
Iran : près de 450.000 Afghans ont quitté le pays depuis le 1er juin
Près de 450.000 Afghans ont quitté l'Iran pour revenir dans leur pays d'origine depuis le début du mois de juin, a annoncé lundi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), au lendemain d'une date butoir fixée par Téhéran pour le départ des Afghans sans papiers.
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Entre le 1er juin et le 5 juillet, 449.218 Afghans ont quitté le territoire iranien pour rejoindre leur pays d'origine, a indiqué un porte-parole de l'agence onusienne à l'AFP. Pour toute l'année 2025, ce nombre s'élève à 906.326 personnes.
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Expulsion simultanée d'Iran et du Pakistan, les talibans dépassés
Selon Téhéran, six millions d'Afghans vivent en Iran, dont deux tiers de façon illégale. Il y a plusieurs mois, l'Iran avait annoncé vouloir les expulser tous, la faute à la crise économique dont les Afghans sont jugés en partie responsables. Ils sont également accusés de sabotage et d'espionnage depuis la guerre des 12 jours entre l'Iran et Israël, une raison de plus pour les autorités iraniennes d'accélérer le processus d'expulsion.
Les autorités afghanes, déjà dépassées, semblent ne pas être en mesure d'accueillir ces centaines de milliers de leurs ressortissants de retour. Depuis le début de l'année 2025, 1.2 millions d'Afghans sont revenus d'Iran et du Pakistan, où une campagne d'expulsions similaire a déjà commencé fin 2023.

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Accusée d'avoir laissé 500 tonnes d'aide alimentaire périmer, l'administration Trump dans l'embarras
« Je n'ai pas de bonne réponse à cette question », a reconnu Michael Rigas, le responsable chargé du management et du personnel au département d'État, face à la commission des Affaires étrangères du Sénat ce mercredi. Une preuve de l'embarras dans lequel se retrouve l'administration Trump après des révélations de la presse selon lesquelles 500 tonnes de nourriture destinée à des enfants souffrant de malnutrition allaient être incinérées car périmées. Une nouvelle qui tombe au moment où les États-Unis révisent drastiquement à la baisse leur aide internationale. Pressé par le sénateur démocrate Tim Kaine, Michael Rigas a ensuite lâché : « Je pense qu'il s'agit simplement d'une victime de la fermeture de l' USaid », l'agence américaine pour le développement international. Puis il s'est dit « affligé » que la nourriture soit ainsi gaspillée et a promis de « découvrir ce qui s'est passé ». Selon des responsables, les États-Unis prévoient d'incinérer ces biscuits à haute teneur énergétique, destinés à l'alimentation d'urgence de jeunes enfants souffrant de malnutrition en Afghanistan et au Pakistan et dont la date de péremption a été dépassée en juillet dans un entrepôt de Dubaï. Et selon le magazine The Atlantic , les États-Unis ont acheté ces biscuits vers la fin de l'administration de Joe Biden pour environ 800 000 dollars. Les contribuables américains dépenseront 130 000 dollars supplémentaires pour les détruire. Le sénateur Tim Kaine affirme avoir soulevé la question auprès du secrétaire d'État Marco Rubio dès mars, et a déploré que rien n'ait été fait, le gouvernement « préférant garder l'entrepôt fermé, laisser la nourriture se périmer, puis la brûler » plutôt que de la distribuer. Après plus de six décennies, l'USaid a cessé officiellement d'exister le 1er juillet, l'administration Trump ayant jugé qu'elle ne servait pas les intérêts des États-Unis. L'agence a été fusionnée avec le département d'État. Sa fermeture a provoqué un séisme dans les milieux humanitaires. Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump s'est attelé à tailler massivement dans l'aide internationale , supprimant 83 % des financements des programmes à l'étranger de l'agence américaine de développement. Sous l'impulsion de la Maison Blanche et de la commission Doge d'Elon Musk, le Congrès américain devrait également approuver cette semaine des coupes budgétaires de près de 9 milliards de dollars, dont quelque 8 milliards initialement destinés à l'aide internationale. Le responsable du département d'État a cependant rappelé que les États-Unis demeuraient le premier donateur mondial d'aide humanitaire. Michael Rigas a également supervisé des centaines de licenciements au département d'État dans le cadre de la vaste campagne de réduction des coûts du président américain. « Grâce à des décisions chaotiques et ineptes - réduction des financements, licenciement du personnel, suppression de programmes clés -, les contribuables américains vont payer la facture et les enfants vont souffrir de la faim », a fustigé la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen en séance plénière.


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