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Longueuil s'attaque à son tour aux nuisances des chantiers

Longueuil s'attaque à son tour aux nuisances des chantiers

La Presse2 days ago
Après Montréal, au tour de Longueuil de s'attaquer aux nuisances des chantiers. Il y sera désormais interdit de réaliser des travaux le soir ou tôt le matin et les équipements devront être dégagés en fin de journée, sous peine d'amendes. L'utilisation de certains appareils sera aussi interdite au-delà d'un niveau sonore.
C'est ce qu'a annoncé mardi l'administration de la mairesse Catherine Fournier, après avoir adopté son Règlement sur les nuisances, lors de la plus récente séance du conseil municipal, le 8 juillet dernier. Le règlement stipule d'emblée que les travaux de construction seront désormais « interdits entre 19 h et 7 h ».
Il sera aussi « interdit de laisser sur un terrain, lors de travaux, des rebuts de quelque nature que ce soit, des matériaux en désordre ou des substances qui seraient de nature à occasionner des incendies aux propriétés adjacentes ». Ces équipements devront plutôt être entreposés dans des contenants au fur et à mesure.
Quant au bruit, l'utilisation d'appareils comme des thermopompes ou des climatiseurs sera prohibée « si leur niveau sonore, mesuré aux limites du terrain, dépasse 53 décibels (dBA) ». Selon le ministère de la Santé, une exposition au bruit est associée à une hausse du risque de maladies cardiovasculaires « à partir d'un niveau de 55 décibels sur une période de 24 heures ».
Cela n'est pas sans rappeler qu'à Montréal, l'administration Plante impose aussi depuis deux ans l'installation et le retrait de la signalisation entourant un chantier 24 heures avant le début ou après la fin des travaux, en plus de démobiliser les zones de travaux inactives pendant plus de cinq jours.
La décision avait été prise en marge du Sommet sur les chantiers, au printemps 2023. Québec enlève aussi depuis les cônes au bout de 72 heures d'inactivité sur un chantier et privilégie des glissières métalliques aux cônes sur ses chantiers.
Outre les chantiers, le règlement longueuillois fixe aussi de nouvelles conditions pour les feux extérieurs au bois. S'ils demeurent permis dans Saint-Hubert et Greenfield Park, ils seront interdits à compter du 1er novembre lors d'avertissements de smog, de sécheresses, de canicules ou encore de vents violents.
L'utilisation de foyers intérieurs sera également interdite lors d'avertissement de smog à compter du 1er novembre, sauf en cas de panne de courant de plus de trois heures. Tout nouvel appareil installé devra être homologué CSA ou EPA, des normes qui prouvent que le taux d'émission n'excède pas 2,5 g/heure de particules fines. En novembre 2029, tous les appareils devront s'y conformer.
Toutes ces décisions de la Ville relèvent d'une consultation menée il y a quelques mois par l'Office de participation publique de Longueuil (OPPL). L'organisme, fondé en juin 2022 par l'administration Fournier, mène des consultations sur divers sujets d'intérêt.
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Ce délinquant a déjà été condamné à huit ans de détention pour avoir kidnappé et agressé sexuellement une femme. « Mépris » et « laxisme » de l'État, « fouille abusive », « violation flagrante » des droits : la juge de la Cour du Québec critique sévèrement le travail des forces de l'ordre dans une décision rendue publique à la mi-juillet (sa décision non motivée a été rendue à la fin de mai au palais de justice de Montréal). Ce dossier concerne Patrick Lévesque Paquette, un ex-militaire de 34 ans qui a fait les manchettes en 2015 en raison du sadisme de son crime. Il avait kidnappé et séquestré pendant 14 heures une jeune femme dans une chambre de motel. Il l'avait frappée et agressée sexuellement à répétition et avait filmé le tout pour « conserver un souvenir ». Sans remords, il avait été condamné à huit ans d'emprisonnement et déclaré délinquant à contrôler. Il avait été soumis à une surveillance de longue durée de cinq ans. 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Or, le premier mandat de perquisition a violé les droits constitutionnels de l'accusé, selon la juge Roy, qui a décidé d'exclure cette preuve. Ce faisant, la Couronne n'avait plus de preuve à présenter au procès. Le délinquant a donc été acquitté. Selon les policiers, il était nécessaire de fouiller le téléphone pour prouver hors de tout doute raisonnable qu'il appartenait au délinquant. Car au procès, Patrick Lévesque Paquette aurait pu accuser un autre résidant ou un membre du personnel d'avoir mis l'appareil dans son sac, a fait valoir la Couronne. « Laxisme » de l'enquêteur Mais pour la juge Roy, ces craintes ne tiennent pas la route. Il n'était pas nécessaire, selon elle, d'obtenir un mandat pour prouver que le cellulaire appartenait à l'accusé. La preuve : seuls Patrick Lévesque Paquette et des employés détenaient la clé de la chambre. La juge reproche au sergent-détective Pascal Fortier – celui qui a demandé le mandat – son « laxisme » et son « absence de rigueur intellectuelle ». Selon la juge, l'enquêteur a fait preuve de « négligence » en ne respectant pas les règles de base en matière de droits constitutionnels d'un accusé. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE La juge Joëlle Roy La juge ne croit pas non plus qu'un policier a découvert par « hasard » de la pornographie juvénile dans l'appareil. « Il s'agit d'un manque de rigueur du policier ainsi que son désir de trouver des preuves incriminantes contre le requérant en fouillant l'entièreté du cellulaire, et ce, sans diligence minimale », assène la juge Roy dans sa décision. En fait, pour la juge, ce mandat de perquisition n'est rien de moins qu'une « expédition de pêche » de la police (une pratique illégale), motivée par le passé criminel du délinquant. La juge reproche même à l'enquêteur Pascal Fortier d'avoir étayé les déviances sexuelles du délinquant dans sa déclaration visant à obtenir un mandat. De telles informations « tendancieuses et inappropriées […] meublent péjorativement [le document] et noircissent l'image » de l'accusé, selon la juge. D'autre part, le mandat de perquisition n'aurait jamais dû être délivré de façon si large. Le juge de paix magistrat qui a autorisé le mandat a permis aux policiers de ratisser « beaucoup trop large », relève la juge Roy, en leur donnant un « accès illimité » aux données stockées dans le cellulaire de l'accusé. Pour conclure, la juge soutient que cette décision est nécessaire pour « conserver la confiance du public envers l'administration de la justice, rien de moins ». Maintenant en liberté, Patrick Lévesque Paquette fait face à plusieurs chefs d'accusation pour n'avoir pas respecté les conditions de sa surveillance de longue durée. Il retournera en cour à la fin d'août. 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Un ancien de Projet Montréal se lance à la mairie de la métropole
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Un ancien de Projet Montréal se lance à la mairie de la métropole Le conseiller municipal Craig Sauvé tente sa chance à la mairie de la métropole, a appris La Presse. Cet ancien de Projet Montréal, élu dans l'arrondissement du Sud-Ouest, annoncera jeudi sa candidature avec une nouvelle formation, Transition Montréal. Il envisage de recruter d'autres élus municipaux actuels d'ici l'automne prochain. Qui est Craig Sauvé ? Conseiller municipal de Saint-Henri-Est–Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles–Griffintown depuis 2013 Ancien membre du parti de Valérie Plante, maintenant indépendant Candidat du NPD dans LaSalle–Émard–Verdun aux élections fédérales Ex-vice-président de la Société de transport de Montréal (STM) « On fait cette campagne pour gagner. Et je pense qu'il y a une opportunité cette fois, pour de vrai », lance le principal intéressé en entrevue. Il doit tenir ce jeudi une conférence de presse, entouré de membres fondateurs du parti et de collaborateurs de Transition Montréal, pour officialiser son arrivée dans la course. Élu à l'hôtel de ville depuis 2013, Craig Sauvé s'était retiré du caucus de Projet Montréal en novembre 2021, après que des allégations d'agression sexuelle contre lui eurent refait surface à seulement trois jours des élections. Il avait alors nié les faits qui lui sont reprochés, mais il siège depuis comme conseiller indépendant. Transition Montréal, fondé en mars dernier et aujourd'hui inscrit au registre d'Élections Québec, se présente comme un « nouveau parti politique municipal progressiste et audacieux ». Il regroupe essentiellement des partisans de la gauche, ce qui pourrait créer une division du vote à la prochaine élection et nuire à Projet Montréal, le parti de la mairesse Valérie Plante. Les mêmes partis nous gouvernent depuis des décennies. Les crises du logement, du climat et du coût de la vie frappent à notre porte. De nouveaux enjeux nécessitent une nouvelle approche. Ensemble, nous pouvons changer la ville, une rue à la fois. Le site web de Transition Montréal Avec son nouveau chef, la formation compte présenter des candidats dans l'ensemble des 19 arrondissements pour le scrutin du 2 novembre prochain. Selon nos informations, des candidatures doivent d'ailleurs être présentées dès la semaine prochaine. Mission : candidatures vedettes Craig Sauvé ne s'en cache pas : l'objectif sera de frapper fort en présentant des candidats vedettes, ce qui inclut de potentiels élus actuels qui pourraient être tentés de faire le saut avec son parti. « Je multiplie les appels partout et déjà, je sens qu'il y a de l'intérêt pour ce qu'on construit. En 15 ans, j'ai pu créer pas mal d'amitiés sur la scène municipale, tant chez Projet Montréal que chez Ensemble Montréal, donc c'est certain que je vais essayer de recruter le talent là où il est », explique-t-il, parlant de potentiels candidats « déjà élus, mais aussi d'autres non élus ». Ex-organisateur en chef de campagne de Projet Montréal, M. Sauvé dit « savoir comment » parvenir à ses fins. « Je sais comment faire ça, mettre en place un mouvement politique et recruter. C'est même une des choses que j'aime le plus faire en politique », confie-t-il, en disant miser sur son expérience. Je suis là depuis 12 ans. Je suis le conseiller municipal élu depuis le plus longtemps, quand on compare avec les deux autres principaux candidats à la mairie. Craig Sauvé, candidat à la mairie de Montréal L'été dernier, M. Sauvé s'était également présenté sur la scène fédérale avec le Nouveau Parti démocratique (NPD), dans la circonscription de LaSalle–Émard–Verdun, lors d'une élection partielle. Il n'avait pas été élu et était revenu à son rôle de conseiller municipal. Former ou pas la troisième voie ? Dans l'immédiat, plusieurs défis se posent à l'horizon pour Transition Montréal. Il faut dire que, dans l'histoire récente, l'établissement d'une « troisième voie » à l'hôtel de ville de la métropole, afin de faire concurrence aux deux partis établis, Projet Montréal et Ensemble Montréal, a été parsemé d'embûches. En mars 2021, La Presse avait notamment rapporté que le consultant Félix-Antoine Joli-Coeur, l'avocat Ryan Hillier, l'entrepreneur social Balarama Holness et le politologue Guillaume Lavoie avaient discuté afin de former cette fameuse troisième voie au moment de l'élection en 2021. Le projet avait été abandonné en raison de diverses mésententes politiques. M. Holness avait finalement fondé Mouvement Montréal, qui n'est parvenu à faire élire aucun candidat. Craig Sauvé, lui, est convaincu qu'une troisième voie à l'hôtel de ville est plus que jamais viable. « Si on regarde l'élection de 1994, il y avait eu quatre partis vraiment intéressants, stimulants, et ça a donné toute une course. En 2013 aussi, il y avait quatre partis et une des nouvelles voix, c'était Mélanie Joly, qui a fini deuxième, avec une candidature tardive », fait-il valoir.

Voisins de ruines carbonisées
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Voisins de ruines carbonisées

Les devants d'un ancien dépanneur, à gauche, et d'une ancienne pharmacie, à droite, qui ont brûlé avec le reste des deux triplex Un des triplex incendiés (à gauche), collé au logement de Monica Campo (à droite). Cette dernière a dû fermer elle-même l'accès à l'escalier en colimaçon du bâtiment incendié avec des rubans afin d'empêcher les squatteurs d'y accéder. La résidence de Monica Campo (à gauche) et la face arrière d'un des triplex incendiés (à droite) En janvier 2022, un incendie a détruit deux triplex situés dans la rue Ontario, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Ceux-ci suscitent l'inquiétude dans le voisinage. Monica Campo, Ilan Schwarz et sa fille Ellie, dans la cour arrière d'un triplex incendié dont ils sont les voisins immédiats Chute de débris, squatteurs, vermine. Des Montréalais sont exaspérés de vivre avec des ruines carbonisées comme voisins, des années après des incendies dans leur voisinage. Ils blâment les propriétaires ainsi que les autorités municipales pour leurs problèmes. L'incendie qui a détruit deux triplex au coin des rues Ontario et Théodore, dans Hochelaga-Maisonneuve, remonte à janvier 2022. Toit défoncé, débris calcinés, balcons remplis de meubles évacués : virtuellement rien n'a bougé depuis, au grand dam d'Ilan Schwarz et de Monica Campo, les voisins immédiats. « Il y a beaucoup de choses qui tombent dans le jardin. C'est vraiment, vraiment dangereux chez nous », dénonce M. Schwarz, sa fille Ellie (9 mois), dans les bras. « On a parlé avec toutes les personnes [possibles] à la Ville. On a parlé avec la police, on a parlé avec les pompiers. […] Ça fait trois ans qu'on demande ce qui se passe. » Les voisins disent appeler fréquemment la police pour dénoncer les squatteurs. « Les gens viennent, ils couchent là, ils font pipi, ils font des drogues », selon Mme Campo. « On habite juste à côté d'un futur incendie, un deuxième incendie », dit M. Schwarz. « On ne peut pas vivre ça à nouveau : on a des enfants maintenant, on a de nouveaux voisins, de nouveaux locataires. Il n'y a personne qui nous aide. » À cinq kilomètres de là, en face de la station de métro Rosemont, un bâtiment de deux étages est lui aussi en piètre état. Il a brûlé à l'automne 2020, tuant une jeune locataire et en blessant quatre autres. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Immeuble abandonné en face de la station de métro Rosemont, après un incendie y a plusieurs années « Il y a de la vermine. On a beau appeler le 311, ils ne font absolument rien. Ils nous disent de faire des mises en demeure au propriétaire », rapporte Michel Morin, un voisin. « Ça nous cause des problèmes. » Depuis le feu, « il n'y a rien qui a bougé », dit Josée Miville, qui habite aussi tout près. « Ça attire les rats et les souris. » « On a suivi les règles » Dans Maisonneuve, la propriétaire de l'un des triplex en mauvais état a affirmé qu'elle faisait tout en son pouvoir pour limiter les problèmes. « La maison a été sécurisée dès la journée du feu. On a suivi les règles », a assuré Julie Allard. « Mais c'est sûr qu'on n'est pas garants : la police appelle souvent. J'ai une entreprise de barricadage qui y va chaque fois qu'on me dit que ça a été défoncé. » Mme Allard a aussi blâmé l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve pour les délais de démolition du bâtiment, qui constitue une perte totale. L'arrondissement affirme plutôt avoir autorisé (avec conditions) la démolition au printemps 2024, mais que la propriétaire aurait omis de fournir une garantie bancaire essentielle avant de procéder aux travaux. Les élus de l'arrondissement ont refusé la demande d'entrevue de La Presse. Copropriétaire de l'autre triplex brûlé de la rue Ontario par l'entremise d'une société, Alexandre Parent-Legault a affirmé au téléphone n'avoir « pas de commentaire » à formuler sur l'état de son bâtiment. L'arrondissement a affirmé qu'un « ordre de démolition demeure en vigueur » pour ce triplex. À Rosemont, l'immeuble brûlé vient d'être racheté, au printemps. Dans les dernières années, la propriété avait fait l'objet de « plusieurs inspections » et de « divers avis d'infraction ». La fiche immobilière mentionnait un important potentiel de développement. L'immeuble appartenait jusque-là à Yong Zhe Jin et Feng Xian Li. La Presse n'a pas été en mesure de les joindre. Des recours pour les villes Les municipalités ne sont pas démunies face aux bâtiments lourdement endommagés sur leur territoire, a souligné l'avocat Mario Paul-Hus, une référence en droit municipal. La loi leur permet de s'adresser aux tribunaux pour obtenir une ordonnance de travaux ou de démolition si le bâtiment est dangereux ou s'il a perdu la moitié de sa valeur en raison d'un sinistre comme un incendie. « La Ville de Montréal s'est toujours traîné les pieds à l'égard de l'application de ces articles-là », a-t-il dit, sans commenter un dossier en particulier. Ce n'est pas une pratique courante [à Montréal] de mettre en demeure le propriétaire d'un immeuble incendié et d'essayer de le forcer à bouger. Ils vont peut-être émettre des constats d'infraction à répétition, mais c'est peut-être la chose la plus sérieuse qu'ils vont faire. Me Mario Paul-Hus Un recours pour obtenir une ordonnance de démolition est entendu d'urgence devant la Cour supérieure, ce qui réduit de façon importante les délais. « Ça prend six mois », a estimé Me Paul-Hus. Ainsi, la municipalité de Dorval est actuellement devant les tribunaux pour demander la démolition d'un immeuble de 26 logements sur Garden Crescent, après un incendie survenu en septembre 2023. Depuis, « l'immeuble n'a pas été réparé, reconstruit, ni démoli, malgré plusieurs avis et constats d'infraction », déplore la municipalité. « Je trouve ça long », a témoigné Barbara Matthews, une voisine. « Il y a des barrières tout le long de la bâtisse, des déchets qui traînent… C'est vraiment abandonné. Ça n'a pas bougé du tout. » La Ville de Dorval se dit elle aussi exaspérée par la situation. Au point de demander à la justice – rapport d'expert en main – d'ordonner la démolition de l'immeuble. « Le 23 juin 2025, une ordonnance de la Cour supérieure a été obtenue, obligeant les propriétaires à clôturer complètement l'accès au bâtiment, avec des clôtures situées à un minimum de 15 pieds de distance du bâtiment sur tous les côtés, ce qui devait être fait au plus tard le 3 juillet dernier », a rapporté Annick Charest, directrice des communications de la Ville. « Les procédures suivent leurs cours afin que le tribunal puisse éventuellement se prononcer sur la démolition de l'immeuble. » Au moment de l'incendie, l'immeuble appartenait aux sœurs Cora et Janis Cohen. L'an dernier, il a été transféré dans le patrimoine de deux fiducies qui portent les noms des sœurs. Me Barry Cohen, qui s'est présenté comme un représentant de l'une des propriétaires, a expliqué qu'un différend les opposait à leur assureur. C'est ce qui expliquerait les délais dans les travaux de démolition ou de reconstruction. « C'est malheureux », a-t-il affirmé.

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