
Championnats du monde, Lombardie… : après le Tour de France, quel programme pour Tadej Pogacar ?
Tadej Pogacar
venait de remporter le
Tour de France
à Nice. Et dans la foulée, à la surprise générale, il annonçait ne pas participer aux Jeux olympiques. Une Grande Boucle, ça use. Et celle de 2025 sans doute un peu plus que les autres. Au lendemain de son sacre et d'un ultime coup de panache à
Montmartre
, le Slovène a tout sauf envie de replonger dans la compétition.
Comme l'an dernier, tout porte à croire qu'il voudra à nouveau souffler un peu. D'autant qu'il n'a jamais autant montré de signes de lassitude que cette année. Difficile, dans ses conditions, d'imaginer le voir au départ de la Vuelta dans moins de 4 semaines, pour repartir sur un Grand Tour éreintant (du 23 août au 14 septembre). Le champion du monde a évacué la question pendant toute la Grande Boucle, renvoyant sa décision à après le Tour.
Selon le média espagnol
AS
, son équipe l'annoncera mercredi 30 juillet. Et cela sera un non. Même si son entourage, ce lundi, se refusait à le confirmer, Pogacar ne devrait pas être sur la Vuelta, qu'il n'a disputé qu'une fois (en 2019, 3e), alors qu'un 2e grand tour était initialement à son programme. UAE Emirates devrait partir avec Juan Ayuso et Joao Almeida comme leaders sur ce Tour d'Espagne.
Tadej Pogacar, lui, se concentrera sur les deux objectifs de sa fin de saison : la défense de son titre de champion du monde, le 28 septembre au Rwanda. Puis la conquête d'un cinquième Tour de Lombardie consécutif, le 11 octobre. Le Slovène n'a cité que ces deux courses, dimanche soir, pour son programme à venir. « Pour l'instant, je n'ai pas d'autres objectifs précis », a-t-il assuré.
On sait tout de même que Pogi tentera d'aller chercher un 5e maillot jaune sur la Grande Boucle en 2026. Mais ensuite, il faut s'attendre à quelques ajustements dans son calendrier. Et plutôt dans le sens d'un allégement que d'une surcharge. Il s'est montré très conscient des
risques de surmenage
dans le sport pro. « On s'entraîne beaucoup, on est parfois trop obsédé par ça, a-t-il souligné dimanche. (…) Les burn-out peuvent arriver n'importe quand et
ça peut m'arriver aussi
. »
Mais attention, le cannibale slovène a encore de l'appétit. C'est juste qu'il semble vouloir un peu mieux choisir ses plats. Il a indiqué dans
« L'Equipe »
avoir trouvé
Paris-Roubaix
« dingue », et vouloir revenir pour gagner (2e cette année derrière
Mathieu Van der Poel
). Il a ajouté aussi qu'il participera le 9 août… au critérium de Komenda, chez lui, en Slovénie.
Pour les années suivantes, le Tour de France sera difficile à zapper. « J'aimerais bien ne pas le disputer une saison pour m'essayer sur d'autres courses mais je sais que ce sera difficile », a-t-il expliqué. Avant, toujours dans l'Equipe, d'évoquer pour la première fois sa fin de carrière.
« Je ne pense pas arrêter tout de suite mais je ne me vois pas non plus poursuivre trop longtemps. Les Jeux de Los Angeles
(en 2028)
sont un de mes objectifs, ce qui m'amène à dans trois ans
(il aura presque 30 ans)
. Alors je commencerai peut-être à penser à la retraite, on verra. »
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