Dernières actualités avec #directeurssportifs


L'Équipe
2 days ago
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Pourquoi les coureurs enfilent un sifflet après les étapes de montagne
En montagne, en plus de leur ravitaillement et de vêtements chauds, les assistants des équipes donnent aussi souvent aux coureurs un sifflet accroché à un tour de cou. De quoi aider les coureurs à rentrer au bus... à vélo. L'arrivée ne marque pas toujours la fin de la journée sur le vélo pour les coureurs sur le Tour de France, comme sur d'autres courses d'ailleurs. En montagne, une fois la ligne franchie, ils doivent souvent se coltiner quelques kilomètres supplémentaires, qui ne demandent pas beaucoup de watts, mais tout de même beaucoup d'attention. Lors des étapes « classiques », les bus des équipes peuvent stationner juste après la ligne d'arrivée ce qui demande souvent l'utilisation d'une rue entière sur une longueur de parfois plus d'un kilomètre. Lors des arrivées en haute montagne ou en haut de côtes, il n'y a pas toujours la place de stationner ces bus au sommet. Et quand elle existe, ce n'est pas forcément une bonne idée, quand il n'y a qu'une seule route vers le sommet, et que les bus ne peuvent ainsi pas redescendre immédiatement. Les bus stationnent alors en contrebas. Une descente de 20 km ce mardi après le Mont Ventoux Ce fut par exemple le cas sur ce Tour de France à Mûr-de-Bretagne, où les bus étaient stationnés à 2 km du sommet, en bas de la côte, à Hautacam, à Superbagnères ou encore au mont Ventoux ce mardi, où les bus étaient stationnés à Malaucène, 20 km plus bas. Si les leaders peuvent parfois être ramenés dans la voiture des directeurs sportifs ou des assistants (on a par exemple vu Tadej Pogacar descendre de Mûr-de-Bretagne en voiture), cela ne peut pas être le cas pour tous les coureurs, car le nombre de véhicules autorisés à monter au sommet pour chaque équipes sont aussi limités. Résultat : la grande majorité des coureurs redescendent à vélo, sur une route qui n'est alors plus privatisée comme lors de la course, et doivent composés avec des voitures et des spectateurs quittant massivement le sommet. Dans de rares occasions, il existe un téléphérique, comme a Superbagnères, qui a été emprunté par une grande partie des coureurs. C'est en vue de ces descentes à vélo que les assistants de nombreuses équipes leur enfilent un sifflet autour du cou après l'arrivée. Dans la descente, le sifflet permet d'ouvrir un couloir de fortune entre deux murs de public, ou d'avertir une voiture peu attentive. À Mûr-de-Bretagne, on a même vu, scène assez insolite, des coureurs redescendre alors que d'autres grimpaient encore. Pourquoi le jus de cerise acide est la boisson de récupération en vogue dans le peloton


L'Équipe
4 days ago
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« Pas encore aveugle mais bientôt sourd » : Kévin Vauquelin porté par le soutien populaire et imperméable à la pression sur le Tour de France 2025
Après deux semaines de Tour de France euphoriques, le 5e du général, Kévin Vauquelin (Arkéa-B & B Hotels), a reçu les médias ce lundi, journée de repos. Il ne se fixe aucune limite : le Maillot Blanc serait génial, une défaillance pas grave. Entre une petite sortie déblocage « pour ne pas s'endormir », la sieste et la visite de sa petite amie pour « sortir un peu la tête du Tour de France », Kévin Vauquelin (Arkéa-B & B Hotels) a profité de la journée de repos, ce lundi, pour revenir sur toute cette folie qui l'entoure depuis deux semaines. 5e du général, le Normand de 24 ans avance sans pression, mais avec excitation : « Tout ce qui peut m'arriver désormais est du bonus. » « Kévin, quel est le bilan de vos deux premières semaines du Tour de France ?Il est mitigé, on n'a pas eu le début de Tour espéré... (Rires). Non, je rigole ! C'est vraiment positif que ce soit dans la manière de faire ou au niveau du résultat. On est sur une bonne lancée. Si on vous avait dit avant le Tour que vous en seriez là, y auriez-vous cru ?Non. D'ailleurs, avant le Tour, je disais aux directeurs sportifs : ''Ne me demandez pas de jouer le général, je n'en ai pas envie.'' Et là, parce que c'est le Tour, qu'il se passe tout ça... On se retrouve à le faire. Quand j'étais petit, que je regardais le Tour à la télé, je rêvais d'être dans ce groupe-là des cinq, dix meilleurs. J'y suis, c'est exceptionnel. « Est-ce que mon corps et ma tête vont vouloir ? » Maintenant, c'est le plus dur qui commence ?Non, on ne se met pas de pression. En montagne, on l'a vu dans les Pyrénées, je ne suis pas dans le top 5. On va voir comment mon corps réagit en troisième semaine, ça va être une découverte totale après avoir été tous les jours à l'avant à frotter. Est-ce que mon corps et ma tête vont vouloir ? Je vais me battre au maximum et on va voir ce que ça donne à la fin. Si c'est un top 5 au général, c'est exceptionnel. Si c'est plus, si c'est un Maillot Blanc, c'est encore mieux ! On va se battre avec nos armes. Comment appréhendez-vous le Mont Ventoux, demain (mardi) ?J'écoute mes coéquipiers, notamment Cristian (Rodriguez, vainqueur du Mercan'Tour Alpes-Maritimes le 26 mai) qui le connaît très bien. Moi, je ne l'ai jamais fait, que ce soit à l'entraînement ou en course. Ça va être un contre-la-montre d'une heure. Je vais me battre jusqu'au bout, on va essayer d'aborder la bosse au mieux, de gérer notre effort. « Je ne fais aucun complexe. C'est à la fin que je me dirai : ''Ah c'est vrai que j'étais avec ces coureurs-là !'' » Que se passe-t-il dans votre cerveau quand il s'agit de suivre les meilleurs du monde ?J'ai juste mal aux jambes (rires). Je sors du contexte Tour de France, j'oublie les coureurs avec qui je suis, et je me dis juste : ''Fais ton effort et va au bout de toi-même''. Comme c'était le cas sur des courses de moindre niveau auparavant. Je ne fais aucun complexe. C'est à la fin de la course qu'on fera les comptes et que je me dirai : ''Ah c'est vrai que j'étais avec ces coureurs-là !'' Est-ce que vous percevez toutes ces pancartes et ces cris à votre nom ?Oui, je ne suis pas encore aveugle, mais bientôt sourd (rires). Je fais plus que les voir, j'essaie de leur donner de l'attention. Hier (dimanche), dans la bosse raide, j'ai vu des ''Kévin'' partout, j'ai essayé de leur faire un petit coucou. Du coup, ils devenaient encore plus fous (rires). Le soir d'Hautacam (jeudi), j'ai même eu des débuts d'acouphènes tellement ils avaient gueulé Ça me pousse. Dans Superbagnères (samedi), je commençais à être dans le dur et on est arrivé dans une sorte de goulet formé par le public, je ne sentais même plus mes jambes tellement je me sentais poussé. Je vois tout ce soutien et c'est aussi pour ça que j'en suis là. » Kévin Vauquelin vu par son entraîneur, Kévin Rinaldi


L'Équipe
6 days ago
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Tour de France 2025 : la voiture d'Ineos-Grenadiers fauche une spectatrice
Une des voitures des directeurs sportifs de l'équipe Ineos-Grenadiers a fauché une spectatrice dans la montée vers Peyresourde, ce samedi lors de la 14e étape du Tour de France 2025. L'accident a eu lieu dans le col de Peyresourde, ce samedi . Une spectatrice, positionnée sur le côté droit de la route, a été fauchée par l'une des voitures des directeurs sportifs de l'équipe Ineos-Grenadiers, derrière l'échappée, lors de la 14e étape du Tour de France. Son attention étant focalisée sur les coureurs qui venaient de passer, la spectatrice n'a pas vu le véhicule arriver et s'est fait violemment percuter. Aucune information sur son état de santé n'a pour l'instant été communiquée.


Le Figaro
10-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Sébastien Piquet, 50 ans, la voix de Radio Tour : «C'est un privilège d'être à 10 mètres du maillot jaune»
UN JOUR, UN MÉTIER - Il est celui qui assure que le lien n'est jamais rompu entre les coureurs et toutes les composantes de la Grande Boucle. Un relais précieux. Dans le Village départ, lunettes de soleil sur le nez, il compte parmi les visages familiers. Mais ce que le Tour connaît, c'est sa voix. Durant les étapes, les acteurs de la Grande Boucle sont tous branchés sur Radio Tour. Sébastien Piquet vit son 21e Tour comme speaker et présente : « C'est une radio destinée à donner un maximum d'informations sur ce qui se passe en course, les échappés, les écarts… avec la possibilité d'appeler toutes les voitures des directeurs sportifs dès qu'il y a une crevaison ou un coureur qui lève la main parce qu'il a soif ou veut nous rendre des vêtements. Dès qu'il y a une chute, je l'annonce avec le nom des coureurs concernés, si j'arrive à les identifier. Et parce que parfois, c'est un peu long et qu'on peut un peu s'ennuyer durant une étape, j'y ajoute également des informations historiques, touristiques, culinaires ou des petites anecdotes que je vais piocher à gauche, à droite, parce que je m'adresse en priorité aux directeurs sportifs, mais aussi aux commentateurs, aux journalistes qui sont sur leur moto, aux commentateurs qui sont en cabine, et aussi aux invités qui sont dans des voitures. » À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Un précieux stylo quatre couleurs Pour chaque étape, Sébastien Piquet s'appuie sur une grille répertoriant tous les dossards et se munit d'un stylo 4 couleurs. Les coureurs du groupe de tête seront en bleu, une autre couleur pour le groupe intercalé. Une autre grille recensera les sprints et les ascensions dont il répercute les temps forts : « Au sommet de telle côte, Benjamin Thomas passe en tête. Deux points pour lui. En deuxième position, Jean-Claude Dusse (sic), un point. Je travaille avec un casque et une pédale. Comme ça, je peux avoir les mains libres. J'actionne la pédale avec mon pied et dès que j'appuie, je peux parler et tout le monde m'entend. On travaille avec 4 canaux différents. » Christian Prudhomme, le directeur du Tour, Thierry Gouvenou, le directeur sportif et le président des commissaires peuvent, en fonction des circonstances, également intervenir. Publicité Après l'étape, les interviews pour le signal international Sa journée commence 3 heures avant le départ de l'étape. « Je regarde un peu le profil de l'étape, ce qu'il y a au menu, les sprints intermédiaires, les ascensions… Je lis un peu la presse. Ensuite, 1h30 avant le départ, c'est mon deuxième job sur le Tour de France, je travaille pour la télévision. Je vais faire des interviews d'une quinzaine, d'une vingtaine de coureurs. Qui seront les principaux acteurs de la journée. Des interviews qui sont ensuite destinées au signal international du Tour. Ces vidéos sont diffusées pendant le live. Elles sont aussi distribuées à France Télévisions, à Eurosport et à toutes les chaînes. Et ensuite, 5 minutes avant le départ, je monte dans la voiture. Là, je mets ma casquette de speaker de Radio Tour. Cela dure 4, 5 parfois 6 heures. À l'arrivée, je sors de la voiture et je cours derrière le podium. Je vais faire l'interview en direct du vainqueur de l'étape, du maillot jaune, du maillot vert, du maillot à pois, du maillot blanc, du combatif pour l'ensemble des télévisions. » En français, en anglais et en espagnol. Avant de couper le son. Après les résultats et une courte soirée avec le service compétition, direction l'hôtel. «C'est très facile de trouver le sommeil. » Des micro-siestes dans la voiture Et quand il retrouve sa place privilégiée, Sébastien Piquet est dans une bulle : « Il faut être archi concentré, avoir un œil un peu partout, ne pas raconter n'importe quoi, donner une information si elle est réelle, parce que ça a des conséquences. » Dans ces conditions, comment boire, manger et dormir (d'un œil) ? « On s'arrête en général une fois sur l'étape, parfois deux fois quand on a des étapes de plus de 200 km pour des raisons naturelles évidentes, et dans ce cas-là c'est une voiture commissaire qui nous remplace. Un commissaire fait Radio Tour à ce moment-là, durant 5, 10 minutes maximum. Je mange parfaitement normalement, j'essaye de ne pas parler la bouche pleine, mais bon, malheureusement c'est le cas, et on me le reproche. Et il m'arrive de faire des micro-siestes, quand je n'en peux vraiment plus, je demande à Thierry Gouvenou (directeur sportif du Tour) de prendre le micro, et durant 7, 8 ou 9 minutes, je ne dors pas mais au moins je peux fermer les yeux, et me poser un peu et ensuite c'est reparti... » Trois motos infos, souvent pilotées par d'anciens coureurs professionnels comme Bruno Thibout, lui fournissent le détail la composition des groupes d'échappés, chronomètrent les écarts : « Ils sont mes yeux sur la course. Je ne suis que la voix. J'ai cette chance incroyable, je n'ai jamais eu de problème de voix. J'ai eu d'autres problèmes, mal au cou, etc. Pourvu que ça dure… » Dans la voiture n°2, sont assis à l'arrière Thierry Gouvenou, le directeur de course et le président du jury des commissaires. « Moi, je suis à l'avant, à côté d'Ismaël Mottier, qui est le pilote, qui est précieux, non seulement dans sa conduite, mais aussi parce que lui aussi va voir des choses que je ne peux pas forcément voir, parce que j'aurais peut-être les yeux en bas, il va me dire, ''attention, il y a un Ineos qui est dans le fossé à gauche…'' » Bientôt l'aventure des Championnats du monde au Rwanda En janvier, la voix de Sébastien Piquet accompagnait le Tour d'Arabie saoudite, en septembre il sera au cœur des premiers championnats du monde au Rwanda. Et quand il ne suit pas le peloton professionnel dans ses pérégrinations, le journaliste est responsable éditorial pour la télévision sur le Dakar, anime des séminaires, des conférences pour l'UCI ou joue le rôle d'interviewer pour le Ballon d'Or depuis 3 ans. Publicité Du tourbillon du Tour il assure : « Je n'ai que des bons souvenirs, c'est un plaisir incroyable d'être dans cette voiture, à cette position, on se trouve derrière le peloton en plaine mais on se trouve derrière le groupe des favoris, dès que ça grimpe, et c'est un privilège d'être à 10 mètres du maillot jaune, de Pogacar, Vingegaard et les favoris, donc il n'y a pas de meilleur souvenir, il y a juste des souvenirs marquants et toujours la même excitation, parce qu'on ne sait pas du tout ce qui va se passer sur l'étape, même une étape de sprint. C'est excitant. » La hantise, les chutes En revanche pour le pire souvenir, il avoue : « Toutes les chutes, ce n'est pas agréable de voir des coureurs à terre qui souffrent, d'entendre des sons de souffrance, des cris et de ne pas savoir ce qui va se passer. On essaie de ne pas regarder trop longtemps. » Ses étapes sont parfois traversées par des sueurs froides : « Il arrive parfois qu'il y ait des soucis techniques, mais c'est surtout lié à la météo, lorsqu'on a un orage, par exemple. Mais sinon ça fonctionne quand même très, très bien, et c'est plutôt clair. Sinon, dans les descentes de col, il faut avoir l'estomac bien en place. J'ai cette chance de ne jamais avoir été malade en voiture. Quand on descend les cols dans les Pyrénées et les Alpes, je m'endors tellement je suis à l'aise. Ça devient un bateau et je suis bercé. » Les conseils de Bernard Hinault Sébastien Piquet raconte n'avoir jamais oublié les conseils de Bernard Hinault : « Quand j'ai commencé en 2005, il était venu me voir sur un Paris-Nice en me disant ''c'est bien ce que tu fais mais reste calme, parce que si tu commences à t'exciter, ça va exciter tout le monde, ça va exciter les directeurs sportifs, ils vont conduire n'importe comment, donc reste le plus neutre, et le plus calme possible, pour ne pas énerver les gens sur la course'' ». Stable en toutes circonstances, la voix de Radio-Tour avoue ne connaître qu'une « angoisse qui revient régulièrement, je loupe le départ. Et ça m'arrive souvent. Je ne suis pas dans la voiture pour le départ… »