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Angleterre-Espagne : aux tirs-au-but et au bout du suspense, les Anglaises prolongent leur domination européenne

Angleterre-Espagne : aux tirs-au-but et au bout du suspense, les Anglaises prolongent leur domination européenne

Le Parisiena day ago
Immortelles, increvables, invulnérables. Les Anglaises sont championnes d'Europe ce dimanche soir, conservant le trophée acquis à domicile en 2022, au bout d'un parcours complètement dingue.
Dominée par la France au premier tour
, menée 2-0 par la Suède en quarts de finale, menée 1-0 à une minute du terme de la demi-finale, l'Angleterre a cette fois survécu à la domination technique espagnole. Résistant jusqu'au bout d'une troisième prolongation de suite
et l'emportant aux tirs au but (1-1 a.p., 3-1 t.a.b.)
.
Pays habitué à toréer, l'Espagne a pourtant d'abord su maîtriser les Lionnes anglaises, transformées en félins de compagnie. Cata Coll, gardienne du Barça, s'est déployée à deux reprises devant Alessia Russo (3e) et Lauren Hemp (20e). Pour le reste, place à une domination sans égal, portée par le maître à jouer et double Ballon d'or en titre, Aitana Bonmati. C'est de la milieu de terrain qu'est venue la libération après une action initiée côté droit.
Le ballon circule parfaitement pour finir sur la tête de Mariona Caldentey, qui le propulse dans la lucarne d'Hannah Hampton (25e, 1-0). La meilleure buteuse du tournoi, Esther Gonzalez, a par ailleurs multiplié les occasions (10e, 41e). Mariona Caldentey, vainqueure de la Ligue des champions avec Arsenal, est passée proche du doublé (22e). Mais les « Lionesses » ont rugi à nouveau après la pause.
Dans une rencontre plus débridée, Chloe Kelly, héroïne depuis les quarts de finale (3 buts), a adressé un parfait ballon sur la tête d'Alessia Russo (57e, 1-1). Candidate au Ballon d'or, la buteuse d'Arsenal a donné une autre tournure à cette finale. Et on a revu Cata Coll, du moins le bout de son gant gauche, repousser une nouvelle frappe de Chloe Kelly (69e). Une mi-temps partout, place à la prolongation.
La 3e de suite pour l'Angleterre, la 2e de suite pour l'Espagne. Aidée par les entrées de Salma Paralluelo ou Vicky Lopez, la Roja a conservé la domination dans le jeu mais sans se procurer d'énormes opportunités. La séance de tirs au but, tirée devant le kop anglais et démarrée par l'Angleterre, a tourné en faveur des joueuses de Sara Wiegman. La sélectionneuse néerlandaise remporte son troisième Euro de suite (un avec les Pays-Bas, deux avec l'Angleterre). Sans doute pas un hasard.
Arsenal avait dominé le FC Barcelone en finale de la Ligue des champions, fin mai. L'Angleterre domine ce dimanche l'Espagne en finale de l'Euro et prend sa revanche sur la finale du Mondial 2023. Signe d'un léger changement de paradigme. Le style de la Roja reste le plus plaisant. Mais n'est plus aussi efficace.
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Tout sourire en haut du podium du 50 m papillon, Maxime Grousset savoure la « Marseillaise » après une course folle remportée sur le fil face au Suisse Ponti, en signant la quatrième meilleure performance de l'histoire (22″48). Un an après son échec individuel aux JO de Paris (5e sur 100 m nage libre et sur 100 m papillon), le Néo-Calédonien, 26 ans, a frappé fort pour son entrée en lice à Singapour et offert à l'équipe de France sa première médaille de la compétition. « C'est un peu comme quand Léon Marchand gagne le 400 m 4 nages ( d'ordinaire en début de programme ) et qu'on dit ça y est, c'est parti pour le compteur des médailles , savoure le sprinteur de l'Insep. Pour une fois c'est moi, ça fait plaisir. » Et ça fait surtout du bien, même si le champion du monde du 100 m papillon en 2023 et son coach Michel Chrétien n'aiment pas du tout employer le mot de revanche dans un sport qu'ils appréhendent comme un jeu.

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Souviens-toi l'été dernier. Tadej Pogacar venait de remporter le Tour de France à Nice. Et dans la foulée, à la surprise générale, il annonçait ne pas participer aux Jeux olympiques. Une Grande Boucle, ça use. Et celle de 2025 sans doute un peu plus que les autres. Au lendemain de son sacre et d'un ultime coup de panache à Montmartre , le Slovène a tout sauf envie de replonger dans la compétition. Comme l'an dernier, tout porte à croire qu'il voudra à nouveau souffler un peu. D'autant qu'il n'a jamais autant montré de signes de lassitude que cette année. Difficile, dans ses conditions, d'imaginer le voir au départ de la Vuelta dans moins de 4 semaines, pour repartir sur un Grand Tour éreintant (du 23 août au 14 septembre). Le champion du monde a évacué la question pendant toute la Grande Boucle, renvoyant sa décision à après le Tour. Selon le média espagnol AS , son équipe l'annoncera mercredi 30 juillet. Et cela sera un non. Même si son entourage, ce lundi, se refusait à le confirmer, Pogacar ne devrait pas être sur la Vuelta, qu'il n'a disputé qu'une fois (en 2019, 3e), alors qu'un 2e grand tour était initialement à son programme. UAE Emirates devrait partir avec Juan Ayuso et Joao Almeida comme leaders sur ce Tour d'Espagne. Tadej Pogacar, lui, se concentrera sur les deux objectifs de sa fin de saison : la défense de son titre de champion du monde, le 28 septembre au Rwanda. Puis la conquête d'un cinquième Tour de Lombardie consécutif, le 11 octobre. Le Slovène n'a cité que ces deux courses, dimanche soir, pour son programme à venir. « Pour l'instant, je n'ai pas d'autres objectifs précis », a-t-il assuré. On sait tout de même que Pogi tentera d'aller chercher un 5e maillot jaune sur la Grande Boucle en 2026. Mais ensuite, il faut s'attendre à quelques ajustements dans son calendrier. Et plutôt dans le sens d'un allégement que d'une surcharge. Il s'est montré très conscient des risques de surmenage dans le sport pro. « On s'entraîne beaucoup, on est parfois trop obsédé par ça, a-t-il souligné dimanche. (…) Les burn-out peuvent arriver n'importe quand et ça peut m'arriver aussi . » Mais attention, le cannibale slovène a encore de l'appétit. C'est juste qu'il semble vouloir un peu mieux choisir ses plats. Il a indiqué dans « L'Equipe » avoir trouvé Paris-Roubaix « dingue », et vouloir revenir pour gagner (2e cette année derrière Mathieu Van der Poel ). Il a ajouté aussi qu'il participera le 9 août… au critérium de Komenda, chez lui, en Slovénie. Pour les années suivantes, le Tour de France sera difficile à zapper. « J'aimerais bien ne pas le disputer une saison pour m'essayer sur d'autres courses mais je sais que ce sera difficile », a-t-il expliqué. Avant, toujours dans l'Equipe, d'évoquer pour la première fois sa fin de carrière. « Je ne pense pas arrêter tout de suite mais je ne me vois pas non plus poursuivre trop longtemps. Les Jeux de Los Angeles (en 2028) sont un de mes objectifs, ce qui m'amène à dans trois ans (il aura presque 30 ans) . Alors je commencerai peut-être à penser à la retraite, on verra. »

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Adrien Rabiot qui s'oppose au PSG, Lassana Diarra face à la FIFA  : et si le monde tournait sans transferts...

Adrien Rabiot a obtenu la requalification de ses CDD avec le PSG en CDI. À l'instar de Lassana Diarra, qui sort d'un combat de dix ans pour faire valoir le droit d'un footballeur à quitter son club en cours de contrat, les joueurs cherchent-ils à reprendre le pouvoir ? « Son objectif à lui, c'est de jouer au foot, ce n'est pas d'être le porte-étendard de quoi que ce soit. Son conflit avec le PSG, il l'a d'abord vécu comme un club qui a essayé de nuire à sa carrière (il avait été mis au placard pendant de longs mois) car il ne voulait pas signer une prolongation à leurs conditions. Maintenant, Adrien Rabiot, c'est quelqu'un qui a une conscience politique... » À en croire son avocat, Maître Romuald Palao, par ailleurs conseil de l'UNFP, le milieu de l'OM, passé par le PSG (2012-2019) et la Juventus (2019-2024), est d'abord mû par la passion du ballon rond, bien avant de penser aux conséquences de ses actes ou de ses prises de parole. Il n'empêche : « Beaucoup de joueurs pensent qu'ils n'ont pas le choix. C'est faux. Adrien le montre. » Me Palao, fin technicien du droit, l'a aidé à obtenir, devant la Cour d'appel de Paris en juin, la requalification de ses CDD parisiens en CDI. Une décision très remarquée tant elle ouvre de perspectives... Car la question est quasiment philosophique : pourrait-il exister, à l'avenir, un football sans transferts ? Un monde dans lequel des joueurs seraient libres de s'en aller, sans devoir obtenir l'autorisation de leur club. « Les footballeurs ne sont pas des poulets sans tête. Ils doivent être à la table des négociations » Maître Romuald Palao, avocat d'Adrien Rabiot Des départs et des arrivées qui ne pourraient avoir lieu que dans des fenêtres de tir précises (mercato hivernal et estival) pour ne pas porter atteinte à l'équité du Championnat ; un monde dans lequel les footballeurs reprendraient le contrôle de leur carrière. « Les footballeurs ne sont pas des poulets sans tête », insiste Me Palao, qui ajoute : « Ils doivent être à la table des négociations . » Le risque, sinon ? « On s'éloigne du sport, pour tomber dans l'économie », conclut-il. Depuis quelques mois, un vent nouveau souffle sur la FIFA, institution privée qui édicte, depuis la Suisse, des règles régissant le droit du travail entre les footballeurs et les clubs. La tempête est d'abord venue de Lassana Diarra, l'ancien milieu du Real Madrid (2009-2012) qui, en 2014, a fait le choix de quitter le Lokomotiv Moscou avant la fin de son contrat en vue de rejoindre le club belge de Charleroi. Sauf qu'en vertu des règlements FIFA, un footballeur a en pratique l'impossibilité de quitter un club où il est engagé, sauf à payer sa rémunération jusqu'au terme prévu du contrat. Tout club qui chercherait à l'embaucher peut être condamné solidairement à payer cette rémunération, ainsi que divers frais (recherche d'un remplaçant, par exemple). Le club recruteur s'expose aussi à des sanctions sportives pouvant aller jusqu'à l'interdiction de recrutement. En clair : aucun joueur ou presque ne peut partir en cours de contrat sans avoir l'assentiment de son club. Diarra, qui s'y est risqué, a été condamné à payer 10,5 millions d'euros en 2015. Le footballeur a alors commencé une longue bataille judiciaire qui l'a mené, dix ans plus tard, devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Les syndicats ont craint un accord entre Diarra et la FIFA d'Infantino À l'époque, la bataille est rude en coulisse. Les syndicats qui le soutiennent, l'UNFP en France et la FIFpro au niveau européen, craignent même que Diarra ne soit approché par la FIFA de Gianni Infantino pour signer un accord transactionnel dispendieux qui mettrait fin aux poursuites. Selon une source syndicale, ce scénario sera pris tellement au sérieux que la FIFpro proposera à Diarra une garantie de plusieurs millions d'euros pour qu'il maintienne jusqu'au bout sa plainte contre la FIFA. En octobre 2024, la décision de la CJUE tombe : les règles de la FIFA « sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels souhaitant développer leur activité en allant travailler dans un nouveau club », estiment les magistrats. Premier camouflet pour l'institution suisse, qui suspend ses litiges en cours. Un règlement transitoire est adopté dans l'urgence : un joueur qui rompt un contrat ne doit plus payer une indemnité que s'il est prouvé que son club « a subi un dommage ». Le préjudice doit être évalué au cas par cas. Autre changement notable : un club qui embaucherait un footballeur venant de rompre son contrat ne s'expose plus à une interdiction de transfert pendant deux mercatos. Pour résumer : la FIFA ne consent pas à une révolution, mais c'est un premier pas : « Les joueurs ne se rendent pas compte de ce que j'ai fait, racontera Diarra dans The Bridge, l'émission d'Aurélien Tchouaméni. Demain, il te reste deux ans de contrat dans ton club et tu ne joues pas. Il y a un club qui te veut. (...) Tu as un salaire, un contrat, tu peux aller voir ton club et dire : "Moi, il me reste tant, je vais vous donner tant et je vais partir." C'est facile à dire mais il faut oser le tenter. » Toujours insuffisant, toutefois, pour la FIFpro, qui réclame aujourd'hui une négociation globale. De nouvelles réunions doivent se tenir avec la FIFA en septembre. « Pour l'instant, l'arrêt Diarra n'impacte rien du tout, assure un agent influent. Tant que tu ne sauras pas, lorsque tu libères un joueur, combien ça va coûter, sur la base d'une grille de critères objectifs, personne ne s'engagera. En 2004, quand (Philippe) Mexès avait quitté Auxerre en cours de contrat pour l'AS Rome, la Roma ne savait pas combien ça allait coûter. Elle n'avait pas été très contente à la fin... (*). » Le second coup est donc venu de la Cour d'appel de Paris et de Rabiot. « L'idée, ce n'est évidemment pas de supprimer le CDD dans le foot, rassure Palao, son avocat. Mais dans le sport, il n'y a pas d'indemnités de précarité. Il y a des systèmes alternatifs à envisager pour compenser le non-renouvellement d'un CDD et pour renforcer la liberté des sportifs . » En 2015, après de premières requalifications de CDD en CDI, dans le rugby notamment, le pouvoir politique a réagi et créé un CDD dit « spécifique », qui fait du CDD le principe en matière sportive, peu importe le caractère temporaire ou non de l'emploi. « Mais il ne suffit pas d'inscrire dans la loi que le CDD "protège le sportif ou l'entraîneur" pour qu'il s'agisse d'un blanc-seing. La Cour de cassation a rappelé que l'aléa sportif n'est pas un argument pour imposer le CDD », explique Anthony Mottais, avocat en droit du sport. Pour un certain nombre d'avocats et de professeurs de droit, des CDD dits « spécifiques » pourraient tout à fait être requalifiés en CDI par les tribunaux, comme cela a été le cas pour Rabiot. Dans le cas du milieu de l'OM, la Cour d'appel de Paris s'est appuyée sur des règlements européens, pour affirmer qu'il n'était pas justifié de faire signer à un footballeur une multitude de CDD plutôt qu'un CDI, « la nécessité d'adaptation en fonction des performances du salarié concern[ant] tous les employeurs (et pas seulement les clubs de football). » « Le système est tellement basé sur le mercato, avec des petits clubs qui récupèrent de l'argent sur les gros transferts grâce à des mécanismes de solidarité. Diarra, ce n'est pas un game changer » Un agent bien installé Alors que les coups de boutoirs de la justice, française et européenne, s'enchaînent contre les règlements édictés par la FIFA, en Suisse, le marché des transferts risque-t-il d'être bouleversé ? « J'y crois pas trop, le système est tellement basé dessus, avec des petits clubs qui récupèrent de l'argent sur les gros transferts grâce à des mécanismes de solidarité, se convainc un agent bien installé. Diarra, ce n'est pas un game changer. Et Rabiot, c'est super à la marge. » Les observateurs les plus avisés auront coché sur leur agenda la date du 1er août, soit ce vendredi, à 10 heures. Ce jour-là, la CJUE doit rendre une nouvelle décision très attendue, dans l'affaire Seraing. 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