
La révolution crypto prend forme sous l'ère Trump
Une cryptomonnaie créée par la start-up World Liberty Financial va devenir échangeable, ce qui débloque une nouvelle manne financière pour le clan Trump (Eric Trump et Donald Trump Jr. à droite).
KAMIL KRZACZYNSKI/AFP
En bref:
Le jeu en valait la chandelle. L'année dernière, les lobbyistes du secteur des cryptomonnaies avaient investi des centaines de millions de dollars dans les campagnes électorales de candidats favorables aux cryptoactifs.
Après le Sénat, la Chambre des représentants a elle aussi franchi le pas jeudi en adoptant trois lois destinées à réglementer le marché.
Le Genius Act , qui est maintenant soumis à la signature de Trump, réglemente les stablecoins . Il s'agit de cryptomonnaies dont le prix est arrimé à une autre cryptomonnaie, à une monnaie fiduciaire ou à un produit négocié en Bourse, comme les métaux précieux ou les métaux industriels. Elles peuvent être envoyées vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le monde entier. La loi permet aux banques et autres entreprises d'émettre leurs propres stablecoins .
Le Clarity Act définit les critères permettant de déterminer si un actif numérique constitue une valeur mobilière. La nouvelle réglementation, qui doit encore être adoptée par le Sénat, soustraira le bitcoin et la plupart des autres cryptomonnaies à la surveillance stricte de la Securities and Exchange Commission (SEC), agence gouvernementale autonome qui a remplacé en 1934 la Federal Trade Commission dans le contrôle des opérations et des marchés financiers.
L' Anti-CBDC Surveillance State Act interdit de créer, d'émettre ou de promouvoir une monnaie numérique provenant d'une banque centrale (Central Bank Digital Currency ou CBDC).
Ainsi, les cryptomonnaies abandonnent progressivement leur réputation d'actifs situés entre Far West financier, spéculation et transactions illégales pour intégrer le cœur du système financier réglementé. Cette nouvelle donne pourrait transformer durablement l'univers des services financiers modernes.
En début de semaine, le bitcoin a franchi pour la première fois le seuil des 120'000 dollars , dopé par l'espoir d'une nouvelle réglementation favorable aux cryptomonnaies.
Le cours de l'ether , la deuxième plus grande cryptomonnaie, a bondi de plus de 20% en une semaine. Cette hausse s'explique par l'anticipation d'une adoption croissante de la blockchain Ethereum par les banques et autres entreprises pour émettre leurs stablecoins . Trump veut faire de l'Amérique la superpuissance incontestée du bitcoin
La famille du président Donald Trump investit des milliards dans les cryptoactivités. Le Trump Media & Technology Group prévoit d'acheter des bitcoins pour des milliards de dollars. Parallèlement, Melania Trump et son mari commercialisent leurs propres memecoins , tandis que ses fils Eric et Donald Trump Jr. ont créé World Liberty Financial , une jeune société spécialisée dans les cryptomonnaies.
Le président américain a promis pendant sa campagne électorale de faire des États-Unis une «superpuissance du bitcoin». Les nouvelles lois doivent déclencher une vague d'innovation, permettre l'émergence de nouveaux modèles commerciaux et assurer la domination mondiale du dollar américain à l'ère numérique.
Les stablecoins promettent des transactions plus rapides et moins chères entre pays. Ils pourraient concurrencer efficacement les systèmes de cartes de crédit Visa et Mastercard ainsi que les virements bancaires traditionnels, souvent coûteux, à condition d'obtenir la confiance du grand public grâce à un label de qualité délivré par les autorités.
La nouvelle réglementation constitue une étape importante pour le secteur des cryptomonnaies. Les espoirs sont grands, comme en témoignent les analyses bancaires sur la récente entrée en Bourse de Circle Internet Group, qui gère le stablecoin USDC. Selon les calculs de Citigroup, les émissions de stablecoins pourraient bondir d'environ 260 milliards de dollars à 1600 milliards d'ici à 2030. Standard Chartered parle de 2 billions en seulement trois ans.
JPMorgan se montre tout aussi optimiste. Mais uniquement dans le département qui gérait Circle, comme l'a constaté le «Financial Times». Les analystes du département Global Markets Strategy jugent trop optimiste la croissance exponentielle annoncée pour les stablecoins . Des gains énormes grâce aux «stablecoins»
Ainsi, le secteur des paiements ne promet pas forcément une forte croissance. En effet, les transactions en stablecoin ne sont bon marché qu'en version numérique. Dès qu'elles sont converties en dollars, des frais s'appliquent. Selon JPMorgan, le segment des activités illégales, jusqu'ici important pour les stablecoins , ne devrait pas connaître de développement excessif.
Ces prévisions de croissance prudentes s'expliquent notamment par la nouvelle loi, qui interdit aux émetteurs de verser des intérêts ou des rendements aux détenteurs de leurs stablecoins . Plus les taux d'intérêt d'autres actifs sont élevés, plus la demande pour ces stablecoins devrait être faible. L'interdiction des intérêts protège les banques, qui sont autorisées à attirer les investisseurs avec des rendements sur d'autres actifs.
Jusqu'à présent, les émetteurs de stablecoins ont réalisé d'énormes bénéfices en investissant les fonds collectés dans des actifs rémunérateurs, comme les obligations d'État. En contrepartie, ils ne versent aucun intérêt aux détenteurs de stablecoins ou leur proposent des taux dérisoires.
Le plus grand stablecoin , Tether, aurait réalisé l'année dernière un bénéfice de 13 milliards de dollars avec seulement une centaine de collaborateurs. Cette performance s'explique par l'absence des coûts élevés de conformité réglementaire qui pèsent sur les banques traditionnelles. Un professeur renommé met en garde contre le «chaos économique»
Tout le monde n'est pas favorable à la nouvelle législation. La loi «sèmerait les graines de la prochaine crise financière », a déclaré Maxine Waters, Démocrate de premier plan du Comité des services financiers de la Chambre des représentants.
L'économiste américain réputé Barry Eichengreen prévient que la nouvelle loi «provoquera un chaos économique». Dans un essai pour le «New York Times», il a rappelé qu'au XIXe siècle, les entreprises privées avaient déjà été autorisées à émettre leur propre monnaie en promettant de la couvrir intégralement par des garanties.
Cette situation a provoqué un désordre généralisé et de nombreuses faillites bancaires, faute de respect des règles et d'une surveillance suffisante. Les autorités seraient aujourd'hui déjà dépassées par la surveillance des banques.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Avec l'autorisation des stablecoins , la situation sera encore bien pire. L'effondrement d'un stablecoin autorisé par la loi pourrait mettre en danger la stabilité financière de l'ensemble du système, alerte l'expert. Si la valeur d'un ou de plusieurs stablecoins s'écroulait, les investisseurs paniqués retireraient immédiatement leurs fonds. Les émetteurs devraient alors vendre leurs garanties pour les rembourser. Enfin, les autorités de régulation seraient contraintes d'intervenir pour éviter l'effondrement du système de paiement.
Une étude de la Banque des règlements internationaux vient appuyer la thèse de l'économiste. «Les stablecoins constituent un pont par lequel les chocs du marché des cryptomonnaies peuvent se propager vers le système financier traditionnel. Une «ruée» sur un grand stablecoin pourrait déclencher des ventes forcées d'obligations d'État américaines, menaçant ainsi la stabilité du marché.»
Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan
À propos des cryptomonnaies Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters Armin Müller est journalistes à la rédaction de Tamedia à Zurich. De 2018 à janvier 2022, il a été membre de la rédaction en chef de Tamedia. Auparavant, il a travaillé entre autres pour la «SonntagsZeitung», la «Handelszeitung» et le «CASH». Plus d'infos @Armin_Muller
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24 Heures
2 days ago
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La révolution crypto prend forme sous l'ère Trump
De nouvelles lois américaines transforment le statut des cryptomonnaies. Cette libéralisation pourrait cacher les germes d'une future crise économique. Publié aujourd'hui à 17h48 Une cryptomonnaie créée par la start-up World Liberty Financial va devenir échangeable, ce qui débloque une nouvelle manne financière pour le clan Trump (Eric Trump et Donald Trump Jr. à droite). KAMIL KRZACZYNSKI/AFP En bref: Le jeu en valait la chandelle. L'année dernière, les lobbyistes du secteur des cryptomonnaies avaient investi des centaines de millions de dollars dans les campagnes électorales de candidats favorables aux cryptoactifs. Après le Sénat, la Chambre des représentants a elle aussi franchi le pas jeudi en adoptant trois lois destinées à réglementer le marché. Le Genius Act , qui est maintenant soumis à la signature de Trump, réglemente les stablecoins . Il s'agit de cryptomonnaies dont le prix est arrimé à une autre cryptomonnaie, à une monnaie fiduciaire ou à un produit négocié en Bourse, comme les métaux précieux ou les métaux industriels. Elles peuvent être envoyées vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le monde entier. La loi permet aux banques et autres entreprises d'émettre leurs propres stablecoins . Le Clarity Act définit les critères permettant de déterminer si un actif numérique constitue une valeur mobilière. La nouvelle réglementation, qui doit encore être adoptée par le Sénat, soustraira le bitcoin et la plupart des autres cryptomonnaies à la surveillance stricte de la Securities and Exchange Commission (SEC), agence gouvernementale autonome qui a remplacé en 1934 la Federal Trade Commission dans le contrôle des opérations et des marchés financiers. L' Anti-CBDC Surveillance State Act interdit de créer, d'émettre ou de promouvoir une monnaie numérique provenant d'une banque centrale (Central Bank Digital Currency ou CBDC). Ainsi, les cryptomonnaies abandonnent progressivement leur réputation d'actifs situés entre Far West financier, spéculation et transactions illégales pour intégrer le cœur du système financier réglementé. Cette nouvelle donne pourrait transformer durablement l'univers des services financiers modernes. En début de semaine, le bitcoin a franchi pour la première fois le seuil des 120'000 dollars , dopé par l'espoir d'une nouvelle réglementation favorable aux cryptomonnaies. Le cours de l'ether , la deuxième plus grande cryptomonnaie, a bondi de plus de 20% en une semaine. Cette hausse s'explique par l'anticipation d'une adoption croissante de la blockchain Ethereum par les banques et autres entreprises pour émettre leurs stablecoins . Trump veut faire de l'Amérique la superpuissance incontestée du bitcoin La famille du président Donald Trump investit des milliards dans les cryptoactivités. Le Trump Media & Technology Group prévoit d'acheter des bitcoins pour des milliards de dollars. Parallèlement, Melania Trump et son mari commercialisent leurs propres memecoins , tandis que ses fils Eric et Donald Trump Jr. ont créé World Liberty Financial , une jeune société spécialisée dans les cryptomonnaies. Le président américain a promis pendant sa campagne électorale de faire des États-Unis une «superpuissance du bitcoin». Les nouvelles lois doivent déclencher une vague d'innovation, permettre l'émergence de nouveaux modèles commerciaux et assurer la domination mondiale du dollar américain à l'ère numérique. Les stablecoins promettent des transactions plus rapides et moins chères entre pays. Ils pourraient concurrencer efficacement les systèmes de cartes de crédit Visa et Mastercard ainsi que les virements bancaires traditionnels, souvent coûteux, à condition d'obtenir la confiance du grand public grâce à un label de qualité délivré par les autorités. La nouvelle réglementation constitue une étape importante pour le secteur des cryptomonnaies. Les espoirs sont grands, comme en témoignent les analyses bancaires sur la récente entrée en Bourse de Circle Internet Group, qui gère le stablecoin USDC. Selon les calculs de Citigroup, les émissions de stablecoins pourraient bondir d'environ 260 milliards de dollars à 1600 milliards d'ici à 2030. Standard Chartered parle de 2 billions en seulement trois ans. JPMorgan se montre tout aussi optimiste. Mais uniquement dans le département qui gérait Circle, comme l'a constaté le «Financial Times». Les analystes du département Global Markets Strategy jugent trop optimiste la croissance exponentielle annoncée pour les stablecoins . Des gains énormes grâce aux «stablecoins» Ainsi, le secteur des paiements ne promet pas forcément une forte croissance. En effet, les transactions en stablecoin ne sont bon marché qu'en version numérique. Dès qu'elles sont converties en dollars, des frais s'appliquent. Selon JPMorgan, le segment des activités illégales, jusqu'ici important pour les stablecoins , ne devrait pas connaître de développement excessif. Ces prévisions de croissance prudentes s'expliquent notamment par la nouvelle loi, qui interdit aux émetteurs de verser des intérêts ou des rendements aux détenteurs de leurs stablecoins . Plus les taux d'intérêt d'autres actifs sont élevés, plus la demande pour ces stablecoins devrait être faible. L'interdiction des intérêts protège les banques, qui sont autorisées à attirer les investisseurs avec des rendements sur d'autres actifs. Jusqu'à présent, les émetteurs de stablecoins ont réalisé d'énormes bénéfices en investissant les fonds collectés dans des actifs rémunérateurs, comme les obligations d'État. En contrepartie, ils ne versent aucun intérêt aux détenteurs de stablecoins ou leur proposent des taux dérisoires. Le plus grand stablecoin , Tether, aurait réalisé l'année dernière un bénéfice de 13 milliards de dollars avec seulement une centaine de collaborateurs. Cette performance s'explique par l'absence des coûts élevés de conformité réglementaire qui pèsent sur les banques traditionnelles. Un professeur renommé met en garde contre le «chaos économique» Tout le monde n'est pas favorable à la nouvelle législation. La loi «sèmerait les graines de la prochaine crise financière », a déclaré Maxine Waters, Démocrate de premier plan du Comité des services financiers de la Chambre des représentants. L'économiste américain réputé Barry Eichengreen prévient que la nouvelle loi «provoquera un chaos économique». Dans un essai pour le «New York Times», il a rappelé qu'au XIXe siècle, les entreprises privées avaient déjà été autorisées à émettre leur propre monnaie en promettant de la couvrir intégralement par des garanties. Cette situation a provoqué un désordre généralisé et de nombreuses faillites bancaires, faute de respect des règles et d'une surveillance suffisante. Les autorités seraient aujourd'hui déjà dépassées par la surveillance des banques. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Avec l'autorisation des stablecoins , la situation sera encore bien pire. L'effondrement d'un stablecoin autorisé par la loi pourrait mettre en danger la stabilité financière de l'ensemble du système, alerte l'expert. Si la valeur d'un ou de plusieurs stablecoins s'écroulait, les investisseurs paniqués retireraient immédiatement leurs fonds. Les émetteurs devraient alors vendre leurs garanties pour les rembourser. Enfin, les autorités de régulation seraient contraintes d'intervenir pour éviter l'effondrement du système de paiement. Une étude de la Banque des règlements internationaux vient appuyer la thèse de l'économiste. «Les stablecoins constituent un pont par lequel les chocs du marché des cryptomonnaies peuvent se propager vers le système financier traditionnel. Une «ruée» sur un grand stablecoin pourrait déclencher des ventes forcées d'obligations d'État américaines, menaçant ainsi la stabilité du marché.» Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos des cryptomonnaies Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Armin Müller est journalistes à la rédaction de Tamedia à Zurich. De 2018 à janvier 2022, il a été membre de la rédaction en chef de Tamedia. Auparavant, il a travaillé entre autres pour la «SonntagsZeitung», la «Handelszeitung» et le «CASH». Plus d'infos @Armin_Muller Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
3 days ago
- 24 Heures
Dans la tourmente, l'administration Trump veut publier des documents de l'affaire Epstein
Le Wall Street Journal affirme que l'actuel président aurait écrit une lettre inappropriée au financier décédé. Furieux, Trump annonce des poursuites et exige la publication de témoignages judiciaires. Publié aujourd'hui à 16h12 Donald Trump, sous tension, doit demander la levée du secret judiciaire pour des documents concernant Jeffrey Epstein. AP PHOTO/ALEX BRANDON La ministre de la Justice de Donald Trump doit demander vendredi la levée du secret judiciaire pour des documents concernant le financier Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels, une affaire qui embarrasse depuis plusieurs jours le président américain. Cela intervient au lendemain de la publication par le Wall Street Journal d'un article explosif attribuant au milliardaire new-yorkais devenu président des États-Unis l'écriture, au début des années 2000, d'une lettre salace à l'attention de Jeffrey Epstein pour ses 50 ans. Donald Trump, furieux, a annoncé jeudi soir son intention de porter plainte contre le quotidien et son propriétaire magnat des médias Rupert Murdoch. Il a aussi demandé à sa ministre de la Justice de faire rendre publics tous les témoignages «pertinents» de la procédure judiciaire concernant Jeffrey Epstein, mort en 2019 avant son procès. Documents sur Epstein et Ghislaine Maxwell Pam Bondi a dans la foulée confirmé être «prête» à, dès vendredi, demander à un tribunal la levée du secret judiciaire sur des témoignages effectués dans cette affaire devant un grand jury. Dans la justice américaine, ce collectif de citoyens choisis au hasard intervient au cours de l'enquête et passe en revue preuves et témoignages pour décider d'une éventuelle mise en accusation. La décision de la publication des témoignages se fera «sous réserve de l'accord du tribunal», a précisé jeudi soir Donald Trump. Mais ces documents «ne concerneront qu'Epstein et (Ghislaine) Maxwell», sa compagne déjà condamnée, et pas d'autres noms, a estimé sur X Daniel Goldman, un élu démocrate et ancien procureur fédéral. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le président américain se débat depuis plus d'une semaine d'accusations portées par certains de ses propres partisans qui accusent son gouvernement de mettre trop rapidement le couvercle sur cette affaire. Théories diverses sur la mort d'Epstein La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 avant d'être jugé, a alimenté nombre de théories non vérifiées selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Des figures proches du mouvement «Make America Great Again» de Donald Trump militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein. Mais il y a une dizaine de jours, le Ministère de la justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes «MAGA» sur les réseaux sociaux. Donald Trump s'en est ouvertement agacé et a qualifié cette frange de ses partisans de «stupides» et leur a demandé de passer à autre chose. Affaire Epstein loin d'être enterrée Mais l'article publié jeudi soir par le Wall Street Journal ne risque pas d'enterrer l'affaire. Le quotidien affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier. La lettre au nom de Donald Trump comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, selon le journal, qui dit avoir vu la lettre mais ne la reproduit pas. Donald Trump a rapidement qualifié l'article de «faux, malveillant et diffamatoire» et assuré qu'il allait poursuivre en justice «rapidement» le journal, son groupe News Corp et le patron de ce dernier, Rupert Murdoch, un conservateur qui possède aussi Fox News. Trump et l'affaire Epstein Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
4 days ago
- 24 Heures
Trump menace de poursuivre le Wall Street Journal dans l'affaire Epstein
Le locataire de la Maison-Blanche dénonce un article du quotidien américain lui attribuant une lettre salace adressée au financier déchu. Publié aujourd'hui à 10h43 Donald Trump tient un exemplaire du Wall Street Journal lors d'un briefing à la Maison-Blanche. (Photo d'illustration) Getty Images via AFP/TASOS KATOPODIS En porte-à-faux avec une partie de sa base sur l'affaire Epstein , Donald Trump a annoncé jeudi qu'il allait poursuivre le Wall Street Journal pour un article lui attribuant une lettre salace adressée au financier en 2003, le qualifiant de «faux, malveillant et diffamatoire». Jeffrey Epstein a été retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d'être jugé pour crimes sexuels. « Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal , News Corp et M. (Rupert) Murdoch», le magnat des médias propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant les avoir «personnellement» mis en garde avant la parution de cet article jeudi. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Ils publient quand même un article faux, malveillant et diffamatoire», déplore-t-il, assurant que «s'il y avait la moindre trace de vérité dans le canular Epstein, cette information aurait été révélée» bien avant par ses adversaires, politiques ou autres. «Ce ne sont pas mes mots» L'article du Wall Street Journal (WSJ) affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier. La lettre au nom de Donald Trump, que le journal indique avoir pu consulter, est de caractère salace, comme d'autres dans ce livre d'or. Elle comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, précise-t-il. La signature gribouillée du futur président apparaît sous la taille de la femme, évoquant une toison pubienne, souligne le WSJ. Rupert Murdoch se trouvait dimanche dans la loge de Donald Trump au MetLife Stadium, près de New York, pour la finale du Mondial des clubs. «Ce ne sont pas mes mots (…) J'ai dit à Rupert Murdoch que c'était une escroquerie, qu'il ne devait pas (publier) cette fausse histoire. Mais il l'a fait, et maintenant je vais lui coller un procès», a écrit le président sur Truth Social. «Cette arnaque doit s'arrêter» Dans une énième tentative d'éteindre le feu qui couve au sein de sa base MAGA («Make America Great Again», «Rendre sa grandeur à l'Amérique») sur ce dossier, Donald Trump a indiqué sur Truth Social avoir demandé à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de rendre publics tous les témoignages «pertinents» recueillis par le grand jury – une commission de citoyens investie de pouvoirs d'enquête – dans cette affaire, «sous réserve de l'accord du tribunal». «Cette arnaque relayée par les démocrates doit s'arrêter tout de suite», s'est-il impatienté. La ministre a déclaré sur son compte X être prête à demander dès vendredi à la justice la publication des retranscriptions du grand jury. «Je crois que nous savons maintenant exactement pourquoi Donald Trump refuse de publier les documents du dossier Epstein», a commenté sur X l'élu démocrate Pat Ryan après la diffusion de l'article du WSJ. La mort de Jeffrey Epstein a alimenté d'innombrables théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur toute une série de personnalités de premier plan. Le 7 juillet, le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont annoncé n'avoir découvert aucun élément nouveau dans le dossier Epstein qui justifierait la publication de nouveaux documents. Le suicide en prison de Jeffrey Epstein Ils ont confirmé dans un memorandum le suicide en prison de Jeffrey Epstein et affirment n'avoir découvert, lors d'un examen approfondi de la totalité du dossier, ni «liste de clients» d'un réseau d'exploitation sexuelle ni «preuves crédibles qu'il aurait fait chanter des personnes puissantes». Ces conclusions ont ulcéré une partie de la base de Donald Trump, qui espérait des révélations explosives avec son retour au pouvoir, son administration s'étant engagée à «lever le voile» sur cette affaire «répugnante». En février, Mme Bondi a rendu publics au nom de «l'engagement du président Trump à la transparence» de nombreux documents du dossier Epstein, qui ne contenaient aucune révélation majeure. La complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell , a été condamnée à 20 ans de prison en juin 2022 à New York. Comprendre l'affaire Epstein Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.