
« Pas encore aveugle mais bientôt sourd » : Kévin Vauquelin porté par le soutien populaire et imperméable à la pression sur le Tour de France 2025
Entre une petite sortie déblocage « pour ne pas s'endormir », la sieste et la visite de sa petite amie pour « sortir un peu la tête du Tour de France », Kévin Vauquelin (Arkéa-B & B Hotels) a profité de la journée de repos, ce lundi, pour revenir sur toute cette folie qui l'entoure depuis deux semaines.
5e du général, le Normand de 24 ans avance sans pression, mais avec excitation : « Tout ce qui peut m'arriver désormais est du bonus. »
« Kévin, quel est le bilan de vos deux premières semaines du Tour de France ?Il est mitigé, on n'a pas eu le début de Tour espéré... (Rires). Non, je rigole ! C'est vraiment positif que ce soit dans la manière de faire ou au niveau du résultat. On est sur une bonne lancée.
Si on vous avait dit avant le Tour que vous en seriez là, y auriez-vous cru ?Non. D'ailleurs, avant le Tour, je disais aux directeurs sportifs : ''Ne me demandez pas de jouer le général, je n'en ai pas envie.'' Et là, parce que c'est le Tour, qu'il se passe tout ça... On se retrouve à le faire. Quand j'étais petit, que je regardais le Tour à la télé, je rêvais d'être dans ce groupe-là des cinq, dix meilleurs. J'y suis, c'est exceptionnel.
« Est-ce que mon corps et ma tête vont vouloir ? »
Maintenant, c'est le plus dur qui commence ?Non, on ne se met pas de pression. En montagne, on l'a vu dans les Pyrénées, je ne suis pas dans le top 5. On va voir comment mon corps réagit en troisième semaine, ça va être une découverte totale après avoir été tous les jours à l'avant à frotter. Est-ce que mon corps et ma tête vont vouloir ? Je vais me battre au maximum et on va voir ce que ça donne à la fin. Si c'est un top 5 au général, c'est exceptionnel. Si c'est plus, si c'est un Maillot Blanc, c'est encore mieux ! On va se battre avec nos armes.
Comment appréhendez-vous le Mont Ventoux, demain (mardi) ?J'écoute mes coéquipiers, notamment Cristian (Rodriguez, vainqueur du Mercan'Tour Alpes-Maritimes le 26 mai) qui le connaît très bien. Moi, je ne l'ai jamais fait, que ce soit à l'entraînement ou en course. Ça va être un contre-la-montre d'une heure. Je vais me battre jusqu'au bout, on va essayer d'aborder la bosse au mieux, de gérer notre effort.
« Je ne fais aucun complexe. C'est à la fin que je me dirai : ''Ah c'est vrai que j'étais avec ces coureurs-là !'' »
Que se passe-t-il dans votre cerveau quand il s'agit de suivre les meilleurs du monde ?J'ai juste mal aux jambes (rires). Je sors du contexte Tour de France, j'oublie les coureurs avec qui je suis, et je me dis juste : ''Fais ton effort et va au bout de toi-même''. Comme c'était le cas sur des courses de moindre niveau auparavant. Je ne fais aucun complexe. C'est à la fin de la course qu'on fera les comptes et que je me dirai : ''Ah c'est vrai que j'étais avec ces coureurs-là !''
Est-ce que vous percevez toutes ces pancartes et ces cris à votre nom ?Oui, je ne suis pas encore aveugle, mais bientôt sourd (rires). Je fais plus que les voir, j'essaie de leur donner de l'attention. Hier (dimanche), dans la bosse raide, j'ai vu des ''Kévin'' partout, j'ai essayé de leur faire un petit coucou. Du coup, ils devenaient encore plus fous (rires). Le soir d'Hautacam (jeudi), j'ai même eu des débuts d'acouphènes tellement ils avaient gueulé Ça me pousse. Dans Superbagnères (samedi), je commençais à être dans le dur et on est arrivé dans une sorte de goulet formé par le public, je ne sentais même plus mes jambes tellement je me sentais poussé. Je vois tout ce soutien et c'est aussi pour ça que j'en suis là. »
Kévin Vauquelin vu par son entraîneur, Kévin Rinaldi
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