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Plus de poids, plus de résultats

Plus de poids, plus de résultats

La Presse3 days ago
La marche, c'est la plus simple des activités physiques. Sachez qu'il existe une façon tout aussi simple de maximiser ses bienfaits : marcher avec une veste ou un sac à dos lestés. On en discute avec le physiothérapeute Denis Fortier, lui-même adepte du rucking.
Accessoire chouchou
Denis Fortier pratique la marche et la course pour se garder en forme. Son accessoire chouchou ? Son sac à dos lesté. C'est un sac petit et plat, dans lequel on glisse un poids semblable à une planche à découper épaisse.
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Le sac à dos lesté du physiothérapeute Denis Fortier
Denis Fortier possède aussi une veste lestée, qui ressemble à une veste de flottaison individuelle, version lourde. Pour Denis Fortier, auteur des livres Lève-toi et marche ! et Plus jamais malade ! (Trécarré), c'est une manière efficace de rendre son entraînement plus payant pour la santé.
Différents programmes
Le rucking, ou marche avec sac lesté, est associé aux entraînements militaires. Normal : porter du poids fait partie du travail des soldats. Cela étant dit, nul besoin d'être un jeune adulte musclé et en pleine forme pour pratiquer cette forme de marche.
« C'est applicable dans plein de contextes, du CrossFit à la réadaptation », résume Denis Fortier. Il donne l'exemple d'un programme destiné aux personnes ayant subi un accident cérébral vasculaire qui utilise justement des vestes lestées.
Chez les sportifs
À l'autre bout du spectre, les athlètes peuvent aussi s'entraîner avec des vestes ou des sacs lestés pour augmenter leur performance. De petites études menées sur des joueurs de badminton et de soccer ont montré qu'un tel entraînement pourrait rendre les changements de direction plus rapides sur le terrain.
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Le port de la veste lestée permet de maximiser ses séances d'entraînement, souligne l'auteur Denis Fortier
« Quand je fais des intervalles avec mon sac lesté, je peux vous dire que, lorsque je l'enlève, ça y va par là ! », résume Denis Fortier. « Toute une gamme de personnes peut y trouver son compte, dit-il, tant le trentenaire qui se rend au travail à pied que l'octogénaire qui trouve la marche régulière un peu pépère. »
Multiples bienfaits
Marcher avec du poids a plusieurs avantages pour la santé. Cela augmente le niveau de difficulté, et donc la dépense énergétique. Les gens accèdent donc plus facilement à des niveaux d'intensité modérée (chaleur et difficulté à chanter) et soutenue (chaleur et difficulté à parler). C'est à partir de l'intensité modérée que les bienfaits d'une activité physique deviennent substantiels. « Ça a des bienfaits sur le cœur, sur nos artères, sur la circulation sanguine, sur les poumons, sur la respiration, sur le cerveau… », énumère Denis Fortier.
C'est aussi bon pour la santé… des muscles. L'Organisation mondiale de la santé recommande aux adultes de faire au moins deux séances d'exercices de musculation par semaine. Le sac et la veste lestés permettent facilement de renforcer les cuisses. Il suffit de monter et descendre les escaliers, ou encore de faire une dizaine de squats ou de demi-squats pendant sa marche toutes les cinq ou dix minutes.
Sac ou veste ?
Certaines personnes trouveront la veste plus confortable, et d'autres, le sac ; tout dépend de l'anatomie et des préférences de chacun. Les deux options ont leurs avantages. Le sac lesté est proche du corps. La veste, elle, se porte facilement sous un manteau en hiver, et son poids est réparti autour du corps. Elle a aussi tendance à compresser un peu plus la respiration, observe Denis Fortier. « Dans un contexte d'entraînement, c'est intéressant d'avoir une contrainte au niveau de la cage thoracique – ça stimule ces muscles-là, mais une personne plus anxieuse pourrait trouver cela moins le fun », dit-il.
Il existe aussi des poids à mettre aux chevilles et aux poignets. « Ça augmente la charge, mais c'est compliqué de mettre autant de poids que dans un sac ou une veste », prévient M. Fortier. Les gens qui ont des problèmes articulaires devraient éviter de mettre des poids supérieurs à deux kilos par cheville, indique-t-il.
Et un sac à dos ordinaire ?
On peut aussi choisir une troisième option : un sac à dos ordinaire dans lequel on met du poids, tout simplement. « J'aurais tendance à prendre un petit sac à dos, pour que le poids soit plus haut – si le sac ballotte, ce sera moins confortable », indique Denis Fortier.
PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE
Un sac à dos est une bonne solution de rechange à la veste lestée.
« Et j'utiliserais la courroie à la taille ou la courroie thoracique pour le rapprocher du corps. » Les bretelles devraient aussi être coussinées. Ce genre de sac à dos offre la meilleure combinaison en matière d'équilibre, de stabilité et d'activation des muscles. « Plus le sac est près du centre de masse du corps, moins il change notre patron de marche », ajoute Denis Fortier.
Y aller progressivement
Avant de dépenser sur un sac à dos ou une veste lestés (des produits onéreux !), Denis Fortier conseille d'essayer d'abord avec un sac à dos ordinaire. « Et allez-y progressivement », insiste-t-il. On peut commencer avec un poids équivalent à 5 % ou 10 % de son poids. Et quel genre de poids mettre ? Denis Fortier pense à des bouteilles d'eau, ou encore à des pommes de terre. Pour que le poids soit stable et proche du corps, on peut compresser les bouteilles ou les patates avec des serviettes de bain.
Danger pour le dos ?
Le rucking est-il douloureux pour le dos, ou pour les trapèzes ? Le corps est fait pour transporter des choses, rappelle Denis Fortier. « Si ça fait mal, c'est peut-être parce que c'est trop pesant, dit-il. Il y a aussi deux mouvements qu'on ne veut pas faire avec les épaules, autant en marchant que devant un ordinateur : l'arrondissement des épaules et l'élévation des épaules. » Denis Fortier conseille de prendre conscience, en marchant, de sa posture et de sa respiration.
Où les acheter ?
Denis Fortier ne suggère jamais de marques, mais on compte assez peu de modèles de vestes et sacs lestés sur le marché. Des vestes lestées sont en vente chez Sports Experts et Décathlon. Des marchands en ligne vendent à la fois des sacs à dos et vestes lestées, dont Northern Fitness, Rogue et Amazon.
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La Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l'AQME, met en garde contre les impacts lorsqu'on est exposé à des seuils de particules fines dans l'air qui dépassent les normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « On s'expose à des risques d'avoir des enjeux qui touchent à peu près tous les organes de notre corps, dont notre cerveau. Donc, on a plus de démence prématurée, de mortalités précoces, d'enjeux pulmonaires, d'enjeux cardiaques, on peut avoir des problèmes de reins, il y a des impacts sur la santé de la femme et des bébés. Il n'y a pas vraiment un système du corps qui est épargné par les enjeux de pollution atmosphérique », avertit la médecin. Dre Pétrin-Desrosiers est d'avis que les décideurs au Québec sous-estiment les enjeux de la qualité de l'air puisqu'ils n'en font pas assez, selon elle, pour contrôler les entreprises qui polluent. « On a l'impression que c'est lointain, que ça touche les gens qui sont en Chine ou en Inde, mais les deux réalités existent. Ça touche les gens ailleurs dans le monde, mais ça nous touche ici. S'il faut des épisodes de smog où on est dans les pires qualités de l'air actuellement à travers le monde pour nous faire réaliser qu'on n'est pas exempt de ces impacts, j'espère que ça ne peut que générer des conversations et évidemment des réglementations plus strictes pour encadrer ces questions parce qu'il faut des réglementations gouvernementales, il faut mettre des normes à l'industrie, il faut assurer une vigie constante, il faut être capable de communiquer ces risques », fait valoir Dre Pétrin-Desrosiers. Plus de pollution, plus de décès prématurés Lorsque la qualité de l'air est mauvaise, les personnes jeunes et en relativement bonne santé subiront des effets mineurs sur leur santé, comme des picotements aux yeux ou avoir la gorge irritée. Les personnes avec des problèmes cardiaques ou pulmonaires doivent redoubler de prudence, car elles sont plus sujettes à avoir des complications. La littérature scientifique démontre que lorsqu'il y a plus de pollution atmosphérique, il y plus de décès par maladie du cœur et par AVC, et il y a plus de gens qui ont des problèmes respiratoires et qui doivent se présenter à l'hôpital. De plus, le fait d'être exposé régulièrement à de hauts seuils de pollution atmosphérique peut augmenter le risque de certains types de cancers. « C'est un enjeu préoccupant pour la santé parce que l'exposition est un peu involontaire, on n'a pas vraiment le choix de respirer. Et quand il y a des épisodes où il y'a une concentration accrue de particules polluantes dans l'atmosphère, ça peut avoir des effets nocifs à court et à long terme sur le corps », explique la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers. Au Québec, la pollution de l'air cause 4000 décès prématurés par année, selon un rapport de Santé Canada datant de 2021. Cela engendre des coûts de plus de 30 milliards par année pour le réseau de la santé québécois, indique le document. « C'est significatif, commente Dre Pétrin-Desrosiers. Et ça, il y a une partie qui est liée notamment à des épisodes de smog à cause de la fumée des incendies de forêt, mais c'est aussi globalement à cause qu'on a des normes de qualité de l'air qui sont moins strictes que ce que recommande l'Organisation mondiale de la santé, notamment pour les particules fines. » Pour se protéger du mieux qu'on peut, lorsqu'il y a des épisodes de smog, il faut éviter le plus possible les activités avec un haut volume cardio-respiratoire, comme les exercices physiques ou des activités soutenues. Globalement, il faut limiter le temps passé à l'extérieur et rester le plus possible dans des environnements où il y a un certain contrôle intérieur sur la qualité de l'air. Lorsqu'on reste à la maison, on suggère de fermer les fenêtres. S'il est bien porté et ajusté au visage, le masque N95 peut également aider, en particulier pour les personnes qui font de l'asthme ou qui ont d'autres maladies chroniques. Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.

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Un travailleur de la santé préparant une injection de vaccin contre la rougeole Alors qu'on la croyait éradiquée, la rougeole sévit soudain de l'Ontario jusqu'à la Colombie-Britannique, en passant par l'Alberta, où elle se propage à une vitesse quasi inégalée dans le monde. Cet été, près de 4000 Canadiens sont infectés. Comment voyager sans être contaminé ni ramener un virus aussi contagieux dans ses bagages ? En quoi cette épidémie de rougeole est-elle hors normes au Canada ? Depuis qu'elle s'est invitée en cachette dans un mariage organisé au Nouveau-Brunswick, l'automne dernier, la rougeole a contaminé près de 4000 Canadiens, principalement en Ontario (59 % des cas), en Alberta (32 %) ainsi qu'au Manitoba et en Colombie-Britannique (environ 3 % chacun). Depuis l'élimination de cette maladie au pays, il y a 27 ans, aucune flambée n'avait atteint pareille proportion. La précédente, survenue en 2011, avait frappé cinq fois moins de gens en deux fois plus de mois. Comment expliquer cette explosion ? Dans certaines zones, trop peu de gens sont vaccinés considérant que la rougeole est environ neuf fois plus contagieuse que la grippe. Une personne infectée peut contaminer de purs inconnus – sans même les croiser ! Elle rendra malades 90 % de ses proches non vaccinés. « Le virus reste dans l'air deux heures après le départ d'une personne infectée », explique le Dr Paul Le Guerrier, de la Direction de santé publique de Montréal (DSP de Montréal). Toute personne non vaccinée qui entre, même à retardement, dans la même pièce ou le même véhicule – commerce, restaurant, salle de cinéma, autobus, etc. – s'expose. « La propagation est beaucoup moins grande sur un terrain de camping que dans une salle fermée, précise le médecin. Mais on peut quand même attraper la rougeole si on parle face à face avec une personne infectée. » Proportion d'enfants montréalais vaccinés contre la rougeole 12 mois-4 ans : 60 % à 67 % 5-11 ans : 75 à 85 % Source : Le Dr Paul Le Guerrier, DSP de Montréal Pourquoi s'en inquiéter autant ? Cet été, la rougeole a tué un nourrisson ontarien, né prématurément après avoir été infecté dans l'utérus, et deux bébés américains. « Quelle autre maladie infantile peut tuer une personne sur mille ! », s'exclame le Dr Brian Ward, spécialiste des maladies infectieuses à l'Université McGill. Ce virus peut par ailleurs provoquer des pneumonies, des inflammations du cerveau, la cécité, la surdité, des fausses couches, etc. D'après les statistiques gouvernementales, 8 % des Canadiens infectés ont dû être hospitalisés cet été, contre 13 % des Américains. « Mais chez les adultes, le taux d'hospitalisation peut atteindre 15 à 30 %, et il a déjà atteint 100 % chez les jeunes enfants en Saskatchewan », indique le Dr Ward. De plus, ajoute-t-il, la rougeole peut éliminer la majorité des anticorps existants. Ses victimes se retrouvent vulnérables à toutes sortes d'autres infections, dont elles étaient auparavant protégées, pendant des semaines ou des mois. Pourquoi certaines régions ou communautés sont-elles plus frappées que d'autres ? Dans certaines zones, y compris au Québec, le pourcentage de personnes vaccinées n'atteint pas le seuil requis pour prévenir les grosses explosions, soit 80 %. De nombreux facteurs l'expliquent, expose le Dr Le Guerrier. Lassitude envers la vaccination après la pandémie, campagnes de peur sur l'internet, caractère abstrait de la rougeole pour les jeunes générations qui n'avaient encore jamais vu ses ravages. Pendant la pandémie, des parents ont raté des doses, car ils ne voulaient pas sortir avec un bébé vulnérable et c'est difficile de faire du rattrapage quand on manque de médecins. Dr Brian Ward, spécialiste des maladies infectieuses à l'Université McGill Répartition des cas canadiens de rougeole par groupe d'âge * moins de 1 an : 6 % des cas (239) 1-4 ans : 20 % des cas (748) 5-17 ans : 45 % des cas (1722) 18-54 ans : 28 % des cas (1066) 55 ans et plus : 1 % des cas (34) * Parmi les 3822 cas confirmés et probables Source : Santé Canada Que doivent faire les voyageurs ? Les personnes vaccinées n'ont probablement pas besoin d'éviter les zones de contagion, puisque seulement 7 % des Canadiens contaminés cette année avaient déjà reçu une ou deux doses de vaccin. Pour les médecins, les non-vaccinés qui se rendent dans des régions où la rougeole circule activement courent toutefois de grands risques. C'est particulièrement vrai pour les enfants, les femmes enceintes ou les personnes dont les défenses immunitaires sont réduites par la chimiothérapie ou d'autres médicaments. Dans ces deux derniers cas, recevoir le vaccin serait inutile ou contre-indiqué, mais pas dans celui des enfants, affirme le Dr Le Guerrier. Au Québec, la première dose est typiquement administrée à l'âge de 1 an, car son efficacité augmente à cet âge. Un bébé peut toutefois recevoir une dose précoce à partir de 6 mois quand un voyage le justifie, ce qui le protégera à 60 %, précise le médecin de famille. « Mais il faut recevoir cette dose au moins deux semaines avant le départ pour que les anticorps se développent. » Porter un masque et se laver les mains ne peut pas nuire, mais risque de ne pas suffire. Quels sont les risques qu'un vacancier ramène le virus au Québec ? Ils sont réels. D'après Santé Canada, 89 % des 3822 contaminations survenues cette année découlent d'une unique source d'exposition, dans les Maritimes, contre 2 % d'une source à l'étranger (les autres cas demeurent inexpliqués). Tout Canadien non vacciné ou sous-vacciné qui rentre d'une région endémique peut donc transmettre la rougeole dans sa communauté, au camp de vacances, lors d'un festival, aux urgences, etc. À savoir : l'écoulement nasal et la congestion peuvent commencer jusqu'à deux semaines après l'exposition au virus. Ces symptômes apparaissent quatre à cinq jours avant l'éruption cutanée caractéristique de la rougeole. Il faut s'isoler dès l'apparition des premiers symptômes, et alerter un professionnel de la santé dès qu'une éruption survient, pour que la Santé publique puisse retracer vos contacts. Porter un masque et se laver les mains ne suffit pas. Dans le passé et en décembre dernier, au lieu de respecter les consignes, des Québécois non vaccinés sont allés magasiner au Carrefour Laval après avoir été exposés à la rougeole, ce qui avait provoqué de petites éclosions.

Smog et chaleur avant d'autres orages
Smog et chaleur avant d'autres orages

La Presse

time16 hours ago

  • La Presse

Smog et chaleur avant d'autres orages

Les aléas de la météo n'ont pas fini d'affecter le quotidien des Québécois cette semaine. Mardi, Environnement Canada a diffusé un avertissement de chaleur pour le sud du Québec. La température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Le tout combiné à une mauvaise qualité de l'air et à la promesse de nouveaux orages. « La chaleur et le smog, ce sont deux évènements qui ne sont pas nécessairement liés entre eux », dit Julien H. Pellerin, météorologue chez Environnement Canada. Les températures élevées sont dues à un front chaud et humide qui balaie le sud du Québec, de l'Outaouais jusqu'au Centre-du-Québec, alors que la mauvaise qualité de l'air est liée aux incendies de forêt actifs dans l'Ouest canadien. « Aujourd'hui, demain et jeudi, il fera très chaud, très humide, avant le passage d'un front froid jeudi, avec des orages probablement très violents », indique André Monette, chef du service de la météorologie chez MétéoMédia. Difficile pour l'instant de savoir si les secteurs durement touchés par les pluies de dimanche dernier recevront autant de précipitations, mais « les mêmes régions sont dans la zone à risque », ajoute-t-il. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Mardi et mercredi, dans le sud du Québec, la température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Environnement Canada y a aussi diffusé un bulletin spécial en raison de la mauvaise qualité de l'air. Le sud du Québec est aussi aux prises avec un indice de qualité de l'air considéré comme « mauvais » pour la santé. « On n'est pas dans des valeurs qui sont extrêmes [comme en juin dernier], mais quand même. On est dans des taux qui sont bien élevés selon la normale », précise Julien H. Pellerin. Mardi matin, dans certains secteurs, l'indice calculé par le gouvernement dépassait 80, alors qu'un indice « acceptable » n'excède pas 50. Même si la qualité de l'air s'est améliorée au cours de la journée, le smog demeurait préoccupant. « Il y a un enjeu pour les personnes plus vulnérables », explique M. Pellerin. La présence de smog combinée à des températures élevées représente un risque pour les gens atteints de problèmes respiratoires, les aînés, les femmes enceintes et les jeunes enfants, rappelle la Santé publique de Montréal. Ces personnes devraient éviter les activités physiques à l'extérieur et garder leurs fenêtres fermées. La Santé publique recommande aussi à la population de boire beaucoup d'eau et de demeurer dans des endroits frais ou climatisés. Elle suggère d'activer la fonction « air intérieur » des climatiseurs pour éviter de faire entrer des polluants à l'intérieur d'une pièce, et de prendre régulièrement des nouvelles des personnes plus à risque de subir les impacts des conditions météorologiques actuelles.

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