Dernières actualités avec #marche


Le Figaro
7 hours ago
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Wall Street termine en hausse, nouveau record du Nasdaq
La Bourse de New York a fait le yo-yo mercredi, avant de terminer en hausse, le marché se montrant résistant malgré les menaces de Trump envers le patron de la Fed, digérant dans le même temps un nouvel indicateur d'inflation. L'indice Nasdaq, qui concentre les valeurs technologiques, a gagné 0,25% et a encore atteint un nouveau record, à 20.730,49 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,32% et le Dow Jones, de 0,53%.


La Presse
3 days ago
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Plus de poids, plus de résultats
La marche, c'est la plus simple des activités physiques. Sachez qu'il existe une façon tout aussi simple de maximiser ses bienfaits : marcher avec une veste ou un sac à dos lestés. On en discute avec le physiothérapeute Denis Fortier, lui-même adepte du rucking. Accessoire chouchou Denis Fortier pratique la marche et la course pour se garder en forme. Son accessoire chouchou ? Son sac à dos lesté. C'est un sac petit et plat, dans lequel on glisse un poids semblable à une planche à découper épaisse. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Le sac à dos lesté du physiothérapeute Denis Fortier Denis Fortier possède aussi une veste lestée, qui ressemble à une veste de flottaison individuelle, version lourde. Pour Denis Fortier, auteur des livres Lève-toi et marche ! et Plus jamais malade ! (Trécarré), c'est une manière efficace de rendre son entraînement plus payant pour la santé. Différents programmes Le rucking, ou marche avec sac lesté, est associé aux entraînements militaires. Normal : porter du poids fait partie du travail des soldats. Cela étant dit, nul besoin d'être un jeune adulte musclé et en pleine forme pour pratiquer cette forme de marche. « C'est applicable dans plein de contextes, du CrossFit à la réadaptation », résume Denis Fortier. Il donne l'exemple d'un programme destiné aux personnes ayant subi un accident cérébral vasculaire qui utilise justement des vestes lestées. Chez les sportifs À l'autre bout du spectre, les athlètes peuvent aussi s'entraîner avec des vestes ou des sacs lestés pour augmenter leur performance. De petites études menées sur des joueurs de badminton et de soccer ont montré qu'un tel entraînement pourrait rendre les changements de direction plus rapides sur le terrain. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Le port de la veste lestée permet de maximiser ses séances d'entraînement, souligne l'auteur Denis Fortier « Quand je fais des intervalles avec mon sac lesté, je peux vous dire que, lorsque je l'enlève, ça y va par là ! », résume Denis Fortier. « Toute une gamme de personnes peut y trouver son compte, dit-il, tant le trentenaire qui se rend au travail à pied que l'octogénaire qui trouve la marche régulière un peu pépère. » Multiples bienfaits Marcher avec du poids a plusieurs avantages pour la santé. Cela augmente le niveau de difficulté, et donc la dépense énergétique. Les gens accèdent donc plus facilement à des niveaux d'intensité modérée (chaleur et difficulté à chanter) et soutenue (chaleur et difficulté à parler). C'est à partir de l'intensité modérée que les bienfaits d'une activité physique deviennent substantiels. « Ça a des bienfaits sur le cœur, sur nos artères, sur la circulation sanguine, sur les poumons, sur la respiration, sur le cerveau… », énumère Denis Fortier. C'est aussi bon pour la santé… des muscles. L'Organisation mondiale de la santé recommande aux adultes de faire au moins deux séances d'exercices de musculation par semaine. Le sac et la veste lestés permettent facilement de renforcer les cuisses. Il suffit de monter et descendre les escaliers, ou encore de faire une dizaine de squats ou de demi-squats pendant sa marche toutes les cinq ou dix minutes. Sac ou veste ? Certaines personnes trouveront la veste plus confortable, et d'autres, le sac ; tout dépend de l'anatomie et des préférences de chacun. Les deux options ont leurs avantages. Le sac lesté est proche du corps. La veste, elle, se porte facilement sous un manteau en hiver, et son poids est réparti autour du corps. Elle a aussi tendance à compresser un peu plus la respiration, observe Denis Fortier. « Dans un contexte d'entraînement, c'est intéressant d'avoir une contrainte au niveau de la cage thoracique – ça stimule ces muscles-là, mais une personne plus anxieuse pourrait trouver cela moins le fun », dit-il. Il existe aussi des poids à mettre aux chevilles et aux poignets. « Ça augmente la charge, mais c'est compliqué de mettre autant de poids que dans un sac ou une veste », prévient M. Fortier. Les gens qui ont des problèmes articulaires devraient éviter de mettre des poids supérieurs à deux kilos par cheville, indique-t-il. Et un sac à dos ordinaire ? On peut aussi choisir une troisième option : un sac à dos ordinaire dans lequel on met du poids, tout simplement. « J'aurais tendance à prendre un petit sac à dos, pour que le poids soit plus haut – si le sac ballotte, ce sera moins confortable », indique Denis Fortier. PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE Un sac à dos est une bonne solution de rechange à la veste lestée. « Et j'utiliserais la courroie à la taille ou la courroie thoracique pour le rapprocher du corps. » Les bretelles devraient aussi être coussinées. Ce genre de sac à dos offre la meilleure combinaison en matière d'équilibre, de stabilité et d'activation des muscles. « Plus le sac est près du centre de masse du corps, moins il change notre patron de marche », ajoute Denis Fortier. Y aller progressivement Avant de dépenser sur un sac à dos ou une veste lestés (des produits onéreux !), Denis Fortier conseille d'essayer d'abord avec un sac à dos ordinaire. « Et allez-y progressivement », insiste-t-il. On peut commencer avec un poids équivalent à 5 % ou 10 % de son poids. Et quel genre de poids mettre ? Denis Fortier pense à des bouteilles d'eau, ou encore à des pommes de terre. Pour que le poids soit stable et proche du corps, on peut compresser les bouteilles ou les patates avec des serviettes de bain. Danger pour le dos ? Le rucking est-il douloureux pour le dos, ou pour les trapèzes ? Le corps est fait pour transporter des choses, rappelle Denis Fortier. « Si ça fait mal, c'est peut-être parce que c'est trop pesant, dit-il. Il y a aussi deux mouvements qu'on ne veut pas faire avec les épaules, autant en marchant que devant un ordinateur : l'arrondissement des épaules et l'élévation des épaules. » Denis Fortier conseille de prendre conscience, en marchant, de sa posture et de sa respiration. Où les acheter ? Denis Fortier ne suggère jamais de marques, mais on compte assez peu de modèles de vestes et sacs lestés sur le marché. Des vestes lestées sont en vente chez Sports Experts et Décathlon. Des marchands en ligne vendent à la fois des sacs à dos et vestes lestées, dont Northern Fitness, Rogue et Amazon.


L'Équipe
7 days ago
- Politics
- L'Équipe
« Quand les jeunes piquent-niquent, je reste debout : si je m'assois, je ne repars pas » : Daniel Saint-Hamon, l'octogénaire qui sillonne les centaines de kilomètres de Compostelle
Depuis 10 ans, le journaliste et scénariste français arpente les centaines de kilomètres du chemin de pèlerinage. Une prise de pouvoir sur le temps et sur son corps. « Quand le chemin est venu me taper sur l'épaule, je n'étais pas complètement nul en sport. J'en avais une certaine idée via la course (j'ai fait le marathon de New York au milieu des années 70) et via les arts martiaux que j'ai découverts à la cinquantaine. Mais la marche ? Ce n'était pas mon truc. Il y a dix ans environ, dans un dîner, je discute avec un couple d'amis qui revenait d'avoir fait « un morceau » de Compostelle. 200 kilomètres en 10 jours. Je reste bête, 200 kilomètres à pied ? Et puis cette idée s'ancre en moi, obsédante : j'annonce à ma femme que je veux faire pareil. Habillé comme un scout Gare de Lyon En très peu de temps, c'est le départ. On est en 2015, je suis dans ma 71e année et personne ne trouve cela raisonnable. Les genoux, les hanches, le dos... Mon médecin met un peu de temps à réaliser quand je lui annonce et me conseille plutôt de m'inscrire dans un club de marche nordique. Le 1er août, je débarque Gare de Lyon, habillé comme un scout avec mon bermuda à poches et mes increvables chaussures Lowa, direction Le Puy en Velay. Ma femme me regarde partir en se disant que je vais revenir dans deux heures. Je m'étais certes entraîné quelques fois dans la forêt de Meudon ou en Normandie, des marches de 20 kilomètres qui m'avait laissé sur le flanc, mais on ne pouvait pas réellement parler d'entraînement. Je vais le payer cher. Dès la première étape, je comprends... Je me demande dans quoi je suis tombé, il s'agit de 25 kilomètres plutôt compliqués. J'arrive le soir dans un beau gîte. Une jeune femme en face de moi me prévient : « Demain, c'est Monistrol-d'Allier, il y a un dénivelé très dur, vous pouvez prendre un taxi d'ici pour faire cette étape et éviter cette montée ». Je suis vexé, elle le voit, elle me confie que je lui fais penser à son papy. La montée de Monistrol-d'Allier, je le constate le lendemain, elle est tout bonnement verticale : la demoiselle avait complètement raison. Le 3e jour, mon corps me dit déjà d'arrêter : « Tu as mal partout, tu n'es pas bien, laisse tomber ». « A mon âge, pleurer en regardant une pente... » Mais l'enthousiasme des jeunes dans le gîte est communicatif. Je me décide à les suivre en me disant que si je fais une crise cardiaque, je saurai pourquoi je l'ai faite. Quand on est un vieil orgueilleux entouré de jeunes, on essaie de faire comme eux. Mais c'est pareil pour les vieilles bagnoles : une fois que vous vous arrêtez, dur de repartir. Alors quand les jeunes pique-niquent, moi je reste debout. Je leur explique que si je m'assois, je ne repars pas. Le 5e jour, j'arrive au pied d'un dénivelé qui me donne envie de pleurer. À mon âge, pleurer en regardant une pente... Et mon corps me parle encore, il me dit : « Vas-y, tu peux ! » Je m'en sors, mon coeur continue de battre normalement : c'est parti. Au bout de 10 jours de marche, j'arrive à Conques, je suis devenu un Jacquet qui peut porter la coquille. Les 1 600 km, je les ai parcourus en trois fois, interrompus chaque fois d'un intervalle d'un mois environ. Et dire qu'au départ, j'étais parti pour faire 200 km... J'en ai finalement fait 400 et je me suis dit que j'allais forcément repartir. Les 1 200 km, cela représente en tout 65 jours de marche. Une fois, j'étais sous la douche quand je vois arriver à mes pieds une sorte de liquide jaune. De la pisse qui fuyait. Vous avez 75 ans et vous vous dites : « qu'est-ce que je fais là » ? La première fois que je suis arrivé à Saint-Jacques, j'ai ressenti un bonheur indescriptible. Je me disais que je pourrais être allé à Varsovie à pied. À mon âge, on est tous enkystés dans des habitudes. Plus rien ne vous menace, la vie devient monotone. Il faut se sortir de cette gangue, et le chemin est parfait pour ça. Il vous extirpe complètement de votre confort domestique, même si les vieux qui ont fait leur service militaire comme moi, on a déjà connu ça. Les plus jeunes, eux, en bavent. Les chiottes, dormir, manger, marcher.... « Compostelle, c'est Tinder » Une fois, j'étais sous la douche quand je vois arriver à mes pieds une sorte de liquide jaune. De la pisse qui fuyait. Vous avez 75 ans et vous vous dites : « qu'est-ce que je fais là » ? Il y a aussi les nuits avec les punaises de lit, impossible de les oublier. Un soir, avant d'arriver à Conques, un aubergiste nous a mis dehors à 2 heures du matin car on lui en avait signalé dans son établissement. Compostelle, c'est un inconfort, certes, mais j'ai été élevé à la dure dans des internats. Physiquement, le plus difficile a sans conteste été le col de Roncevaux, qui relie la France en Espagne, mais aussi le plateau de la Meseta de l'autre côté de la frontière : huit heures de marche où vous ne croisez pas un chat. Beaucoup disent qu'on revient changé de Compostelle, et notamment dans l'attention qu'on porte aux gens. Tout le monde est intéressant sur le chemin, du plombier à l'architecte. C'est un concentré de notre monde : des femmes, des hommes, des transgenres, chacun amène quelque chose. Et puis Compostelle, c'est Tinder ! (Il rit) Je n'ai jamais vu ça. On imagine les gens en train de marcher et de prier, mais non, il n'y a pas que ça ! L'autel, c'est la table du gîte couverte de bières. On y parle de ses maux de pieds, mais très vite on s'y confie, jusqu'aux choses les plus intimes. Oui, c'est une thérapie. Même dans l'intimité, avec ma femme, je vois bien que je ne suis plus le même. Je suis plus gentil, j'ai plus d'empathie. Avant, je ne faisais pas attention aux gens. J'ai été journaliste, scénariste de films* qui ont eu leur petit succès, et cela rend vite vaniteux. Mais tout cela est derrière moi désormais. Cet été, je repars avec ma fille de 27 ans car non, je ne vois pas de fin à Compostelle. C'est plus qu'un virus, car un virus peut se soigner : Compostelle, c'est une addiction. Cette expérience m'a fait réaliser que ma vie, c'était avant tout de marcher. » *Daniel Saint-Hamon est journaliste, écrivain, scénariste (Le Grand Pardon, L'Union Sacrée notamment). Il a publié au printemps dernier « Compostelle pour les vieux » aux éditions Eyrolles.