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24 Heures
4 days ago
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La révolution crypto prend forme sous l'ère Trump
De nouvelles lois américaines transforment le statut des cryptomonnaies. Cette libéralisation pourrait cacher les germes d'une future crise économique. Publié aujourd'hui à 17h48 Une cryptomonnaie créée par la start-up World Liberty Financial va devenir échangeable, ce qui débloque une nouvelle manne financière pour le clan Trump (Eric Trump et Donald Trump Jr. à droite). KAMIL KRZACZYNSKI/AFP En bref: Le jeu en valait la chandelle. L'année dernière, les lobbyistes du secteur des cryptomonnaies avaient investi des centaines de millions de dollars dans les campagnes électorales de candidats favorables aux cryptoactifs. Après le Sénat, la Chambre des représentants a elle aussi franchi le pas jeudi en adoptant trois lois destinées à réglementer le marché. Le Genius Act , qui est maintenant soumis à la signature de Trump, réglemente les stablecoins . Il s'agit de cryptomonnaies dont le prix est arrimé à une autre cryptomonnaie, à une monnaie fiduciaire ou à un produit négocié en Bourse, comme les métaux précieux ou les métaux industriels. Elles peuvent être envoyées vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le monde entier. La loi permet aux banques et autres entreprises d'émettre leurs propres stablecoins . Le Clarity Act définit les critères permettant de déterminer si un actif numérique constitue une valeur mobilière. La nouvelle réglementation, qui doit encore être adoptée par le Sénat, soustraira le bitcoin et la plupart des autres cryptomonnaies à la surveillance stricte de la Securities and Exchange Commission (SEC), agence gouvernementale autonome qui a remplacé en 1934 la Federal Trade Commission dans le contrôle des opérations et des marchés financiers. L' Anti-CBDC Surveillance State Act interdit de créer, d'émettre ou de promouvoir une monnaie numérique provenant d'une banque centrale (Central Bank Digital Currency ou CBDC). Ainsi, les cryptomonnaies abandonnent progressivement leur réputation d'actifs situés entre Far West financier, spéculation et transactions illégales pour intégrer le cœur du système financier réglementé. Cette nouvelle donne pourrait transformer durablement l'univers des services financiers modernes. En début de semaine, le bitcoin a franchi pour la première fois le seuil des 120'000 dollars , dopé par l'espoir d'une nouvelle réglementation favorable aux cryptomonnaies. Le cours de l'ether , la deuxième plus grande cryptomonnaie, a bondi de plus de 20% en une semaine. Cette hausse s'explique par l'anticipation d'une adoption croissante de la blockchain Ethereum par les banques et autres entreprises pour émettre leurs stablecoins . Trump veut faire de l'Amérique la superpuissance incontestée du bitcoin La famille du président Donald Trump investit des milliards dans les cryptoactivités. Le Trump Media & Technology Group prévoit d'acheter des bitcoins pour des milliards de dollars. Parallèlement, Melania Trump et son mari commercialisent leurs propres memecoins , tandis que ses fils Eric et Donald Trump Jr. ont créé World Liberty Financial , une jeune société spécialisée dans les cryptomonnaies. Le président américain a promis pendant sa campagne électorale de faire des États-Unis une «superpuissance du bitcoin». Les nouvelles lois doivent déclencher une vague d'innovation, permettre l'émergence de nouveaux modèles commerciaux et assurer la domination mondiale du dollar américain à l'ère numérique. Les stablecoins promettent des transactions plus rapides et moins chères entre pays. Ils pourraient concurrencer efficacement les systèmes de cartes de crédit Visa et Mastercard ainsi que les virements bancaires traditionnels, souvent coûteux, à condition d'obtenir la confiance du grand public grâce à un label de qualité délivré par les autorités. La nouvelle réglementation constitue une étape importante pour le secteur des cryptomonnaies. Les espoirs sont grands, comme en témoignent les analyses bancaires sur la récente entrée en Bourse de Circle Internet Group, qui gère le stablecoin USDC. Selon les calculs de Citigroup, les émissions de stablecoins pourraient bondir d'environ 260 milliards de dollars à 1600 milliards d'ici à 2030. Standard Chartered parle de 2 billions en seulement trois ans. JPMorgan se montre tout aussi optimiste. Mais uniquement dans le département qui gérait Circle, comme l'a constaté le «Financial Times». Les analystes du département Global Markets Strategy jugent trop optimiste la croissance exponentielle annoncée pour les stablecoins . Des gains énormes grâce aux «stablecoins» Ainsi, le secteur des paiements ne promet pas forcément une forte croissance. En effet, les transactions en stablecoin ne sont bon marché qu'en version numérique. Dès qu'elles sont converties en dollars, des frais s'appliquent. Selon JPMorgan, le segment des activités illégales, jusqu'ici important pour les stablecoins , ne devrait pas connaître de développement excessif. Ces prévisions de croissance prudentes s'expliquent notamment par la nouvelle loi, qui interdit aux émetteurs de verser des intérêts ou des rendements aux détenteurs de leurs stablecoins . Plus les taux d'intérêt d'autres actifs sont élevés, plus la demande pour ces stablecoins devrait être faible. L'interdiction des intérêts protège les banques, qui sont autorisées à attirer les investisseurs avec des rendements sur d'autres actifs. Jusqu'à présent, les émetteurs de stablecoins ont réalisé d'énormes bénéfices en investissant les fonds collectés dans des actifs rémunérateurs, comme les obligations d'État. En contrepartie, ils ne versent aucun intérêt aux détenteurs de stablecoins ou leur proposent des taux dérisoires. Le plus grand stablecoin , Tether, aurait réalisé l'année dernière un bénéfice de 13 milliards de dollars avec seulement une centaine de collaborateurs. Cette performance s'explique par l'absence des coûts élevés de conformité réglementaire qui pèsent sur les banques traditionnelles. Un professeur renommé met en garde contre le «chaos économique» Tout le monde n'est pas favorable à la nouvelle législation. La loi «sèmerait les graines de la prochaine crise financière », a déclaré Maxine Waters, Démocrate de premier plan du Comité des services financiers de la Chambre des représentants. L'économiste américain réputé Barry Eichengreen prévient que la nouvelle loi «provoquera un chaos économique». Dans un essai pour le «New York Times», il a rappelé qu'au XIXe siècle, les entreprises privées avaient déjà été autorisées à émettre leur propre monnaie en promettant de la couvrir intégralement par des garanties. Cette situation a provoqué un désordre généralisé et de nombreuses faillites bancaires, faute de respect des règles et d'une surveillance suffisante. Les autorités seraient aujourd'hui déjà dépassées par la surveillance des banques. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Avec l'autorisation des stablecoins , la situation sera encore bien pire. L'effondrement d'un stablecoin autorisé par la loi pourrait mettre en danger la stabilité financière de l'ensemble du système, alerte l'expert. Si la valeur d'un ou de plusieurs stablecoins s'écroulait, les investisseurs paniqués retireraient immédiatement leurs fonds. Les émetteurs devraient alors vendre leurs garanties pour les rembourser. Enfin, les autorités de régulation seraient contraintes d'intervenir pour éviter l'effondrement du système de paiement. Une étude de la Banque des règlements internationaux vient appuyer la thèse de l'économiste. «Les stablecoins constituent un pont par lequel les chocs du marché des cryptomonnaies peuvent se propager vers le système financier traditionnel. Une «ruée» sur un grand stablecoin pourrait déclencher des ventes forcées d'obligations d'État américaines, menaçant ainsi la stabilité du marché.» Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos des cryptomonnaies Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Armin Müller est journalistes à la rédaction de Tamedia à Zurich. De 2018 à janvier 2022, il a été membre de la rédaction en chef de Tamedia. Auparavant, il a travaillé entre autres pour la «SonntagsZeitung», la «Handelszeitung» et le «CASH». Plus d'infos @Armin_Muller Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
6 days ago
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Cure d'austérité, défiance des marchés... La Grèce des années 2010, ce scénario noir agité par François Bayrou
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE – Le premier ministre a présenté cette semaine son plan de redressement des finances publiques comme un mal nécessaire pour éviter à la France de subir une crise similaire à celle qu'a traversée Athènes il y a quinze ans. «Comparer la France d'aujourd'hui à la Grèce de 2010, c'est sans doute excessif. On n'en est pas là», glissait dans nos colonnes en début de semaine Christian de Boissieu, professeur émérite à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne et vice-président du Cercle des économistes. François Bayrou s'est pourtant autorisé cette comparaison, lors de sa conférence de presse tenue mardi 15 juillet, cherchant sans doute une meilleure adhésion à son rigoureux plan de redressement des finances publiques. Le premier ministre a présenté le surendettement comme une «malédiction» face à laquelle «le peuple grec et l'État grec ont dû consentir des sacrifices immenses», abaissant les retraites de «30%» et les salaires des fonctionnaires de «15%». «C'est exactement ce que nous ne voulons pas», a-t-il souligné, pédagogue. La France n'en est pas encore là. Son déficit à 5,8% de son PIB (produit intérieur brut) – le pire de la zone euro, certes – est encore loin d'atteindre celui de la Grèce en octobre 2009, point de départ d'une crise aiguë de la dette jusqu'en 2015, et dont les conséquences sur l'économie grecque se font encore sentir. À cette époque, le nouveau premier ministre Georges Papandréou avait levé le voile sur le trucage des comptes publics, affichant un déficit record de 12,7% du PIB au lieu des 6% présentés par l'ancien gouvernement. La dette publique culminait alors à presque 130% du PIB. Celle de la France s'élevait à 113% fin 2024.


La Presse
7 days ago
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Une ministre démissionne après avoir nié l'existence de « mendiants » sur l'île
(La Havane) La ministre du Travail de Cuba a démissionné mardi après avoir affirmé qu'il n'y avait pas de « mendiants » sur l'île, seulement des gens « déguisés en mendiants », au moment où le pays traverse une profonde crise économique. Agence France-Presse Marta Elena Feito, également ministre de la Sécurité sociale, « a reconnu ses erreurs et a présenté sa démission », a annoncé la presse officielle mardi soir. La demande de démission de la ministre a été analysée par les plus hautes autorités du Parti communiste et du gouvernement qui ont « accepté de la libérer » de son poste en raison de « son manque d'objectivité et de sensibilité », ont ajouté les médias officiels. Lundi, lors d'une présentation devant une commission parlementaire, Marta Elena Feito avait nié que les personnes fouillant les poubelles dans la rue le faisaient pour chercher de la nourriture. Elle avait aussi critiqué les laveurs de pare-brise de rue, les accusant de chercher une « vie facile ». Nous voyons des personnes qui semblent être des mendiants, mais quand on regarde leurs mains, quand on regarde leurs vêtements, on se rend compte qu'elles sont déguisées en mendiants, ce ne sont pas des mendiants. Il n'y a pas de mendiants à Cuba. Marta Elena Feito Ces propos, tenus pendant une session parlementaire retransmise à la télévision nationale, ont provoqué un tollé, notamment sur les réseaux sociaux, au moment où la population cubaine est confrontée à une inflation galopante et où les personnes faisant la mendicité ou fouillant les poubelles sont de plus en plus visibles, en particulier dans la capitale. « Rappelez-vous : ces gens ne sont pas des mendiants à Cuba, ce sont des personnes déguisées », a ironisé un internaute sur Facebook, en postant des photos montrant des indigents fouillant les poubelles. Le président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a tenté mardi d'éteindre le scandale. Il a d'abord réagi sur son compte X : « Le manque de sensibilité dans l'approche de la vulnérabilité est très discutable », a-t-il critiqué. Miguel Diaz-Canel est revenu à la charge un peu plus tard, pendant une vingtaine de minutes, lors d'une session parlementaire. « Aucun d'entre nous ne peut agir avec arrogance, avec suffisance, déconnecté des réalités que nous vivons », a-t-il insisté. Le président a reconnu que « ces personnes, que nous décrivons parfois comme des mendiants ou liées à la mendicité, sont en réalité les expressions concrètes des inégalités sociales et des problèmes » auxquels Cuba est confronté. Le niveau de pauvreté a augmenté ces dernières années sur l'île en proie à une profonde crise économique, alimentée par une faible production locale et le renforcement de l'embargo américain par Donald Trump. Le chef de l'État n'a pas utilisé le mot « pauvre », lui préférant les termes de personnes vulnérables ou vagabondes, utilisés habituellement par les autorités pour évoquer le sujet. En 2024, 189 000 familles et 350 000 personnes considérées comme vulnérables bénéficiaient de programmes d'aide sociale sur l'île de 9,7 millions d'habitants, selon le gouvernement.


La Presse
09-07-2025
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Face à la pénurie, la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables
À Cuba, pays plongé dans sa pire crise économique depuis plus de trois décennies, obtenir des médicaments et de l'équipement médical est un combat quotidien. Face à la pénurie, la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables (La Havane) Dans l'attente d'une greffe de l'œsophage pour son fils de quatre ans, la Cubaine Jessica Rodriguez lutte chaque jour pour trouver les traitements et le matériel médical dont il a désespérément besoin, dans un pays où près des deux tiers des médicaments essentiels manquent à l'appel. Rigoberto DIAZ Agence France-Presse « Je suis constamment angoissée à l'idée de ne pas avoir ce dont il pourrait avoir besoin », explique à l'AFP cette mère de 27 ans depuis sa maison à Santa Fe, quartier de l'ouest de La Havane. À ses côtés, le petit Luis Angelo regarde un dessin animé. Né avec une malformation de l'œsophage, il survit grâce à une trachéotomie et se nourrit par voie gastrique. En plus d'être asthmatique et allergique, l'enfant souffre d'une légère cardiopathie et de crises d'épilepsie. Dans un pays soumis aux effets du durcissement de l'embargo américain, plongé dans sa pire crise économique depuis plus de trois décennies – avec des pénuries de toute sorte et une inflation galopante –, obtenir les sept médicaments et l'équipement médical dont Luis Angelo a besoin est un combat quotidien pour sa famille. « L'absence d'un médicament, le manque de sondes d'aspiration ou le fait de ne pas pouvoir changer un cathéter peut nuire à sa santé et entraîner des maladies graves qui pourraient lui coûter la vie », souligne Mme Rodriguez. Comme elle, de nombreux Cubains vivent dans la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables. PHOTO ADALBERTO ROQUE, AGENCE FRANCE-PRESSE Luis Angelo et sa mère, Jessica Rodriguez « Plus de 70 % des médicaments essentiels sont affectés » par la pénurie, a récemment reconnu le président Miguel Diaz-Canel lors d'un entretien à la télévision. Ces dernières années, Cuba n'a pas eu les moyens d'importer les matières premières permettant de produire sur place la majorité des 650 médicaments qui constituent sa liste de médicaments essentiels. Étagères désespérément vides Dans l'île communiste de 9,7 millions d'habitants, connue pour faire bénéficier d'autre pays de ses médecins hautement qualifiés et pour son industrie pharmaceutique développée, les étagères des pharmacies sont vides et les hôpitaux manquent du matériel médical élémentaire tel que compresses, fils de suture, désinfectants ou oxygène. « Il y a des jours où il n'y a rien », dit à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un médecin travaillant dans un hôpital de la capitale. Les malades chroniques comme Luis Angelo disposent d'une carte pour acheter à prix subventionné des médicaments, mais il arrive qu'il n'y en ait pas de disponible pendant des mois, témoigne sa mère, souvent obligée de les acheter sur le marché noir à prix d'or. Physiothérapeute, Jessica Rodriguez a arrêté de travailler pour s'occuper de son fils et touche une aide de l'État de 1400 pesos par mois, moins de 12 dollars au taux officiel. Le père du petit garçon travaille à son compte. PHOTO ADALBERTO ROQUE, AGENCE FRANCE-PRESSE Les étagères des pharmacies sont vides et les hôpitaux manquent du matériel médical élémentaire. Les parents déboursent régulièrement entre 350 et 450 pesos (environ 3 ou 4 dollars) pour une plaquette de comprimés achetée en dehors des pharmacies, publiques, seules autorisées à distribuer les médicaments. Un prix élevé alors que le salaire moyen mensuel est de 6500 pesos, soit 54 dollars au taux officiel, et 17 dollars sur le marché informel. Face à la pénurie, le gouvernement communiste autorise depuis 2021 la population à ramener de l'étranger des médicaments exonérés d'impôts, pour un usage non commercial. De nombreux médicaments introduits dans le pays par cette voie alimentent un marché informel florissant, opérant via des groupes WhatsApp et des sites internet et se nourrissant du désespoir des habitants. Entraide Plusieurs initiatives basées sur l'entraide ont également fleuri. Sur les réseaux sociaux, un groupe propose ainsi des médicaments gratuits ou en échange d'aliments. Sophi y laisse un message : elle cherche de la dorzolamide, un traitement contre l'hypertension oculaire, pour sa grand-mère de 86 ans. Des projets comme Palomas ont aussi vu le jour. La plateforme récupère des médicaments auprès des particuliers, « des restes de traitements ou bien de médicaments ramenés de l'étranger », explique son coordinateur général, Sergio Cabrera. Elle publie quotidiennement sur divers groupes de messagerie en ligne les produits disponibles et ceux qui sont recherchés. Palomas affirme avoir réussi à distribuer des médicaments gratuits à plus de 179 000 Cubains depuis sa création à La Havane en 2021. « Grâce à ce projet, aujourd'hui, j'ai pu obtenir les médicaments pour ma maman » diabétique, introuvables au niveau national, déclare à l'AFP Ibis Montalban, reconnaissante. Témoin de la détresse des familles confrontées au manque criant de médicaments, M. Cabrera explique qu'« ici, beaucoup de gens pleurent ». Palomas leur offre au moins un peu d'espoir.


Le Figaro
07-07-2025
- Politics
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Iran : près de 450.000 Afghans ont quitté le pays depuis le 1er juin
Selon Téhéran, six millions d'Afghans vivent en Iran, dont deux tiers de façon illégale. Il y a plusieurs mois, l'Iran avait annoncé vouloir les expulser tous, la faute à la crise économique dont les Afghans sont jugés en partie responsables. Près de 450.000 Afghans ont quitté l'Iran pour revenir dans leur pays d'origine depuis le début du mois de juin, a annoncé lundi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), au lendemain d'une date butoir fixée par Téhéran pour le départ des Afghans sans papiers. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Entre le 1er juin et le 5 juillet, 449.218 Afghans ont quitté le territoire iranien pour rejoindre leur pays d'origine, a indiqué un porte-parole de l'agence onusienne à l'AFP. Pour toute l'année 2025, ce nombre s'élève à 906.326 personnes. Publicité Expulsion simultanée d'Iran et du Pakistan, les talibans dépassés Selon Téhéran, six millions d'Afghans vivent en Iran, dont deux tiers de façon illégale. Il y a plusieurs mois, l'Iran avait annoncé vouloir les expulser tous, la faute à la crise économique dont les Afghans sont jugés en partie responsables. Ils sont également accusés de sabotage et d'espionnage depuis la guerre des 12 jours entre l'Iran et Israël, une raison de plus pour les autorités iraniennes d'accélérer le processus d'expulsion. Les autorités afghanes, déjà dépassées, semblent ne pas être en mesure d'accueillir ces centaines de milliers de leurs ressortissants de retour. Depuis le début de l'année 2025, 1.2 millions d'Afghans sont revenus d'Iran et du Pakistan, où une campagne d'expulsions similaire a déjà commencé fin 2023.