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Les épisodes de smog s'accumulent et ont des effets sur la santé à long terme
Les épisodes de smog s'accumulent et ont des effets sur la santé à long terme

La Presse

time7 days ago

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Les épisodes de smog s'accumulent et ont des effets sur la santé à long terme

Mardi matin, Montréal et Québec faisaient partie des 10 villes dans le monde où l'air était le plus pollué, selon le classement établi par IQAir. Les épisodes de smog s'accumulent et ont des effets sur la santé à long terme L'indice de la qualité de l'air était mauvais depuis quelques jours au Québec, et bien que la situation s'améliore mercredi, des effets néfastes sur la santé peuvent perdurer à long terme. L'Association québécoise des médecins pour l'environnement (AQME) estime que les décideurs sous-estiment les répercussions de la pollution atmosphérique. Katrine Desautels La Presse Canadienne Mardi matin, Montréal et Québec faisaient partie des 10 villes dans le monde où l'air était le plus pollué, selon le classement établi par IQAir. Cela est causé en partie par les vents d'ouest apportant de la fumée provenant des incendies de forêt dans les Prairies et le nord de l'Ontario. La Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l'AQME, met en garde contre les impacts lorsqu'on est exposé à des seuils de particules fines dans l'air qui dépassent les normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « On s'expose à des risques d'avoir des enjeux qui touchent à peu près tous les organes de notre corps, dont notre cerveau. Donc, on a plus de démence prématurée, de mortalités précoces, d'enjeux pulmonaires, d'enjeux cardiaques, on peut avoir des problèmes de reins, il y a des impacts sur la santé de la femme et des bébés. Il n'y a pas vraiment un système du corps qui est épargné par les enjeux de pollution atmosphérique », avertit la médecin. Dre Pétrin-Desrosiers est d'avis que les décideurs au Québec sous-estiment les enjeux de la qualité de l'air puisqu'ils n'en font pas assez, selon elle, pour contrôler les entreprises qui polluent. « On a l'impression que c'est lointain, que ça touche les gens qui sont en Chine ou en Inde, mais les deux réalités existent. Ça touche les gens ailleurs dans le monde, mais ça nous touche ici. S'il faut des épisodes de smog où on est dans les pires qualités de l'air actuellement à travers le monde pour nous faire réaliser qu'on n'est pas exempt de ces impacts, j'espère que ça ne peut que générer des conversations et évidemment des réglementations plus strictes pour encadrer ces questions parce qu'il faut des réglementations gouvernementales, il faut mettre des normes à l'industrie, il faut assurer une vigie constante, il faut être capable de communiquer ces risques », fait valoir Dre Pétrin-Desrosiers. Plus de pollution, plus de décès prématurés Lorsque la qualité de l'air est mauvaise, les personnes jeunes et en relativement bonne santé subiront des effets mineurs sur leur santé, comme des picotements aux yeux ou avoir la gorge irritée. Les personnes avec des problèmes cardiaques ou pulmonaires doivent redoubler de prudence, car elles sont plus sujettes à avoir des complications. La littérature scientifique démontre que lorsqu'il y a plus de pollution atmosphérique, il y plus de décès par maladie du cœur et par AVC, et il y a plus de gens qui ont des problèmes respiratoires et qui doivent se présenter à l'hôpital. De plus, le fait d'être exposé régulièrement à de hauts seuils de pollution atmosphérique peut augmenter le risque de certains types de cancers. « C'est un enjeu préoccupant pour la santé parce que l'exposition est un peu involontaire, on n'a pas vraiment le choix de respirer. Et quand il y a des épisodes où il y'a une concentration accrue de particules polluantes dans l'atmosphère, ça peut avoir des effets nocifs à court et à long terme sur le corps », explique la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers. Au Québec, la pollution de l'air cause 4000 décès prématurés par année, selon un rapport de Santé Canada datant de 2021. Cela engendre des coûts de plus de 30 milliards par année pour le réseau de la santé québécois, indique le document. « C'est significatif, commente Dre Pétrin-Desrosiers. Et ça, il y a une partie qui est liée notamment à des épisodes de smog à cause de la fumée des incendies de forêt, mais c'est aussi globalement à cause qu'on a des normes de qualité de l'air qui sont moins strictes que ce que recommande l'Organisation mondiale de la santé, notamment pour les particules fines. » Pour se protéger du mieux qu'on peut, lorsqu'il y a des épisodes de smog, il faut éviter le plus possible les activités avec un haut volume cardio-respiratoire, comme les exercices physiques ou des activités soutenues. Globalement, il faut limiter le temps passé à l'extérieur et rester le plus possible dans des environnements où il y a un certain contrôle intérieur sur la qualité de l'air. Lorsqu'on reste à la maison, on suggère de fermer les fenêtres. S'il est bien porté et ajusté au visage, le masque N95 peut également aider, en particulier pour les personnes qui font de l'asthme ou qui ont d'autres maladies chroniques. Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.

Montréal dépasse périodiquement ses propres normes
Montréal dépasse périodiquement ses propres normes

La Presse

time7 days ago

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Montréal dépasse périodiquement ses propres normes

Un des incinérateurs de l'usine d'épuration Jean-R.-Marcotte, dans l'est de l'île de Montréal Les incinérateurs de l'usine d'épuration des eaux de Montréal émettent des polluants qui contribuent aux épisodes de smog, en quantités assez importantes pour violer périodiquement la réglementation municipale, selon des données récemment rendues publiques. Ce qu'il faut savoir Des incinérateurs municipaux rejettent des polluants responsables du smog dans l'air, parfois à des taux qui violent la réglementation municipale. Ces incinérateurs brûlent les résidus de filtration des eaux usées de la Ville, à la pointe est de l'île de Montréal. La Ville veut faire installer une nouvelle unité de traitement afin de rejeter moins de polluants. La Ville brûle les résidus de ses eaux usées – y compris nos excréments – dans quatre immenses fours situés sur la pointe est de l'île de Montréal. La fumée qui s'échappe de leurs cheminées respecte en moyenne les seuils autorisés par la Ville de Montréal elle-même. Mais à certains moments de l'année 2024, les quantités de polluants rejetés ont été deux fois, trois fois, voire trente fois plus élevées que les seuils prévus dans la réglementation municipale. « C'est désolant, c'est clair. Mais ça ne me surprend pas du tout », a commenté André Bélisle, de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). « Ce dont on parle, c'est vraiment les gaz qui sont à l'origine du smog. » La Ville de Montréal n'a pas accordé d'entrevue à La Presse sur le sujet. Dans un courriel, la Ville reconnaît que « les émissions atmosphériques de ces incinérateurs doivent être conformes au Règlement », mais fait valoir que les pics de pollution sont de « courte durée », a indiqué le relationniste Hugo Bourgoin. Les émissions de nos quatre incinérateurs ont été conformes aux normes 97,4 % du temps pour les particules, 98,7 % du temps pour les oxydes d'azote (NOx) et 99,2 % du temps pour le monoxyde de carbone (CO). Hugo Bourgoin, relationniste pour la Ville de Montréal « Ces pointes sont de courte durée puisqu'elles se produisent notamment lors des arrêts et des redémarrages des incinérateurs, dont l'opération normale est en continu, pour des entretiens préventifs ou en urgence lors de pannes électriques ou en raison de bris d'équipements », a-t-il ajouté. Un peu comme une voiture consomme davantage d'essence au démarrage. Les incinérateurs actuels de la Ville de Montréal datent de 1988. « Ils émettent 30 % des gaz à effet de serre produits par les activités de la Ville de Montréal », expliquait la directrice du service de l'eau, Chantal Morissette, l'automne dernier. Nouvelle unité La Ville de Montréal a diffusé ces données dans un avis d'intérêt pour trouver une entreprise qui construira et exploitera une unité supplémentaire de traitement de la fumée de ses incinérateurs. La fumée est déjà chauffée à très haute température, puis passée à travers de grandes quantités d'eau pour éliminer le plus de polluants possible. Montréal veut maintenant construire une nouvelle unité de type « oxydation thermique régénérative », ou RTO en anglais. « Il serait composé d'équipements permettant le traitement des fumées des incinérateurs avec un taux de destruction des contaminants actuels supérieur ou égal à 96 %, et ce, afin d'assurer le respect de l'Art. 5,17 du Règlement 90 de la Ville de Montréal », indique l'avis d'intérêt. Montréal ne compte pas payer pour cette installation. « L'entrepreneur sélectionné serait rémunéré par les économies réalisées sur la consommation de gaz naturel, ainsi que par la monétisation des crédits compensatoires issus de la réduction des GES sur le marché du carbone québécois, indique le document. La Ville souhaite conclure une entente de partage équitable des économies et des revenus générés par l'installation du RTO, fondée sur un plan d'affaires transparent et mutuellement avantageux. » Cinq milliards en modernisation La nouvelle installation devrait avoir une durée de vie très limitée, puisque la Ville de Montréal entend changer ses vieux incinérateurs dans les prochaines années pour des dispositifs plus modernes et moins polluants. L'unité RTO ne sera alors « plus nécessaire », dixit Montréal. Le remplacement des incinérateurs est actuellement évalué à 1,2 milliard, un budget en hausse importante dans les dernières années. C'est loin d'être le seul investissement de la Ville dans son usine d'épuration : près de 5 milliards y sont injectés depuis 10 ans et pour les 10 ou 15 prochaines années. Une unité d'ozonation est actuellement en construction, pour une facture qui frôle le milliard de dollars, et avec plusieurs années de retard sur l'échéancier. Un autre traitement secondaire pour enlever la matière organique et l'azote devra aussi être instauré. Coût prévu : 2,5 milliards, a révélé la directrice du service de l'eau l'automne dernier.

Smog et chaleur avant d'autres orages
Smog et chaleur avant d'autres orages

La Presse

time15-07-2025

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Smog et chaleur avant d'autres orages

Les aléas de la météo n'ont pas fini d'affecter le quotidien des Québécois cette semaine. Mardi, Environnement Canada a diffusé un avertissement de chaleur pour le sud du Québec. La température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Le tout combiné à une mauvaise qualité de l'air et à la promesse de nouveaux orages. « La chaleur et le smog, ce sont deux évènements qui ne sont pas nécessairement liés entre eux », dit Julien H. Pellerin, météorologue chez Environnement Canada. Les températures élevées sont dues à un front chaud et humide qui balaie le sud du Québec, de l'Outaouais jusqu'au Centre-du-Québec, alors que la mauvaise qualité de l'air est liée aux incendies de forêt actifs dans l'Ouest canadien. « Aujourd'hui, demain et jeudi, il fera très chaud, très humide, avant le passage d'un front froid jeudi, avec des orages probablement très violents », indique André Monette, chef du service de la météorologie chez MétéoMédia. Difficile pour l'instant de savoir si les secteurs durement touchés par les pluies de dimanche dernier recevront autant de précipitations, mais « les mêmes régions sont dans la zone à risque », ajoute-t-il. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Mardi et mercredi, dans le sud du Québec, la température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Environnement Canada y a aussi diffusé un bulletin spécial en raison de la mauvaise qualité de l'air. Le sud du Québec est aussi aux prises avec un indice de qualité de l'air considéré comme « mauvais » pour la santé. « On n'est pas dans des valeurs qui sont extrêmes [comme en juin dernier], mais quand même. On est dans des taux qui sont bien élevés selon la normale », précise Julien H. Pellerin. Mardi matin, dans certains secteurs, l'indice calculé par le gouvernement dépassait 80, alors qu'un indice « acceptable » n'excède pas 50. Même si la qualité de l'air s'est améliorée au cours de la journée, le smog demeurait préoccupant. « Il y a un enjeu pour les personnes plus vulnérables », explique M. Pellerin. La présence de smog combinée à des températures élevées représente un risque pour les gens atteints de problèmes respiratoires, les aînés, les femmes enceintes et les jeunes enfants, rappelle la Santé publique de Montréal. Ces personnes devraient éviter les activités physiques à l'extérieur et garder leurs fenêtres fermées. La Santé publique recommande aussi à la population de boire beaucoup d'eau et de demeurer dans des endroits frais ou climatisés. Elle suggère d'activer la fonction « air intérieur » des climatiseurs pour éviter de faire entrer des polluants à l'intérieur d'une pièce, et de prendre régulièrement des nouvelles des personnes plus à risque de subir les impacts des conditions météorologiques actuelles.

Smog et chaleur avant un autre orage
Smog et chaleur avant un autre orage

La Presse

time15-07-2025

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Smog et chaleur avant un autre orage

Mardi et mercredi, dans le sud du Québec, la température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Environnement Canada y a aussi émis un bulletin spécial en raison de la mauvaise qualité de l'air. Les aléas de la météo n'ont pas fini d'affecter le quotidien des Québécois cette semaine. Mardi, Environnement Canada a émis un avertissement de chaleur sur le sud du Québec. La température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Le tout combiné à une mauvaise qualité de l'air et à la promesse de nouveaux orages. « La chaleur et le smog, ce sont deux évènements qui ne sont pas nécessairement liés entre eux », dit Julien H. Pellerin, météorologue chez Environnement Canada. Les températures élevées sont dues à un front chaud et humide qui balaie le sud du Québec, de l'Outaouais jusqu'au Centre-du-Québec, alors que la mauvaise qualité de l'air est liée aux incendies de forêt actifs dans l'Ouest canadien. « Aujourd'hui, demain et jeudi, il fera très chaud, très humide, avant le passage d'un front froid jeudi, avec des orages probablement très violents », indique André Monette, chef du service de la météorologie chez MétéoMédia. Difficile pour l'instant de savoir si les secteurs durement touchés par les pluies de dimanche recevront autant de précipitations, mais « les mêmes régions sont dans la zone à risque », ajoute-t-il. Le sud du Québec est aussi aux prises avec un indice de qualité de l'air qui dépasse les 80 dans certains secteurs, un indice considéré « mauvais » pour la santé. « On n'est pas dans des valeurs qui sont extrêmes [comme en juin dernier], mais quand même. On est dans des taux qui sont bien élevés selon la normale. Il y a un enjeu pour les personnes plus vulnérables », précise Julien H. Pellerin. La santé publique de Montréal rappelle que la présence de smog combinée à des températures élevées représente un risque pour les gens atteints de problèmes respiratoires, les aînés, les femmes enceintes et les jeunes enfants. Ces personnes devraient éviter les activités physiques à l'extérieur et garder leurs fenêtres fermées. La santé publique montréalaise recommande aussi à la population de boire beaucoup d'eau et de demeurer dans des endroits frais ou climatisés. Elle suggère d'activer la fonction « air intérieur » des climatiseurs pour éviter de faire entrer des polluants à l'intérieur d'une pièce, et de prendre régulièrement des nouvelles des personnes plus à risque de subir les impacts des conditions météorologiques actuelles.

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