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Le Figaro
2 days ago
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Trump, Ben Salman, Bukele, magnats de la Silicon Valley... L'Heure des prédateurs, de Giuliano da Empoli ou le retour de la force en politique
Réservé aux abonnés CRITIQUE - Dans son nouvel essai, l'auteur du Mage du Kremlin nous promène dans les allées du pouvoir ces dix dernières années. Et décrit le glas des illusions postnationales. Cet article est extrait du Figaro Histoire « La conquête de l'Ouest : pionniers, cow-boys, hors-la-loi… ». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la grande aventure de l'Ouest américain. « La conquête de l'Ouest : pionniers, cow-boys, hors-la-loi… ». Le Figaro Histoire Nous sommes en 2017, à Chicago. Des visiteurs du monde entier se sont déplacés pour le premier gala de la Fondation Obama. Donald Trump vient d'être élu, mais à la tribune, on écoute l'ancien chef cuisinier de la Maison-Blanche vanter les mérites du potager biologique de Michelle Obama : « Faire pousser des aubergines et des courgettes renvoyait un message très puissant à la nation et au monde. » À sa table où un « facilitateur de conversation » métis et transgenre est chargé de guider les débats dans les eaux policées du politiquement correct, Giuliano da Empoli observe, consterné et amusé, ce temple de l'ancien monde en décalage complet avec les fracas du nouveau. L'écrivain franco-italien raconte cette scène cocasse dans son livre L'Heure des prédateurs, un formidable…


La Presse
5 days ago
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L'homme du boys club
C'est une scène digne d'un thriller politique. Un groupe de jeunes loups – tous des hommes issus de familles catholiques aisées de l'Allemagne de l'Ouest – font un pacte alors qu'ils se trouvent ensemble dans un avion qui survole les Andes. Dans la vingtaine, ils se jurent de s'aider mutuellement toute leur vie à accéder aux postes de pouvoir de leur pays. Ce n'est cependant pas une scène de film. Le « pacte andin » a bel et bien eu lieu en 1979 et l'actuel chancelier allemand, Friedrich Merz, en était un protagoniste. Tout comme Christian Wulff, devenu président de l'Allemagne en 2010. Ou encore Roland Koch, qui a présidé le Conseil fédéral d'Allemagne. De ce trio bien connu des Allemands, Friedrich Merz aura atteint la plus haute des marches du pouvoir, mais il aura aussi mis plus de temps que tous les autres. Dans son chemin se trouvait une politicienne qui était en quelque sorte son contraire, l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Née à Hambourg, fille d'un pasteur protestant, élevée en Allemagne de l'Est, Angela Merkel a eu une carrière scientifique sous le régime autoritaire avant de se lancer en politique et de rejoindre l'Union chrétienne-démocrate (CDU) dans l'Allemagne réunifiée, faisant partie de son aile la plus libérale. Friedrich Merz, lui, est né dans l'une des maisons bourgeoises les plus connues de Brilon, ancienne capitale de la prospère Westphalie, en Allemagne de l'Ouest. Son grand-père maternel a été maire de la petite municipalité. Son père, lui, était juge et membre de la CDU. Conservateur, Friedrich Merz a grossi les rangs du parti à la fin de l'adolescence avant d'entreprendre des études de droit. Il a été élu député au Parlement européen l'année de la chute du mur de Berlin. Dans son imposante biographie, publiée l'an dernier, Mme Merkel, qui a dirigé l'Allemagne post-réunification pendant 16 ans, consacre un paragraphe à M. Merz. « Il était et reste un orateur brillant. Nous avions presque le même âge, il était né en 1955, et moi en 1954. Nous avions grandi dans des contextes complètement différents, ce qui constituait une chance plus qu'un obstacle. Mais il y avait eu d'emblée un problème : nous voulions tous les deux être chef », écrit-elle. En principe, les membres du pacte andin auraient dû se débarrasser de la politicienne est-allemande qui a été élue provisoirement à la tête de leur parti en 2000, après un scandale de financement. Mais ce fut tout le contraire. Voyant venir le coup, Angela Merkel a réussi à écarter son rival et son entourage et à devenir chancelière en 2005. Confiné aux lignes de côté, Friedrich Merz s'est retiré de la vie politique en 2009 et a attendu que Mme Merkel, qui a été chancelière de l'Allemagne pendant 16 ans, annonce son départ avant de planifier son propre retour. Dans ce long interlude, Friedrich Merz n'a pas chômé. Avocat dans le milieu des affaires, siégeant à plusieurs conseils d'administration prestigieux, dont celui de la firme d'investissement américaine BlackRock, il a fait fortune. Assez pour s'offrir deux avions privés qu'il pilote lui-même et qui lui ont valu le surnom de « Boeing-Merz ». Son retour en politique s'est fait dans la turbulence. Persistant, il aura mis trois fois avant de se faire élire à la tête de la CDU en 2022. Lors des élections fédérales de l'hiver dernier, il a bien failli coûter cher à son parti, grand favori du scrutin, en collaborant avec le parti d'extrême droite, Alternative für Deustchland, sur un projet de loi anti-immigration. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer sa manœuvre politique. La CDU et son principal partenaire, la CSU, sont arrivés premiers lors du vote, mais Friedrich Merz a vécu une autre humiliation politique quand les députés allemands ont refusé de le nommer à la tête du gouvernement de coalition lors d'un premier tour de scrutin. Il est finalement devenu chancelier le 6 mai 2025, à 69 ans. Dans les portraits qui lui ont été consacrés depuis son accession au pouvoir, plusieurs relèvent son côté spontané, parfois mal réfléchi. « C'est un trait de personnalité qui le différencie de son prédécesseur, Olaf Scholz, qui s'est attiré des moqueries avec ses propos sentencieux, pleins de jargon », a écrit l'éditorialiste du Spiegel, Marie Fiedler, le mois dernier. « Merz veut se définir comme un leader émotif qui parle franchement en s'écartant du script. À l'interne, ça a des avantages. Ça le rend plus approchable. Mais en politique étrangère, c'est risqué », écrit-elle, décrivant une récente entrevue dans laquelle le chancelier a imité le président américain et sa manière de parler. Et pourtant, depuis son élection, Friedrich Merz essaie d'abord et avant tout de réchapper la relation avec Donald Trump, misant sur sa propre expérience américaine pour amadouer le président susceptible. Il travaille fort aussi pour ressouder les liens avec le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre britannique, Keir Starmer. Le chancelier allemand affirme vouloir créer une « armée pour l'Europe » et s'assurer que le continent peut se défendre seul. Et le Canada, dans tout ça ? Est-ce que le rapprochement entre les deux pays, amorcé sous le chancelier précédent, Olaf Scholz, s'accentuera ? Ou est-ce que le marchandage avec Donald Trump aura raison de ce partenariat grandissant ? « Quand Merz va réaliser (bientôt, espérons-le) qu'il ne peut pas compter sur Trump, il va tourner le regard vers Carney. Après tout, ce sont deux nerds transatlantiques. Qui d'autre peut-il y avoir de l'autre côté de l'océan ? », répond la rédactrice en chef du journal Taz de Berlin, Barbara Junge, à la question. Après tout, les deux hommes – fort aisés, catholiques – sont issus du monde de la finance. Récemment élus tous les deux, ils s'attellent aux mêmes défis : limiter la casse avec les États-Unis, diversifier les partenariats internationaux, relancer l'économie de leur pays et en redessiner la défense. Et si le pacte andin faisait place au pacte germano-canadien ?

Le Parisien
21-07-2025
- Le Parisien
« Personne n'est au-dessus des lois » : Trump publie une fausse vidéo montrant Obama arrêté, menotté et jeté en prison
Une nouvelle illustration des dangers de l'intelligence artificielle , et de son usage dans les plus hautes sphères du pouvoir américain. Donald Trump a publié ce lundi sur Truth Social une fausse vidéo générée par IA montrant son prédécesseur Barack Obama se faire arrêter. Sur ces images, l'ancien président est mis à genoux puis menotté par deux agents du FBI dans ce qui semble être le bureau ovale de la Maison-Blanche, sous les yeux d'un Donald Trump hilare. Sur les images qui suivent, Barack Obama est seul dans une cellule, vêtu d'une tunique orange caractéristique des détenus américains. Auparavant, on voit défiler plusieurs figures du parti démocrate, dont Nancy Pelosi et Joe Biden , alors que s'affiche le message : « Personne n'est au-dessus de la loi ». La scène est accompagnée du morceau « Y.M.C.A. », tube disco devenu véritable hymne de campagne de Trump au moment de sa réélection. Cette vidéo a initialement été publiée sur TikTok par un compte nommé « neo8171 », puis reprise par le président américain sur son réseau Truth Social. Contacté par le New York Times , le bureau de Barack Obama n'avait pas réagi dans l'immédiat. Ce lundi, la directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, proche de Trump, a demandé des poursuites judiciaires contre Barack Obama et d'anciens hauts responsables de la sécurité nationale américaine, qu'elle accuse d'avoir « fabriqué et politisé des renseignements pour jeter les bases » de l'enquête du FBI sur l'ingérence russe dans les élections de 2016 . Selon le New York Times, Donald Trump essaierait de détourner l'attention de ses partisans MAGA, dont certains sont en colère après la non-divulgation des dossiers de l'affaire Epstein , promesse de campagne sur laquelle Trump est revenu.


Le Figaro
20-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Deux ans après le putsch au Niger, les tractations avec la junte pour libérer l'ancien président Mohamed Bazoum
RÉCIT - Le président retenu prisonnier avec sa femme depuis deux ans est devenu un otage encombrant pour le chef de la junte au pouvoir. Séquestré entre quatre murs dans un réduit du palais présidentiel de Niamey, Mohamed Bazoum n'a pas vu le jour depuis deux ans. Le 26 juillet 2023, Abdourahamane Tiani, le chef de sa garde rapprochée, lui volait le pouvoir avec le soutien d'une partie de l'armée nigérienne. Mais, aujourd'hui, le putschiste ne sait plus quoi faire de son prisonnier, lequel n'a jamais voulu démissionner de ses fonctions de chef de l'État démocratiquement élu en février 2021. Abdourahamane Tiani, qui s'est récemment autopromu général d'armée, vit dans la crainte permanente d'être renversé à son tour. Il s'éloigne rarement de son domicile situé dans le carré de la résidence présidentielle. À quelques mètres seulement de Mohamed Bazoum. Il reçoit peu avec son épouse Sabira Issa. Il se méfie de ses visiteurs car il est la cible de critiques de plus en plus virulentes sur sa capacité à gouverner. Dans la population, mais aussi dans les cercles du pouvoir et les corps constitués, où les personnes interrogées acceptent…


Le Figaro
18-07-2025
- Business
- Le Figaro
La lettre du Figaro du 18 juillet 2025
Réservé aux abonnés La poudrière syrienne, la France championne d'Europe des impôts, les chaussettes blanches de retour, les prénoms les plus donnés. Chers abonnés, En Syrie, le nouveau pouvoir est déjà confronté au risque d'implosion. La justice est aussi partiale et opaque qu'avant, l'économie ne se redresse guère et des affrontements communautaires montrent que le président Ahmed al-Charaa ne tient pas ses troupes. Israël a bombardé Damas pour empêcher toute présence menaçante au sud et protéger les druzes. Le chaos guette. En France, François Bayrou se prépare à une rentrée de tous les dangers. La France reste championne d'Europe des impôts. Sur un ton plus léger, c'est le moment d'analyser un phénomène de mode : le grand retour de la chaussette blanche. Par ailleurs, un algorithme révèle le vrai palmarès des prénoms les plus donnés en France. Enfin, un de nos journalistes a pu effectuer une plongée au cœur de la très discrète brigade de recherche des fugitifs. Bonne journée ! Votre épistolier, Louis Lecomte • À la une En Syrie, le nouveau pouvoir déjà confronté au risque d'implosion La fumée s'élève après des frappes sur le ministère de la Défense de la Syrie à Damas, selon Al Jazeera TV, à Damas, en Syrie, le 16 juillet 2025. Khalil Ashawi / REUTERS Dans les pages du Figaro, l'enthousiasme avait été modéré…