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L'ONU réclame des enquêtes après 600 morts en Syrie

L'ONU réclame des enquêtes après 600 morts en Syrie

24 Heures18-07-2025
Le Haut-Commissaire aux droits humains demande des investigations transparentes sur les affrontements à Soueida. Les forces gouvernementales se sont retirées face aux menaces israéliennes.
Publié aujourd'hui à 13h59
À la suite des affrontements dans le sud de la Syrie qui ont fait près de 600 morts, l'ONU demande des enquêtes.
AP PHOTO/GHAITH ALSAYED
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains Volker Türk a demandé vendredi des enquêtes «rapides» et «transparentes» après des affrontements dans le sud de la Syrie qui ont fait près de 600 morts en quelques jours.
«Cette effusion de sang et cette violence doivent cesser, et la protection de toutes les personnes doit être la priorité absolue», a déclaré M. Türk dans un communiqué.
«Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes», a relevé le Haut-Commissaire, qui demande aux autorités syriennes d'y veiller. «L'incitation à la violence et les discours de haine, en ligne comme hors ligne, doivent également cesser», a-t-il ajouté.
Il réclame des mesures immédiates «pour éviter que de telles violences ne se reproduisent», soulignant que «la revanche et la vengeance ne sont pas la solution». Frappes israéliennes à Soueida
La ville syrienne à majorité druze de Soueida compte ses morts vendredi après le retrait des troupes gouvernementales, décidé par le président intérimaire Ahmad al-Chareh pour éviter selon lui une «guerre ouverte» avec Israël.
Israël a menacé mercredi d'intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas cette province du sud de la Syrie, où les combats ont fait près de 600 morts selon une ONG. Des violences ont éclaté dimanche à travers la province entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes. «Près de 2000 familles ont été déplacées» selon l'ONU.
Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, a déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des tribus et d'avoir commis des exactions. Témoignages partagés à l'ONU
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits humains a reçu des témoignages «de Syriens en détresse qui craignent pour leur vie et celle de leurs proches». Il a également fait part de ses préoccupations concernant les informations faisant état de victimes civiles à la suite des frappes aériennes israéliennes sur Soueida, Deraa et dans le centre de Damas.
«Des attaques telles que celle de mercredi sur Damas présentent de grands risques pour les civils et les biens de caractère civil. Ces attaques doivent cesser», a déclaré le Haut-Commissaire.
Il a également appelé «les autorités intérimaires syriennes à publier les résultats des enquêtes menées par la commission nationale d'enquête sur les violences survenues dans les zones côtières au début de l'année». Massacres précédents en Syrie
En mars dernier, des massacres avaient fait plus de 1700 morts, essentiellement des Alaouites, après des affrontements entre les forces de sécurité et des hommes fidèles à Bachar al-Assad dans l'ouest du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Le président syrien par intérim a promis de poursuivre les responsables des massacres et formé une commission d'enquête indépendante. «Nous savons qu'elle a achevé ses travaux et remis un rapport au président al-Chareh. Nous attendons la publication du rapport», a déclaré vendredi une porte-parole du Haut-Commissaire de l'ONU, Ravina Shamdasani, aux journalistes à Genève. «La transparence est essentielle et, jusqu'à présent, elle fait défaut», a-t-elle dit.
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Sur fond de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de négociations intergouvernementales – baptisée CIN5-2 – a été ajoutée après l'échec des discussions menées à Busan en Corée du Sud fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée. «Beaucoup de diplomatie» autour de la pollution plastique «Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan», a indiqué à l'AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement ( PNUE ) Inger Andersen, qui organise les débats. «La plupart des pays à qui j'ai parlé ont dit qu'ils venaient à Genève pour trouver un accord», a-t-elle ajouté. «Est-ce que les choses vont être faciles? Non. Est-ce qu'elles seront simples? Non. Y a-t-il de la complexité? Oui. Est-ce qu'il y a un chemin pour arriver à un traité? Absolument», a ajouté la diplomate danoise chevronnée, rompue aux négociations environnementales compliquées. Elle a fait part de sa «détermination» à parvenir à un accord. «Des leçons ont été apprises» depuis Busan, a renchéri Luis Vayas Valdivieso, assurant que les ONG et la société civile auraient droit d'accès aux groupes de contact où sont négociés les points les plus épineux du texte: substances chimiques à interdire, plafonds de production, etc. Lundi, à la veille de l'ouverture des débats, scientifiques et ONG ont fait monter la pression sur les délégués. La pollution plastique est un «danger grave, croissant et sous-estimé» pour la santé qui coûte au monde au moins 1500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans un rapport paru lundi dans la revue médicale The Lancet. Les enfants les plus touchés par la pollution plastique Philip Landrigan, médecin et chercheur au Boston College aux États-Unis, a prévenu que les personnes vulnérables, en particulier les enfants, sont les plus touchées par la pollution plastique. En République Démocratique du Congo (RDC), «les eaux, les lacs, les fleuves sont pollués et les particules de plastique qui restent dans ces eaux polluées sont à l'origine de plusieurs maladies, notamment chez les enfants» a notamment expliqué à l'AFP Robert Kitumaini Chikwanine, directeur exécutif de l'ONG Solidarité Protection droits de l'enfant, devant le siège de l'ONU. Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée «Le fardeau du Penseur» a été installée à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique. Son auteur, l'artiste et activiste canadien Benjamin Von Wong souhaite que les délégués réfléchissent à «l'impact de la pollution plastique sur la santé humaine» lorsqu'ils négocieront. Mais le porte-parole du Conseil américain de l'industrie chimique Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu'il rend aux sociétés modernes. Il est «vital pour la santé publique» a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d'améliorer l'hygiène et la sécurité alimentaire notamment. Produire moins pour une réduction durable Un argument peu prisé par l'ONG Greenpeace dont le chef de la délégation Graham Forbes a appelé lundi à «arrêter de fabriquer autant de plastique afin d'arrêter la crise de la pollution plastique» lors d'une manifestation à Genève. «Notre première priorité est d'obtenir des réductions dans la production de plastique» a ajouté Seema Prabhu de l'ONG suisse «Trash Hero World», implantée essentiellement dans les pays du sud-est asiatique (Thaïlande, Vietnam, Indonésie, Malaisie). «Il y a beaucoup d'usines pétrochimiques et de plastique» dans ces pays, et donc beaucoup d'emplois qui en dépendent, «raison pour laquelle nous appelons à une transition juste» avec la création d'emplois dans le «réemploi, le recyclage et la collecte des déchets». 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