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Attention à la noyade! La piscine de Prilly rappelle les parents à l'ordre
Attention à la noyade! La piscine de Prilly rappelle les parents à l'ordre

24 Heures

time2 days ago

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Attention à la noyade! La piscine de Prilly rappelle les parents à l'ordre

Les gardes-bains ont repêché douze enfants dans le bassin depuis le début de la saison. Ils insistent sur les règles de sécurité. Publié aujourd'hui à 07h29 Prilly, le 15 juillet 2025. Depuis le début de la saison, douze enfants de moins de 8 ans ont été sauvés de la noyade par des surveillants, alors que les parents n'étaient pas à côté de leur progéniture. Florian Cella / Tamedia En bref: En ces jours de grosse chaleur, la piscine de la Fleur-de-Lys, à Prilly, est très fréquentée. Dans le petit bassin, les bambins s'arrosent, jouent au ballon, ou s'amusent à mettre la tête sous l'eau. Mais l'insouciance n'est pas sans danger. Depuis le début de la saison, les gardes-bains ont dû plonger douze fois pour sortir un enfant en difficulté dans l'eau. Dans la majorité des cas, il s'agissait d'enfants de moins de 8 ans qui prenaient le toboggan et qui buvaient sévèrement la tasse à l'arrivée, là où la profondeur est à 1,35 mètre. Aucun adulte accompagnant n'était alors à proximité. «Nous constatons que certains parents ne sont pas assez vigilants, regrette Maxence Basset, adjoint du gérant de la piscine de la Fleur-de-Lys. Soit parce qu'ils sont distraits par leur smartphone, soit parce qu'ils ne comprennent pas qu'il faut être aux côtés de leur enfant. Nous tentons de faire passer un message: la piscine n'est pas une garderie et les petits ne devraient pas s'y débrouiller seuls.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pour enfoncer le clou, l'équipe a décidé de rappeler les règles de sécurité sur Facebook, dans un post partagé près de 250 fois – un véritable carton. «C'est plus facile de laisser ses enfants sous la garde des maîtres nageurs et de rester sur son linge avec son portable…», commente Fabienne. Sur le réseau social, les critiques sont unanimes contre les parents dits «inconscients». Depuis le début de la saison, les maîtres nageurs de la piscine de Prilly ont plongé plusieurs fois dans l'eau pour récupérer des enfants qui avaient des difficultés à l'arrivée de ce toboggan. Florian Cella / Tamedia La situation à Prilly ne semble pas se produire dans les mêmes proportions dans les autres piscines du canton. Christian Barascud, président de l'Association des piscines romandes et tessinoises, n'a pas eu écho d'une augmentation de ce phénomène. « Le fait que les parents soient sur leur téléphone n'est pas nouveau , estime-t-il. Mais avec la canicule, c'est sûr que davantage de familles fréquentent les piscines et que la prévention et la surveillance doivent être adaptées.» L'association proposera dès le mois de septembre un brevet suisse de garde-bain , qui apprendra aux professionnels à gérer des «incivilités» ou à soigner des blessures minimes. Des enfants seuls à la piscine Christian Lehni, président de l'Association romande des maîtres de bains, est aussi responsable de la piscine de Pully. Là-bas, le personnel n'a pas encore eu de frayeur cet été. «Il y a des différences culturelles, explique-t-il. Dans les quartiers plus populaires de Lausanne, certains parents n'ont pas de vacances, ni de moyen de garde pour leur fratrie, donc ce n'est pas rare qu'ils laissent les enfants à la piscine, avec les adolescents qui s'occupent de leur petit frère ou leur petite sœur.» Dans les piscines du canton, le règlement stipule généralement qu'un enfant de moins de 8 ans doit être accompagné d'une personne responsable. «À mon sens il faudrait préciser que cela doit être un adulte», ajoute-t-il. Porter des manchons ne suffit pas à éviter la noyade, avertissent les surveillants de baignade dans les piscines vaudoises. Les parents doivent tenir leurs enfants à l'œil. Florian Cella / Tamedia Au bord des bassins, les gardes-bains multiplient les messages de prévention et demandent aux parents de lâcher leur téléphone portable. «Les parents trouvent parfois que nous sommes trop durs, précise Thibault Lefèvre, responsable des piscines lausannoises. Soyons clairs: un enfant qui se noie, cela se fait très vite et sans bruit. Même si nos piscines sont des lieux de loisir, il faut que le cadre soit clair pour éviter les drames.» Les manchons n'évitent pas la noyade Les manchons, frites et autres bouées ne sont-elles pas efficaces pour éviter de boire la tasse? «La meilleure sécurité, c'est de garder ses enfants à vue, insiste-t-il. Les manchons ne sont pas des accessoires de sécurité, c'est d'ailleurs clairement inscrit dessus.» À partir de 8 ans, pour être sûr que son enfant est à l'aise dans l'eau et sait nager, on peut lui faire passer le Contrôle de sécurité aquatique (CSA), comme le recommande le Bureau de prévention des accidents . Chaque année en Suisse, quelque 26 personnes meurent de noyade. Finies les pataugeoires, faute de surveillants Les nouvelles normes nationales sur la baignade ( Société suisse des ingénieurs et des architectes IA 385/9 et Bureau de prévention des accidents, 2.019.02 ) stipulent que, dans le cas de plans d'eau, fontaines et pataugeoires, la présence d'un garde-bain est désormais requise. Et ce, afin d'éviter les accidents. La piscine de Pully, qui fêtera bientôt ses 50 ans avec des travaux de rénovation, devra donc fermer sa pataugeoire. «Nous ne pouvons pas nous permettre d'engager un surveillant de plus, se désole Christian Lehni. Il n'y a pas plus de décès dans les pataugeoires qu'ailleurs, mais nous n'avons pas le choix. À la place nous mettrons des jeux d'eau.» À Pully, la pataugeoire du parc Guillemin a été fermée en mai dernier pour les mêmes raisons, ce qui a beaucoup fait débat sur les réseaux sociaux et sur notre site . À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Plus d'articles sur la sécurité de la baignade Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Marie Maurisse est journaliste société à la rubrique Vaudoise. Active depuis près de 15 ans dans le domaine et spécialisée dans l'enquête, elle a cofondé le média spécialisé Gotham City, réalisé plusieurs documentaires et écrit deux livres. Plus d'infos @mariemaurisse Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Pourquoi l'enquête sur le drame de Malley Phare s'annonce encore très longue
Pourquoi l'enquête sur le drame de Malley Phare s'annonce encore très longue

24 Heures

time6 days ago

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Pourquoi l'enquête sur le drame de Malley Phare s'annonce encore très longue

Ce 12 juillet, un an a passé depuis le drame qui a tué trois ouvriers. Alors que l'enquête reste suspendue aux conclusions d'un expert, une hypothèse est contestée, d'autres sont tenaces. Publié aujourd'hui à 07h56 Le 12 juillet 2024 à 9 h 22, un échafaudage culminant à 60 mètres s'est effondré à Prilly. Trois ouvriers ont trouvé la mort dans l'accident, qui a aussi fait 11 blessés. Le drame a créé une onde de choc sans précédent. FLORIAN CELLA En bref: Cela fera un an, ce samedi 12 juillet, que le chantier Malley Phare a été frappé par la tragédie . À Prilly, aux portes de Lausanne, l'immeuble de 60 mètres se dresse aujourd'hui comme une énigme, fantomatique et vide. Malgré la reconstruction de l'échafaudage effondré, les travaux sont toujours à l'arrêt, ou presque . Ce jour d'été 2024, trois ouvriers ont trouvé la mort et onze autres ont été blessés. Après douze mois d'enquête du Ministère public vaudois, les victimes et leurs familles attendent des réponses. C'est aussi le cas du procureur spécial David Mermoud. L'enquête suspendue à l'expertise Espéré ce printemps, un élément clé de l'instruction n'est pas encore arrivé sur son bureau: le rapport de l'expert, dont la mission est non seulement de comprendre les causes de l'effondrement, mais aussi, d'établir si toutes les règles ont été respectées sur le chantier. Face à l'attente, interpellé par «24 heures», le Ministère public commente son instruction comme rarement jusqu'ici: «Revoir les images de l'événement permet de prendre la mesure de cet accident exceptionnel par son ampleur et des conséquences. Cela permet également de comprendre l'important travail d'expertise nécessaire. Les affaires d'accident de chantier nécessitent souvent des années d'enquête. Celle-ci ne devrait pas faire exception.» Le Ministère public a été très actif dans les semaines qui ont suivi le drame, afin de sauvegarder les éléments de preuve et auditionner les témoins de premier plan. Un an plus tard, la réception du rapport d'expertise doit donner un nouveau souffle à son enquête. Jean-Paul Guinnard Revenant sur les semaines qui ont suivi le drame, le Ministère public explique avoir ordonné des mesures d'instruction urgentes, notamment pour sauvegarder des éléments de preuve, et mené une trentaine d'auditions auprès des victimes et de leurs familles, des témoins et de certains responsables de chantier. Lors de cette première phase, l'expert a été désigné selon des critères de compétences et d'absence de conflit d'intérêts en vue d'établir le rapport qui, depuis des mois, est au cœur de toutes les attentes. «C'est ce dernier qui devrait permettre de privilégier une hypothèse pour la suite de l'enquête», indique le Ministère public. Un échafaudage d'hypothèses Dans l'intervalle, plusieurs hypothèses n'ont cessé d'agiter les esprits, avec en ligne de mire la solidité des ancrages de l'échafaudage. Sur la façade dont la structure s'est détachée, des marquages – certains rouges, d'autres verts – alimentent les spéculations dans le milieu de la construction. Désignent-ils des points d'attache problématiques? Ce printemps, l'émission «Temps présent» , de la RTS, a mis en évidence des messages internes de l'entreprise Roth Échafaudages datés de cinq mois avant l'accident. Ceux-ci suggèrent que des ancrages n'étaient pas jugés nécessaires au-delà d'une hauteur de 50 mètres à ce moment. Interpellé par «24 heures» après cette diffusion, en mai, le CEO de l'entreprise, Philippe Wingeier, affirmait alors n'avoir pas été contacté par «Temps présent» pour livrer des explications. Il se refusait toutefois à dire davantage. «Nous avons été surpris de voir que, dans le cadre d'une procédure d'enquête secrète, des documents nous concernant, que nous avons remis aux autorités, étaient distribués de manière sélective à des journalistes, puis montrés à la télévision.» L'entreprise répète aujourd'hui qu'elle coopère de manière transparente et complète avec les autorités. Des charges «conformes» sur le monte-charge La réserve est la même auprès des autres acteurs clés de ce drame, la Suva – maître de l'ouvrage – ainsi que le consortium assumant le rôle d'entreprise totale. L'accès aux informations sur le travail de la Suva – qui contrôlait aussi la sécurité sur le chantier en tant qu'organe officiel – se heurte à l'opposition de la plupart des autres entreprises impliquées (voir ci-dessous) . Une fébrilité palpable dès les premiers jours suivant le drame, certains sous-traitants allant jusqu'à effacer de leur site internet les traces de leur implication dans ce projet. L'échafaudage a été reconstruit il y a plusieurs mois déjà, mais son accès n'a pas encore été autorisé. Selon la Suva, maître de l'ouvrage, ce devrait être le cas en août. FLORIAN CELLA Parmi les entreprises qui ont fait l'objet de spéculations en coulisses, SICA Logistique est l'une des rares à lever aujourd'hui un voile sur sa collaboration à l'instruction. Son rôle sur le chantier était de gérer et charger les matériaux transportés sur le monte-charge de l'échafaudage. Était-il trop lourdement lesté, au point de causer l'effondrement? Patron de la société, active en France et en Suisse, Fabrice Equer explique: «Nos caméras étaient actives au moment de l'accident, car nous fournissons un flux vidéo continu sur les emprises qui nous concernent. Nous avons été entendus par la police directement après le drame et nous lui avons remis tous ces enregistrements ainsi que d'autres documents. Les images parlent d'elles-mêmes. Elles montrent que le système fonctionnait et que les charges étaient conformes.» Après l'accident, la méfiance Un an après, la majorité des autres entreprises ne souhaitent quant à elles pas – ou plus – s'exprimer ouvertement et publiquement, notamment celles qui comptent des victimes dans leurs rangs. «Je me concentre sur mes collaborateurs», glisse un patron parmi d'autres. Un autre commente: «C'est comme une chape de plomb. Une certaine méfiance s'est installée entre les entreprises actives sur le chantier. Tout le monde attend les résultats de l'expertise.» Non sans étonnement, plusieurs sociétés concernées, touchées, ou dont les employés ont été témoins du drame, assurent aujourd'hui qu'elles n'ont pas été contactées pour des auditions. Il en va de même pour la Commune de Prilly, où le drame s'est produit, dont le syndic Alain Gilliéron rapporte qu'il n'a pas été sollicité. «Le Ministère public cible les personnes à auditionner selon les besoins de l'instruction», déclare le parquet à ce sujet. Redémarrage en août? Ce samedi au chantier de Malley Phare, aucune commémoration – ou acte symbolique – n'est annoncée. «Néanmoins, il n'y a pas un seul jour depuis douze mois où nous ne pensons pas à ce tragique événement», déclare la Suva à travers son service de communication. L'entreprise dit mettre son énergie à «poursuivre le chantier dans les meilleures conditions et achever ce bâtiment en l'honneur des ouvriers disparus». Aujourd'hui, l'échafaudage est pourtant toujours interdit d'accès, alors qu'il a été reconstruit en février déjà par Roth Échafaudages. Est-il problématique de donner ce feu vert, alors que les responsabilités ne sont pas encore établies? Pas selon la Suva, qui indique simplement que la sécurité de la structure et du monte-charge est encore en discussion entre experts – le sien, celui du Consortium et celui de Roth. Après des mois de tractations, le chantier pourrait reprendre en août prochain, sans attendre les premières conclusions du Ministère public. Des conclusions qui pourraient bien faire vaciller à nouveau l'édifice du projet Malley Phare. Pas de transparence à Malley Phare Au fil des mois, «24 heures» a demandé à pouvoir consulter des documents officiels capables de jeter une lumière sur ce drame. Légalement, les entreprises privées actives sur le projet ne sont pas obligées d'être transparentes. Sollicitée, la société chargée de la sécurité et de la santé au travail sur le chantier se refuse par exemple à tout commentaire pour le moment. En revanche, dans son rôle d'organe officiel, la Suva a une obligation plus importante d'information au public, étant soumise à la loi fédérale sur la transparence (LTrans). Elle doit en principe donner accès aux documents qu'elle détient, qui comprennent notamment ses rapports sur les contrôles qu'elle a effectués sur le chantier, dont la division Immobilier de la Suva est elle-même maître de l'ouvrage. La Suva a accepté le principe de nous transmettre les documents liés à son rôle d'organe officiel, soit cent documents internes de tous types, produits avant et après l'accident. Que contiennent-ils? On ne le saura sans doute pas sans de longues procédures. La plupart des entreprises mentionnées dans ces documents ont fait valoir leurs droits pour s'opposer à ce qu'ils soient dévoilés. Une petite partie est protégée par le secret de l'instruction. Ainsi, à ce jour, seules huit de ces pièces nous ont été transmises, et parmi elles aucun rapport de contrôle de chantier. Notre suivi du drame de Malley Phare Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Chloé Din est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2015. Elle couvre en particulier le district de l'Ouest lausannois ainsi que les thématiques religieuses et spirituelles. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Malley Phare nous hantera longtemps
Malley Phare nous hantera longtemps

24 Heures

time6 days ago

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Malley Phare nous hantera longtemps

Accueil | Opinion | Éditorial | Opinion Ce 12 juillet, un an aura passé depuis l'effondrement d'un échafaudage, sur une tour en chantier à Prilly. En comprendre les causes pourrait prendre des années, mais il ne faut pas oublier. Éditorial Publié aujourd'hui à 07h58 C'était il y a un an déjà. Ce matin d'été, ce 12 juillet 2024, la rédaction de «24 heures» était avertie qu'un accident venait de se produire à Prilly. FLORIAN CELLA Il y a des images qu'on n'efface pas de sa mémoire. C'était il y a un an déjà. Et elles sont toujours là. Ce matin d'été, ce 12 juillet 2024, la rédaction de «24 heures» était avertie qu'un accident venait de se produire à Prilly. Il avait frappé l'un de ces grands chantiers de Malley. Un quartier en pleine mutation, tourné vers l'avenir. C'était grave. Très grave. Là, au pied d'une des tours en construction, l'énorme masse de ferrailles enchevêtrées reposait depuis de longues minutes déjà, presque en silence. Les badauds en état de choc regardaient les secours s'activer, absolument concentrés sur leur course contre la montre. Chacun d'entre nous savait que sous l'échafaudage effondré, il y avait des hommes. Trois ont été arrachés à la vie. Pour beaucoup d'autres, cette vie ne sera plus jamais la même. Un an plus tard, ces victimes, leurs familles et les questions qu'elles se posent habitent aussi nos esprits. Leur fournir des réponses prendra sans doute des années. C'est ce que dit aujourd'hui le Ministère public. En aucun cas il ne faut les oublier, malgré l'interminable attente. Le drame qui s'est abattu sur le chantier de Malley Phare n'aurait jamais dû se produire. Pendant l'instruction, le silence pèse comme une chape sur ce projet de construction et ses acteurs. C'est ainsi. En attendant, nous devrons tous – journalistes, politiques, syndicalistes – continuer de leur demander des comptes. Malley Phare, un an après Chloé Din est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2015. Elle couvre en particulier le district de l'Ouest lausannois ainsi que les thématiques religieuses et spirituelles. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Des banderoles «Black Lives Matter» bannies par Prilly sous peine d'expulsion
Des banderoles «Black Lives Matter» bannies par Prilly sous peine d'expulsion

24 Heures

time06-07-2025

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Des banderoles «Black Lives Matter» bannies par Prilly sous peine d'expulsion

La Municipalité a sommé une association de retirer des slogans affichés à Malley. Ils étaient liés au décès d'un homme au poste de police à Lausanne. Publié aujourd'hui à 22h00 Une association locale, qui anime la yourte La Demeure à Malley, a été sommée de retirer deux banderoles, sous peine de perdre son autorisation d'occuper les lieux (image d'archives). FLORIAN CELLA/VQH En bref: Quand des slogans qu'elle juge partisans apparaissent sur un terrain communal, la Municipalité de Prilly ne reste pas sans agir. C'est ce qu'elle a montré à une association locale, qui anime la yourte La Demeure à Malley . Celle-ci a été sommée de retirer deux banderoles, sous peine de perdre son autorisation d'occuper les lieux . Hommage à Michael Kenechukwu Ekemezie Fréquentée par des sans-abri , la tente s'est parée début juin de draps blancs portant plusieurs slogans: «Black Lives Matter», «No one is illegal», «Being Black is not a crime», «No justice no peace» et «Justice for Michael». En français, cela veut dire «Les vies noires comptent», «Personne n'est illégal», «Être noir n'est pas un crime», «Pas de justice pas de paix» et «Justice pour Michael». La structure évoquait la mort d'un de ses habitués, Michael Kenechukwu Ekemezie , survenue le 25 mai au poste de police à Lausanne après une interpellation. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Dès le 3 juin, la Municipalité écrit à l'association - appelée Les Lents - pour exiger le retrait des banderoles, estimant qu'elles portaient «un message partisan en relation avec ce triste événement». Faute de les retirer dans un délai de deux jours, l'association perdrait son permis octroyé par la Ville. Le syndic de Prilly s'explique La structure s'est vite pliée à l'exigence. Mais non sans une pirouette. Désormais, sur un nouveau drap, on peut lire: «Ici étaient accrochées deux banderoles en hommage à une personne de notre communauté victime du drame survenu le 25 mai à Lausanne. Nous avons été contraintes de les retirer sous menace d'expulsion.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Nous avons fait ce qui était demandé, tout en expliquant ce qui s'est produit. Nous n'avions pas envie que ce soit passé sous silence», raconte une membre de l'association. La Municipalité, elle, est restée coite. «Pour nous, cet épisode est réglé, déclare le syndic Alain Gilliéron (PLR) . Nous n'allions pas revenir à la charge, même si la nouvelle banderole n'est pas des plus positives envers nous.» Et d'expliquer le rappel à l'ordre: «Ils ont le droit d'avoir des positions, mais on ne peut pas afficher ce qu'on veut aux yeux de tous, sans même demander d'autorisation. Il y a des règles.» Question de liberté d'expression L'épisode n'est pas resté sans réplique, sur fond de fortes tensions politiques à Prilly. Lors du Conseil communal du 16 juin, le PS s'est fendu d'une interpellation pointant un non-respect de la liberté d'expression. «La réaction de la Municipalité est complètement disproportionnée et ne respecte pas les droits fondamentaux. Nous sommes dans un pays libre!» commente la conseillère communale Patricia Clivaz Luchez. En attendant une réponse municipale à la rentrée politique, l'élue se réjouit: «La réponse de La Demeure est un pied de nez extraordinaire!» Les suites du décès de Michael Kenechukwu Ekemezie Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Chloé Din est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2015. Elle couvre en particulier le district de l'Ouest lausannois ainsi que les thématiques religieuses et spirituelles. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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