus jeune que mon frère, mon cousin et ma cousine, mais je voulais me surpasser pour atteindre leur niveau. Nous avons été élevés dans le bilinguisme, j'ai beaucoup perdu maintenant. Je parle davantage espagnol et probablement mieux le français que le portugais. Ado, j'ai commencé à voir jouer des internationales anglaises comme Rachel Yankey, Kelly Smith et les Lionnes représentaient un rêve. À 16 ans, j'ai été retenue avec les moins de 17 ans anglaises, puis la sélectionneuse du Portugal a pris contact avec ma mère. Je me suis dit que ça me plairait aussi. J'aurais aimé pouvoir jouer pour les deux pays. Je leur ai répondu que si je ne jouais pas pour l'Angleterre seniors avant mes 22 ans, je les rejoindrais. » Mon enfance nomade. « A marée basse, on pouvait accéder au château de mon arrière-arrière grand-mère » « Je suis née à Berwick-upon-Tweed (la ville la plus septentrionale d'Angleterre, à la frontière écossaise), ma grand-mère a grandi sur l'île où sa grand-mère s'occupait du château, à Lindisfarne, mais tout le monde l'appelle Holy Island (l'île sainte). Quand l'eau monte, elle inonde la route submersible. Mais à marée basse, on peut y accéder. J'ai grandi à Belford, un tout petit village à proximité. Il y avait un pub, un supermarché, deux autres magasins, et c'est tout. J'ai adoré, tout le monde se connaissait. « J'ai touché un peu à tout, au pentathlon, au tennis, à un bon niveau, au cross-country. J'étais accro au sport » Puis nous avons déménagé à Alnwick, toujours dans le comté de Northumberland. Dès l'âge de 6 ans, je voulais devenir comptable. J'avais demandé à ma mère, prof de mathématiques, avec quel métier je pouvais être au contact des chiffres tous les jours. J'étais aussi complètement accro au sport. J'ai touché un peu à tout, au pentathlon, au tennis, à un bon niveau, au cross-country. Une camarade avec laquelle je pratiquais la course de fond a participé aux Jeux Olympiques et nous avions le même niveau... Mais j'étais vraiment obsédée par le football. À 12 ans, à cause d'une règle de la Fédération, je n'ai plus eu le droit de jouer dans une équipe de garçons. Le foot féminin n'existait pas vraiment. J'ai essayé Sunderland mais mon père avait une heure et demie de trajet pour me conduire après l'école. Puis nous avons trouvé Blyth, qui disposait d'une bonne équipe de filles. À 13 ans, j'étais déjà plus grande (1,72 m) que ma mère. Elle disait : ¨Je ne sais pas pourquoi ils ont peur que tu joues avec les garçons, ils pensent que tu vas te blesser, alors que c'est toi qui vas les blesser.¨ L'entraîneur me faisait jouer attaquante parce que j'étais élancée et rapide mais je passais toujours la balle à quelqu'un. Je n'aimais pas marquer. Je préférais le milieu de terrain, là, je me sentais capable de tout faire et d'aider davantage l'équipe. Et puis le fait de ne pas pouvoir empêcher les buts a commencé à me titiller, me stresser. Je suis retournée à Sunderland, parce que je voulais faire partie d'une académie, avec deux amies milieux, ce qui m'a à nouveau déplacée sur le terrain. Basculer au poste d'arrière droit était la meilleure chose à faire. » Mes expériences à l'étranger. « Le Barça a fait la moitié de ce que l'OL a réalisé » « Quand je n'ai plus été autorisée à jouer avec les garçons, ma mère, qui ne connaissait rien au foot, s'est renseignée sur Google et ce qui était en rapport avec les États-Unis est ressorti. J'ai effectué un camp d'été en Caroline du Nord à 12 ans, sous les ordres d'Anson Dorrance, un entraîneur assez célèbre en Amérique (qui a formé aussi l'attaquante des Lionnes Alessia Russo ou la manager Sarina Wiegman). Il m'avait dit : ¨Tu reviendras quand tu seras majeure, tu pourras étudier à la fac.¨ Je suis donc retournée une saison aux États-Unis après Sunderland et je crois que c'est ce qui a eu le plus grand impact sur ma carrière. J'ai joué, j'avais 17 ans. Maintenant, avec le recul, j'aurais aimé rester un peu plus longtemps. Mais la FA m'a fait comprendre que si je restais outre-Atlantique je ne pourrais pas être sélectionnée, alors que je n'étais pas assez bonne à leurs yeux pour intégrer un programme similaire en Angleterre un an auparavant... Avant d'aller à Lyon (2017) ou à Barcelone (2022), j'ai travaillé dur pour être certaine de maîtriser la langue du pays, c'est essentiel pour communiquer. J'ai même appris un peu de catalan. Je n'ai jamais eu recours à un interprète dans ces deux clubs et, à la fin, j'étais celle qui aidait les joueuses étrangères à comprendre. « Lors du premier Ballon d'Or (2018), sept des quinze nommées jouaient à Lyon. Notre équipe était démente » Si je dois comparer les deux équipes, le Barça a tellement de forces mais aussi des faiblesses. À Lyon, chaque joueuse était la meilleure du monde à son poste, je me demandais quel adversaire pourrait nous mettre en difficulté. La domination européenne du Barça n'est pas la même non plus. C'est trois Ligue des championnes, dont deux d'affilée. L'Olympique Lyonnais l'a gagnée huit fois, dont cinq de rang. Donc je pense que le Barça a fait la moitié de ce que l'OL a réalisé. Je me souviens du premier Ballon d'Or, en 2018, l'année où Ada (Hegerberg) l'a emporté : sept des quinze nommées jouaient à Lyon. C'est vous dire à quel point notre équipe était démente. Et encore, (Eugénie) Le Sommer aurait aussi mérité de faire partie de la liste. » Mes titres. « J'échangerais tous mes trophées contre un seul avec l'Angleterre » « Mis à part gagner la Coupe du monde à la maison, il n'y a rien qui puisse égaler le sentiment de remporter l'Euro à domicile, ce qu'on a réussi en 2022 (2-1 a.p. contre l'Allemagne, à Wembley). Cela a changé le paysage du foot féminin en Angleterre. J'ai toujours dit que j'échangerais tous mes trophées en club contre un seul avec l'Angleterre. Et je suis encore prête à le faire. Les récompenses individuelles, c'est différent, ce n'est pas une motivation en soi mais je comprends que ça le soit pour certains, ça parle plus aux attaquants. J'ai du mal à imaginer qu'un enfant de 5 ou 6 ans se dise : ¨Je veux gagner le Ballon d'Or¨. Les cérémonies de remise de prix, ça vient en grandissant, mais dès le plus jeune âge, ce sont d'abord les matches qu'on regarde. On veut reproduire tel dribble, marquer un but comme Messi, défendre à la manière de Van Dijk. Je ne pense pas avoir une chance de gagner le Ballon d'Or désormais. Idem pour une défenseuse. L'année où j'ai terminé deuxième derrière (Megan) Rapinoe (en 2019), j'ai été élue Ballon d'argent de la Coupe du monde, j'ai tout gagné en club et, pour être honnête, je ne pense pas avoir été la meilleure Lyonnaise. J'ai juste marqué des buts importants et c'est ce que les gens retiennent le plus des saisons. » Une publication partagée par Lucy Bronze MBE (@lucybronze) Mes troubles. « Etre diagnostiquée a été un soulagement » « Enfant, j'ai été testée pour la dyslexie. Ma mère m'a toujours dit qu'elle pensait que je souffrais d'autisme et de TDAH (trouble déficit d'attention avec ou sans hyperactivité) mais elle m'en a présenté les vertus. Selon elle, c'était la raison pour laquelle je réussissais à penser d'une certaine manière, à l'école, au foot, donc je n'ai jamais eu l'impression que c'était une mauvaise partie de moi-même. Mais à certains moments de ma vie, j'ai été traitée différemment et je ne comprenais pas pourquoi. « Plus jeune, j'étais extrêmement timide. Mais je pense que je me suis habituée à ce que je suis » Le fait d'être testée (elle n'a été diagnostiquée qu'en 2021 et l'a révélé en mars) et de pouvoir me dire : « Oh, je suis comme ça » m'a aidée à mieux me comprendre. Cela a permis aussi aux personnes autour de moi de me comprendre. En ce sens, c'était un soulagement, alors que, à la fin de l'adolescence et au début de la vingtaine, je me suis sentie vraiment incomprise. Plus jeune, j'étais tellement timide. Mais je crois que je me suis habituée à qui je suis, ce à quoi je ressemble et je n'essaie plus d'être comme les autres. » Ma longévité. « Je continue à rivaliser avec les meilleures » « J'adore jouer avec l'équipe nationale. On ne la fréquente pas aussi souvent qu'un club. J'ai beaucoup de chance de disputer mon septième tournoi majeur depuis 2013 (pour l'Euro en Suisse, ce mois-ci, l'Angleterre figure dans le groupe de la France, des Pays-Bas et du pays de Galles). D'anciennes coéquipières n'en comptent que deux ou trois, certaines aucun. C'est tellement plus difficile d'être disponible, prête pour son pays, je dois être la joueuse anglaise la plus capée en Coupe du monde (la deuxième, avec 20 matches, derrière Jill Scott, 21). On a toujours la possibilité de jouer la Ligue des champions, le Championnat, la Coupe... L'occasion se représente l'année suivante et puis l'année suivante. Avec une compétition comme l'Euro, en fin de saison, on risque de rater sa chance, parfois de passer à côté pour toujours. L'apogée d'une carrière ne dure que quelques années. « Je devais recevoir une injection tous les trois mois pour mes genoux. Je détestais quand le jour de l'aiguille arrivait » J'ai subi tellement d'opérations aux genoux quand j'étais plus jeune, cinq fois du droit, une fois du gauche. À une époque je devais avoir une injection tous les trois mois et je détestais quand le jour de l'aiguille arrivait. J'ai raté presque deux ans de football après ma majorité. À Chelsea, à l'âge que j'ai (33 ans), je peux aider à développer l'équipe en quelque chose de plus grand, pas juste amasser des trophées. Parfois, je passe plus de temps à discuter hors des terrains qu'à m'entraîner. J'ai accompli assez de choses dans ma carrière pour en être satisfaite, je continue à jouer parce que j'aime le plus haut niveau. Je ne suis plus aussi forte qu'il y a six ans, c'est normal, mais je continue à rivaliser avec les meilleures. Une publication partagée par Nathan Palmer|Online Performance Coach (@palmers_pt) Le jour où je ne serai plus assez performante, j'espère que quelqu'un me dira : ¨Lucy, maintenant, il faut arrêter.¨ En tout cas, j'aime m'entraîner, disputer des cinq contre cinq, délivrer des centres, faire des exercices, aller à la salle de sport. Pourquoi prendrais-je ma retraite ? Je me rendrais à la salle de sport par moi-même de toute façon ! » À lire aussi A Gondomar, au coeur des adieux à Diogo Jota et André Silva A Liverpool, «il était une part de nous tous» L'austérité en L1 ou la possible faillite PSG-Real, une rencontre aux airs de C1