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Jeu complet, physique explosif, retour de service  : décryptage du jeu de Flavio Cobolli avant son quart de finale à Wimbledon

Jeu complet, physique explosif, retour de service : décryptage du jeu de Flavio Cobolli avant son quart de finale à Wimbledon

L'Équipe08-07-2025
Le jeune Italien Flavio Cobolli (23 ans) n'a perdu qu'un seul set en quatre rencontres à Wimbledon. Opposé à Novak Djokovic mercredi en quarts de finale, le 24e mondial épate par son jeu complet, son physique explosif et son retour de service.
Il a beau être 24e mondial et tête de série n°22 de Wimbledon, Flavio Cobolli est peu connu. S'il a 23 ans, le Florentin a fait ses débuts en Grand Chelem en 2023 seulement, contre le numéro 1 mondial d'alors Carlos Alcaraz à Roland-Garros, alors qu'il n'était pas encore dans le top 100. Et il n'avait jusqu'ici pas été plus loin que le troisième tour en Majeur. Le voilà en quarts au All-England Club.
L'Italien a un jeu plaisant mais pas seulement, il est efficace : il a décroché deux titres, dont l'ATP 500 de Hambourg après une prestation durant laquelle il s'était embrasé contre Andrey Rublev. Il y a dans ses gestes et sa technique, une énergie, une flamboyance. Voici les principales caractéristiques du jeu de l'Italien, qui s'est payé Jakub Mensik (17e) au troisième tour, Marin Cilic en huitièmes et défie Novak Djokovic mercredi en quarts à Wimbledon.
Le jeu : très complet
Tatiana Golovin l'a parfaitement résumé sur beIN Sports : « Il sait vraiment tout faire du fond, il sait varier, peut aller vers l'avant avec plein d'énergie. » Cobolli possède une très large palette de coups. Son coup droit gicle beaucoup sur terre battue, moins sur gazon, où il ne dicte pas autant le jeu et ne lifte pas autant. Mais il arrive tout de même à trouver de la longueur sur herbe, sans trop prendre de risques, avec de la marge au niveau des lignes, mais surtout de l'intensité.
Son adversaire au deuxième tour, l'Anglais Jack Pinnington Jones (281e) a avoué avoir été dépassé par le jeu agressif de l'Italien. « Il m'est rapidement tombé dessus. Il a joué un premier set vraiment agressif, sur un rythme rapide, et ça m'a un peu pris de court. Je n'étais pas habitué à ce genre d'intensité et de vitesse aussi tôt dans le match. »
Son revers à deux mains, quasiment toujours joué à plat, est très fiable. Il peut jouer tout aussi bien croisé que long de ligne, prendre la balle plus tôt. Il lui arrive de slicer sur gazon, mais c'est rare. On peut le voir aussi réaliser des montées à contretemps et sa bonne main lui a permis de bien toucher des amorties contre Cilic.
Le physique : Speedy Cobolli
Sa qualité de déplacement saute aux yeux. Son physique est explosif et vif. C'est peut-être lié à son passé de footballeur, lui qui a fait partie du centre de formation de l'AS Rome quand il était jeune. Cobolli a cette faculté à parvenir à faire jouer le coup de plus à son adversaire lorsqu'il est en défense en s'arrachant, grâce à des fentes, notamment côté coup droit, dont Novak Djokovic et Carlos Alcaraz sont friands.
Que ce soient des courses latérales ou verticales, Cobolli excelle et se déplace à grande vitesse. Cela lui permet notamment d'être à l'aise dans les transitions défense-attaque. Et il a des appuis légers sur gazon tout en étant très bas sur ses jambes. Indispensable sur cette surface.
Les premiers coups : un service en progrès, un retour solide
Cobolli possède des statistiques fantastiques au service durant la quinzaine. L'Italien n'a été breaké qu'à deux reprises - une fois par Pinnington Jones, une fois par Cilic - depuis le début du tournoi. Il est le joueur ayant été le moins breaké des quarts de finaliste et n'a eu à défendre que 14 balles de break (13 pour Jannik Sinner). Un taux de réussite de 86 % qui contraste avec ses 56 % en 2025. Mais il convient de rester mesuré : il a affronté des joueurs en dehors du top 200 aux deux premiers tours - Beibit Zhukayev (247e) et Pinnington Jones (281e) -, le fantôme de Mensik, passé au travers au 3e tour.
Son taux de points gagnés derrière son premier service - 75 % - est bien plus élevé qu'à l'accoutumée (66 %). Et avec 66 % de points gagnés derrière sa deuxième balle (53 % en 2025), il se trouve juste derrière Taylor Fritz (67 %). Car son service, et notamment sa deuxième balle, était son talon d'Achille qui a pu le rendre particulièrement vulnérable, notamment lors de ses 8 défaites d'affilée début 2025.
Mais c'est au retour que Cobolli épate. Lundi, il a réussi à museler Cilic en retournant bon nombre de ses premières balles avec beaucoup de longueur et de profondeur par une frappe à plat, liftée ou même par un contre en slice. Des relances qui ont pu repousser le Croate. Et s'il a une opportunité, il n'hésite pas à y aller. Sur le point qui lui a offert sa qualification en quarts, il a profité d'une deuxième balle du Croate côté avantage pour se décaler et envoyer une praline en coup droit sur l'homme. Pas décisive tout de suite, mais il a remporté le point et le match.
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