
Pourquoi les coureurs enfilent un sifflet après les étapes de montagne
L'arrivée ne marque pas toujours la fin de la journée sur le vélo pour les coureurs sur le Tour de France, comme sur d'autres courses d'ailleurs. En montagne, une fois la ligne franchie, ils doivent souvent se coltiner quelques kilomètres supplémentaires, qui ne demandent pas beaucoup de watts, mais tout de même beaucoup d'attention.
Lors des étapes « classiques », les bus des équipes peuvent stationner juste après la ligne d'arrivée ce qui demande souvent l'utilisation d'une rue entière sur une longueur de parfois plus d'un kilomètre. Lors des arrivées en haute montagne ou en haut de côtes, il n'y a pas toujours la place de stationner ces bus au sommet. Et quand elle existe, ce n'est pas forcément une bonne idée, quand il n'y a qu'une seule route vers le sommet, et que les bus ne peuvent ainsi pas redescendre immédiatement. Les bus stationnent alors en contrebas.
Une descente de 20 km ce mardi après le Mont Ventoux
Ce fut par exemple le cas sur ce Tour de France à Mûr-de-Bretagne, où les bus étaient stationnés à 2 km du sommet, en bas de la côte, à Hautacam, à Superbagnères ou encore au mont Ventoux ce mardi, où les bus étaient stationnés à Malaucène, 20 km plus bas. Si les leaders peuvent parfois être ramenés dans la voiture des directeurs sportifs ou des assistants (on a par exemple vu Tadej Pogacar descendre de Mûr-de-Bretagne en voiture), cela ne peut pas être le cas pour tous les coureurs, car le nombre de véhicules autorisés à monter au sommet pour chaque équipes sont aussi limités.
Résultat : la grande majorité des coureurs redescendent à vélo, sur une route qui n'est alors plus privatisée comme lors de la course, et doivent composés avec des voitures et des spectateurs quittant massivement le sommet. Dans de rares occasions, il existe un téléphérique, comme a Superbagnères, qui a été emprunté par une grande partie des coureurs.
C'est en vue de ces descentes à vélo que les assistants de nombreuses équipes leur enfilent un sifflet autour du cou après l'arrivée. Dans la descente, le sifflet permet d'ouvrir un couloir de fortune entre deux murs de public, ou d'avertir une voiture peu attentive. À Mûr-de-Bretagne, on a même vu, scène assez insolite, des coureurs redescendre alors que d'autres grimpaient encore.
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