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L'école de la 55
L'école de la 55

La Presse

time9 hours ago

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L'école de la 55

Au Québec, tout semble s'inscrire dans le corridor qui relie la métropole à la capitale. Mais il existe un autre axe, perpendiculaire, que traverse l'autoroute 55, des environs de Sherbrooke jusqu'à ceux de Shawinigan. Un monde de l'à-mi-chemin que racontent des auteurs réunis dans l'« école de la 55 », comme l'a baptisée notre collaborateur Mathieu Bélisle⁠1. Cet été, nous explorons ce coin de pays à travers leurs mots. Joël Bégin Auteur et professeur de philosophie, collaboration spéciale Au regard des cartes et de l'histoire, le parallèle entre la Mauricie et la Mésopotamie antique est, vous en conviendrez, évident. Le Saint-Maurice et le Saguenay, le Tigre et l'Euphrate, des mégalopoles rivales établies le long de leurs rives, des rois et des reines dirigeant des Royaumes millénaires… Les airs de famille sont si criants que je n'insiste pas davantage ; j'ai quasiment envie de vous dire que je n'invente rien. Introduisons-nous un instant dans le mince filet de réel qui subsiste quand on superpose le Québec et l'Irak. Approchons-nous, oui, de la plus prodigieuse cité que le monde ait connue, là où les rois paradent dans des chariots tirés par des bêtes fabuleuses (regardez passer le maire Joseph Edmond Thibodeau – je n'invente rien !), ville de toutes les splendeurs et de l'arrogance qui vient avec, capitale universelle du péché et de la luxure… je parle, bien entendu, de Shawinigan (ou de son équivalent mésopotamien, Babylone ; ou serait-ce plutôt Shawibylone, voire Babynigan ?). Tendons l'oreille : dans un appartement ouvrier de l'avenue Broadway, un grand-père s'apprête à raconter la naissance du monde à ses petits-enfants. IMAGES TIRÉES DE GOOGLE EARTH À gauche, le Saint-Maurice et le Saguenay, au Québec. À droite, l'Euphrate et le Tigre, en Irak, dans une région qui s'appelait autrefois la Mésopotamie. « Au commencement, tout était plat, dit-il. C'était bien avant les centrales et les usines de coton, les tavernes et les foires d'exposition ; Avant que le frère Marie-Victorin ne fonde le jardin botanique suspendu ; Avant que le premier roi ne meure et qu'on vide les carrières de Lanaudière pour lui faire un tombeau gigantesque, vous savez, la montagne coiffée d'une grande croix qu'on peut voir, par temps clair, jusqu'à Sorel ; C'était même avant ma naissance à moi, figurez-vous donc. » PHOTO FOURNIE PAR LE FONDS D'ARCHIVES RENALD BORDELEAU « Là où les rois paradent dans des chariots tirés par des bêtes fabuleuses… » Joseph-Edmond Thibodeau, maire de Shawinigan de 1915 à 1917. Les yeux des enfants s'agrandirent, parce que c'était inconcevable : leur grand-père était au moins aussi vieux que le chemin. « C'était si plat, reprit Pépère, que l'eau savait pas dans quel sens couler. Les deux grandes rivières s'étaient pas encore couchées dans leur lit, elles gigotaient sur le roc comme de gros vers de terre, si bien qu'on pouvait s'endormir les pieds dans l'eau et se réveiller les cheveux mouillés. « Les dieux finirent par se tanner de planer au-dessus du vide. Ils façonnèrent les humains à partir de gadoue printanière pour leur propre amusement. Ils les regardaient s'aimer et se trahir comme ils le faisaient eux-mêmes. Parmi l'assemblée du ciel, deux jeunes dieux, saint Tite et sainte Thècle, brûlaient d'un amour secret et interdit. Pendant un souper de Noël, on les prit en train de… » Mémère sortit la tête du cadre de porte et fit un regard mauvais à Pépère, qui voulait dire de surveiller son langage et pis ses images. « … on les prit à se gratter les oreilles, compléta Pépère. La parenté était en beau joualvert, comprenez-vous. Alors le couple prit la fuite. Saint Tite échappa sa tuque au-dessus de l'Euphrate : mille ans plus tard, on fonda une cité juste à côté. Il pogna la grippe et mourut, au bout de sa fièvre, dans un champ. » « Morale de l'histoire, cria Mémère de la cuisine, garder son foulard jusqu'en mai. » Sainte Thècle, elle, s'allongea à côté du corps de son amoureux et pleura : ses larmes formèrent autant de lacs où on peut maintenant pêcher la truite et de beaux p'tits ménés. On leur fit des églises et on s'installa sur le perron : l'histoire du monde, elle commence ici. À partir de ce moment-là, tout l'entre-fleuve s'est couvert de villages : ils s'appelaient Matawin, Shannon, Alma, Mékinac. Parmi eux se mirent à briller des joyaux : les villes, avec leurs palais, leurs temples dorés, leurs marchés aux puces légendaires. Elles devinrent si grosses qu'elles se pétèrent les bretelles et, oups, leurs culottes tombèrent, révélant leurs entrailles obscènes. Elles devinrent si gigantesques qu'elles finirent par se croire invincibles et immortelles. On construisit la tour de Babel et le barrage de la Gabelle, on fit fumer nuit et jour les cheminées de la Belgo et de Rio Tinto ; les rois et leurs royaumes s'entrechoquaient et remuaient les frontières comme les grands fleuves d'antan, ce qui fait qu'aujourd'hui encore, même si Babynigan ne bouge pas d'un poil, on peut être canayen le matin, canadien le midi, et pis américain le lendemain. Mais les petits-enfants n'étaient à ce moment-là pas plus shawibyloniens ou babyniganais que Jean Chrétien, parce qu'ils dormaient comme des bûches, accotés les uns contre les autres. Ils dépassaient rarement le bout du listage des villages et ne se rendaient jamais à la fin, jusqu'à la vraie morale de l'histoire, c'est-à-dire au déluge du Saguenay, châtiment divin pour notre démesure et notre arrogance (vous voyez bien que je n'invente rien). Pépère, lui, continuait de parler à son public endormi, enivré par le plaisir démiurgique de raconter une fois de plus l'histoire du monde et, surtout, de bercer leurs rêves, des rêves qui, à la manière de notre grand pays lavé par les eaux, seraient oubliés au petit matin. Qui est Joël Bégin ? Joël Bégin est né à Louiseville. Après plusieurs années à Québec et à Saguenay, il retourne en Mauricie pour enseigner la philosophie au cégep de Trois-Rivières. Il est l'auteur, chez VLB, de Plessis (prix Robert-Cliche du premier roman 2022 ; finaliste au Rendez-vous du premier roman 2022-2023, Prix des nouvelles voix de la littérature 2024 du Salon du livre de Trois-Rivières). Il aime la philosophie du langage, la littérature de genre et l'histoire politique du Québec, savoirs et influences qu'il tente de fondre en de nouveaux alliages au creuset de la fiction. 1. Lisez la chronique « L'école de la 55 » de Mathieu Bélisle Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Un corps retrouvé dans un véhicule qui sombrait au fond de la rivière Saint-François
Un corps retrouvé dans un véhicule qui sombrait au fond de la rivière Saint-François

La Presse

time12-07-2025

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Un corps retrouvé dans un véhicule qui sombrait au fond de la rivière Saint-François

Un corps retrouvé dans un véhicule qui sombrait au fond de la rivière Saint-François (Pierreville) Un corps inanimé a été retrouvé dans une voiture repêchée vendredi dans la rivière Saint-François, à Pierreville en Mauricie. La Presse Canadienne Le véhicule a été extirpé vers 17 h par les policiers de la Sûreté du Québec. Ce dernier a été identifié comme appartenant à Yvon Guévin, un homme porté disparu depuis juillet 2014. Une enquête du coroner est en cours afin d'identifier le corps. Des techniciens en service de l'identité judiciaire analyseront le véhicule, et la Sûreté du Québec mène son enquête afin de comprendre comment la voiture s'est retrouvée dans l'eau.

Tout le monde dehors ! Pas d'excuses !
Tout le monde dehors ! Pas d'excuses !

La Presse

time10-07-2025

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Tout le monde dehors ! Pas d'excuses !

La famille Patry-Ménard négocie un passage délicat entre deux bassins du lac Wapizagonke, dans le parc de la Mauricie. L'accès aux parcs fédéraux est gratuit cet été. Tout le monde dehors ! Pas d'excuses ! Allez, ouste, dehors. En plein air. Et pas d'excuses ! Pas d'argent, pas d'auto, pas d'amis ? Il y a des solutions. Cet été, il est possible de visiter les parcs de la province, qu'on parle de parcs fédéraux, provinciaux ou régionaux, sans trop se ruiner. Dans plusieurs cas, c'est carrément gratuit. Il y a quelques semaines, Parcs Canada a annoncé un accès gratuit à tous ses parcs jusqu'au 2 septembre prochain. Ça comprend les lieux historiques nationaux. Il est notamment possible de prendre son kayak, son canot ou sa planche à pagaie et de naviguer gratuitement sur le canal de Lachine. Qu'il s'agisse de parcs ou de lieux historiques nationaux, il n'est pas nécessaire de se procurer un billet ou un laissez-passer. Il suffit de se présenter, et voilà. Il y a des gens qui s'étaient procuré des laissez-passer annuels ou saisonniers avant l'annonce du grand programme de gratuité de Parcs Canada, Un Canada fort. Pas de problème, l'organisme prolonge automatiquement la validité de ces permis de trois mois. Parcs Canada offre également une réduction de 25 % sur le camping et les hébergements dans ses parcs. On parle de camping en tente et en véhicule récréatif, mais aussi en chalet, en yourte, en tipi, en tente oTENTik, etc. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE La carte annuelle des parcs nationaux permet d'avoir un accès illimité aux parcs de la SEPAQ, comme le parc national des Îles-de-Boucherville. Il n'y a pas de gratuité d'accès intégrale du côté de la SEPAQ (Société des établissements de plein air du Québec), mais en se dépêchant, on peut aller chercher un rabais de 30 % sur la carte annuelle Parcs nationaux du Québec. Cette carte offre un accès illimité aux parcs de la SEPAQ pendant une période de 12 mois. Il est possible de décider à quel moment activer la carte. Ainsi, quelqu'un qui a déjà une carte annuelle qui se termine, disons, le 30 septembre 2025, peut se procurer la nouvelle carte et faire en sorte qu'elle entre en vigueur le 1er octobre 2025. L'accès aux parcs de la SEPAQ demeure gratuit pour les enfants de 17 ans et moins. Les parcs régionaux du Québec se montrent également accueillants cet été. Le programme Accès Nature permet de visiter une trentaine de parcs régionaux gratuitement, comme le Mont-Ham, les Sept-Chutes, Kiamika, la Montagne du Diable, la Vallée-Bras-du-Nord, les Appalaches, Val-David–Val-Morin, la Forêt Ouareau, le Massif du Sud, la Gorge de Coaticook et la Montagne d'Argent. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Les chutes Waber constituent un attrait important du parc de la Mauricie. Mais attention, il faut réserver l'accès gratuit en ligne au moins 24 heures avant sa visite. C'est une aide financière du ministère de l'Éducation du Québec qui permet cette initiative. Tout ça, c'est bien beau, mais encore faut-il se rendre dans les parcs. Ce ne sont pas tous les amateurs de plein air qui possèdent une auto. Il existe toutefois au moins deux services de navettes pour avoir accès à différents parcs. Navette Nature offre des services à partir de Montréal et de Québec. On visite des parcs de la SEPAQ comme Mont-Tremblant, Oka, Mont-Mégantic, Mont-Saint-Bruno et Yamaska, mais aussi des parcs de Parcs Canada comme la Mauricie et des parcs régionaux comme la Forêt Ouareau. Il est aussi possible de se rendre au Cap-Saint-Jacques, un très beau grand parc montréalais difficilement accessible en transports en commun. La MRC des Laurentides vient de mettre en place un service de navette entre différents attraits de la région qui s'arrime avec l'horaire de Navette Nature. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Bonjour Nature offre des forfaits à la caverne du parc régional de la Chute-à-Bull, à Saint-Côme. De son côté, Bonjour Nature se concentre sur la région de Lanaudière, comme le parc des Sept-Chutes, le secteur La Pimbina du parc du Mont-Tremblant et la Forêt Ouareau. Elle offre aussi des forfaits comme une excursion à la caverne de la Chute-à-Bull, une sortie de canot avec Canot Volant sur la rivière L'Assomption ou une journée Arbraska et plage à Rawdon. Grâce à une aide financière de Tourisme Lanaudière, le prix du transport est raisonnable. Et c'est l'occasion de fraterniser avec d'autres amateurs de plein air et de peut-être développer de nouvelles amitiés. Il existe des agences et des clubs de plein air qui affrètent des autobus pour se rendre à destination, comme Randonnée Plein air et Randonnée Aventure. D'autres clubs fonctionnent sur la base du covoiturage, comme le Club de montagne Le Canadien. C'est assurément une bonne façon de se faire des amis qui partagent les mêmes passions. Il y a finalement moyen de se joindre à des communautés de pratiquants sur les réseaux sociaux. Par exemple, on peut trouver sur Facebook des groupes de randonneurs, grimpeurs, kayakistes, campeurs, etc. Il suffit d'utiliser la bulle « Rechercher sur Facebook », en haut à gauche, et de faire des recherches avec divers mots clés, comme le sport recherché et des termes comme « passionnés », « trippeux », « partenaires », etc. Ou simplement le mot « Québec ». Le terme « covoiturage » peut aussi se révéler utile. Le plein air est accessible. Il n'y a plus d'excuses pour ne pas en profiter. Consultez plus d'information sur l'entrée gratuite de Parcs Canada Consultez plus d'information sur la promotion à la SEPAQ Consultez plus d'information sur le programme Accès Nature

Une conductrice de scooter de 14 ans meurt après une collision
Une conductrice de scooter de 14 ans meurt après une collision

La Presse

time10-07-2025

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Une conductrice de scooter de 14 ans meurt après une collision

(Montréal) Une conductrice de scooter de 14 ans est morte à la suite d'une collision avec une camionnette survenue mercredi soir à Trois-Rivières, en Mauricie. La Presse Canadienne La collision s'est produite vers 22 h 30 à l'intersection de la rue Laviolette et du boulevard du Saint-Maurice, a rapporté la Direction de la police de Trois-Rivières. « La jeune conductrice du scooter circulait sur le boulevard du Saint-Maurice en direction ouest. Elle a voulu faire une manœuvre de virage à gauche sur la rue Laviolette en direction sud […] puis, malheureusement, la camionnette qui circulait en sens inverse également sur le boulevard du Saint-Maurice n'a pas pu l'éviter », a indiqué Caroline Chartrand, porte-parole pour le corps policier. Mme Chartrand a indiqué que des patrouilleurs circulaient par hasard à proximité, et qu'ils sont intervenus très rapidement pour débuter des manœuvres de réanimation sur la jeune fille. La victime a été transportée au centre hospitalier de Trois-Rivières, où son décès a été constaté. Le conducteur de la camionnette n'a pas subi de blessures. Pour l'instant, la thèse de l'évènement criminel n'est pas envisagée, a précisé Mme Chartrand.

Le Canada doit mieux se préparer aux crues soudaines, selon des experts
Le Canada doit mieux se préparer aux crues soudaines, selon des experts

La Presse

time08-07-2025

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Le Canada doit mieux se préparer aux crues soudaines, selon des experts

Des militaires du 5 e régiment d'artillerie légère du Canada font la distribution de poches de sables aux résidants de Saint-Barthélemy en Mauricie après des inondations, en mai 2017. Le Canada doit mieux se préparer aux crues soudaines, selon des experts (Vancouver) Un expert s'inquiète du manque d'efforts du Canada pour prévenir les crues soudaines, affirmant que le pays doit investir dans la cartographie des inondations, les infrastructures et les systèmes d'alerte précoce. Nono Shen La Presse Canadienne Ryan Ness, de l'Institut climatique du Canada, dit avoir suivi la « terrible tragédie » des crues soudaines meurtrières qui se sont produites au Texas, où plus de 100 personnes ont perdu la vie. « Heureusement, il existe de nombreuses façons de se protéger, mais nous devons faire des efforts », a déclaré M. Ness, directeur de recherche en adaptation au sein de cet organisme de recherche sur les politiques. « Avant tout, nous devons comprendre où se situe le risque. » Il a indiqué que de nombreuses régions du Canada ne disposent pas de cartes des inondations, et « [qu'il] est donc difficile de savoir où se protéger ou où envoyer des alertes ». Des systèmes d'alerte aux inondations sont également nécessaires pour aider les personnes se trouvant sur le passage des crues soudaines à « se préparer ou à s'éloigner, si possible », tandis que des améliorations des infrastructures à long terme sont nécessaires pour protéger les zones à risque. Dans certains cas, cela implique d'installer des dispositifs dans les maisons, comme des clapets antiretour, pour empêcher les égouts de refouler. Ryan Ness, expert de l'Institut climatique du Canada « Ou encore, il peut s'agir de construire des digues le long des rivières pour prévenir les inondations. Ou il peut s'agir de s'assurer que l'urbanisme n'autorise pas la construction de nouveaux logements dans les zones inondables. » Les violentes crues soudaines au Texas – parmi les pires aux États-Unis depuis des décennies – ont frappé des camps de vacances et des maisons le long du fleuve Guadalupe avant l'aube vendredi. Certains survivants ont été retrouvés accrochés aux arbres. La catastrophe a mis en lumière le risque de crues soudaines ainsi que les moyens de les prévoir ou de les prévenir. La plus grande ligne de défense Jason Thistlethwaite, professeur à l'École d'environnement de l'Université de Waterloo, partage l'avis de M. Ness sur la nécessité de limiter le développement dans les zones à risque élevé, estimant qu'il s'agit de la « plus grande ligne de défense » au Canada. Il a prévenu qu'il existe un potentiel conflit d'intérêts pour les administrations municipales qui pourraient percevoir des impôts fonciers grâce à des projets d'aménagement dans des zones inondables. Il a toutefois indiqué qu'il y a au pays des signes émergents d'une bonne gouvernance, citant la ville de Grand Forks, en Colombie-Britannique, qui rachète les terres des résidents des zones à risque élevé après les inondations dévastatrices de 2018. « Il existe de nombreux exemples au Canada qui illustrent la façon dont nous procédons efficacement », a-t-il affirmé. « Il s'agit simplement de propager ces informations, de susciter une volonté politique et que les ordres supérieurs de gouvernement soient prêts à signer les chèques. » M. Ness a averti que le changement climatique aggrave les crues soudaines et que de nombreuses villes, provinces et territoires canadiens n'ont pas de lois en place pour empêcher le développement dans les zones dangereuses. Il a qualifié le risque accru d'inondations soudaines et de tempêtes plus violentes de « nouvelle réalité ». Des crues soudaines ont sévi partout au Canada au cours de la dernière année, notamment à Coquitlam, en Colombie-Britannique, où un épisode de pluie de rivière atmosphérique a déclenché une coulée de boue qui a tué un enseignant en octobre. À Toronto, des pluies torrentielles ont submergé les systèmes de drainage en juillet dernier et causé des pertes assurées d'environ 990 millions. M. Ness a déclaré que dans les régions montagneuses de l'intérieur de la Colombie-Britannique où l'eau ruisselle rapidement, les crues soudaines peuvent emporter des maisons sans préavis. Il a précisé que les crues soudaines peuvent être aggravées dans les zones brûlées par des incendies de forêt, où le sol, qui n'est plus maintenu par la végétation, « est beaucoup plus susceptible de se transformer en coulée de boue ou en glissement de terrain ». Il a ajouté que d'autres zones à risque se trouvent en Alberta, dans les chaînes montagneuses des Rocheuses, où l'eau est abondante et le sol peu absorbant. « Lorsqu'il pleut, l'eau peut s'écouler très rapidement vers le bas. La ville de Canmore (en Alberta), par exemple, a identifié ce risque comme majeur et a mis en place une stratégie pour tenter d'y faire face », a affirmé M. Ness. Des inondations importantes ont frappé la ville en 2013. À Montréal et à Toronto, les crues soudaines sont généralement dues à des zones pavées dépourvues de sol pour absorber les fortes pluies, a expliqué M. Ness. « L'eau monte très vite dans les rivières et les ruisseaux qui traversent ces zones, ainsi que dans les égouts, et c'est ce qui refoule le plus souvent dans les sous-sols des gens et provoque des inondations », a déclaré M. Ness. Il a ajouté que Toronto dispose d'une stratégie de plusieurs milliards de dollars pour améliorer les égouts pluviaux. Toutefois, il faut beaucoup de temps pour trouver un financement aussi important, et le type de construction perturbatrice requis n'est pas une solution facile. « C'est une raison supplémentaire de commencer à investir dès que possible, car cela prendra du temps. Mais le changement climatique n'attendra pas », a dit M. Ness. Il a ajouté que le Canada doit s'adapter beaucoup plus rapidement aux crues soudaines. « De nombreux ingénieurs et responsables gouvernementaux compétents savent ce qu'il faut faire, mais nous devons soutenir et investir dans les projets pour nous adapter à cette nouvelle réalité. Sinon, nous ne serons pas prêts. » Avec des informations de l'Associated Press

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