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HRW dénonce la rétention «déshumanisante» des migrants aux États-Unis
L'ONG Human Rights Watch (HRW) alerte mardi 22 juillet sur les «pratiques abusives» des États-Unis dans des centres de rétention pour migrants sous Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration l'une de ses priorités. Entre cellules surpeuplées, plongées dans un froid glacial, et migrants qui dorment à même le sol sous des néons allumés en continu, privés d'hygiène de base, le rapport publié lundi par HRW se concentre sur trois centres de rétention tous situés en Floride : le Krome North Service Processing Center, le Broward Transitional Center et le centre de rétention fédéral à Miami. Il s'appuie sur les témoignages de huit hommes et trois femmes qui y ont été ou y sont encore en rétention, ainsi que de proches de sept migrants - dont plusieurs ont été expulsés - et de quatorze avocats spécialisés. «Il n'y avait qu'une seule cuvette et elle était couverte d'excréments», décrit une femme à propos de la cellule dans laquelle elle dit être restée enfermée pendant des jours avec des dizaines d'autres femmes, sans lit ni intimité. «On devait se pencher et manger avec la bouche, comme des chiens», raconte un homme expliquant avoir été contraint de manger mains menottées dans le dos. Publicité Un autre rapporte des températures volontairement glaciales: «Ils ont monté la climatisation. On ne pouvait pas s'endormir tellement il faisait froid. J'ai cru que j'allais avoir une hypothermie.» Une femme raconte elle les violences psychologiques infligées. «Si vous demandez de l'aide, ils vous placent à l'isolement. Si vous pleurez, ils peuvent vous mettre à l'écart pendant deux semaines. Alors les gens se taisent», explique-t-elle. Les migrants qui y sont enfermés sont traités «de manière dégradante et déshumanisante», dans des «conditions qui constituent une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains», résume l'ONG. «Les surveillants vous traitent comme un tas d'ordures. (...) Vous avez le sentiment que votre vie est finie», lâche un homme colombien de 63 ans, qui y a passé 63 jours. Dans son rapport, HRW rapporte également des personnes privées de leurs traitements médicaux alors qu'elles souffrent de maladies chroniques comme le diabète, l'asthme ou encore des pathologies rénales. L'ONG détaille en particulier le cas d'une femme victime de calculs rénaux, prise de vomissements et perdant conscience après plusieurs jours sans soins, finalement opérée d'urgence et renvoyée dans la même cellule. Selon HRW, cette privation d'accès à des soins médicaux «pourrait être à l'origine de deux décès» dans les trois centres concernés. L'immigration, priorité du mandat de Trump Contactée par l'AFP, la police de l'immigration (ICE), dont les arrestations musclées avaient déclenché en juin un important mouvement de protestation à Los Angeles, n'a pas répondu dans l'immédiat. Donald Trump a érigé de la lutte contre l'immigration l'une des priorités absolues de son second mandat, y consacrant des centaines de milliards de dollars. Dans le méga projet de loi budgétaire récemment approuvé par le Congrès américain, 45 milliards sont alloués à la création de 100.000 places dans les centres de rétention pour migrants. D'après le rapport, la moyenne quotidienne des personnes en centres de rétention aux États-Unis a bondi à plus de 56.000 sur les six premiers mois de l'année 2025, contre 37.500 tout au long de l'année 2024. Au 15 juin, 72% des personnes qui y sont détenues n'ont aucun passé criminel, évalue HRW. Conséquence de cette campagne d'arrestations massives: l'un des centres de rétention sur lesquels s'est penché l'ONG a parfois dépassé de plus de trois fois sa capacité maximale en mars.


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Lutte contre l'immigration: HRW dénonce la rétention «déshumanisante» des migrants aux États-Unis
L'ONG Human Rights Watch dénonce dans un rapport les «pratiques abusives» dans des centres de rétention pour migrants aux États-Unis. Publié aujourd'hui à 00h54 Vue aérienne des détenus au centre de détention Krome à Miami, le 4 juillet 2025. Getty Images via AFP «On devait manger comme des chiens» : l'ONG Human Rights Watch (HRW) alerte sur les «pratiques abusives» des États-Unis dans des centres de rétention pour migrants sous Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration l'une de ses priorités. Entre cellules surpeuplées, plongées dans un froid glacial, et migrants qui dorment à même le sol sous des néons allumés en continu, privés d'hygiène de base, le rapport publié lundi par HRW se concentre sur trois centres de rétention tous situés en Floride : le Krome North Service Processing Center, le Broward Transitional Center et le centre de rétention fédéral à Miami. Il s'appuie sur les témoignages de huit hommes et trois femmes qui y ont été ou y sont encore en rétention, ainsi que de proches de sept migrants – dont plusieurs ont été expulsés – et de quatorze avocats spécialisés. «Les gens se taisent» «Il n'y avait qu'une seule cuvette et elle était couverte d'excréments», décrit une femme à propos de la cellule dans laquelle elle dit être restée enfermée pendant des jours avec des dizaines d'autres femmes, sans lit ni intimité. «On devait se pencher et manger avec la bouche, comme des chiens», raconte un homme expliquant avoir été contraint de manger mains menottées dans le dos. Un autre rapporte des températures volontairement glaciales: «Ils ont monté la climatisation. On ne pouvait pas s'endormir tellement il faisait froid. J'ai cru que j'allais avoir une hypothermie.» Une femme raconte, elle, les violences psychologiques infligées. «Si vous demandez de l'aide, ils vous placent à l'isolement. Si vous pleurez, ils peuvent vous mettre à l'écart pendant deux semaines. Alors les gens se taisent», explique-t-elle. Priorité de Trump Contactée par l'AFP, la police de l'immigration (ICE), dont les arrestations musclées avaient déclenché en juin un important mouvement de protestation à Los Angeles, n'a pas répondu dans l'immédiat. Donald Trump a érigé de la lutte contre l'immigration l'une des priorités absolues de son second mandat, y consacrant des centaines de milliards de dollars. Dans le mégaprojet de loi budgétaire récemment approuvé par le Congrès américain, 45 milliards sont alloués à la création de 100'000 places dans les centres de rétention pour migrants. Dans son rapport, HRW rapporte également des personnes privées de leurs traitements médicaux alors qu'elles souffrent de maladies chroniques comme le diabète, l'asthme ou encore des pathologies rénales. L'ONG détaille en particulier le cas d'une femme victime de calculs rénaux, prise de vomissements et perdant conscience après plusieurs jours sans soins, finalement opérée d'urgence et renvoyée dans la même cellule. «Dégradant et déshumanisant» Selon HRW, cette privation d'accès à des soins médicaux «pourrait être à l'origine de deux décès» dans les trois centres concernés. Les migrants qui y sont enfermés sont traités «de manière dégradante et déshumanisante», dans des «conditions qui constituent une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains», résume l'ONG. «Les surveillants vous traitent comme un tas d'ordures. (…) Vous avez le sentiment que votre vie est finie», lâche un homme colombien de 63 ans, qui y a passé 63 jours. D'après le rapport, la moyenne quotidienne des personnes en centres de rétention aux États-Unis a bondi à plus de 56'000 sur les six premiers mois de l'année 2025, contre 37'500 tout au long de l'année 2024. Au 15 juin, 72% des personnes qui y sont détenues n'ont aucun passé criminel, évalue HRW. Conséquence de cette campagne d'arrestations massives: l'un des centres de rétention sur lesquels s'est penché l'ONG a parfois dépassé de plus de trois fois sa capacité maximale en mars. En lire plus sur la lutte contre l'immigration Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
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«Enchaînés sans eau et sans toilette» : un rapport étrille les conditions de vie des migrants emprisonnés dans une prison américaine
Plusieurs migrants emprisonnés dans des prisons de Floride ont affirmé auprès de Human Rights Watch être victimes de traitements dégradants par les autorités pénitentiaires. Enchaînés, privés de soins, ou forcés de s'agenouiller pour manger de la nourriture «comme des chiens». Un rapport publié mardi par l'organisation Human Rights Watch fait état d'une série d'abus commis à l'encontre des migrants enfermés dans les prisons gérées par l'Agence de l'immigration et des douanes de Floride depuis janvier, rapporte le quotidien britannique The Guardian. Selon plusieurs groupes de défense des droits humains, ces abus, qui courraient depuis janvier, seraient monnaie courante dans les trois prisons gérées par l'Agence, victimes d'une forte surpopulation carcérale. Publicité «Tous devaient rester debout» «Le personnel des trois centres de détention examinés par les chercheurs a soumis les détenus à des soins médicaux dangereusement médiocres, à la surpopulation, à des traitements abusifs et à des restrictions d'accès à un soutien juridique et psychosocial», révèle ainsi le rapport. Plusieurs témoignages attestent de cette saturation, affirmant que plusieurs prisonniers auraient attendu pendant plus de 24 heures dans un bus ou dans un parking avant de pouvoir être installés dans des salles déjà surchargées. «Quand je suis partie, presque toutes les salles de visite étaient pleines. Certaines étaient tellement pleines que les hommes ne pouvaient même pas s'asseoir ; tous devaient rester debout», a ainsi affirmé Andréa, détenue, auprès de l'organisation de droits humains. Des prisonniers des trois établissements pénitentiaires ont affirmé avoir été «enchaînés pendant de longues périodes dans des bus, sans nourriture, sans eau et sans toilettes fonctionnelles», précise encore le document. Dans le centre de traitement de Krome North, dans l'ouest de Miami, les détenues y seraient contraintes d'utiliser les toilettes à la vue des hommes, et se seraient vues refuser l'accès à des soins adaptés, à des douches, ou à une alimentation adéquates. Le rapport fait également état de graves violations de normes médicales dans ces établissements, qui auraient notamment refusé aux personnes souffrant de diabète, asthme et autres maladies chroniques les médicaments prescrits et l'accès aux médecins. Dans le centre de Broward à Pompano Beach, où était déjà décédée une ressortissante haïtienne de 44 ans, les détenus ont déclaré qu'on leur refusait systématiquement des soins médicaux ou psychologiques adéquats. Forte augmentation du nombre de migrants incarcérés «Lors d'un incident, des policiers ont obligé des hommes à manger en étant menottés, les mains derrière le dos, après avoir forcé le groupe à attendre des heures pour déjeuner», pointe encore le document. «Nous avons dû nous pencher et manger sur les chaises avec notre bouche, comme des chiens», a raconté un homme à l'organisation, quand d'autres ont fait état de comportements brutaux provenant des gardiens à l'égard des détenus. «La politique d'immigration à sens unique de l'administration Trump, axée uniquement sur les expulsions massives, continuera d'envoyer davantage de personnes dans des centres de détention pour immigrants qui n'ont pas la capacité de les accueillir et ne fera qu'aggraver les conditions décrites [ici]», fustige ainsi le rapport, qui recommande de remplacer la détention par des programmes de gestion et une aide juridique, un logement et une aide à l'emploi. L'incarcération de personnes dans des centres dédiés à l'immigration a augmenté de manière exponentielle aux États-Unis. Au mois de juin 2025, 56.000 personnes étaient incarcérées en moyenne chaque jour dans ces types d'établissement, soit 40% de plus qu'en 2025. Deux sondages publiés dimanche par les chaînes américaines CNN et CBS affirment cependant que la politique migratoire sévère du président américain Donald Trump a perdu le soutien de la majorité des Américains. Si la base inébranlable des sympathisants républicains lui est toujours fidèle (91% des sympathisants soutiennent les expulsions massives de migrants), 57% des personnes interrogées se disent opposées aux projets de création de dizaines de milliers de places en centres de rétention.


Le Parisien
2 days ago
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Drancy : le garagiste exploitait un sans-papiers 13 heures par jour pour 250 euros mensuels
L'interpellation d'un garagiste de Drancy et la fermeture de son activité ont mis fin aux conditions inhumaines dans lesquelles était employé un sans-papiers handicapé. La perquisition menée mardi dernier a permis de découvrir que cet homme vivait dans des conditions proches de l'esclavage tant les droits humains, les règles du travail étaient bafoués. Le même jour, son patron a été placé en garde à vue. Son employé, un étranger en situation irrégulière, était contraint de « travailler entre 11 et 13 heures par jour, six jours sur sept pour la somme dérisoire de 250 euros mensuels », indique Éric Mathais, le procureur de Bobigny. Il était logé à demeure « dans des conditions insalubres » et subissait « les brimades de son employeur » qui le nourrissait au compte-goutte, déplore le ministère public. Au terme de sa garde à vue, le mécanicien a été placé sous contrôle judiciaire et son garage a été placé sous scellés. Il sera jugé à la rentrée. La victime, elle, a été confiée à une association de lutte contre la traite des êtres humains. La division des affaires économiques et financières du parquet a co-saisi l'inspection du travail et le commissariat de Drancy pour mener cette enquête « turbo », ouverte des chefs de « traite d'être humain », « soumission à des conditions de travail et d'hébergement indignes », « rétribution inexistante d'une personne vulnérable » et « travail dissimulé ». Dans un département où l'économie souterraine se déploie dans de nombreux secteurs d'activité, un plan d'action a été mis en place par le parquet de Bobigny. Objectif : déclencher des opérations concertées et accélérer le traitement judiciaire des procédures. Le dossier du garagiste de Drancy en est la première illustration. Un véritable « écosystème » se développe en Seine-Saint-Denis, un territoire « rongé par l'économie souterraine », soulignait en février 2024 Isabelle Minguet, procureure adjointe en charge des affaires économiques et financières à Bobigny.


24 Heures
5 days ago
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L'ONU réclame des enquêtes après 600 morts en Syrie
Le Haut-Commissaire aux droits humains demande des investigations transparentes sur les affrontements à Soueida. Les forces gouvernementales se sont retirées face aux menaces israéliennes. Publié aujourd'hui à 13h59 À la suite des affrontements dans le sud de la Syrie qui ont fait près de 600 morts, l'ONU demande des enquêtes. AP PHOTO/GHAITH ALSAYED Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains Volker Türk a demandé vendredi des enquêtes «rapides» et «transparentes» après des affrontements dans le sud de la Syrie qui ont fait près de 600 morts en quelques jours. «Cette effusion de sang et cette violence doivent cesser, et la protection de toutes les personnes doit être la priorité absolue», a déclaré M. Türk dans un communiqué. «Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes», a relevé le Haut-Commissaire, qui demande aux autorités syriennes d'y veiller. «L'incitation à la violence et les discours de haine, en ligne comme hors ligne, doivent également cesser», a-t-il ajouté. Il réclame des mesures immédiates «pour éviter que de telles violences ne se reproduisent», soulignant que «la revanche et la vengeance ne sont pas la solution». Frappes israéliennes à Soueida La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts vendredi après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une «guerre ouverte» avec Israël. Israël a menacé mercredi d'intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas cette province du sud de la Syrie, où les combats ont fait près de 600 morts selon une ONG. Des violences ont éclaté dimanche à travers la province entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes. «Près de 2000 familles ont été déplacées» selon l'ONU. Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, a déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des tribus et d'avoir commis des exactions. Témoignages partagés à l'ONU Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits humains a reçu des témoignages «de Syriens en détresse qui craignent pour leur vie et celle de leurs proches». Il a également fait part de ses préoccupations concernant les informations faisant état de victimes civiles à la suite des frappes aériennes israéliennes sur Soueida, Deraa et dans le centre de Damas. «Des attaques telles que celle de mercredi sur Damas présentent de grands risques pour les civils et les biens de caractère civil. Ces attaques doivent cesser», a déclaré le Haut-Commissaire. Il a également appelé «les autorités intérimaires syriennes à publier les résultats des enquêtes menées par la commission nationale d'enquête sur les violences survenues dans les zones côtières au début de l'année». Massacres précédents en Syrie En mars dernier, des massacres avaient fait plus de 1700 morts, essentiellement des Alaouites, après des affrontements entre les forces de sécurité et des hommes fidèles à Bachar al-Assad dans l'ouest du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le président syrien par intérim a promis de poursuivre les responsables des massacres et formé une commission d'enquête indépendante. «Nous savons qu'elle a achevé ses travaux et remis un rapport au président al-Chareh. Nous attendons la publication du rapport», a déclaré vendredi une porte-parole du Haut-Commissaire de l'ONU, Ravina Shamdasani, aux journalistes à Genève. «La transparence est essentielle et, jusqu'à présent, elle fait défaut», a-t-elle dit. Violences à Soueida Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.